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Jours tranquilles à Paris
19 mars 2018

Théâtre Montparnasse - Le Lauréat

laureat1

Jusqu'au dimanche 1 avril 2018

LIEU : Théâtre Montparnasse (Paris 75014)

TARIF : De 13 à 54,8 euros

LE LAUREAT

Brillant élève tout juste diplômé, Benjamin Braddock rentre en Californie pour fêter son succès en famille. A 21 ans, il a tout pour envisager un avenir radieux et pourtant quelque chose cloche…

Lors de la party organisée par ses parents en son honneur, Mrs Robinson, une amie de la famille, alcoolique notoire et ayant plus de deux fois son âge, s’offre à lui avec autant de soudaineté que de désinvolture.

S’ouvre alors devant lui une porte dont il ne sait s’il s’agit d’une issue de secours ou d’une voie sans issue.

Une comédie de mœurs sur l’Amérique des années 60 aussi drôle que touchante.

Après un triomphe à Londres, New York et Sydney, l’adaptation de la pièce chef d’œuvre est enfin portée à la scène en France.

 

LE LAUREAT

Adaptation Terry JOHNSON

version française Christopher THOMPSON

mise en scène Stéphane COTTIN

Avec Anne PARILLAUD, Arthur FENWICK, Marc FAYET, Françoise LEPINE, Jean-Michel LAHMI, Adèle BERNIER

Décor : Catherine BLUWAL & Stéphane COTTIN, costumes : Chouchane ABELLO-TCHERPACHIAN,

lumières : Marie-Hélène PINON, vidéo : LEONARD,

assistante à la mise en scène : Victoire BERGER-PERRIN

Le lauréat

Pour son retour au théâtre, Anne Parillaud interprète Mrs Robinson dans « Le Lauréat ». LP/OLIVIER LEJEUNE

Théâtre : Anne Parillaud revient dans «Le Lauréat»

Critique du Parisien par Sylvain Merle

Jeune homme juste diplômé, Benjamin s'inquiète d'un avenir tout tracé. Lors d'une fête donnée en son honneur, Mrs. Robinson, amie de ses parents et alcoolique mondaine, s'offre à lui. Il succombe... Pour son retour au théâtre, Anne Parillaud ne s'est pas trompée en choisissant «le Lauréat». Mise en scène pleine d'astuces de Stéphane Cottin, décors et lumières sublimes, utilisation juste de la musique et de la vidéo, cette comédie de moeurs adaptée du film qui a lancé Dustin Hoffman est formidable. Visuellement élégante et remarquablement distribuée. Arthur Fenwick est un épatant lauréat, drôle et pathétique. Entourée de comédiens chevronnés et excellents, Parillaud n'a pas encore toute l'ampleur qu'on attendrait d'elle en Mrs. Robinson. Avec un peu plus de bouteille, elle saura se désinhiber. Et y gagnera.

NOTE DE LA RÉDACTION : 4/5

Anne Parillaud, notamment connue pour son rôle de Nikita, femme espion dans le film de Luc Besson, monte sur les planches pour la première fois depuis 1980 pour se glisser dans la robe de Mrs Robinson, personnage sulfureux du « Lauréat ». Rencontre.

Actrice rebelle et passionnée, Anne Parillaud s’était éloignée des plateaux de cinéma pour se consacrer à l’écriture d’un roman à paraître l’automne prochain. A 57 ans, elle garde cette silhouette gracile et ce teint de porcelaine qui fait ressortir son regard bleu qui vous fixe avec intensité. Mais c’est avec les planches qu’elle renoue dès ce soir. Dans « Le Lauréat », adaptation à la scène du film des années 1960 qui a popularisé Dustin Hoffman. Elle endosse le rôle de Mrs Robinson, alcoolique mondaine qui séduit le jeune fils d’un couple d’amis.

Vous faites votre retour sur les planches après une très longue absence…

ANNE PARILLAUD. « Je ne le considère pas comme un retour, mais comme une vraie première. En 1980, j’ai joué « L’intoxe » au côté de Jeanne Moreau pendant neuf mois aux Variétés. Le rôle et l’enjeu de la pièce n’avaient pas grand intérêt pour moi, je n’en pouvais plus, ça m’a traumatisée ! Je m’étais dit plus jamais ! Depuis, j’ai toujours justifié ce manque de désir par la peur… Mais aujourd’hui la pièce « Le Lauréat » m’a beaucoup inspirée et le désir a supplanté la peur.

De quoi aviez-vous besoin ?

Que l’on parle de la complexité de l’humain et de cette société qu’il a créée, qui fait tout pour nous empêcher de penser, de chercher à savoir et comprendre qui on est, d’être soi-même donc possiblement différent sans peur d’être jugé.

Elle vous inspire, cette Mrs Robinson ?

Terriblement. Sous une apparence de bonheur parfait, c’est une âme désespérée. Dotée d’une grande lucidité et d’une vraie intelligence, elle transgresse et fuit ce monde absurde aux codes trop étriqués à travers l’alcool et cette histoire d’amour avec ce jeune homme. Elle fait montre ainsi d’une liberté absolue à cette époque. Ce sont deux désespérés qui se rencontrent, lui-même désabusé par un avenir tout tracé.

L’avenir tout tracé, ça fait peur ?

Ça rassure le plus grand nombre, mais ça peut étouffer celui qui veut marcher sur son propre chemin… On a tous en nous ce désir de liberté, mais la plupart ont été domptés par leur éducation et la société. L’animal dompté ne cherche plus la liberté, il l’a oubliée. Les artistes sont souvent des indomptés.

Vous, vous vouliez devenir avocate…

Oui, pour défendre l’indéfendable, la victime derrière le criminel. J’aurais exploré l’enfance pour trouver les clés d’une compréhension de la culpabilité. Avec le recul, seuls les personnages à défendre m’ont véritablement attirée, les pas-biens-pas-beaux-pas-bons, je suis une actrice avocate. Mrs Robinson peut sembler un monstre, mais c’est une victime dont je vais tenter de montrer l’âme abîmée...

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