Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Jours tranquilles à Paris
17 septembre 2017

Comment lutter contre le blues du dimanche soir ?

Un léger vague à l'âme, voire un vrai mal-être quand le week-end touche à sa fin ? Pas d'inquiétude, il y a des solutions.

C'est quoi le blues du dimanche soir ?

« Il s'agit d'un véritable phénomène sociétal qui survient en fin de week-end, le plus souvent en fin de journée, mais parfois dès le matin », explique le Dr Florian Ferreri, médecin psychiatre, maître de conférences à l'hôpital Saint-Antoine à Paris et coauteur d'un ouvrage sur le sujet (1).

« Il se caractérise par un sentiment de morosité, de mélancolie et d'ennui, voire, dans les cas les plus marqués, par une tension intérieure, de l'irritabilité et certains symptômes physiques (maux de ventre...). » Certes sans gravité, ce blues est dommageable car il gâche un temps dédié au relâchement et au bien-être, et peut avoir des répercussions négatives sur l'entourage.

Comment l'explique-t-on ?

Plusieurs causes sont possibles. La première est l'anticipation du retour au boulot, fréquente chez les personnes excessivement préoccupées par leur travail, qu'elles l'apprécient ou non : le dimanche soir, elles se retrouvent envahies de pensées.

La deuxième est un simple problème d'organisation : après avoir profité tout le week-end, on est au pied du mur, obligé de boucler les devoirs ou le travail rapporté à la maison, de faire les tâches ménagères...

« La troisième s'apparente à une sorte de jet lag, analyse le psychiatre. Le week-end casse le rythme effréné de la semaine et impose ses propres règles (magasins fermés, programmation télé différente...) et rituels (repas en famille, footing...) immuables qui apportent un aspect répétitif et monotone dont il semble impossible de s'extirper. »

Qui concerne-t-il ?

Il touche aussi bien les hommes que les femmes, toutes générations confondues. « Bien sûr, les personnes en activité qui doivent reprendre le travail le lundi, celles qui surinvestissent leur travail, celles qui n'aiment pas leur emploi... Les lycéens et les étudiants sont davantage concernés que les tout-petits et les retraités ! »

Comment faire pour chasser ce blues ?

D'abord, on s'organise : on se débarrasse des corvées dès le vendredi ou on les distille sur les deux jours. Ensuite, si on est préoccupé par son travail, on s'oblige à ne consulter ni son portable ni ses mails, et si on est accaparé par des pensées négatives, on fait des exercices de relaxation.

« On peut aussi tenter de positiver mentalement le lundi, en le visualisant, étape par étape, afin de le relativiser », conseille Florian Ferreri. Autant que possible, on conserve également des horaires (coucher, lever, repas) proches de ceux de la semaine afin de ne pas perturber l'horloge interne de l'organisme. Enfin, on se crée des rituels dominicaux agréables : sorties au restaurant, spectacles, cinéma, goûters, jeux de société...

(1) Vaincre le blues du dimanche soir, 52 week-ends à sauver, Florian Ferreri et Gautier Bouchaud, éditions Hachette Bien-être.

Caroline HENRY.

Publicité
Commentaires
Publicité