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Jours tranquilles à Paris
23 juillet 2017

"The circle"

SYNOPSIS ET DÉTAILS

Les Etats-Unis, dans un futur proche. Mae est engagée chez The Circle, le groupe de nouvelles technologies et de médias sociaux le plus puissant au monde. Pour elle, c'est une opportunité en or ! Tandis qu'elle prend de plus en plus de responsabilités, le fondateur de l'entreprise, Eamon Bailey, l'encourage à participer à une expérience révolutionnaire qui bouscule les limites de la vie privée, de l'éthique et des libertés individuelles. Désormais, les choix que fait Mae dans le cadre de cette expérience impactent l'avenir de ses amis, de ses proches et de l'humanité tout entière…

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Critique lors de la sortie en salle le 12/07/2017

Par Nicolas Didier

Un campus dans la Silicon Valley, des conditions de travail a priori idéales, des activités multiples pour se détendre, de la verdure, des employés souriants et bien payés… Bienvenue à The Circle, super-réseau social dont le logo, arboré fièrement, est un « C » rouge en forme de Pac-Man – le personnage de jeu vidéo qui dévore tout sur son passage. Le principe ? Les utilisateurs possèdent un compte qui regroupe à la fois leurs boîtes mail, leurs comptes bancaires et leur numéro de sécurité sociale. Dans les premières minutes – prometteuses –, James Ponsoldt (The Spectacular Now) se place dans le sillage d’une jeune recrue (Emma Watson) pour filmer cette entreprise 2.0, design et connectée, comme l’Enfer sur Terre.

On peut savoir gré au cinéaste, qui adapte ici le roman de Dave Eggers, de mettre en scène un futur tangible et réaliste, comme dans la série d’anticipation Black Mirror, et non un futur lointain et artificiel, comme dans la plupart des dystopies adolescentes (Divergente, The Giver). Bonne idée, aussi, d’avoir confié à Tom Hanks le rôle du gourou. Derrière sa tête de type sympa se cache une obsession du big data et une redoutable mégalomanie, de celles qui caractérisent les Mark Zuckerberg (Facebook) et autres fondateurs de Google.

Ensuite, ça se gâte. Quand il se mue en Truman Show du pauvre – l’héroïne accepte d’être filmée en permanence –, The Circle devient irregardable, tant l’écran est envahi de messages type tweets. Les dangers de la transparence concernant la vie privée sont évoqués superficiellement, au cours d’interminables bavardages Skype ou prestations sur scène façon Steve Jobs. A l’instar de la plupart des membres de cette communauté-secte – « les secrets sont des mensonges », clament-ils –, le film semble avoir peur du silence.

Ce qui aurait pu être une série B au vitriol est finalement aseptisé d’un bout à l’autre – même les souterrains de l’entreprise sont récurés –, jusqu’à rendre absconses les motivations de l’héroïne et nébuleuse la morale finale. On a rarement vu un dénouement avec une telle queue de poisson.

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