Dinard Film Festival. Le raz-de-marée « Jellyfish »
Photo ci-dessus : Monica Bellucci, présidente du jury du Festival de Dinard
« Jellyfish » est le grand gagnant de la 29e édition du Dinard Film Festival. L’équipe du film repart avec le prix du meilleur film, celui du meilleur scénario et celui de la presse. Le jury a même décidé de créer un prix d’interprétation pour Liv Hill, l’actrice principale. Le public, lui, a plébiscité « Old Boys ».
« C’est encore moi. Je vais finir par pleurer ! ». James Gardner, le réalisateur de « Jellyfish », s’apprête à recevoir son troisième prix de la soirée et il n’en revient toujours pas. Son premier long-métrage est le grand gagnant de la 29e édition du Dinard Film Festival dont la remise des prix avait lieu ce samedi 29 septembre.
C’est la presse qui a donné le coup d’envoi du raz-de-marée « Jellyfish » avec le Prix de la critique, décerné pour la première fois (lire ci-dessous). Ému, James Gardner, entouré de ces acteurs et de son producteur, ne sait pas encore ce qui l’attend.
« Nous avons fait ce film sans argent »
Car l’histoire de Sarah Taylor, le personnage du film qui s’occupe de ses petits frères et sœur et de leur mère dépressive, se fait chahuter à l’école et exploiter par son patron, et va voir sa vie transformée par sa rencontre avec un professeur de théâtre, n’a pas seulement fait l’unanimité auprès de la critique.
Sur scène, entourée du jury, Monica Bellucci, la présidente du 29e Dinard Film Festival, ne fait pas durer le suspense. « Le Hitchcock du meilleur scénario et le Hitchcock d’Or sont décernés à l’unanimité à "Jellyfish" », annonce-t-elle avec une pointe d’accent italien. « Nous avons fait ce film sans argent. Toute l’équipe a fait ce film sans être payée », rappelle James Gardner. « Je ne peux que dire merci à notre producteur qui nous a fait confiance ».
Trois et même… quatre prix pour « Jellyfish » ! Impressionné par la prestation de l’actrice principale de ce long-métrage, Liv Hill, le jury a décidé de lui décerner un prix spécial, le Prix d’interprétation. Une première à Dinard (35), qui a laissé l’actrice sans voix. « Le fait que je n’arrive pas à parler montre à quel point je suis heureuse », balbutie la jeune femme.
Humour « so british »
« Le prix du public annonce généralement que le film primé va marcher ». Grande figure du cinéma français Dominique Besnehard sait de quoi il parle. De quoi laisser envisager un avenir radieux à « Old Boys », le film choisi par les quelque 30 000 spectateurs du Dinard Film Festival. « Je tiens à remercier Dinard et les spectateurs », sourit le réalisateur Toby MacDonald, Hitchckok dans les mains. « Ça a été un grand plaisir et un honneur de voir tout le monde regarder notre film ».
Le jury des courts-métrages a, lui, décidé d’attribuer deux prix. Une mention spéciale à « Cabin Pressure » et le Hitchcock du jury à « Bridge ». Le public, de son côté, plébiscite le court-métrage « Two Strangers Who Meet Five Times ».
« The Bookshop », présenté en avant-première, reçoit, pour sa part le Hitchckock coup de cœur de La Règle du Jeu, association des cinémas Art et Essais en Bretagne. Quant à Ian Hart, membre du jury et récompensé du Hitchcock d’honneur Barrière pour l’ensemble de sa carrière, il rappelle pourquoi le Dinard Film Festival aime tant les Britanniques. « Maintenant, j’ai peur. Quand on reçoit un tel prix, ça veut dire qu’on va bientôt mourir ! ». Un humour « so british ». Le Télégramme