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Jours tranquilles à Paris
28 juillet 2018

Benalla: Une nouvelle vidéo révélée

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Libération révèle une nouvelle vidéo dans laquelle Benalla et Crase participent à une arrestation violente de manifestants.

LEXPRESS.fr28/07/2018 à 10:12

 Alexandre Benalla et Vincent Crase sont tous les deux présents dans une nouvelle vidéo impliquant des violences contre des manifestants le 1er mai.

Trois heures avant les événements de la Contrescarpe, Alexandre Benalla, Vincent Crase (tous deux observateurs) et Philippe Mizerski (Major de police chargé de les encadrer) se trouvaient au jardin des plantes (Vème arrondissement de Paris). Dans une nouvelle vidéo publiée par Libération, accompagnée de témoignages, on voit les deux observateurs intervenir, violemment selon les personnes présentes ce jour-là.

Deux nouvelles plaintes de personnes présentes auraient été déposées contre X jeudi au parquet de Paris, pour: "violences volontaires par personnes dépositaires de l'autorité publique en réunion", "usurpation de signes réservés à l'autorité publique aggravé par le fait qu'ils facilitent la commission d'un délit", "usurpation de fonctions", "atteinte à la liberté", "dégradation de biens", et "introduction frauduleuse dans un système de traitement de données". Ces plaintes cibleraient Vincent Crase, Alexandre Benalla et Philippe Mizerski.

L'extrait de la scène du Jardin des plantes ne dure que 35 secondes, mais les journalistes du quotidien ont eu accès à la vidéo complète de six minutes. Les manifestants témoignant sont trois, dont une jeune fille, qui a filmé la scène avec son téléphone. Quand l'extrait de la vidéo commence, ils sont sur un petit chemin dans le parc, selon un des trois ils essayent de "partir à l'opposé de la manifestation" qui dégénère. Des policiers leur auraient apparemment indiqué de passer par là.

"Éteins ! Éteins !"

Ils tombent alors face à Alexandre Benalla, Vincent Crase et le major Mizerski. Sur la vidéo,Vincent Crase arbore un brassard "police" et ordonne au petit groupe de passer par un autre chemin. Les manifestants expliquent qu'on vient de leur donner une autre indication, et la situation dégénère. La jeune fille en train de filmer explique s'être "fait plaquer contre l'arbre le plus proche avec le téléphone dans la main", elle se souvient avoir entendu "Éteins ! Éteins !", et pense qu'on lui demandait d'arrêter de filmer. Son téléphone lui est d'ailleurs confisqué, sous peine de se voir arrêtée, et des vidéos et images en sont effacées. Le clip de six minutes fournit à Libération a été récupéré grâce à un logiciel dédié sur sa carte mémoire.

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La manifestante, qui se dit encore très choquée par cet événement, raconte qu'elle a vu une personne, surement un manifestant, saignant et se plaindre d'avoir mal à côté d'elle. On lui a demandé de regarder ailleurs. Elle se rend compte dans le même temps qu'un de ses camarades a été arrêté. Il passera quarante-huit heures en garde à vue pour "violences contre personnes dépositaires de l'autorité publique avec arme" et sera relâché sans poursuites judiciaires.

"Pas autorité pour intervenir d'une quelconque manière"

Les observateurs (donc pas des forces de l'ordre) auraient, selon les souvenirs de témoins, menacé d'arrêter des manifestants, alors qu'ils n'en avaient légalement pas le pouvoir. L'avocate du manifestant qui a été placé en garde à vue déclare dans Libération que son client "attend que la lumière soit faite sur le rôle joué par ceux, désormais bien connus, qui n'avaient manifestement pas autorité pour intervenir d'une quelconque manière dans son arrestation". Dans le témoignage fournit à Libération, les manifestants affirment avoir dénoncé à haute voix les abus qu'ils subissaient au moment des événements. 

Dans le cadre des violences du 1er mai, Alexandre Benalla a été mis en examen dimanche 22 juillet pour "violences volontaires", "immixtion dans l'exercice d'une fonction publique", "port public et sans droit d'insignes réglementés", "recel de détournement d'images issues d'un système de vidéo-protection" et "recel de violation du secret professionnel". Vincent Crase a, lui, été mis en examen pour "violences volontaires", "immixtion dans l'exercice d'une fonction publique" et "port prohibé d'une arme de catégorie B".

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