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Jours tranquilles à Paris
16 janvier 2016

ART URBAIN. Ernest Pignon-Ernest sur les traces de Pasolini

« Je paie un prix pour la vie que je mène. Je suis quelqu’un qui va descendre aux enfers. Mais quand je reviendrai, si je reviens, j’aurai vu d’autres choses, tant d’autres choses, plus loin que l’horizon. » S’appuyant sur ces mots prononcés par Pier Paolo Pasolini peu avant son assassinat, en novembre 1975, Ernest Pignon-Ernest leur a donné corps en revisitant, ces derniers mois, des lieux symboliques de la vie, des textes ou de la filmographie du cinéaste. Pour ce « retour » dans ce qui fut son univers et ses territoires, il a apposé sur les murs de Rome, d’Ostie ou de Naples la double silhouette fantomatique et grandeur nature de l’artiste italien portant à bout de bras son propre corps sans vie. « Cette image se présente comme une interrogation face à la société actuelle, dont il annonçait le côté aculturel, confie l’artiste. Il semble ici demander “Qu’avez-vous fait de ma mort ?” » Une exploration poétique qui est, comme toujours avec Ernest Pignon-Ernest, précurseur du street art dont on célébrera cette année les 50 ans de carrière, très documentée et délicatement mise en résonance, et dont il a gardé les traces en photo (les tirages s’accompagnent de portraits à l’encre ou à la gouache). Emmanuelle Jardonnet

« Si je reviens », jusqu’au 23 janvier à la Galerie Openspace, 116, boulevard Richard-Lenoir, Paris 11e.

ernest

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