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Jours tranquilles à Paris
25 avril 2017

Hidalgo resserre les liens de sa majorité

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Après la vague Macron, la maire PS de Paris a rappelé à son équipe la nécessité de faire barrage au FN lors du second tour. Et tente de conserver la main sur la capitale.

Par  Marie-Anne Gairaud (avec J.D.)

Le rendez-vous avait été pris avant les élections. Hier après-midi, la maire (PS) de Paris a réuni autour d’elle son équipe et les patrons de groupes politiques de la majorité. Une réunion de crise après les résultats du premier tour de la présidentielle qui ont placé Emmanuel Macron largement en tête à Paris ?

« C’était une simple réunion de l’exécutif comme nous en faisons deux fois par mois », dément un adjoint de la maire. Cette fois-ci cependant les discussions n’ont bel et bien tourné qu’autour des élections. Objectif d’Anne Hidalgo : resserrer les liens de sa majorité et ne pas perdre la main sur Paris. A maintes reprises, l’élue a manifesté ses désaccords avec le candidat d’En Marche ! Or, les résultats du premier tour sonnent comme un camouflet pour la maire qui avait soutenu Benoît Hamon.

Le candidat socialiste à Paris arrive très loin avec 10,18 % des voix derrière Emmanuel Macron qui caracole à 34,83 % des suffrages. « C’est une déconvenue, c’est évident », admet Emmanuel Grégoire, adjoint d’Anne Hidalgo et patron de la fédération PS à Paris. Oubliés les discours très remontés contre le candidat d’En Marche ! Anne Hidalgo a surtout insisté sur la nécessité de faire barrage au FN pour le second tour. « Elle s’est montrée plus conciliante et beaucoup moins dure qu’elle ne l’avait été avec les adjoints qui ont soutenu Emmanuel Macron », sourit un élu. « L’objectif était de resserrer les rangs. Notre bien le plus précieux c’est la majorité plurielle qui existe à Paris. Elle ne doit pas être prise dans la tourmente du climat national », insiste Emmanuel Grégoire.

Chez les soutiens macronistes, pas question de mettre de l’huile sur le feu. Au contraire. « Une bonne partie des Parisiens se sont reconnus dans le message humaniste et progressiste d’Emmanuel Macron. Une orientation que je ne sens pas du tout antinomique avec le travail que l’on réalise au sein de la majorité municipale », assure Mao Péninou, l’un des trois adjoints d’Anne Hidalgo qui a rallié Emmanuel Macron.

Jean-Bernard Bros, le patron des Radicaux de gauche, centre et indépendants (RGCI) au Conseil de Paris, lui, n’a quand même pas hésité à mettre les pieds dans le plat. « Personne n’a osé dire que Paris est le département qui a le plus voté Macron. 35 %, c’est 10 points de plus au-dessus de la moyenne nationale ! Pour la première fois, l’exécutif n’est pas majoritaire dans le vote exprimé dans une élection nationale. Avec Bertrand Delanoë, même lors de la victoire de Sarkozy, la gauche gardait le leadership à Paris ! », insiste l’élu. « Cette vague macroniste c’est une sanction à l’égard de l’exécutif », souligne Jean-Bernard Bros.

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