Situation en Turquie après le coup d'état manqué...
🔴 #Turquie : La police supervise les meurtres/lynchages de soldats turcs.
— Jean-Paul Ney ✈ (@jpney) 17 juillet 2016
Erdogan purge et le monde entier se tait. pic.twitter.com/fpWnYUwLPn
Après le putsch raté, les Européens se penchent sur la reprise en main de la Turquie par le pouvoir
Une position commune doit être adoptée après un petit-déjeuner de travail ce lundi.
Le petit-déjeuner de travail entre les ministres européens des affaires étrangères prévu à Bruxelles le lundi 18 juillet s’est transformé en réunion de crise. Bruxelles s’inquiète de la réaction de Recep Tayyip Erdogan après la tentative de coup d’Etat dans la nuit de vendredi à samedi. Le président turc a déjà mené une vaste purge dans les rangs de l’armée et de l’appareil judiciaire.
Une position commune doit être adoptée en présence du secrétaire d’Etat américain, John Kerry. Le rôle primordial de la Turquie dans la lutte contre les djihadistes syriens et dans la maîtrise des flux migratoire sera au centre des discussions.
En ce qui concerne la lutte contre l’Etat islamique (EI), John Kerry a assuré dimanche que le putsch manqué n’avait pas affecté les opérations, même si la base d’Incirlik, d’où décollent une partie des avions américains et allemands de la coalition, a été paralysé. Jean-Marc Ayrault s’est néanmoins interrogé dimanche sur la « fiabilité » de la Turquie dans cette lutte.
Pas de réelle obligation pour la Turquie
Quant à la question migratoire, les Vingt-Sept auront fort à faire au cours des trois prochains mois pour finaliser l’accord conclu en mars avec Ankara. Pour obtenir sa signature, les Européens ont dû mettre en sourdine leurs critiques du traitement de la minorité kurde ou des entorses répétées à la liberté d’expression, mais l’exemption de visa reste problématique.
Pour la mettre en œuvre, Bruxelles exige une réforme de la législation turque antiterroriste, ce que le gouvernement a exclu. Le coup d’Etat ne devrait rien arranger. La mesure doit, en outre, être approuvée par un Parlement européen très attaché au respect des droits de l’homme. Source : Le Monde.fr avec Reuters