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Jours tranquilles à Paris
14 février 2017

Le Chinois Gao Bo à la Maison Européenne de la Photographie (MEP)

Spectaculaire, l’installation du Chinois Gao Bo à la Maison européenne de la photographie. Et ça commence dès le jardin japonais du musée, dans l’entrée, où l’artiste a entassé 1 000 pierres ornées des visages de 1 000 Tibétains, accompagnés d’un millier de bougeoirs fabriqués là-bas.

A l’intérieur du lieu, le Chinois a aussi revisité ses anciennes photos du Tibet en les retouchant d’une encre faite avec son propre sang. Un cri désespéré pour dire le sort réservé par la Chine à la nation tibétaine ? L’intéressé dément. « L’art est une blessure. Il y a de la souffrance dans toute mon œuvre », dit l’artiste, qui martyrise ses images en les recouvrant de peinture, brûle ses châssis, colle des branches d’arbres bandées comme des membres amputés, invente une écriture automatique.

La mort de sa mère, la maladie d’une amie atteinte d’un cancer, le sort des condamnés à mort chinois donnent lieu à des installations qui évoquent parfois l’artiste allemand Anselm Kieffer. Un univers pas toujours subtil, mais visuellement très efficace. Claire Guillot

Maison européenne de la photographie, 5-7 rue de Fourcy, Paris 4e. Mo Saint-Paul. Tel. : 01-44-78-75-00. Jusqu’au 9 avril. Ouvert du mercredi au dimanche, de 11 heures à 19 h 45. De 4,5 € à 8 €.

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L'installation "Offrande du mandala" de Gao Bo dans la cour de la MEP. Ensemble de 1 000 portraits de tibétains. Tirages au bromure d'argent émulsionnés sur pierres.

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