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Jours tranquilles à Paris
9 août 2017

La comtesse de Ségur a séjourné au pays d’Auray

Personnages historiques. Précurseur en matière de contes et romans pour enfants, la comtesse de Ségur a passé plusieurs jours chez sa fille à Pluneret, au manoir de Kermadio.

L’histoire

Fille du comte Fédor Rostochine, filleule du tsar Paul, Sophie Rostopchine et sa famille quittent la Russie en 1817 et s’installent à Paris. Ces derniers sont immensément riches.« La propriété de Voronovo, à 50 km de Moscou, est de 50 000 ha, bois, champs et herbages, entretenus par 4 000 moujiks… » écrivait Pierre Bourget en 1994. Son père est gouverneur de Moscou en 1812. Lors de l’entrée des troupes napoléoniennes, il a incendié la ville pour chasser l’envahisseur du sol russe.

Treize ans dans l’Orne

La comtesse Sophie, qui se marie avec le comte Eugène de Ségur, fait l’acquisition en 1820 du château des Nouettes, près de la petite ville de L’Aigle dans l’Orne. En proie à de fréquentes et violentes migraines, elle y séjourne treize années, à partir de 1835. Huit enfants naissent de leur union. S’étant consacrée à leur éducation et à celle de ses petits-enfants, elle se lance, à l’âge de 56 ans, dans l’écriture de romans, comme Les malheurs de Sophie, Bons enfants, Mémoires d’un âne. En 1855, son intérêt pour la santé des enfants lui inspire l’écriture d’un petit livre d’une quinzaine de pages intitulé, La santé des enfants, un recueil de préceptes, conseils et recettes d’hygiène infantile.

Des anecdotes par correspondance

A partir de 1863, la comtesse de Ségur effectue de nombreux séjours chez sa fille Henriette, au château de Kermadio à Pluneret. Celle-ci est l’épouse d’Armand Fresneau, député d’Ille-et-Vilaine. Pendant les événements de la commune, en 1870 et 1871, elle reste à Pluneret. Diverses anecdotes tirées d’un échange de correspondances avec sa fille Pitray et son petit-fils Jacques de Pitray sont rapportées par B. Massiet du Biest. Ils évoquent la période de 1864 à 1872. Pêle-mêle, on y apprend qu’une épidémie de petite vérole à Vannes en 1870 a retardé la rentrée au collège Saint-François-Xavier… qu’un couple de loup« a cantonné à deux pas du château pendant un an, avant de partir dévorer quelques génisses à Crac’h …» Pendant la guerre de 1870, elle fait l’éloge des Bretons…« Des modèles de guerriers par leur foi et leur bravoure… Chaque bataillon a ses aumôniers et, avant le combat, ils reçoivent tous à genoux l’absolution sur le champ de bataille… » Décédée à Pluneret en 1874, la comtesse a été inhumée en 1881 au cimetière communal.

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