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Jours tranquilles à Paris
27 février 2018

L’entreprise de vélos en libre-service Gobee.bike contrainte d’arrêter ses activités en France

veloooo

La société hongkongaise subit depuis plusieurs mois des dégradations et des vols de ses bicyclettes partout où elle s’était installée dans l’Hexagone.

Les vélos verts à Paris c’est fini. L’entreprise Gobee.bike a annoncé, samedi 24 février, dans un communiqué « la fin du service Gobee.bike » en France. Après seulement quatre mois d’existence le service de vélos en « free floating » (des bicyclettes sans bornes) est contraint de mettre fin à sa présence dans l’Hexagone.

Ce n’est pas le premier revers pour cette société hongkongaise qui a déjà dû renoncer à son activité à Lille et à Reims, et en Belgique à Bruxelles ; elle a aussi récemment annoncé son retrait d’Italie. Elle précise que 60 % de son parc en Europe a été endommagé ou volé.

« Effet domino de dégradation »

Dans son communiqué, l’entreprise précise : « Sur les mois de décembre 2017 et de janvier, la destruction en masse de notre flotte s’est amplifiée en devenant le nouveau passe-temps d’individus, le plus souvent mineurs, encouragés par des contenus largement diffusés et partagés sur les réseaux sociaux ».

« Malheureusement, notre bonne volonté et nos efforts n’auront pas suffi. Depuis la mi-décembre 2017, c’est un effet domino de dégradations qui s’est abattu sur notre flotte de vélos partout où notre service existait en France »

Gobee.bike ajoute qu’au total près de 1 000 de ses vélos ont été « volés ou privatisés » et près de 3 400 « endommagés ». Ces bicyclettes vert pomme – elles sont jaune citron pour la start-up concurrente Ofo ou orange chez Obike – étaient géolocalisables via une application pour smartphone et se louaient en scannant un code-barres, ce qui permettait de déverrouiller l’antivol, moyennant 50 centimes d’euro la demi-heure. L’usager déposait ensuite le cycle où il le souhaitait, sans l’attacher.

GPS mis en pièce

Ces vélos étaient fragiles ; vandales et voleurs s’en sont rapidement aperçus, tordant les rayons, arrachant les selles ou les guidons, mettant en pièces les GPS. A Reims, où la société avait déposé 400 cycles début novembre 2017, il n’en restait plus que vingt en état de fonctionnement début janvier. Les 380 autres avaient été détériorés, cassés ou volés.

« Aujourd’hui, cette situation ne nous permet pas de poursuivre notre activité. Nous sommes contraints de mettre fin à notre service au niveau national. Nous vous avons [restitué] l’intégralité de votre caution. Si vous avez du crédit utilisateur, il vous sera remboursé en même temps. [La somme] apparaîtra sous dix jours ouvrés sur le compte bancaire ayant servi lors de votre inscription », ajoute la société dans un message à destination de ses clients.

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