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Jours tranquilles à Paris
14 novembre 2016

Auvers sur Oise - VAN GOGH

Auvers- sur-Oise | 95

Dans ce village bordé par l’Oise, 250 000 touristes arrivent du monde entier chaque année marcher sur les traces des impressionnistes, comme Charles-François Daubigny, auquel un musée est dédié dans la commune. Mais à Auvers-sur-Oise, leur désir le plus vif, c’est de mettre leurs pas dans ceux de Vincent Van Gogh.

Débarqué le 24 mai 1890 par le chemin de fer, ce modeste artiste néerlandais y a passé ses 70 derniers jours. Il n’y composa pas moins de… 70 tableaux. L’église, que l’on aperçoit très nettement depuis la route toute droite de la voisine Méry-sur-Oise, mais aussi les arbres, les fleurs, la mairie… Pas un détail n’échappe au peintre connu pour ses couleurs éclatantes et sa technique unique.

L’étape-phare, la Maison de Van Gogh, face à l’hôtel de ville, est installée dans les murs de l’Auberge Ravoux, qui fête cette année ses 140 ans. L’artiste, économe, y avait élu domicile pour un loyer de 1 franc par jour. C’est dans ce petit hôtel commerce de vin que son frère Théo envoya son aîné en convalescence, aux bons soins du docteur Gachet, juste après le long séjour de l’artiste à l’asile de Saint-Rémy-de-Provence.

Chambre n°5

« Depuis que j’ai racheté et rouvert l’Auberge en 1993, raconte Dominique-Charles Janssens, à la tête de l’Institut Van Gogh, plus de 1,3 million de visiteurs y ont rencontré l’âme et les souffrances vécues par ce génie tourmenté, épileptique et surtout atteint de ce que l’on nomme aujourd’hui la maladie bipolaire. » Une affection connue pour exacerber la sensibilité et les émotions. Le jour même de son arrivée, il écrit en français à Théo : « Auvers est gravement beau. »

Tels des pèlerins, les voyageurs se succèdent à l’étage dans un silence religieux devant les 7 m² de la chambre n° 5, là où travaillait et mourut Vincent, blessé par une arme à feu un funeste 29 juillet 1890, dans des circonstances toujours controversées plus d’un siècle après. Il n’avait que 37 ans. L’Institut Van Gogh mène actuellement une souscription. Objectif : réunir 600 000 € pour restaurer l’église, très abîmée, et sécuriser le cimetière, ouvert jour et nuit. Devant la sépulture de Vincent et Théo, qui ne survécut que six mois à son frère, plus de 200 000 promeneurs se recueillent chaque année. Signe des temps, ils rapportent à la maison photos-souvenirs et selfies, dûment réalisés devant les toutes simples pierres tombales couvertes de lierre.

Où : 52, rue du Général-de-Gaulle à Auvers-sur-Oise.  Quand : du mercredi au dimanche, de 13 heures à 18 heures, jusqu’au 27 novembre.  Combien : 6 €.  Se renseigner :www.maisondevangogh.fr

Voir mes anciens billets sur Van Gogh

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