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Jours tranquilles à Paris
15 mars 2018

Peter Knapp. Cite de la mode jusqu’au 10 juin

jusqu'au 10 juin, la Cité de la Mode et du Design met en lumière le travail de Peter Knapp, ce « faiseur d’images » qui a révolutionné l’histoire de la photographie de mode. L’exposition nous plonge dans cette période placée sous le signe de l’émancipation des femmes, dont le vestiaire opère un changement radical et vient marquer l’essor du prêt-à-porter.

1960-1970 : Deux décennies de l’histoire de la mode marquéesau fer rouge par un esprit impétueux, résolument moderne et épris de liberté. Témoinet acteur de cette période créative, audacieuse et parfois mêmeirrévérencieuse, Peter Knapp bouscule, bouleverse et redéfinit les codes de laphotographie de mode.

Désormais, la femme n’est plus un corps figé au service du vêtement,elle est avant tout femme. Décorsetées, délestées de toute contrainte, ivres deliberté, c’est sous l’œil malicieux du photographe que les silhouettesféminines se muent et prennent leur envol. Des pavés parisiens à la plage,glissées dans du Courrèges, du Yves Saint Laurent ou du Cardin, l’expo nousraconte leur émancipation à travers une centaine de photographies pour la plupartinédites.

« Je ne prends pas des photos, je fais des images », martèlePeter Knapp qui découvre la photo à l’école des Arts Décoratifs de Zurich. Son billeten poche pour Paris, il passe ensuite par les Beaux-Arts puis par l’AcadémieJulian, avant de devenir directeur artistique des Galeries Lafayette en 1953 etdu magazine ELLE, trois ans plus tard. C’est d’ailleurs dans ce contexte quel’artiste fait ses premières photos de mode et propose un nouveau langagevisuel où le mouvement fait désormais vivre le cliché, le modèle mais aussi levêtement.

Retraçant son œuvre sur deux décennies, l’exposition s’articuleautour de cinq thématiques : l’ivresse de la liberté, l’utopie photographique,la libération formelle, la volupté simple des corps et le temps de la mode. Cesthèmes sont mis en lumière grâce à une scénographie hyper esthétique où le noiret le blanc prédominent. Postées sur d’imposants totems architecturaux ornéseux-mêmes de grands cercles tronqués de différentes tailles, les photographiesde Peter Knapp, tirées de ses archives personnelles, nous immergent totalementdans son univers graphique, minimaliste et expérimental, teinté d’humour et desecond degré.

Si le rigorisme et la géométrie au cœur de l’œuvre du plasticiense prêtent parfaitement à l’architecture très contemporaine de la Cité de laMode et du Design, l’expo se prolonge également à Paris par un parcoursextérieur sur le parvis de la gare de Lyon.

Direction Saintes-Maries-de-la-Mer où l’on retrouve sur une premièresérie de clichés les modèles capturés par Peter Knapp sur la plage, avant dedécouvrir quelques images plus urbaines qui mettent en scène Paris avec deseffets de flou et de lumière. Voyage ludique au cœur de la capitale des années60-70 mais aussi d’une mode féminine, sensuelle et libératrice, l’expo est à nerater sous aucun prétexte.

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