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Jours tranquilles à Paris
8 septembre 2007

Kishin Shinoyama par Snap

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J’ai rencontré un grand maître de la photographie aujourd’hui. En allant au vernissage de l’exposition de Kishin Shinoyama je ne m’attendais pas à le rencontrer…. Je connais ses « twin » depuis bientôt une quarantaine d’années. Je me souviens très bien avoir découvert ce photographe japonais (et beaucoup d’autres photographes) grâce au magazine « PHOTO » auquel je sui toujours abonné. J’étais donc particulièrement heureux et excité de le rencontrer. Il était accompagné d’une traductrice qui traduisait immédiatement et avec une facilité déconcertante mes questions et ses réponses. Ce fut pour moi un grand honneur de rencontrer ce maître du soleil levant. J’ai été tellement surpris que je n’ai pas pu réaliser une véritable interview. Il faut dire qu’une interview se prépare et là je ne m’attendais vraiment pas à cela. La prochaine fois je vous ferai partager ces moments formidables en filmant l’interview grâce à mon « pistolet à images » qui ne me quitte plus et devient le matériel idéal pour immortaliser ces moments forts. JS

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Photos JS

 

EXPOSITION DE KISHIN SHINOYAMA TOKYO NUDE

Chaque jour, chaque heure, chaque mi­nute, Tokyo poursuit sa mutation. Cité chimérique et indomptable, dont le mé­tabolisme urbain échappe à nos regards. Inlassablement la ville poursuit sa folle métamorphose.

L'œil du monstre se nourrit de l'énergie de la mégapole. L'œil du maître capte la construction et la déconstruction.

Kishin Shinoyama dresse son regard, insuffle ses fondements, dompte l'évolu­tion du temps.

Comment le commun des mortels peut-il émerveiller, dérouter, inventer inlas­sablement pendant plus de quatre dé­cennies? Pourquoi l'œil du monstre ne s'éteint-il jamais?

En 1969, Shinoyama photographie ses nus sur sa propre lune: Death Valley. Dans l'univers argentique, un pionnier est né. The Birth, Twin et autres séries de nus seront édités dans son premier Opus: Nude.

Dans les années 80, la bulle économique marque une époque. Le paysage urbain est dévisagé par la pulsion de l'argent fa­cile. On casse pour construire une utopie qui ne durera pas longtemps. La ville ne reflète rien. Juste le vide grandiloquent d'une époque.

Shinoyama invente un nouveau terme: le Shinorama. En disposant plusieurs objectifs simultanément, il capte les vues panoramiques de la ville en pleine déca­dence.

Une nouvelle approche du nu où la fem­me n'est qu'alibi: Ici, il capte cette fem­me lisse et comme vide, qui est le reflet même de cette ville dénudée d'esprit.

En 1991, Shinoyama travaille sur le livre Water Fruit. Encore aujourd'hui record inégalé du livre de photographies le plus vendu au Japon. Dans ce pays où le pu­bis est encore caché, ou le mot poil rime avec tabou, Shinoyama prend des pho­tographies de la très respectée actrice

Kanako Higuchi et ose l'inosable, dévoi­le sa nudité entière. « Hair Nude » de­vient le mot clé d'une nouvelle époque. Shinoyama permet l'impossible.

Nous sommes en 2006, Shinoyama capte la renaissance de son propre quartier, Roppongi. On rase et fait surgir agres­sivement de gigantesques bâtiments qui ovationnent l'art contemporain et le de­sign. Shinoyama capte l'évolution de ce quartier, les nouveaux habitants de cette ville dans la ville.

En mai 2007 il présente le fruit de 37 années de collaboration avec le célèbre acteur de kabuki, Bando Tamasaburo, Shinoyama suit cet acteur depuis 20 années. Cet ouvrage dépasse le concept de photographies d'art. De par les dif­férents rôles féminins de Tamasaburo et des époques historiques qu'il relate dans ses différentes pièces, ici, Shinoya­ma transcode la mentalité, les manières, l'art de vivre dans l'histoire du Japon. 800 pages d'art que l'on pourrait aussi appeler les traces d'une histoire. Loin des phénomènes d'avant-garde et de mode, Shinoyama nous livre une œuvre majeure et nécessaire.

Juillet 2007, Shinoyama prépare une grande exposition pour la rentrée à la galerie Jousse Entreprise.

Septembre 2007, l'exposition débute le 8, jour du vernissage en présence de l'artiste.

En parallèle, Le Bon Marché expose ses dernières photographies sur le thème de Tokyo.

GALERIE JOUSSE ENTREPRISE: DU 8 SEPTEMBRE AU 13 OCTOBRE 2007, 24&34 RUE LOUISE WEISS 75013

EXPOSITION AU BON MARCHÉ: DU 25 AOUT AU 13 OCTOBRE 2007. 24 RUE DE SÈVRES 75007

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