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Jours tranquilles à Paris
5 février 2017

À Pont-Aven, l’art moderne en Bretagne

Exposition. Le Musée de Pont-Aven ouvre sa nouvelle exposition temporaire. Elle retrace l’histoire de l’art moderne en Bretagne à travers près de 70 toiles.

Depuis l’an dernier, le musée de Pont-Aven (Finistère) connaît une nouvelle vie. Après trois années de travaux, l’établissement a changé de dimension, passant de 50 000 visiteurs par an en moyenne à plus de 120 000 personnes depuis sa réouverture en mars 2016. Encore faut-il savoir se renouveler. Le musée ne l’oublie pas avec, par exemple, un nouveau dispositif d’exposition temporaire.« Un même sujet, la modernité en Bretagne de 1870 à 1940, illustré par une centaine d’artistes, sera traité en deux temps » , résume la conservatrice en chef Estelle Guille des ButtesFresneau. Pour cela, l’équipe a tenté de dresser un état des lieux de l’art en Bretagne aussi exhaustif que possible. Pour ce premier volet de l’expo, la période s’étire de 1870 à 1920. Sur les 89 tableaux exposés, provenant pour la plupart de collections privées, 36 toiles ont été prêtées par de grands musées publics, comme le musée d’Orsay, le centre Pompidou et le musée Marmottan. Dans un parcours pensé par une scénographe, l’exposition est découpée en trois sections. Dans l’espace Bretagne, terre d’accueil des maîtres ,le spectateur découvrira des toiles de maîtres comme Eugène Boudin et Claude Monet, qui ont encouragé les autres peintres à venir en Bretagne. Il y verra aussi des représentants du fauvisme, tels Robert Delaunay et Jean Puy.

Couleur et modernité

Avec L’influence des mouvements novateurs , on découvrira les peintres rattachés au cubisme, comme Le Fauconnier, Kickert et Sabbagh. Enfin, L’émergence de foyers artistiques permettra d’effectuer un tour d’horizon des écoles de peinture de la région, de Concarneau à Douarnenez, en passant par Perros-Guirec ou encore Camaret. Résultat : une exposition très transversale. Les œuvres, parfois présentées pour la première fois au grand public, se succèdent suivant les courants émergeant à cette période. Leur fil conducteur ? L’explosion de la couleur. Au fil de la visite, le visiteur découvrira ces audaces, symboles de modernité, que les peintres s’autorisent au tournant du XIXe et XXe siècle. Du pointillisme à l’influence du japonisme et des estampes, comme dans Le figuier à Pénerf de Ferdinand Loyen du Puigaudeau, tableau emblème de cette exposition temporaire. Ou encore, les prémisses du synthétisme, précurseur du cubisme, observable chez Adolphe-Marie Beaufrère. Le second volet de l’exposition démarrera le 1er juillet. Il retracera la période de 1920 à 1940, De Jean-Julien Lemordant à Mathurin Méheut . Article de Pauline BOURDET.

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