Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Jours tranquilles à Paris
1 mars 2017

Extrait d'un shooting - lingerie

7692453

7692515

7692536

Publicité
1 mars 2017

Emily Ratajkowski

1 mars 2017

La «résistance» de Fillon

Il y a un péché originel dans la campagne de la droite : avoir gardé Fillon. Alors même que sa défense dans l’affaire Pénélope est d’une faiblesse factuelle calamiteuse – il n’a pas produit le moindre commencement d’élément qui pourrait attester de la réalité du travail de son épouse –, il continue avec un cynisme d’acier à faire campagne. Si l’on peut appeler cela une campagne. «Je ne me retirerai pas» : Fillon reprend la célèbre formule du Général en mai 1968. Mais il avait aussi dit, avec éclat, contre Sarkozy : «Qui imagine le Général mis en examen ?», promettant de se retirer s’il était lui-même dans cette situation. Gaullisme à géométrie variable…

Sa convocation et sa probable mise en examen sont pourtant la conséquence logique de l’enquête ouverte par le parquet financier et transmise aux juges d’instruction. La procédure est classique et s’applique tous les jours en France aux justiciables lambda. Comment expliquer que les hommes politiques – seraient-ils en campagne – doivent par nature y échapper ?

La décision de la justice n’implique en rien la culpabilité du prévenu mais traduit le fait que les juges désignés estiment disposer d’éléments à charge sur lesquels François Fillon doit s’expliquer. L’intéressé tente de retourner la situation en se posant en saint Sébastien percé de mille flèches, victime d’un «acharnement» politique et judiciaire. Sans avoir peur des mots, il appelle à «résister» à «l’assassinat politique» en cours. Serait-ce un Jean Moulin des prétoires ? Tactique classique et peu convaincante. Suggérant lourdement que l’exécutif est derrière les mésaventures de Fillon, la droite n’en apporte ni la preuve ni même un seul indice qui irait dans ce sens. A ce stade, c’est une pure théorie du complot. Quant à la justice, il faudrait donc que les magistrats appliquent aux candidats un régime de faveur. Sur quelle base morale ou juridique ?

Dans un climat de révolte plus ou moins larvée contre les élites, la violente charge de Fillon contre la justice n’a d’autre effet que de délégitimer la loi, au moment où beaucoup, souvent au sein de la droite, appellent au respect des règles et au maintien de l’ordre républicain. En maintenant contre vents et marées son champion, le parti LR s’inflige un handicap qui plombe l’ensemble de la campagne en détournant le projecteur des projets et des propositions présentés aux électeurs. Article de Laurent Joffrin 

 

1 mars 2017

Donald Trump

1 mars 2017

François Fillon, le candidat bunkerisé

Par Matthieu Goar, Alexandre Lemarié

Depuis qu’il est pris dans la tourmente judiciaire, tout est fait pour que le candidat de la droite ne croise plus les Français. L’organisation de sa campagne tourne au casse-tête et cet isolement inquiète son entourage.

C’est un passage obligé dont il se serait bien passé. Mercredi 1er mars, François Fillon se rend au Salon de l’agriculture. Il n’y battra pas les records de François Hollande ou de Jacques Chirac, qui aimaient y déambuler plus de dix heures. Le candidat de la droite doit, lui, y visiter les stands pendant une matinée.

Depuis une quinzaine de jours, son équipe s’arrache les cheveux pour lui faire croiser un maximum d’animaux placides et un minimum de Français en colère. Quel parcours faut-il emprunter ? Faut-il passer par les stands de l’Outre-mer, où ses propos sur la France qui « n’est pas un pays mosaïque » ont été peu appréciés ?

Cinq semaines après les premières révélations sur le présumé emploi fictif de son épouse, M. Fillon redoute plus que tout la mauvaise image, par exemple une altercation avec un opposant ou des sifflets. Des militants ainsi que de nombreux élus seront donc postés autour de lui. Histoire d’assurer un cordon de sécurité médiatique. « Il y aura forcément des perturbations mais elles seront davantage politiques que sectorielles. Si cela doit arriver, cela ne viendra pas des agriculteurs mais de la CGT », positive son entourage, en minimisant à l’avance une éventuelle fronde : « Être chahuté par l’extrême gauche, c’est plutôt un honneur ! »

Déplacements millimétrés

Ainsi va la campagne de M. Fillon. Depuis qu’il est pris dans la tourmente judiciaire, le candidat ne croise plus les Français. Recroquevillé dans sa coquille, il ne participe qu’à des déplacements millimétrés pour éviter tout incident : ses visites se déroulent dans des lieux fermés comme des entreprises ou des médiathèques et il multiplie les tables-rondes avec des élus, comme à Meaux lundi.

Les participants sont à chaque fois sélectionnés par son équipe. Déjà plutôt rétif aux bains de foule, cet introverti n’a plus aucun contact spontané avec la population depuis les révélations du Canard enchaîné. Plus question de se laisser aller à une déambulation dans un lieu public, de peur de se faire siffler.

Cela pose quelques problèmes pratiques. Le candidat ne prend plus le train par peur des comités d’accueil. Il s’est rendu en voiture à Poitiers, le 9 février, et à Tourcoing, huit jours plus tard. Et les membres de son équipe se demandent encore comment le transporter à Nîmes, jeudi 2 mars. « La marge d’action est réduite car on a le souci que le candidat ne soit pas interpellé par des opposants lui parlant de Penelope. Cette seule image pourrait gâcher ses visites », explique l’un d’eux.

Muet sur les affaires

Ce contexte donne l’image d’un candidat bunkerisé. A chaque déplacement, les journalistes tentent de lui poser des questions. Il reste muet à celles sur les affaires et ne fait plus que des déclarations calibrées sur un sujet choisi à l’avance, comme sur la sécurité lundi. Son équipe sélectionne aussi parfois les journalistes conviés. A Tourcoing, seule la presse quotidienne régionale était autorisée. Le 22 février, M. Fillon a effectué une visite à Fontainebleau en étant accompagné seulement de deux journalistes, du Figaro et de la presse quotidienne régionale de l’Est.

En petit comité, l’ex-premier ministre ironise sur le petit nombre d’opposants présents à chaque déplacement. Il n’a pas tort. Le 24 février, avant le meeting de Maisons-Alfort (Val-de-Marne), il n’étaient en effet qu’une trentaine de mélenchonistes munis de casseroles et de cloches, tenus à bonne distance par quelques policiers. Mais cela ne les empêche pas de faire beaucoup de bruit dans les médias. La faute, aussi, à la volonté de l’équipe du candidat de laisser la presse à distance. A Tourcoing, les journalistes n’ont pas été autorisés à entrer dans l’hôtel de ville où le candidat rencontrait le maire Les Républicains de la ville, Gérald Darmanin, et se sont forcément focalisés sur les opposants à l’extérieur.

Cet isolement du candidat inquiète en interne. Lundi matin, lors d’une réunion, plusieurs membres de son équipe s’en sont alarmés. « Dans son entourage, cela a frappé beaucoup de gens que Fillon se referme sur lui-même, confie un proche du candidat. On lui a tous dit que cela ne pouvait pas continuer ainsi. »

Avec son franc-parler, la responsable de la communication, Anne Méaux, a fait partie de ceux qui ont tiré la sonnette d’alarme. « Il faut qu’il ressorte, qu’il rebouge et qu’il reparte à la rencontre des Français », juge-t-elle, en assurant que M. Fillon « a parfaitement entendu le message ». « Depuis un mois, il s’est tenu à distance des micros car il ne voulait pas s’exprimer sur les affaires mais récemment, il a pris conscience qu’il devait renouer un dialogue direct avec les Français », assure un de ses lieutenants.

« Pas dans une bulle »

Son équipe assure que François Fillon est déterminé à sortir de son mutisme. « Il va reprendre son expression normale dès mercredi au salon de l’agriculture, où il veut voir des agriculteurs, serrer des mains et faire des selfies. Il n’est pas dans une bulle à la Balladur ! », jure un communicant. Mais sans, non plus, trop en faire. « Il va revenir à ses fondamentaux de com’, en ayant – comme d’habitude – une parole plutôt rare, avec l’idée de parler seulement quand il le juge nécessaire. »

Cela fait déjà plusieurs semaines que M. Fillon espère relancer sa campagne, en promettant de faire plus de déplacements et d’avancer davantage de nouvelles propositions. Mais à chaque fois, de nouvelles révélations médiatiques ou des rebondissements judiciaires – comme l’ouverture d’une information judiciaire, le 24 février – ont coupé son élan.

Aujourd’hui, le candidat sait qu’il doit relancer sa campagne, en redevenant audible sur le fond, s’il veut garder une chance de l’emporter à la présidentielle. Les derniers sondages sont alarmants car Marine Le Pen et Emmanuel Macron le distancent nettement lors du premier tour. Dans son équipe, on redoute un scénario noir : que l’écart avec M. Macron se stabilise sur le long terme et que ce dernier installe l’idée qu’il est le rempart le plus sûr face au FN. « Ce n’est pas encore perdu mais c’est mal barré », s’inquiète un soutien de M. Fillon. Un sentiment largement répandu à droite.

Publicité
1 mars 2017

Kate Moss

1 mars 2017

Extrait d'un shooting - gif animé

DSC_2930-ANIMATION

1 mars 2017

Palace Costes

Publicité
<< < 10 20 30 40
Publicité