Capitulation l'edito de Muriel Pleynet - Le Parisien
« Il y a eu un vote. Mon souhait, je le redis très clairement, c’est de le respecter. (...) Donc de le faire ! » Comprendre... de construire l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Ainsi parlait le candidat Macron en avril 2017, interrogé sur cet épineux dossier, après que les électeurs de Loire-Atlantique se soient - quelques mois plus tôt - prononcés, par référendum, en faveur du projet. Précisant - toutefois - qu’il nommerait une commission d’experts, Emmanuel Macron se justifiait : « Il y a eu une consultation publique de type référendaire (...) donc je ne peux pas être aujourd’hui, dans une situation où je déchire, j’arrive et je dis avec moi il n’y aura pas Notre-Dame-des-Landes. Parce qu’à la fin des fins, ça envoie 2 messages qui sont très négatifs. Le premier : on ne respecte pas les consultations publiques quand elles ne nous arrangent pas. Ça ne va pas ! Le deuxième, c’est qu’on ne peut plus avoir quelques projets que ça soit dans le pays, parce que vouloir le bloquer, suffit à tout empêcher de manière durable ». Las ! A l’épreuve du pouvoir, l’exécutif vient de renoncer. Pragmatisme diront certains, manque de courage opposeront les autres, les plus nombreux, y voyant une victoire des zadistes. Le chef de l’Etat a, lui, estimé qu’« il était temps qu’un gouvernement tranche ». Quitte à se renier.