Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Jours tranquilles à Paris
3 juin 2017

« L’accord de Paris vivra » Anne Hidalgo

Par  Julien Duffé

Après l’image symbolique de l’Hôtel de Ville éclairé en vert jeudi soir en signe de « désapprobation », les paroles. Hier matin, la maire (PS) de la capitale Anne Hidalgo a tenu une conférence de presse pour dire tout le mal qu’elle pensait de la décision du président des Etats-Unis Donald Trump de retirer son pays de l’accord de Paris sur le climat. « Une décision grave, lourde, qui méconnaît la réalité attestée par les scientifiques des dégâts que provoque le changement climatique sur la planète », a dénoncé Anne Hidalgo.

un appel aux fondations et aux investisseurs privés

« L’annonce de Donald Trump est forcément une mauvaise nouvelle mais l’accord de Paris vivra » a pourtant assuré celle qui est aussi depuis décembre 2016 présidente du C40, réseau de 91 grandes villes du monde mobilisées pour le climat (dont 12 villes américaines) représentant 650 millions d’habitants et 25 % du PIB de la planète. Fervente partisane d’une diplomatie des villes, Anne Hidalgo a insisté sur le rôle de ces métropoles, « les territoires démocratiques où se prennent les décisions », dont « les actions concrètes et collectives » sont « essentielles pour réussir l’accord de Paris ».

Dans le sillage du président Emmanuel Macron, la maire de Paris a lancé « un appel aux fondations, aux investisseurs, à tous les acteurs privés pour qu’ils se mobilisent aux côtés des villes et des métropoles en faveur de la transition énergétique ». Dans cette optique, et comme l’y autorise la loi, la mairie a d’ailleurs créé « un fonds permettant de mobiliser ces investissements privés » dans les domaines des mobilités, du bâtiment, des énergies, a rappelé l’élue. Selon un rapport, afin de parvenir à limiter l’élévation de la température globale à 1,5 °C, les villes du C40 devront investir 1 000 Mds$ d’ici à 2050 et 375 milliards dans les quatre prochaines années.

Pour Anne Hidalgo, « contrairement à ce que dit Donald Trump, la transition énergétique est une formidable opportunité économique et Paris assurera pleinement son leadership », affirmant que, « depuis l’Europe », elle comptait aider les villes américaines.

Décidément très remontée contre le président américain, la maire de Paris n’a visiblement pas goûté sa formule où il dit vouloir « représenter les habitants de Pittsburgh et pas Paris ». « Il n’aime pas Paris, ce doit être la seule personne sur la planète qui n’aime pas Paris, a ironisé Anne Hidalgo. Ce sont des déclarations provocantes qui ne sont pas à la hauteur d’un président d’une grande nation amie de la France. »

Publicité
Commentaires
Publicité