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Jours tranquilles à Paris
29 juillet 2018

Laetitia Casta et Gigi Hadid, stars du 46ème calendrier Pirelli

Cette année, l’iconique calendrier Pirelli réunit un casting impressionnant devant l'objectif du photographe écossais Albert Watson. Parmi les quatre personnalités à l’honneur, l’actrice française Laetitia Casta et le mannequin Gigi Hadid.

C’est un casting cinq étoiles que le calendrier Pirelli a réuni pour sa 46ème édition. Immortalisées par le photographe écossais Albert Watson, deux générations de top-modèles se disputeront pour 2019 les pages mensuelles du très glamour «Cal». Ainsi, on retrouvera d’un côté la star des podiums en 1990, Laetitia Casta, dans le rôle d’une artiste-peintre qui vit à Miami avec son petit ami, interprété par le danseur étoile Sergei Polunin. De l’autre, la jolie Gigi Hadid, mannequin phare de ces dernières années, se glissera dans la peau d'une femme fortunée mais malheureuse, résidant à New York et inséparable de son meilleur ami, joué par le créateur de mode Alexander Wang. Aux côtés de ces deux jolies muses, on découvrira également plusieurs clichés mettant en scène la danseuse Misty Copeland et l’actrice Julia Garner.

gigi et laetitia

watson

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29 juillet 2018

Raffaele Simone : « Le président ne donne pas l’impression d’aimer le peuple »

Par Raffaele Simone, Professeur de linguistique, essayiste

L’affaire Benalla montre qu’il était imprudent pour Emmanuel Macron de se présenter en champion du « nouveau monde », mais aussi que les instances démocratiques fonctionnent, estime l’essayiste italien dans une tribune au « Monde »

Bien qu’elle semble constituer un épisode isolé, l’affaire Benalla, qui devient de plus en plus l’affaire Macron, suscite diverses réflexions sur le modèle démocratique et sur le contrôle du pouvoir. Les faits principaux sont assez simples : un jeune homme, jusque-là inconnu, œuvre comme « conseiller en sécurité » du président de la République sans avoir reçu – semble-t-il – de formation spécifique. Il escorte et accompagne le chef de l’Etat en toutes circonstances.

En échange de ce service, il obtient avec une rapidité incroyable des privilèges féodaux : un grade militaire disproportionné (il est fait lieutenant-colonel à l’âge de 26 ans), un appartement de fonction dépendant du palais de l’Elysée, un salaire important, une voiture avec chauffeur et… les insignes de la police (usurpés, puisqu’il n’est pas policier). Il les endosse pour s’adonner à une sorte de hobby sinistre : se déguiser en agent et cogner, à loisir, des manifestants du 1er-Mai.

Or, cette montagne d’abus n’a pas été découverte par le président, que cet homme accompagne pourtant partout, à un mètre de distance, et qui ne peut donc pas ne pas le connaître. C’est Le Monde qui a révélé l’affaire, le mercredi 18 juillet, en réunissant des preuves accablantes.

L’opposition s’insurge. Le président, en revanche, attend le 20 juillet pour licencier le jeune homme et se contente d’annoncer, dans un premier temps, que « les coupables seront punis ». Quand il se décide enfin à parler, il commet une erreur monumentale : il introduit, dans le discours public, la question explosive des préférences sexuelles du chef de l’Etat, laissant ainsi libre cours à une discussion dont la conclusion est imprévisible. Comme si cela ne suffisait pas, il défie l’opinion publique (« qu’ils viennent me chercher ! »).

Promesses imprudentes

Les deux enquêtes en cours (parlementaire et judiciaire) apporteront d’autres éléments à cette ténébreuse affaire et tenteront de démêler qui est coupable et de quoi, bien qu’il ne soit pas facile de faire toute la lumière sur les affaires impliquant l’élite du pouvoir.

Mais,  sur ce dossier, on peut d’ores et déjà tirer certaines leçons politiques d’ensemble. Demandons-nous, tout d’abord, ce que valent réellement les promesses de renouveau en politique. En arrivant au pouvoir, M. Macron avait promis aux Français rien de moins qu’un « nouveau monde », jurant qu’il assumerait totalement la « verticalité » du pouvoir tout en pratiquant l’« horizontalité » qu’exige le contact avec le peuple. Comme ces paroles se sont révélées malheureuses ! En politique, promettre un « nouveau monde » est imprudent, et peut-être même impossible, tout comme promettre un contact réel avec le peuple.

« DEMANDONS-NOUS CE QUE VALENT RÉELLEMENT LES PROMESSES DE RENOUVEAU EN POLITIQUE »

Dans le style Macron, du reste, l’horizontalité et le contact avec le peuple sont seulement mis en scène. Le président ne donne pas vraiment l’impression d’aimer le peuple, mais plutôt de tenir au petit cercle formé par ses adeptes qui lui permet de gouverner à sa manière, c’est-à-dire d’agir (comme l’a fait remarquer Le Monde du 21 juillet 2018) « en mode commando » : rapide, omniprésent et sans trop faire dans la dentelle. Aujourd’hui, on découvre que fait partie de ce commando un personnage à la « 007 » – obscur, masqué et insaisissable.

Moralité (leçon ou morale) numéro un : ne jamais faire confiance aux Savonarole et autres innovateurs radicaux en politique. Soit ils mentent, soit ils s’illusionnent.

Un prince et sa cour

Plus généralement, la démocratie, qui devrait être « le gouvernement du pouvoir public en public », selon les termes de Norberto Bobbio, comporte inévitablement une dimension, dont nous ignorons l’ampleur, d’obscurité et d’arcana imperii. Certains sont incontournables : il est impossible, par exemple, de révéler publiquement ce que Poutine et Trump se sont dit lors d’un de leurs entretiens. La teneur de certains échanges doit demeurer secrète.

« IL FAUT SE MÉFIER DES THÉORICIENS DE LA DÉMOCRATIE DIRECTE, SURTOUT DANS UNE ÉPOQUE D’ANTIPOLITIQUE »

D’autres arcanes, en revanche, découlent du fait qu’il n’est pas de démocratie qui ne porte la trace d’un prince et de sa cour : « Le palais au centre de la cité, la couronne (…), la magnificence des habits, le cortège des nobles, l’escorte des gens en armes (…), les arcs de triomphe dressés sur son passage », comme l’écrit encore Bobbio. Bref, aucune démocratie n’est exempte d’un certain degré de mépris envers les gouvernés, que celui-ci vienne des gouvernants eux-mêmes ou du petit cercle de ceux qui les entourent (dans l’affaire Benalla, de « l’escorte des gens en armes »). Cela ne découle pas directement de la démocratie, mais plutôt du fait que celle-ci est nécessairement régie par des êtres humains.

Moralité numéro deux : il faut se méfier des théoriciens de la démocratie directe, surtout dans une époque d’antipolitique. Cette démocratie-là n’est qu’une chimère.

Pouvoir contre-démocratique

D’un autre côté, toutefois, l’affaire Benalla présente un aspect encourageant, parce qu’elle montre qu’existent réellement, malgré tout, des instances relevant de ce que Pierre Rosanvallon a appelé la « contre-démocratie ». Instances qui, en effet, veillent au bon fonctionnement des mécanismes démocratiques, guettent les erreurs et les excès et interviennent pour les dénoncer ou les corriger.

Dans ce cas, ce n’est certainement pas à la classe politique que l’on doit d’avoir su agir comme un pouvoir contre-démocratique pour dénoncer l’abus. Le président a tout passé sous silence, son ministre de l’intérieur [Gérard Collomb] n’ayant été mis au courant de rien, sans parler du préfet de police.

Tout cela est-il acceptable ? Evidemment non. Et cela l’est encore moins de la part d’un homme qui avait promis un monde nouveau. A l’origine de la dénonciation, on trouve un journal, pour lequel j’ai l’honneur d’écrire aujourd’hui.

J’en tirerai la troisième moralité générale : ne jamais croire que la fonction de contre-démocratie puisse être assurée par le monde politique. Elle ne dépend que des citoyens et des instruments dont ils disposent, au premier rang desquels les médias.

Linguiste et essayiste italien, Raffaele Simone a notamment publié « Si la démocratie fait faillite » (Gallimard, 2016), Prix du livre européen 2017.

Traduit de l’italien par Pauline Colonna d’Istria

29 juillet 2018

Gare Montparnasse...

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Un train sur deux à la gare Montparnasse dimanche, à la suite d’un incendie

La SNCF assurera dimanche la circulation d’un train sur deux à Montparnasse, contre deux sur trois samedi. Le trafic est perturbé depuis l’incendie d’un transformateur électrique vendredi.

Après un vendredi et samedi des plus éprouvants pour les voyageurs de passage par la gare Montparnasse, à Paris, il faudra encore s’armer de patience dimanche 29 juillet. Le trafic est très perturbé, à la suite d’un incendie, menant à un week-end difficile pour les voyageurs, en plein chassé-croisé estival.

Vendredi vers 11 h 30, un transformateur électrique de RTE à Issy-les-Moulineaux a pris feu, coupant l’alimentation des stations électriques de la SNCF, y compris de secours, en gare Montparnasse. Après une interruption totale en fin de matinée, le trafic a repris très partiellement en début d’après-midi avec trois trains au départ et trois trains à l’arrivée par heure gare Montparnasse.

29 juillet 2018

Festival Interceltique de Lorient - save the date

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29 juillet 2018

Plages. L’eau est meilleure en Bretagne qu’à Malaga

En Bretagne, l’eau de mer présente une température jusqu’à 3 degrés de plus par rapport à l’année dernière : l’été 2018 est exceptionnel.

Jusqu’à 3,5 degrés de plus dans le Morbihan par rapport à l’année dernière à la même époque. Steven Tual, de Météo Bretagne, constate : « Depuis trois semaines, on est très au-dessus de ce qu’on peut attendre à cette période de l’année ». Partout sur les côtes bretonnes, c’est un fait, la température de l’eau est inhabituellement élevée.

Des anomalies

La cause : un « blocage météo », explique Steven Tual : « Depuis plus d’un mois, on a un anticyclone sur les Açores, un autre sur la Scandinavie, et entre les deux de l’air chaud qui remonte ». Une situation très stationnaire qui a permis un réchauffement de la mer plus rapide et plus important que d’habitude, et des « anomalies » de températures à l’échelle de toute l’Europe.

Ainsi, dans la mer baltique, l’eau serait jusqu’à 8 degrés plus chaude par rapport aux normales. En Bretagne, les prévisions réalisées par Météo Bretagne, sur la base des modélisations du Shom et des images satellites, tablent sur des températures de 1 à 3.5 degrés de plus par rapport à l’an dernier.

L’eau plus fraîche en Andalousie que dans la rade de Brest

C’est dans le sud Bretagne qu’on relève l’écart le plus important. Jusqu’à 22 degrés à Belle-Île, à Lorient, 20 degrés à Concarneau. La rade de Brest est à 21 degrés, la baie des Trépassés à 19.

Sur les côtes du Léon, le Fromveur, ce courant froid qui longe la côte, tempère le réchauffement : l’eau monte au maximum à 16 ou 17 degrés, ce qui est déjà plus qu’habituellement. Et en baie de Saint-Brieuc, on monte largement à plus de 20 degrés.

Elle est bonne en Bretagne, un peu moins en Espagne. Cette situation atmosphérique qui bouge très peu n’avantage pas le sud de l’Espagne qui s’est retrouvé pris dans une succession de « gouttes froides » (de petites dépressions). Conséquence sur l’eau de mer : « En ce moment, en Andalousie, l’eau est plus fraîche que sur la côte des Mégalithes », s’amuse Steven Tual. Comptez 19 à 20 degrés dans la Méditerranée du côté de Malaga, quand la rade de Brest ou le golfe du Morbihan est à 21 !

Une situation exceptionnelle

La température de l’eau atteint-elle des records cette année ? Difficile de le dire, tempère Steven Tual. « Il y a très peu de bouées d’observation pour relever les températures. On se base sur des modélisations ». Des mesures par satellite permettent d’affiner les modèles, mais « on ne dispose pas d’assez de recul : il faut au moins 30 ans de relevés pour avoir des tendances significatives ».

Dans ces conditions, on ne peut peut-être pas parler de record, mais au moins d’une « situation pas classique ». Steven Tual a comparé ses prévisions avec celles de 2006, une année de canicule qui constitue une référence, et confirme : en 2018, l’eau est plus chaude qu’en 2006 à cette même période.

Ça continue ?

Et ce n’est pas fini : « On va avoir une petite parenthèse plus fraîche, mais la semaine prochaine sera à nouveau chaude et ensoleillée ». Les conditions sont réunies pour que la température de l’eau continue à monter.

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29 juillet 2018

Affaire Benalla

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29 juillet 2018

SCÈNES DE MODE - dernier jour aujourd'hui à la Cité de la Mode et du Design

SCÈNES DE MODE : Du Jeudi 21 juin au Dimanche 29 juillet 2018. Studio et Galerie d'Actualité - Cité de la Mode et du Design 34 quai d'Austerlitz 75013 Paris. Ouvert tous les jours de 12h à 18h, sauf les mardis et jours fériés. Entrée libre et gratuite.

Correspondances visuelles entre couturiers, de 1890 à aujourd'hui

L’enjeu d’une exposition de mode aujourd’hui est d’arriver à faire ressentir au public que, contrairement à certaines idées reçues, elle n’est pas condamnée à se répéter et que montrer son passé sert aussi à distinguer et apprécier ce qu’il y a de nouveau dans son présent. L’exposition SCÈNES DE MODE propose de révéler de manière ludique comment des vêtements et objets d’époques différentes se font écho à travers une forme ou un détail commun, et de créer des correspondances visuelles dans un parcours ponctué de duos et trios. Ainsi, une cinquantaine de pièces réunissant couturiers du patrimoine, couturiers contemporains et objets éclectiques permettent de voir une coupe de vêtement spécifique resurgir plus au moins secrètement au l du temps, de ressentir une émotion née de la résonance entre vêtement et objet, voire de leur confrontation.

Dans ce jeu de comparaisons poétiques ou drôles, se découvrent des pièces exceptionnelles signées Cristobal Balenciaga, Jeanne Lanvin, Azzedine Alaïa, Raf Simons et bien d’autres. Cette première exposition est pour Quentin Blaise-Nicolas le point de départ d’une démarche globale visant à proposer de nouvelles façons de montrer, d’expliquer et de commenter la mode par le biais de textes ou d’expositions aux formes plurielles.

Du Jeudi 21 juin au Dimanche 29 juillet 2018. Studio et Galerie d'Actualité - Cité de la Mode et du Design 34 quai d'Austerlitz 75013 Paris. Ouvert tous les jours de 12h à 18h, sauf les mardis et jours fériés. Entrée libre et gratuite.

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Reportage photographique : J. Snap

29 juillet 2018

JOHNNY, L'EXPO QUI RALLUME LE FEU

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Par Emmanuèle Peyret – Libération

Une exposition de plus de 180 photos de l'idole des jeunes et d'objets lui ayant appartenu s'est ouverte dans le Marais à Paris. On s'y précipite.

Mais c’est le paradis, cette galerie Joseph so arty, dans la rue de Turenne: il est partout, sur deux étages, avec son regard laser qui te suit comme s’il était vraiment là. Il, c’est évidemment feu Johnny, disparu trop tôt le 6 décembre (il aurait eu 75 ans le 15 juin) et à qui deux proches ont décidé de rendre ce bel hommage. Ghislaine Rayer – son ancienne assureure, qui l’a sauvé de pas mal d’emmerdes après 1989 quand Nathalie Baye l’a quitté – et Patrice Gaulupeau – son cameraman pendant quinze ans et ami de trente ans, qui a sorti en 2017 le magnifique opus biographique le Regard des autres (1) – ont collecté pendant près d’un an 180 photos des plus grands noms (Raymond Depardon, Patrick Demarchelier, Bettina Rheims, André Rau, Sylvie Lancrenon, Alberto Korda, Claude Gassian, Renaud Corlouër, le Studio Harcourt, et bien sûr celles des deux photographes historiques de l’idole, Jean-Marie Périer et Tony Frank). Dont une bonne trentaine d’inédits, «comme celle que vous avez là sur le chevalet, son premier 45 tour primé, allez vite voir» sourit le commissaire Gaulupeau.

Des origines à 2007

«Cette photo-là n’a jamais été vue non plus» : Johnny est debout, jeune et splendide devant l’Arc de triomphe, nippé comme Bébel dans Pierrot le fou. «Avec des contacts depuis trente ans au cœur de son staff, explique Gaulupeau, c’est plus simple de rassembler du matériel, et d’avoir l’accord des photographes.» Du coup, c’est un festival, de 1925 avec une magnifique photo de Léon, son père qui ne l’a jamais été, avec la grand-mère Marie, les cousines, jusqu’en 2007. Après, rideau. Ghislaine Rayer, co-commissaire : «On ne voulait pas le montrer affaibli et vieillissant, ou malade. Il était félin, solaire, intense, d’un magnétisme fou, d’un charisme éblouissant, que les photos ne rendent pas tellement, même quand elles sont sublimes.» On parle la même langue tout à fait objective sur la personne, c’est parfait. «On a voulu montrer tout ce que cette icône avait fait d’extraordinaire, et beaucoup de gens découvrent des choses qu’ils ne connaissaient pas sur lui, comme des jeunes qui ne l’ont vu que vieux et ne savent pas comme il était flamboyant, d’une personnalité intense.» On ronronne d’aise. Et on refait un tour pour revoir ce photomaton superbe de 1949, ce cliché en 1959 où il est accoudé, déjà bouleversant de tristesse, sur un des murets (un cœur est gravé dessus) de l’église de la Trinité, son quartier de jeunesse, les copains en 1956 en Allemagne, ou encore avec son chien Doudou (oui, bon, il aurait pu trouver mieux). En 1943 dans les bras de sa mère. Les clichés de 1957 où on sent venir les figures de style (je me roule par terre, je tiens ma guitare comme ça, etc.), qui vont devenir mythiques. Avec Eddy, resplendissants de jeunesse. Avec Marlene Dietrich, Dalí, Yves Saint Laurent, ou encore au service militaire, qui nous vaudra l’exquise «Je suis un soldaaaaaaaaaaaaat, comme d’autres là-baaaaaaaas».

Frère de cœur et dames émues

Un clone de Johnny erre dans l’expo, l’air désespéré au point qu’on n’ose pas l’aborder, mêmes tatouages et coiffure que son frère de cœur, photographiant tout systématiquement. Déchirant. Au fond sur les murs, Johnny qui clope (deux dames : «ah la la le pauvre, il fumait beaucoup, ça l’a tué, hein»), un extrait d’article où il déclare «Je suis un personnage tragique», en 1985, époque Tennessee où il est à l’apothéose de sa sublimitude. Et Johnny à la plage, dans sa Cadillac (chanson culte) en 2012, l’air désespérément triste à New York devant un café. Etc., etc. Il y en a 180, on te dit, mais on ne t’a pas tout dit.

Dans la vitrine, d’improbables tenues à fleurs nous regardent, qui rappellent vaguement celles d’Elvis. Bingo : créés à l’origine pour le King par le designer Nudie Cohn, ces trois costumes ne seront jamais portés par Elvis, mort d’une crise cardiaque en août 1977. Johnny les a achetés chez Nudie à Los Angeles. Retouchés à ses mensurations, il les portera pour un show télé au Japon puis pour une émission de Maritie et Gilbert Carpentier. On a aussi le costume de l’entrée en scène du Parc des Princes 2003, créé par Jean-Paul Gaultier (on y était, c’était ses 60 ans), le smoking blanc à notes de musique brodées de Christian Dior (1976), des tenues de scène de l’Olympia 1964, de Bercy 1987, du concert de Vegas en 1996 et le blouson qu’il porte sur la photo du double album de 2003, A la vie, à la mort, noir avec des petites bandes blanches. Le tout appartenant à un collectionneur privé.

Harley, Triumph, guitares

Et cette moto d’un bleu laser si particulier? C’est la Laura Eyes, «fabriquée spécialement à partir de la couleur des yeux de Johnny et de sa fille», souligne Patrice Gaulupeau. Une Harley Davidson qui servit de monture à Johnny pour une des entrées en scène des concerts du Stade de France en 1998 (oui, on y était). Des voitures aussi, il en était fou, une belle petite Triumph dont on caresse (en douce) le volant, mais c’est moins émouvant que ce petit mot écrit à la main où il demande à «Sacha» d’aller lui acheter le Journal du dimanche ou Télé 7 jours, signé «Johnny». Des blousons aussi, sa voix évidemment puisque des postes de télévision retransmettent (pas assez fort) des concerts, et voilà qu’on se met à chanter tout haut devant les cinq guitares rassemblées ici et là par Patrice Gaulupeau, et entre autres chez son ancien secrétaire, Sacha Rhoul (le voilà, le Sacha du petit mot) : la mythique guitare créée par le célèbre luthier Jacobacci pour les concerts de «L’ange aux yeux de laser» du Pavillon de Paris en 1979. Autre guitare fameuse, la «100%», créée pour fêter le succès de l’album Sang pour Sang avec David, une toute rouge dont l’idole n’a pas joué souvent.

On voit aussi des affiches de cinéma qui rappellent sa carrière d’acteur, dont le formidable l’Homme du train avec Jean Rochefort, Jean-Philippe avec Fabrice Luchini, le très regrettable Terminus où il roule avec les cheveux teints en quasi blanc dans un très très gros camion, etc. Pas de mention du navet psyché les Poneyttes où il lui manque une dent, c’est dommage.

Deux étages comme ça. A la fin, on est un peu sonnée. Et oui, Patrice Gaulupeau, on va aller vérifier sur les murets de la Trinité si le petit cœur entre ses mains est toujours gravé dans la pierre. Comme lui dans nos cœurs ? Non, je vais pas le dire.

(1) Editions Michel Lafon, 2017

Galerie Joseph

116, rue de Turenne – 3e

Du 11 juillet au 23 septembre 2018 puis du 9 octobre au 13 janvier 2019

Ouvert tous les jours de 10h à 20h 

Nocturne jusqu’à 22h les jeudis, vendredis et samedis

Entrée sur réservation : 12€

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28 juillet 2018

Affaire Benalla

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Extrait d'un shooting - fétichisme / jeux de rôles

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