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Jours tranquilles à Paris
6 février 2017

Bagad de Vannes. Rois de l'Olympia !

Le bagad de Vannes a conquis la mythique salle parisienne de l'Olympia

Pourquoi la musique de bagad devrait-elle rester enfermée dans les frontières de la Bretagne ? Depuis toujours, les Melinerion de Vannes ont eu envie de faire voir du pays à leurs créations. Grâce au chèque et à la notoriété de « La France a un incroyable talent », le rêve s'est concrétisé hier soir : ils se sont offert un triomphe à Paris.

« C'est un jour historique », s'est enflammé Patrick Mahé, président du cercle des partenaires des Melinerion, avant de céder la scène aux 60 stars du jour.

Chauffé par le groove de la musique traditionnelle des jeunes Rennais de Castor et Pollux, le public a tout de suite répondu présent. Les allées de l'Olympia ne permettent guère de danser. Mais la salle a donné de la voix et du rythme pour suivre les Meuniers dans la palette d'émotions de leur spectacle « Contrechamp ».

Comme dans un film, les 1.700 spectateurs, fans vannetais, Bretons de Paris ou curieux, sont passés de l'énergie percutante à la poésie préservée par François-Marie Luzel et chantée par Brenda Poupard, du swing aux larmes. « J'aime leur oecuménisme musical », résumait la romancière Irène Frain, qui s'est promis d'aller les voir à New York pour la Saint-Patrick 2018.

Sacrée expérience

L'idée de cette épopée parisienne avait germé à la création de ce grand spectacle. « On a eu envie de pouvoir le jouer hors de Bretagne », rappelle Kevin Haas, musicien et membre de la commission musicale du bagad. Le chèque du télé-crochet de M6, « La France a un incroyable talent », a permis de donner corps à ce rêve. Il est donc réalisé, avec la manière. Financièrement, les Meuniers ont plus qu'équilibré leur virée parisienne. Et ils ont conquis l'Olympia, debout pour eux. « Depuis toujours, l'essentiel pour nous, même en concours, est que les gens soient heureux », souffle Kevin Haas.

Si le milieu des bagadoù est connu pour ses fêtes débridées, les Melinerion avaient gardé toute leur énergie pour la scène. La nuit de samedi à dimanche dans le car avait été d'une tranquillité exceptionnelle. « Quand on est sur une scène de renommée internationale, il y a un enjeu. C'est l'aboutissement de notre projet, peut-être un tremplin », rappelait Jeanne, percussionniste. « C'était une sacrée expérience ! », savouraient-ils en reprenant la route pour une deuxième nuit sans doute plus festive sur la route...

Paris.... Brest

Ce 5 février restera dans l'histoire du bagad de Vannes. Un beau moment pour ces musiciens amateurs très professionnels, pour leur penn-sonner et président, Etienne Chouzier. « Je suis heureux », résumait-il. Il a dédié ce concert à son père, qui fêtait le 5 février 2016 ce qui devait être son dernier anniversaire. Qu'est-ce qu'on peut bien faire après ça ? Après Paris.... Brest ! Et ce ne sera pas du gâteau. « Quand on a su à quelle date on pouvait faire l'Olympia, on s'est posé la question de notre participation au concours », explique Eric Montier, bombarde. Mais dimanche prochain, les Melinerion seront bien au Quartz pour défendre, à 14 h 11, leur vision de la musique bretonne. Est-ce un signe ? Le terroir, cette année, est le... Vannetais.

Le troisième bagad breton à l'Olympia

Le bagad de Vannes est devenu hier le troisième bagad breton à se produire sur la scène mythique de l'Olympia, après le bagad de Lann Bihoué, le 4 novembre 2012, dans le cadre de la tournée de son 60e anniversaire, et le Bagad Kemper, le dimanche 20 mars 2011.

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