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Jours tranquilles à Paris
20 décembre 2017

Colette : « C’est bien de s’arrêter quand tout va bien »

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Par Elvire von Bardeleben - Le Monde

Le concept-store de la rue Saint-Honoré, à Paris, épicentre de la branchitude, ferme définitivement ses portes le 20 décembre.

« En ce moment, des gens viennent en pèlerinage, parfois de loin, comme ce Mexicain qui m’a alpaguée l’autre matin… » Ce n’est pas le pape qui parle, mais Sarah Andelman, qui a fondé Colette avec sa mère, Colette Roussaux, en 1997. C’est un fait, la fermeture du concept-store parisien, programmée pour le 20 décembre, est non seulement un petit séisme dans la géopolitique de la mode et du luxe parisiens, mais aussi un crève-cœur pour ses dévots – et ils sont nombreux.

« ON A EU DES OFFRES DE REPRISES AU DÉBUT, PUIS CELA S’EST SU QU’ON NE VOULAIT PAS VENDRE. » SARAH ANDELMAN, COFONDATRICE DE COLETTE
Il faut dire que personne ne s’y attendait. En mars, la mère et la fille ont célébré en grande pompe les 20 ans de la boutique qui mélange fringues et culture, maquillage et restauration. Après avoir accordé un nombre incalculable d’interviews alors que ni l’une ni l’autre n’ont jamais été très loquaces, elles ont organisé une grande fête aux Arts Déco de Paris. « Ça ne se savait pas, mais c’était notre événement de fermeture. On voulait garder l’annonce pour le plus tard possible », raconte Sarah Andelman.

Mais pourquoi diable fermer maintenant, alors que le business est florissant ? « 20 ans, c’est un bel âge. Maman [69 ans] souhaite se retirer et je ne veux pas continuer sans elle. Et puis c’est bien de s’arrêter quand tout va bien. »

En ce sens, le duo est fidèle à sa ligne de conduite : elles ont toujours affirmé que la boutique ne pouvait pas exister sans elles et ne pouvait être dupliquée. Ce parti pris a beaucoup participé à la création du mythe Colette à une époque où le commerce tend à se désincarner. « On travaille d’une façon que les gens n’imaginent pas, on s’y consacre à 10 000 %, affirme Sarah Andelman. Maman décolle les étiquettes de prix, époussette les mannequins. On se renouvelle sans arrêt, on est toujours aux aguets de la nouveauté. On n’a pas envie de voir le magasin évoluer, et peut-être se dégrader. »

Vendre Colette leur aurait rapporté un paquet d’argent (leur chiffre d’affaires s’élevait ainsi à 28 millions d’euros en 2016), mais elles n’ont jamais envisagé cette option. « On a eu des offres de reprises au début, puis cela s’est su qu’on ne voulait pas vendre », explique Sarah Andelman.

Une étape touristique

Depuis plusieurs mois, à l’étage où sont habituellement disposés les vêtements, les expositions monomarques se sont succédé pour faciliter la gestion du stock avant la fermeture. Le gratin du cool y est passé : Balenciaga, Sacai, Thom Browne, l’attaché de presse Lucien Pagès, Chanel et Saint Laurent. Ce dernier reprendra les lieux et, a priori, la centaine de salariés de Colette y sera reclassée. « On a une longue histoire avec eux. Et puis il faut une marque puissante pour reprendre un espace aussi grand [800 mètres carrés] », estime Sarah Andelman.

L’arrivée de Saint Laurent risque surtout de parachever l’embourgeoisement de la rue Saint-Honoré. Il y a vingt ans, à l’emplacement de Balenciaga, s’élevait une station-service, Theory était une boulangerie, Chantal Thomass une pharmacie. Louis Vuitton, qui a installé son mégastore à l’angle de la rue Saint-Honoré et de la place Vendôme en octobre, et Chanel, qui ouvrira prochainement un magasin de même ampleur à l’angle avec la rue Cambon, accélèrent encore le processus enclenché par Colette.

A une différence près : Colette était un lieu de passage qui proposait certes des sapes hors de prix, mais aussi des objets peu coûteux (gadgets, livres, disques, bonbons, etc.). Et il était d’ailleurs devenu une étape touristique mentionnée dans les guides, au même titre que le chocolat chaud d’Angelina ou les bateaux-mouches.

Force de frappe et capacité fédératrice

La disparition de ce concept-store accueillant mais considéré comme le summum du branché va aussi poser un sérieux problème à toutes les marques qui collaboraient avec Colette en toutes circonstances. Une signature de livre ? Colette ! Une collab ? Colette ! Un vernissage ? Colette ! Un anniversaire ? Colette !

Car même s’il existe d’autres lieux dans la même veine dans la capitale, aucun n’a sa force de frappe ni sa capacité fédératrice. « Il y a plein d’endroits où lancer son projet à Paris, des galeries, des librairies, des magasins, des hôtels, des restaurants, tempère Sarah Andelman. Il faudra juste se creuser les méninges. »

Ou alors frapper à sa porte, puisque la businesswoman de 42 ans va devenir consultante, continuer de travailler avec les artistes et les marques, développer des collaborations et des projets spéciaux, trouver des idées, des plates-formes physiques ou digitales. Elle bénéficiera de l’aide de sa mère, « de manière non officielle ». Soit, finalement, le même labeur qu’avant. Le lieu de culte en moins.

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20 décembre 2017

Moulin Rouge

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20 décembre 2017

Je n'aime pas Noël, et alors?

Noël, sa course aux cadeaux et ses repas de famille interminables. Si certains attendent cette période toute l'année, d'autres la redoutent. Mais plutôt que de déprimer, ils ont décidé de profiter des Fêtes pour penser à eux et célébrer Noël à leur manière.

"Les vitrines illuminées, la razzia dans les magasins et les délibérations sans fin sur le menu du dîner du Réveillon, cela ne m'a jamais plu. Depuis l'enfance, j'ai toujours associé Noël à quelque chose d'un peu déprimant. Les réjouissances obligatoires, les bons sentiments et la joie forcée ce n'est vraiment pas pour moi." A 30 ans, Estelle est clairement réfractaire aux Fêtes, quasiment allergique à Noël.

"Les semaines qui précèdent, chacun est pris dans l'urgence des préparatifs, les derniers cadeaux à acheter, une forme de consumérisme un peu vaine. De quoi finir par me faire redouter cette fête et son cortège de traditions immuables et répétitives", souligne-t-elle. 

"Une réunion de famille teintée d'hypocrisie et de non-dits"

Une aversion partagée par Nicolas, 26 ans. "Quand je dis que je n'aime pas cette période, je sens que les gens sont déstabilisés. Ils me prennent pour un ermite ou quelqu'un de très seul. Cela cristallise en tout cas l'incompréhension. En réalité, je déteste toutes les contraintes attachées à Noël. Il faut absolument faire des cadeaux, dîner en famille et supporter de lointains cousins que l'on ne voit qu'à cette occasion. Tout ça pour quoi?", s'interroge Nicolas. 

Pendant des années, Geneviève, 52 ans, s'est imposée d'organiser le dîner de Noël, réunissant toute sa famille. Jusqu'à ce qu'elle finisse par ressentir, de la même manière, ce sentiment d'absurdité. "J'ai longtemps tout fait pour faire plaisir à mes proches, me pliant en quatre pour cuisiner, décorer la table et trouver des cadeaux personnalisés à chacun. Il y a deux ans, j'en suis ressortie lessivée mais surtout un peu amère, se souvient Geneviève. J'avais le sentiment de faire beaucoup mais de ne recevoir aucune reconnaissance. J'ai fini par développer un véritable écoeurement pour cette réunion de famille teintée d'hypocrisie et de non-dits."  "Ne pas se laisser dicter sa conduite pour faire plaisir aux autres"

"J'ai donc décidé de simplifier notre rituel familial, reprend Geneviève. Chaque invité amène quelque chose à manger, nous faisons un grand buffet et, pour éviter les discussions potentiellement problématiques et les remarques acerbes, nous jouons tous ensemble à des jeux de société. Au départ, mes enfants ont trouvé cette nouvelle organisation égoïste de ma part mais j'ai tenu bon. Finalement, tout le monde semble soulagé de sortir un peu des sentiers battus et de ne plus se mettre la pression", affirme Geneviève.

Fête familiale par excellence, Noël cristallise également pour certains des souvenirs qui ne sont pas forcément très gais. De quoi décider d'en prendre définitivement le contre-pied: "Les Fêtes ont toujours été un peu mornes chez moi, confie Sonia, 38 ans. Longtemps, je me suis tout de même imposée d'aller chez mes parents, essentiellement pour leur faire plaisir. Il y a cinq ans, après une énième discussion tendue avec ma mère, j'ai décidé que c'était terminé, que je ne me laisserai plus dicter ma conduite pour faire plaisir aux autres."

"Faire la fête, à sa façon"

Une affirmation de soi qui n'a pas été bien acceptée par les proches de Sonia. "Mes parents l'ont mal pris. Ils ont été vexés, comme si je ne les trouvais pas 'dignes' de fêter Noël avec moi. Tant pis. Ce geste de rébellion m'a conforté dans l'idée qu'il ne fallait pas s'imposer des choses qui ne nous rendent pas heureux", avance Sonia. 

"Désormais, je fête Noël à ma façon, reprend la jeune femme. Avec mon compagnon, nous profitons de ce moment pour nous faire plaisir. Nous faisons un très bon dîner, sans dinde et sans bûche mais avec des fruits de mer et dufoie gras. Nous discutons tranquillement, sans tension larvée ni aigreur. Le Réveillon parfait, en somme."

Se recentrer sur soi, rester fidèle à ses envies sans tenir compte des desiderata de sa famille est aussi le credo de Nicolas. "Définitivement, j'aime être seul à cette période. Chaque année, je me demande ce que je pourrais faire d'un peu différent pour me faire du bien: je suis déjà parti en week-end à l'étranger, j'ai déjà été à l'opéra voir un ballet, énumère-t-il. Je me demande bien ce que je vais pouvoir trouver d'encore plus satisfaisant cette année...", conclut-il malicieusement. 

20 décembre 2017

En salles à partir d'aujourd'hui.....

20 décembre

pierre niney

romesse33

20 décembre 2017

Miles Aldridge

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miles56

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miles58

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20 décembre 2017

Extrait d'un shooting - nu

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20 décembre 2017

Ce que la TV nous enseigne....

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20 décembre 2017

Fétichisme

arnaud

19 décembre 2017

L’état de grâce, sept mois après

L'édito de Charles de Saint-Sauveur - Le Parisien

Jeudi, Emmanuel Macron fêtera ses 40 ans, quelques jours après avoir célébré Noël en famille. Comme on ne prête qu’aux riches (et à « leur » président, diront les opposants), les cadeaux se multiplient comme des petits pains. C’est l’un des avantages à avoir sa date de naissance accolée à celle de Jésus. L’autre, c’est de marcher sur l’eau. Après avoir passé tout un été à plonger dans l’impopularité, il surfe désormais sur un état de grâce. D’autant moins artificiel qu’il ne suit pas immédiatement l’élection, comme c’est d’ordinaire le cas, mais s’installe sept mois après. Une demi-douzaine de sondages confirment l’envolée spectaculaire du chef de l’Etat au mois de décembre. Sa cote de popularité prend six points, pour s’établir à 46 % selon le dernier baromètre politique de Viavoice-Libération publié cet après-midi. Il « prend » même neuf points auprès des sympathisants de gauche, qu’il avait eu jusque-là beaucoup de mal à convaincre. Un autre sondage, également dévoilé aujourd’hui par Odoxa, enfonce le clou : 54 % des Français le jugent « bon président » (+ 9 points !). Et comme un miracle n’arrive jamais seul, deux indicateurs économiques arrivent à point nommé au pied du sapin. L’Insee a relevé aujourd’hui sa prévision pour la France en 2017, à 1,9 % (au lieu de 1,8 %). Et prévoit un taux de chômage de nouveau à la baisse (après un 3e trimestre mauvais) pour la fin de l’année. Reste à savoir si cet état de grâce durera ou s’il n’est qu’une trêve des confiseurs avant l’heure. La deuxième phase du mandat que Macron s’apprête à inaugurer s’annonce moins anticipée que la première. Donc plus incertaine.

19 décembre 2017

Dita von Teese

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