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Jours tranquilles à Paris
19 juillet 2017

"Jupiter" fait chuter la cote de popularité de Macron

 Par Jean-Christophe Chanut - La Tribune

Jupiter ne réussit pas à Emmanuel Macron. D'après la dernière enquête BVA-La Tribune-Orange, il perd 5 points de cote de popularité (54%), les Français ayant une mauvaise opinion de lui lui reprochant son  arrogance, son autoritarisme et son mépris des classes populaires.

"Jupiter" ne réussit pas à Emmanuel Macron. D'après la dernière enquête BVA-La Tribune-Orange, il perd 5 points de cote de popularité (54%), les Français ayant une mauvaise opinion de lui lui reprochant son "arrogance", son "autoritarisme" et son "mépris" des classes populaires. (Crédits : Reuters)

L'enquête mensuelle BVA- La Tribune-Orange indique un net fléchissement de la popularité d'Emmanuel Macron qui perd cinq points en un mois (54% d'opinion favorable contre 59% en juin et 62% lors de son arrivée à l’Élysée). Le positionnement "Jupitérien" expliquerait cette baisse.

Malgré le défilé du 14 juillet, la présence de Donald Trump, un discours remarqué lors de la commémoration de la rafle du Vel d'Hiv, etc., la popularité d'Emmanuel Macron est en chute. Effet du réel début de l'exercice du pouvoir, avec la loi Travail qui se profile et les premiers arbitrages budgétaires, notamment sur les impôts et les dépenses? Sans doute, car le Premier ministre Édouard Philippe connaît lui aussi une érosion (moins marquée) de sa popularité, selon la vague de juillet de l'Observatoire de la politique nationale qui associe BVA La Tribune et Orange.

Après avoir déjà perdu trois points le mois dernier (59% au lieu de 62% au moment de son élection), la popularité du Président de la République enregistre donc une nouvelle baisse en juillet assez prononcée, avec cinq points de moins (54%). Si, globalement, les Français continuent d'avoir une bonne opinion de lui, le capital de confiance s'effrite tout de même. La part des personnes déclarant avoir une mauvaise opinion de lui progresse en effet nettement (44%, soit cinq points de plus depuis juin et... 9 points depuis mai). Un phénomène que d'autres présidents ont connu auparavant.

Une chute due à son positionnement "jupitérien"

D'après l'enquête, c'est son positionnement "jupitérien" qui semble agacer le plus. Ceci étant perçu comme une dérive monarchique et ses propos sur "les gens qui ne sont rien" ont visiblement laissé des traces. Ainsi, les personnes qui indiquent avoir une mauvaise opinion de lui, mettent en avant son "arrogance", son "autoritarisme" et son "mépris" des classes populaires, ainsi qu'une trop grande place laissée à la communication.

Mais sa ligne politique suscite également de nombreux commentaires, ses détracteurs dénonçant son orientation "trop libérale". Sans surprise, les sympathisants des partis situés à la gauche du PS restent très largement hostiles au président (72%, +2), tout comme les sympathisants du Front National (77%, +5).

Mais l'enquête signale aussi un regain de désapprobation chez les sympathisants PS et "LR", nettement moins bienveillants qu'il y a un mois à l'égard du président: 64% des premiers et 59% des seconds déclarent ainsi avoir une bonne opinion de lui, soit, respectivement, 12 et 9 points de moins qu'en juin. Et le président entraîne dans son sillage son mouvement "En Marche!": 49% des Français ont une bonne image d'En Marche!, soit six points de moins qu'il y a un mois. Les critiques sur "l'amateurisme" des nouveaux députés du mouvement ont aussi participé à cette chute.

Philippe résiste mieux

Dans ce contexte, le Premier ministre Édouard Philippe s'en sort mieux. 53% des Français déclarent avoir une bonne opinion de lui, soit un tassement de deux points par rapport à juin et une baisse de quatre points depuis mai. C'est surtout auprès des sympathisants PS (59% de bonnes opinions, soit une baisse de 13 points) et "LR" (68%, -7) que la popularité d'Édouard Philippe se détériore.

Parmi les autres personnalités politiques, on notera que la "star" Nicolas Hulot est aussi affectée par cette baisse de popularité. Certes, le ministre de la Transition écologique demeure en tête du classement des personnalités politiques préférées des Français, mais avec 44% d'opinions favorables, il perd 11 points sur un mois.

Tout le monde descend

Les "déçus" de Hulot se retrouvent notamment à gauche avec 50% tout juste d'opinions favorables, en chute de... 13 points. Mais à la décharge de Nicolas Hulot, la quasi-totalité des personnalités testées dans le baromètre "descendent" également. Faut-il y voir une lassitude des Français après une si longue séquence électorale ou bien l'amorce d'une défiance après le léger regain d'optimisme suscité par l'élection d'Emmanuel Macron et la vague du "dégagisme"?.

Ainsi, dans les rangs à gauche du PS, Jean-Luc Mélenchon conserve certes son leadership (71%)  mais il perd cinq points. Tout comme à droite François Baroin (61%, -4), Laurent Wauquiez (56%,-5) et Xavier Bertrand (54%, -7) sont en baisse, même s'ils demeurent les trois personnalités que les sympathisants voudraient voir jouer un plus grand rôle à l'avenir.

Même Marine Le Pen n'est pas épargnée, y compris dans son propre camp. Si sa cote d'influence auprès de l'ensemble des Français recule de 7 points (24%), elle diminue surtout pour la première fois dans son parti (84%, -11).

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