Soutenir Benoît Hamon ou rejoindre Emmanuel Macron : le dilemme qui divise les socialistes
"La gueule de bois." Dans son dernier meeting de campagne, jeudi 26 janvier à Alfortville (Val-de-Marne), Manuel Valls avertissait ainsi les socialistes, à quelques jours d'une probable victoire de Benoît Hamon : "Je ne veux pas que lundi, il y ait la gueule de bois." En vain. Dimanche 29 janvier, l'ancien ministre de l'Education nationale a nettement remporté la primaire de la gauche et, depuis, toute une partie de l'appareil socialiste se sent déboussolée. Comment soutenir Hamon, un des frondeurs en chef du quinquennat, quand on a été un député loyal à Hollande et au gouvernement ? Comment faire la campagne de la figure de l'aile gauche du PS, quand on se revendique de la social-démocratie ? Faut-il rejoindre Macron, quitte à trahir son parti ?