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Jours tranquilles à Paris
11 janvier 2017

Kim Kardashian. Coup de filet suite au braquage

Le braquage de Kim Kardashian constitue le plus important vol de bijoux commis sur un particulier en France depuis plus de 20 ans.

Vaste coup de filet dans l'enquête sur le retentissant braquage, estimé à neuf millions d'euros de butin, de la star américaine Kim Kardashian, début octobre, à Paris : trois mois après les faits, 17 personnes ont été interpellées, hier matin, en région parisienne et dans le sud de la France.

Dans la nuit du 2 au 3 octobre, la vedette ultra-médiatisée de 36 ans s'était fait braquer par cinq hommes armés dans une discrète résidence hôtelière de luxe du centre de Paris, où elle était venue assister à la Fashion Week. Après l'avoir ligotée, bâillonnée et enfermée dans la salle de bain, ils étaient repartis avec une bague d'une valeur de quatre millions d'euros et un coffret de bijoux pour un montant de cinq millions.

Le chauffeur gardé à vue

Quatorze hommes et trois femmes âgés de 23 à 72 ans ont été interpellés, hier, dans le Val-de-Marne, en Seine-et-Marne, Seine-Saint-Denis, les Alpes-Maritimes et le Gard. Ces personnes « sont quasiment toutes connues pour grand banditisme », a indiqué une source policière. Le chauffeur de la star, employé d'une société de transport, fait partie des gardés à vue.

Les enquêteurs ont remonté la trace des braqueurs grâce aux traces ADN retrouvées sur les lieux. « Une des traces a "matché" (coïncidé) avec un individu connu des services de police pour des faits de braquage et des affaires de droit commun ». Il est considéré comme « un voyou de grande envergure », selon une source policière. Les enquêteurs ont alors mis en place des surveillances et filatures qui ont permis de reconstituer le réseau (braqueurs, intermédiaires, receleurs), avec des ramifications menant à Anvers (Belgique), plaque tournante du commerce de diamant. Les gardes à vue pourront durer jusqu'à 96 heures, l'enquête étant ouverte pour « vol avec arme en bande organisée », en plus d'« association de malfaiteurs » et « séquestration ». L'avocat du veilleur de nuit de la résidence, un Algérien de 39 ans rentré, fin décembre, dans son pays d'origine faute de renouvellement de son titre de séjour, a, pour sa part, affirmé qu'il allait déposer un recours en urgence pour que son client soit autorisé à revenir en France afin d'aider à l'identification des suspects.

La nuit du braquage, certains des voleurs étaient arrivés et repartis à vélo. Armés, masqués et portant des blousons de police, ils avaient d'abord entravé le veilleur de nuit, puis deux d'entre eux étaient montés dans l'appartement de la richissime Kim Kardashian.

Habituellement omniprésente sur les réseaux sociaux, la vedette, qui compte 49,4 millions abonnés sur Twitter et 89,8 millions sur Instagram, s'est murée, depuis, dans le silence. Sa fin d'année 2016 a décidément été tourmentée : son mari, le célèbre rappeur-producteur Kanye West, a été hospitalisé, fin novembre, pour une crise psychotique, selon plusieurs médias.

« Ils vont me tirer dans le dos »

La semaine dernière, « Kim K » est toutefois apparue dans une bande-annonce de la prochaine saison de la série de téléréalité « L'incroyable famille Kardashian », dans laquelle on la voit, en larmes, raconter son agression à ses proches. Elle confie avoir alors pensé : « Ils vont me tirer dans le dos. Il n'y a aucun moyen de m'en sortir ».

Selon son récit aux enquêteurs, la star s'était défaite de ses liens et avait prévenu son garde du corps, absent au moment de l'agression. Une version mise en doute par plusieurs sites américains. En riposte aux accusations de mise en scène pour toucher des assurances, Kim K. a déposé plainte pour diffamation.

 

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Il ne manque plus que les bijoux

Les « braqueurs du siècle », qui avaient agressé et dévalisé la star Kim Kardashian à Paris, font sans doute partie des 17 suspects interpellés hier.

Par   Éric Pelletier (avec Damien Delseny)

« Ils vont me tirer dans le dos… » La semaine dernière, une Kim Kardashian en larmes racontait la peur de mourir qui fut la sienne, il y a trois mois, à l’occasion du vol de ses 9 M$ (8,5 M€) de bijoux lors de la Fashion Week. Dans la bande-annonce de sa série de téléréalité « l’Incroyable Famille Kardashian », elle revenait pour la première fois publiquement sur l’agression violente dont elle a été victime à Paris, sans se départir du sens du marketing et de la communication qui fait son succès planétaire.

Hier matin, la brigade de répression du banditisme (BRB) lançait une vaste opération pour interpeller les agresseurs de la star américaine. Au total, 17 personnes ont été arrêtées, principalement en région parisienne (Val-de-Marne, Seine-et-Marne, Seine-Saint-Denis) mais aussi, pour l’une d’elle, dans les Alpes-Maritimes.

L’un des suspects a 72 ans

La police technique et scientifique a joué un rôle clé dans ces investigations. Plusieurs traces ADN retrouvées sur des liens en plastique noir ayant servi à entraver la victime ont en effet été relevées sur place. L’une d’elles a orienté les soupçons vers un premier braqueur présumé. Un homme connu des services de police, dont le profil génétique figurait dans la base de données nationale, le FNAEG. C’est en identifiant son réseau de relations, puis en le surveillant que les enquêteurs ont ciblé leurs autres suspects, notamment un chauffeur employé par la star à Paris qui aurait signalé l’absence du garde du corps peu avant l’attaque. Une information révélée par M 6 et confirmée hier soir.

En l’état, l’enquête dessine deux cercles concentriques. Le premier est celui des six braqueurs arrivés et repartis à vélo ou à pied devant le No Address, une résidence hôtelière discrète de la rue Tronchet, dans la nuit du 2 au 3 octobre. Armés, équipés de gilets « police », ils n’ont eu aucun mal à neutraliser le veilleur de nuit, rapidement ligoté. Une fois dans l’appartement loué par Kim Kardashian, l’un d’eux n’a pas hésité à lui plaquer une arme sur la tempe pour exiger sa bague à 4 M$ exhibée sur les réseaux sociaux. Ligotée, enfermée dans la salle de bains, la jeune femme a réussi à se défaire elle-même de ses liens puis a prévenu son garde du corps absent à ce moment-là, ce qui a, un temps, entretenu la rumeur d’une escroquerie à l’assurance. Si les éléments recueillis par l’enquête se confirment, il n’en est rien. La star américaine a bien été victime de malfaiteurs confirmés, voire très confirmés à en juger par leur âge. L’un d’eux, résidant à Grasse, a 72 ans. Il a déjà été arrêté pour une affaire de stupéfiants il y a dix ans et compte aussi plusieurs condamnations antédiluviennes pour détention d’armes et… contrefaçon de sceaux.

Le second cercle comprend une filière de recel, animée par une figure de la communauté des gens du voyage, déjà poursuivie pour faux monnayage notamment. La piste des diamants s’orienterait vers l’une des places fortes du secteur, Anvers, en Belgique.

De l’argent et des documents ont été retrouvés lors des perquisitions mais, semble-t-il, aucun bijou provenant du vol. « Plusieurs suspects s’attendaient à être arrêtés », confie une source proche du dossier. Ils se trouvaient hier au 36, quai des Orfèvres, en garde à vue. Une procédure qui peut durer jusqu’à quatre-vingt-seize heures en matière de « vol avec arme en bande organisée », « association de malfaiteurs » et « séquestration »

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