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Jours tranquilles à Paris
10 juin 2017

Elections Législatives

vote

Enfin libres… Ces élections législatives que les sondages annoncent comme une formalité pour Macron, porté par une vague devenue tsunami, présentent une caractéristique peu soulignée : pour la première fois depuis longtemps, la logique du vote utile s’est évanouie. Le Front national ne gronde pas aux portes, la droite dure n’a pratiquement aucune chance de l’emporter, nulle catastrophe politique ne plane sur le scrutin. L’électeur peut voter pour ses idées : voilà qui nous change. Personne n’est obligé de choisir un candidat qu’il n’aime guère pour écarter celui qu’il déteste. Il n’y a qu’un seul dilemme à trancher, au fond : faut-il une majorità © écrasante pour Macron, ou bien faut-il conserver aux oppositions un semblant d’existence ? Poser la question, pour tout démocrate conséquent, c’est y répondre : il serait bon, sain, utile, que la représentation nationale représente autant que possible la nation. Les régimes de parti unique, seraient-ils légitimés par un vote régulier, ne font pas bon ménage avec le débat public. Les chambres introuvables trouvent rarement le bon équilibre, un parti qui domine tout risque de ne rien concéder ; ou bien de renvoyer la contradiction dans la rue, vieille manie française. La Ve est confortée par le processus. Faut-il qu’elle se caricature ? Le macronisme vole au firmament. Mais tel l’albatros de Baudelaire, quand il redescendra sur terre, dans l’entrelacs des polémiques quotidiennes, ses ailes de géant l’empêcheront de marcher. La conclusion s’impose d’elle-même : si vous êtes de droite ou du centre, votez pour LR ou LRM. Mais si vous êtes de gauche, votez pour la gauche. Laurent Joffrin - Libération

big bang

parisien elections

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