Loin, très loin de ses ennuis judicaires, Jacques Chirac a
voulu prendre de la hauteur, lors de la remise du prix de sa fondation
pour la prévention des conflits. Le discours qu’a tenu l’ancien Président ne
froissera personne. Il part d’un constat simple, voire simpliste : "La guerre
est mère de toutes les pauvretés ". En 2002, devant l’ONU, on avait retenu le fameux « notre
maison brûle et nous regardons ailleurs ». Cette fois, Jacques Chirac aura lancé «
notre monde est grand et terrible », dénonçant tout de même, au passage, la «
communauté internationale (qui) s’accommode de conflits ouverts ou larvés ». Face à la crise « qui accroit les risques et inégalités »
surtout « dans les pays pauvres » ou encore la guerre « qui n’est pas un
phénomène du passé », Jacques Chirac a voulu « honorer » « les militants de la
paix » qui « combattent le mal ». Ces « vigiles de la paix », insiste le
Président, « issus de la société civile » qui ont « la force de la parole et de
la main tendue ». Car si « l’action politique exige une vision et une hauteur
de vue, estime Jacques Chirac, elle a besoin de relais ».