Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Jours tranquilles à Paris
19 juin 2016

Primaire à gauche. Hollande prend le risque pour se représenter

Fait inédit dans la Ve République pour un président sortant : François Hollande passera, selon toute vraisemblance, par une primaire pour se représenter en 2017, après la décision du Conseil national du PS d'organiser une telle consultation, les 22 et 29 janvier.

À moins d'un an de la présidentielle, le parlement des socialistes a en effet approuvé « à l'unanimité », hier, une résolution affirmant que, « faute de soutien des Verts et du PCF à une primaire de toute la gauche », le Parti socialiste décide d'organiser une primaire ouverte à tous les citoyens, mais resserrée « aux acteurs de la Belle Alliance populaire » (autrement dit PS, PRG et écologistes pro-gouvernement) et à « tous ceux qui soutiendraient la démarche ».

Les 22 et 29 janvier

« C'est une primaire qui sera plus large que celle de 2011 », a assuré, hier, le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, réaffirmant, sur TF1, qu'il « souhaitait » que le président de la République se soumette à l'exercice. « Si je ne suis pas en mesure de remporter la primaire, comment pourrais-je espérer remporter la présidentielle ? », a, pour sa part, confié à des visiteurs le chef de l'État, élu en 2012 après avoir remporté la primaire de son parti.

Le texte propose d'organiser ces « primaires de l'unité les 22 et 29 janvier ». La date d'ouverture des candidatures est fixée au 1er décembre et leur clôture au 15 décembre. Compte tenu de « l'urgence » du calendrier, « il n'y aura pas autant de votants que la dernière fois », a, d'ores et déjà, prévenu Jean-Christophe Cambadélis.

« Dernier clou sur le cercueil »

Primaire de « relégitimation » pour certains, aveu de faiblesse pour d'autres : l'organisation de la primaire est la preuve qu'il n'y a « plus de candidat naturel » du PS à la présidentielle, selon le député et ancien ministre, Benoît Hamon (aile gauche du PS).

Un sentiment partagé dans l'opposition : « C'est un peu le dernier clou sur le cercueil électoral du Parti socialiste que d'imposer à un sortant (...) de passer par une primaire », a ironisé, sur BFMTV, Thierry Solère (LR), président du comité d'organisation de la primaire de droite. Source : Le Télégramme

============================

Présidentielle : le PS approuve à l’unanimité l’organisation d’une primaire

Le conseil national du Parti socialiste a approuvé à l’unanimité, samedi 18 juin, l’organisation en janvier 2017 d’une primaire ouverte à « la gauche de gouvernement » sur une proposition de son premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis. Ce dernier souhaite donner une suite à la Belle Alliance populaire, créée en juin 2015 après le congrès socialiste à Poitiers, qui rassemble le PS, le Parti radical de gauche (PRG) et les écologistes progouvernement.

Pourquoi une primaire de la « gauche de gouvernement » et pas de la gauche ?

Une version provisoire du texte de la « résolution sur les primaires » qui a été soumise au vote du conseil national expliquait que « faute de soutien des Verts et du PCF à une primaire de toute la gauche, le Parti socialiste décide d’organiser une primaire ouverte aux acteurs de la Belle Alliance populaire, et tous ceux qui soutiendraient la démarche ».

Samedi, au cours d’une conférence de presse, M. Cambadélis a déclaré que « pendant six mois, nous avons été baladés » par d’autres partis de gauche, et que « nous sommes obligés de faire une primaire dans l’urgence, pas de notre fait ».

La proposition de M. Cambadélis, révélée la veille de la réunion du conseil, vendredi 17 juin, a créé la surprise. Quelques jours avant, en effet, pour éviter l’organisation d’une primaire, la direction du parti avait émis l’idée de changer les statuts du PS.

Une primaire de toute la gauche est devenue impossible depuis que Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) a refusé d’y participer, et a annoncé sa candidature à la présidentielle, tout comme le Parti communiste et Europe Ecologie-Les Verts.

« Nous ferons tout pour » que cette primaire « soit représentative et qu’elle permette de clarifier et de désigner notre candidat à l’élection présidentielle », a dit M. Cambadélis, samedi, ajoutant qu’« il n’y aura pas autant de votants » que pour celle de 2011, compte tenu de cette « urgence » dans laquelle elle sera organisée.

Quand cette primaire aura-t-elle lieu ?

Un nouveau conseil national, prévu le 2 octobre, devra ratifier des modalités de vote et de débats, après une discussion en commission de suivi des primaires et une consultation des partenaires du PS, selon le texte soumis au conseil national.

Le texte propose d’organiser ces « primaires de l’unité les 22 et 29 janvier ». La date d’ouverture des candidatures est fixée au 1er décembre et leur clôture au 15 décembre.

François Hollande sera-t-il l’un des candidats de cette primaire ?

Le calendrier retenu est compatible avec celui du président de la République, qui a annoncé qu’il se déterminerait sur une candidature à un second mandat « en décembre ».

Concernant une participation de M. Hollande à cette primaire, M. Cambadélis a répondu qu’il « la souhaite ». Et selon les informations du Monde, la décision de M. Cambadélis a été prise en accord avec l’Elysée.

« Je crois que le président de la République a hâte d’expliquer quels ont été ses choix (…) et de souligner devant l’ensemble des Français comment il a réussi et comment les résultats, que ce soit de la croissance ou de l’emploi, sont bons aujourd’hui et comment tous les indicateurs sont au vert », a déclaré M. Cambadélis, samedi sur TF1.

Dans un entretien au Journal du dimanche, dimanche 19 juin, Manuel Valls revient sur la question de savoir si, dans l’hypothèse où François Hollande serait bel et bien candidat, la primaire ne dévaloriserait pas sa fonction. Le premier ministre fait valoir : « Qu’y a-t-il de dévalorisant à retourner devant les Français, à défendre ses idées, à expliquer son action ? C’est cela, la démocratie ! »

Quelles sont les réactions à cette annonce du PS ?

« Si dans les faits, on a une primaire, c’est qu’il n’y a plus de candidat naturel. Le premier secrétaire vient de le confirmer », avait déclaré samedi l’ancien ministre redevenu député Benoît Hamon. « Cela va permettre d’ouvrir un débat très large, un débat de ligne, un débat de stratégie, ce qui me va bien. »

La sénatrice Marie-Noëlle Lienemann, membre de l’aile gauche du PS avait dit, vendredi sur LCI, que « comme 85 % des Français de gauche, nous souhaitons cette primaire, et par ailleurs nous l’exigeons ». Elle avait ajouté qu’elle était « plus que jamais » candidate à cette primaire.

François de Rugy, président du parti Ecologistes ! et l’un des vice-présidents de l’Assemblée, a fait savoir qu’il pourrait être candidat à cette primaire. « Je pense que les Ecologistes ! auront une place dans la primaire et que je pourrai y représenter les écologistes réformistes », a déclaré le député de la Loire-Atlantique, précisant qu’il devait en discuter avec ces derniers.

« La primaire correspond à un besoin de participation démocratique dans notre société », estime de son côté Manuel Valls, qui fut l’un des participants à la primaire du PS de 2011 : « Plus que jamais le pays a besoin d’une parole forte, d’une autorité et d’un projet qui repose sur le progrès, le compromis et la défense de la république. » Source : Le Monde

Publicité
Commentaires
Publicité