Tony Ward, Jean-Jacques Guionnet, Frédéric Lecomte, Jerry
Tartaglia, Robert Gligorov, Laurence Demaison, France Cadet, Natacha Merritt,
Michaël Burges, Aurélie Dubois, Ronald Dagonnier, Lydie Jean-dit-Pannel,
Richard Kern, Cheyco Leidmann, Liuba, Léa Lebricomte, Claude Menet
Sexe et convenances II
Conçue comme une suite logique de l'exposition de 2005,
«Sexe et Convenances II» propose une réflexion renouvelée sur la sexualité et
les représentations qu'elle suscite, en questionnant la définition du pornographique.
Ruwen Ogien (in Penser la pornographie) constate en effet
que la société moderne semble accorder une plus grande liberté aux
comportements sexuels qu'elle n'en laisse à leur représentation sur laquelle
plane un intolérable doute. Il est d'actualité de s'interroger sur la place de
l'«image connotée» par rapport à l'évolution des moeurs et de découvrir son
terrain de résistance au sein d'un espace public où toute représentation
sexuelle explicite est suspectée d'être pornographique. Il convient donc de questionner les normes, les interdits et
les arguments de contrôle qui structurent cet espace public, où la définition
de la pornographie, du convenable et du (re)présentable n'est pas stable et est
celle d'une époque et d'une culture en mouvement. Mettons alors en suspend cette appréhension ressentie face
aux représentations de la sexualité, à l'origine de cette considération du
visuel sexuel comme un extrême de l'art, pour réintégrer presque charnellement
le sexe au coeur du débat public. Il s'agit d'aller au-delà de l'aura de
provocation dont s'auréolent souvent les réflexions des artistes, pour en faire
un art naturel voire primordial, producteur d'une ouverture d'esprit nécessaire
sur le monde. Ce postulat nous permet de montrer et de dire le sexe. Il
nous permet d'en extraire un discours renouvelé sur les questions de genres,
d'identités et de pratiques, conçu par des artistes avant tout observateurs des
comportements humains tels que Gligorov, Tony Ward, Kern ou Leidmann, ainsi que
sur l'esthétique, parfois périlleuse, à laquelle il donne naissance.Les artistes regroupés à cette occasion affichent le flirt
de l'art et des codes dits «pornographiques», où se produit un déploiement du
réel dans l'image, lieu d'existence des possibles. La révolution sexuelle
entamée dans les années 1960 se poursuit au sein de la création contemporaine,
pour soutenir l'individu dans son projet de transformation.
Nicolas Sarkozy sera à Londres le 18 juin prochain pour
célébrer le 70e anniversaire de l’appel du général de Gaulle, a-t-on appris
hier. Le chef de l’Etat se rendra à la BBC, qui avait émis l’appel aux Français
à poursuivre le combat contre l’Allemagne nazie, en 1940.
L'idée d'"outing" sous-tend l'ensemble de l'œuvre
de Michael von Graffenried : donner à voir ce que l'on ne voit pas. Parce que la
situation est difficile d'accès, que l'on oublie de la voir ou que, tout
simplement, on refuse de la regarder.
Michael von Graffenried ouvre des sociétés fermées et pose
sur les gens et les lieux un regard à la fois brut et provocateur.
Plusieurs séries sont exposées : "Nu au Paradis"
(1988-1997), "Soudan" (1995), "Guerre sans Images" (Algérie
1991-2002), "CocaineLove" (2003-2005), "Our Town - an Inside
look at the United States today" (2006), "Inside Cairo" (2007),
"London Calling" (2010).
Une grande partie de son travail est réalisée avec un vieil
appareil japonais, en format panoramique, format qu'il a adopté dès 1991. Ces
grands tirages visent à objectiver le monde, sans aucune recherche de
dramatisation. Ils plongent le spectateur au cœur de l'événement. A la MEP
jusqu’au 13 juin 2010.
Subversive, provocante, l'œuvre de Philippe Perrin remet en
question notre rapport à l'art. François Villon, le Caravage, Louis Mandrin,
Arthur Cravan, Mesrine composent un panthéon sulfureux qui nourrit son
inspiration. S'inventant une légende noire et dorée, Philippe Perrin est la
figure virevoltante d'un monde où se mêlent fiction et réalité. Flingues, lames
de rasoir, menottes, couteaux géants, couronnes d'épines sont autant de
sculptures irradiant la galaxie Perrin. La photographie y est traitée sur le
même plan que la sculpture, le dessin, la vidéo ou l'installation. Elle est le
miroir décalé qui dresse l'autoportrait d'un artiste tour à tour voyou,
brigand, boxeur, victime. L'exposition retrace l'itinéraire d'un artiste hors
normes qui sait danser avec allégresse et humour au-dessus des abîmes et pour
lequel "chaque exposition est une petite mort, et chaque œuvre une
nouvelle naissance".