Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Jours tranquilles à Paris
19 octobre 2015

Musée de l'Homme - Dernier jour gratuit...

L’Homme, cet étranger si proche de nous

C’est l’une des mises en scène les plus spectaculaires du musée. Une structure monumentale de 19 m de long par 11 m de haut, sur laquelle sont installés 92 bustes de plâtre,de cire et de bronze. Tous datent de ce XIXe siècle, lors duquel artistes et scientifiques se passionnent pour la diversité humaine. Avec des objectifs humanistes, ou, au contraire, pour établir une hiérarchie entre les « races ». Rappelons qu’au sens biologique, depuis la disparition de Neanderthal, il n’existe qu’une espèce humaine, qu’on ne peut subdiviser en races.

La diversité humaine

La plupart des bustes sont en plâtre moulés sur le sujet par les ethnologues, sur le terrain, ou à la « faveur » de rencontres arrangées. Tels quatre Algériens venus présenter un spectacle de fantasia sur le Champ de Mars, des Amérindiens emmenés à Paris par le photographe George Catlin… ou des Nubiens « exposés » au Jardin d’acclimatation, en 1877. Cas unique dans cette galerie, un même homme a été le modèle de deux bustes très différents. « Saïd Enkess était un ancien esclave soudanais, raconte Marie Merlin, une des conceptrices de l’exposition. Son buste en plâtre a été réalisé par des ethnologues, son buste en bronze par le grand sculpteur Charles Cordier. » Sur le buste de Cordier, le jeune homme à l’air fier, devenu modèle professionnel, est renommé Saïd Abdallah. Une version esthétisée, présentée au salon des Beaux Arts de 1948, année de l’abolition de l’esclavage. Succès immédiat. « Mon genre avait l ’ actualité d ’ un sujet nouveau, la révolte contre l ’ esclavage, l ’ anthropologie à sa naissance, » écrit alors Cordier. Douze de ses bustes d’hommes et de femmes du monde sont ici présentés.

http://www.museedelhomme.fr/

Publicité
Commentaires
Publicité