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Jours tranquilles à Paris
29 mai 2015

Demain à Vannes : de rares photos de stars vendues aux enchères

Belmondo, Brassens, McQueen, Dali… Tony Grylla a réalisé, dans les années 60 et 70, des images de stars. Des raretés tirées à 30 exemplaires, témoins d’une époque. Une vingtaine sont à acquérir, samedi.

L’histoire

Tony Grylla n’était pas un voyeur, pas un voleur d’images. Il était photographe indépendant pour des magazines allemands à gros tirages, comme Bild Zeitung .Il écumait souvent les tournages de films, les boîtes de nuit branchées de l’époque…« Les stars avaient l’habitude de me voir. Je demandais l’autorisation et c’était fait. C’était simple à cette époque, en confiance » , témoigne Tony Grylla, 74 ans, qui vit aujourd’hui à Paris. Il a mis en boîte les plus grandes stars des années 60 et 70. À tout juste 23 ans, il fait une rencontre inoubliable en Angleterre, à Croydon dans la banlieue de Londres. Là, dans l’usine Triumph, il rencontre Steve McQueen qui essaie une moto. Il le photographie,« en toute simplicité » sous toutes les coutures.

En voiture avec Cloclo

À 28 ans,« j’ai même conduit la Maserati de Claude François, avec lui à côté ! J’étais si impressionné. » Il l’avait retrouvé chez lui pour partir faire des photos dans le bois de Boulogne. À la sortie de L’important c’est d’aimer à Paris, il fait une image rayonnante de Romy Schneider et Jacques Dutronc ; il passe une semaine sur le tournage des Pétroleuses avec Brigitte Bardot et Claudia Cardinal. Il se rappelle aussi Nino Ferrer,« un mec sympa comme tout » ; Dalida qui se laisse photographier,« quelqu’un de chaleureux » , dans son jardin de Montmartre. Il raconte, avec sourire, Coluche, chez lui à Paris, qui« mangeait du caviar avec son café au lait dans son salon qui était une salle de bistrot » . Il est même« le seul au monde » à avoir une image de Mike Brant nu sous sa douche !« À présent, il faut se battre pour faire des photos de stars, d’accidents. Je ne pourrais plus faire ce métier aujourd’hui » , raconte Tony Grylla qui se souvient de ne pas avoir pu déclencher certaines fois.

Trente exemplaires

« J’ai refusé de faire les photos des morts dans l’accident d’un Boeing à Orly. J’ai pleuré en faisant, à contrecœur, le portrait de la maman de Jan Palach qui s’était immolé à Prague en 1969 après les événements. » Toutes ces photos en noir et blanc sont des raretés. Certaines n’ont paru qu’une seule fois. Il a tiré la plupart à trente exemplaires. Pas plus. Le commissaire-priseur de la salle des ventes de Vannes, Jack-Philippe Ruellan, a eu le coup de cœur pour ces clichés« qui rappellent de bons souvenirs. Ce sont de belles photos, pas posées. La prise de conscience de leur qualité a été tardive. » Il en a choisi vingt pour les vendre, samedi. Tony Grylla« fréquente les salles des ventes en tant que collectionneur d’appareils photo. J’ai eu l’idée d’y vendre mes photos. Les collectionneurs ont sauté dessus, je ne m’y attendais pas. » Chaque tirage argentique original, titré, situé, daté, numéroté et signé au dos est estimé entre 400 et 600 €.« Le prix peut grimper jusqu’à 2 000 €. » Ces témoignages d’une autre époque n’ont pas de prix. Article de Isabelle JOHANCIK.

Samedi 30 mai, enchères à la salle des ventes de Vannes, au Ténénio, à partir de 14 h 30. Entrée libre.

photos anciennes

 

 

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