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Jours tranquilles à Paris
6 octobre 2012

FEMEN France au Louvre le 3 octobre (video) - Suite de l'affaire....

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Tunisie

Le président présente les excuses de l'État à la femme violée

Par : Imed O

L’affaire de la jeune fille tunisienne violée qui continue de faire un tôlé n’a pas laissé indifférente la présidence de la République. Le soutien qu’elle a eu même à l’étranger, en France notamment, par des touristes ukrainiennes au musée du Louvre à Paris en montrant leurs seins, a poussé même le président tunisien Moncef Marzouki à présenter ses excuses à la jeune fille. Après l’avoir reçu au palais de Carthage, Moncef Marzouki a ainsi présenté, jeudi, les excuses de l'Etat à la jeune fille violée par deux policiers et qui risque d'être inculpée pour atteinte à la pudeur, a indiqué la Présidence dans un communiqué. Mais rien n’est moins sûr tant que le chef du gouvernement a sous-entendu dans sa dernière déclaration que les policiers seront sanctionnés par la justice. Une sorte d’un avant-verdict qu’il a rendu. Selon un communiqué de la Présidence rendu public avant-hier, “le président tunisien a reçu la jeune fille violée par des policiers (..) et après avoir entendu les détails de cette douloureuse affaire (..), il a exprimé sa totale sympathie (à la femme violée) et présenté les excuses de l'Etat”. Moncef Marzouki n’a pas manqué en revanche de dénoncer “fortement” ce viol et salué les agents de police qui ont refusé de couvrir leurs collègues, ce qui montre, selon lui, que “le dérèglement n'est pas dans l'institution sécuritaire mais dans la mentalité de certains de ses membres”. “Il n'y a plus de tolérance, ni pour les violeurs, ni pour ceux qui les couvrent ou qui veulent voiler la réalité. La Présidence suivra de près cette affaire pour qu'aucun intérêt partisan n'emporte sur la primauté de la loi et pour que les Tunisiens soient rétablis dans leur droit”, a ajouté la Présidence. Il faut dire que cette affaire a suscité un vaste scandale, des opposants, des ONG et des médias tunisiens considérant que ces poursuites qui placent la victime en position d’accusée illustrent la politique à l'égard des femmes menée par les islamistes qui dominent le gouvernement. En revanche, le ministre tunisien de la Justice, Noureddine Bhiri, a défendu mercredi les procédures en cours contre elle, s'en prenant en outre aux médias. “Le viol de cette fille est horrible (...), la justice est sérieuse dans son examen du dossier”, a-t-il déclaré dans une vidéo mise en ligne sur la page Facebook du ministère. Avant de critiquer les organes de presse qui ont dénoncé le fait que la victime était “transformée en accusée”. “Ce genre d'allégations portent atteinte à l'image de la Tunisie, de la justice, à sa crédibilité et à la confiance des gens en elle”, a estimé le ministre. “S'il vous plaît, dites la vérité et ne donnez pas de poids à des allégations erronées, de bonne ou mauvaise foi”, s’est exclamé le ministre. Ce n’est pas le cas du Premier ministre, Hamadi Jebali qui, lui, a dénoncé “avec force” le viol, dans un entretien au quotidien belge le Soir et promis que les policiers “seront jugés sévèrement”. Il ne s'est par contre pas prononcé sur les déboires judicaires de la victime, relevant simplement qu'il y avait “peut-être, selon l'autorité judiciaire, un cas d'attentat à la pudeur”.

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