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Jours tranquilles à Paris
28 septembre 2018

Freak interview : on a mis Jean Paul Gaultier sur le divan

Une fois n'est pas couture, Jean Paul Gaultier délaisse les podiums et signe son tout premier spectacle : Fashion Freak Show

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Photo : PETER LINDBERGH

Par Houssine Bouchama

On aurait pu faire une introduction à la Loïc Prigent. Parler de ses nouvelles collections, de son prochain défilé, de l’héritage maousse qu'il a laissé à ses contemporains. Sauf que non : une fois n’est pas couture, à 66 ans, le grand Jean Paul Gaultier délaisse les podiums pour les planches et signe son tout premier spectacle : Fashion Freak Show. Un mélange de « glamour, d’exubérance, de folie ». Bref, tout ce qui fait l’esprit Gaultier. Alors oui, la mode y gravite en permanence. Il y est question de sa vie et des différentes étapes qui la composent avec un auto-regard à la Roland Barthes. Le freak et le fun en plus. Les traits tirés – « faire un spectacle c’est l’équivalent de dix défilés à la fois » – le ton affable et la motivation pleine – « c’est un risque, un nouveau moteur » – , le bonhomme nous ouvre les portes de son salon au milieu d’un barnum réunissant ses créations mythiques. L’occasion de parler dudit spectacle. Et de le mettre sur le divan. Littéralement.

Vous parlez d’un genre qui est à ma connaissance inédit, « entre revue et spectacle de mode. » Concrètement, à quoi doit-on s’attendre ?

Je raconte mon histoire avec toutes les époques importantes de ma vie, toutes les étapes qui ont fait que j’en suis arrivé là. Il y aura des personnages qui ont beaucoup compté comme mon ours, le premier transgenre que j’habillais quand j’étais gamin, ma grand-mère ou encore Micheline Presles qui a été ma muse avec Falbalas, le film de Jacques Becker. Mais aussi tout un tas de femmes et d’hommes qui ont compté dans mon parcours.

Cette histoire on va la raconter avec de la vidéo (Madonna fait une apparition), de la danse, de la chorégraphie et avec l’aide d’acteurs et de mannequins. Et préparez-vous également à entendre pas mal de musique. Comme Nils Rodgers qui a accepté – et c’est fantastique – d’adapter deux morceaux pour le show, dont une création chantée par Catherine Ringer. Le tout avec ce qui fait "l’esprit Gaultier" : le glamour, l’exubérance, la folie… Et bien entendu, plus de 200 créations et transformations imaginées pour l’occasion.

La façon dont vous présentez votre show, ça me rappelle un peu le spectacle qui vous a beaucoup marqué en 1976 à Londres... The Rocky Horror Picture Show.

Définitivement. Mais c’était Londres dans son ensemble qui m’a beaucoup marqué et inspiré. Il y avait une sorte de liberté qui arrivait en même temps qu’émergeait le mouvement punk. Concernant le spectacle, je l’ai vu en revenant des Philippines, où je bossais pour Pierre Cardin. C’est son affiche qui m’a séduite ! Je ne connaissais rien du Show, mais elle m’a fait saliver : les lèvres, le rouge qui coulait comme du sang sur un fond noir… C’était très beau et très graphique. Et j’ai pas été déçu. C’était de l’humour anglais, poussé à l’extrême, avec une sorte de travesti joué par Tim Curry, un acteur incroyable de la Royal Shakespeare Compagny. Il était absolument fabuleux avec ce mélange très masculin et très viril, décadent.

Tout le show ne ressemblera pas à ça mais il y aura effectivement un passage à Londres avec toutes ces rock stars des années 70. Surtout Bowie, ce caméléon total qui m’a beaucoup influencé, avec sa part de féminité. Quand j’ai fait mon premier défilé homme, j’ai fait l’homme-objet : c’était le résultat de tout ça.

Il n’est pas question que de mode dans votre spectacle. Vous évoquez des sujets comme le sida ou la chirurgie esthétique par exemple… Mais toujours de façon joyeuse.

Parce que je pense que tout ça n’est qu’une fête en réalité. Bon le sida, évidemment que non. Mais pour le reste… La chirurgie esthétique, par exemple, a fait de très belles choses en ce qui concerne la chirurgie réparatrice. Et dans un sens, ce n’est qu’une extension et une exagération de la société qui évolue : ça existe depuis les années 30, même Sarah Bernhardt y avait droit. Si on y réfléchit, le fait de vouloir changer de visage et de se transformer, c’est du domaine du spectacle. En fin de compte aujourd’hui, tout le monde fait du spectacle. C’était ça l’idée. Mais attention je ne suis ni journaliste ni écrivain. J’ai été aidé par des gens qui ont su exprimer et retranscrire mes idées et ma parole mieux que moi…

Dans la création justement, quels sont les similitudes avec la mode ? Je veux dire, il y a dans vos défilés tout un travail scénographique comme dans un spectacle théâtral. Tout un travail sur les habits. Et je dirais même, tout un travail pour donner vie à des personnages. Je vous cite : « Habiller quelqu’un c’est lui donner vie » Finalement, faire un défilé et faire un spectacle c’est un peu la même chose ?

Complètement ! Et j’ai toujours vu le défilé comme un spectacle de mode, en accordant beaucoup d’importance à la mise en scène. Et ce depuis que je suis gamin : à 9 ans, j’ai vu une revue des Folies Bergère diffusée à la télévision. Ça a été un choc et je me suis dit : "je veux faire des costumes", notamment pour mon ours que j’habillais avec des plumes sur la tête et les fesses. Idem avec Falbalas, qui parlait d’une maison de couture et qui m’a beaucoup marqué. Mais du coup je n’ai jamais été attiré par la mode sur cintre, vous voyez ? Ça a toujours été un défilé, avec une héroïne et une mise en scène.

C’est pour ça que quand j’ai imaginé mon premier défilé, naturellement, j’ai pensé à la mise en scène en choisissant moi-même des mannequins ou des non-mannequins qui sortiraient de leur rôle conventionnel marqué par les postures clichées. Je voulais montrer des femmes plus fortes, notamment dans la manière de bouger. Comme avec Anna Pavlovski, Farida Khelfa et Inès de la Fressange. Les gens critiquaient à l’époque en disant que ça ne faisait pas sérieux. Mais je le faisais avec beaucoup d’amusement et d’amour.

Mais il y a quand même une écriture qui est différente quand on touche au spectacle…

Disons que j’ai pensé en termes de tableaux, c'était très visuel. C’est ma seule façon d’écrire, je ne sais rien faire d’autre. J'imagine des images, des photos, une réalité, des décors, des costumes, des lumières... Tout ça, je sais le manipuler. Pour le reste, toute l’équipe dont le metteur en scène, Tonie Marshall, m’a beaucoup aidée.

Justement, pourquoi l’avoir choisi ? Là encore, est-ce un clin d’œil à Falbalas, dans lequel joue Micheline Presle, la mère de Tonie Marshall ?

On a déjà travaillé ensemble pour Les falbalas de Jean Paul Gaultier en 2005. Et puis franchement, Tonie elle est comme une membre de ma famille, on s’adore. Je travaille également avec Micheline Presles qui joue le rôle de ma grand-mère. Je l’ai rencontré il y a de ça 25 ans, dans un restaurant, et je lui avait dit : "madame, c’est grâce à vous que je fais ce métier."

Simone Signoret disait que parfois les choses sonnent comme des évidences. C’est ma grand-mère qui m’a fait découvir Falbalas. Inconsciemment je me suis dit que son rôle devait être jouée par ma muse. Comme inconsciemment, je savais que ça devait se passer aux Folies Bergères, c’était un clin d’œil à mon moi enfant, comme une évidence.

Vous êtes très nostalgique…

Je crois que tout le monde voit la nostalgie comme quelque chose de mauvais. Mais ça dépend quel sens on lui donne. Moi, c’est quelque chose avec lequel je me porte très bien. J’entendais dire la dernière fois "oui mais il est resté centré sur l’enfance." Je ne suis pas centré sur l’enfance, je prolonge -peut-être sans m’en rendre compte- mon enfance, mais en étant bien ancré dans le monde d’aujourd’hui. C’est aussi pour ça que j’ai choisi un métier de mode : avoir des fondations, aimer aujourd’hui tout en pensant à demain.

Pour finir, si ce spectacle était un parfum, il aurait quel odeur ?

Le soufre ! (rires)

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28 septembre 2018

Aux yeux des femmes, 6 femmes photographes pour Marie Claire

yeux de femmes

A l’occasion de la Fashion Week, le grand temps fort mode de la rentrée, le mensuel Marie Claire et la Ville de Paris proposent une exposition inédite jusqu'au 6 octobre. Dans le salon des Tapisseries, au cœur de l’Hôtel de Ville, découvrez soixante ans d’images de mode sous l’œil de six grandes signatures féminines du monde de la photographie.

UNE RÉTROSPECTIVE MODE DE 1960 À 2018

Parce que les images de mode racontent autant le vêtement que l’évolution des femmes dans notre société, Marie Claire et la Mairie de Paris ont choisi la Fashion Week pour célébrer six grandes photographes de mode qui ont collaboré avec le magazine. Pendant plus de soixante ans, ces photographes ont marqué plusieurs générations de lectrices en témoignant de leur époque et véhiculant le parti pris mode de Marie Claire. De Sarah Moon à Elina Kechicheva en passant par Marianne Chemetov, Betina du Toit, Sacha van Dorssen et Françoise Huguier, « Aux yeux des femmes » rend hommage à ces femmes qui ont fait le style de Marie Claire, libre et puissant par sa simplicité et sa vérité.

SOUS L’OBJECTIF DE SIX FEMMES PHOTOGRAPHES

La scénographie à la fois inspirante et étonnante a été orchestrée par Olivier Gabet, directeur du Musée des Arts Décoratifs et commissaire de l’exposition, avec l’appui de Constance Guisset, designer française. Les photographies présentées saisissent autant des portraits de femmes que des moments de mode. L’exposition revient sur les instants symboliques qu’elles ont vécus avec Marie Claire et qui les ont marquées. Toutes différentes, mais toutes animées par le même désir de poser leur regard sur cette interprétation particulière de la femme et de la mode

28 septembre 2018

Aujourd'hui sortie de l'album de Mylène Farmer

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Désobéissance est le 11e album studio de la chanteuse Mylène Farmer sorti le 28 septembre 2018. Il s'agit de son premier album publié chez Sony Music, après avoir sorti ses albums précédents chez Universal. Pascal Nègre avait annoncé dès le 27 août 2018 la date de la sortie de l'album. Cet album marque le retour de Mylène Farmer à la chanson suite à son dernier album Interstellaires sorti en 2015 chez Universal et Interscope et son rôle dans le film Ghostland de Pascal Laugier (qui lui avait réalisé le clip de City of Love)

28 septembre 2018

Emily Ratajkowski

28 septembre 2018

Paris Fashion Week : les leçons de plaisirs de Saint Laurent

anja rubik

 

Anja Rubik

Avec ses mannequins aux jambes interminables voilées de soie noire ou vétues de justaucorps échancrés qui marchent littéralement sur l’eau, Anthony Vaccarello mise plus que jamais sur l’ultra glamour de la maison française.

Entre la tour Eiffel qui scintille sur fond de ciel virant au bleu d’encre et les faux palmiers peints en blanc qui étirent leurs ombres fantomatiques sur un miroir d’eau noire où s’accrochent quelques notes de lumière orangée, Saint Laurent assure le spectacle au pied du Trocadéro. Ici, les mannequins marchent littéralement sur l’eau grâce à une fine pellicule aqueuse qui recouvre la scène, l’effet spécial le plus simple et efficace du monde.

Aux commandes du show, le directeur artistique Anthony Vaccarello continue d’imposer sa vision glamour et sans concession de Saint Laurent. Le créateur, connu pour son goût des coupes tailleur construites-déconstruites et ses silhouettes sexy, s’est donc naturellement emparé du célèbre smoking de la maison pour jouer avec ses proportions. Chaque saison, il sélectionne également dans les archives des références incarnant le côté séducteur de la griffe pour les réinterpréter en évitant toujours le copié-collé littéral, tellement tentant dans une maison qui compte autant de pièces restées dans l’histoire de la mode.

Pour cette collection printemps-été 2019, Anthony Vaccarello a la main plus sûre que jamais. Ses mannequins aux jambes interminables voilées de soie noire sur laquelle un logo strassé caresse la cheville s’engagent sur le miroir d’eau avec une vraie allure de rock star. Vestes et blousons courts aux couleurs vives se portent avec des pantalons de smoking à taille haute voire corsetée, les microshorts croisent des microrobes à motifs étoiles argent. Les sandales à plate-forme en cuir lamé et soie imprimée cerise étirent des silhouettes spectaculaires qui évoquent tour à tour les années 1960, 1970, ou 1980 et, surtout, une grande liberté d’expression vestimentaire.

Changement de scénario pour le final. Des femmes fatales toutes de noires vêtues en justaucorps, ajourés, drapés et échancrés très haut sur la hanche, ou en grandes robes de mousseline transparente qui effleure la peau comme une fumée de cigarette rappellent une version plus sulfureuse de Saint Laurent : celle des clichés de glamazones puissantes et ultra-sexuées signés Helmut Newton.

C’est fort, sans concession, et cela ne va pas plaire à tout le monde. Mais du fondateur à Anthony Vaccarello, tous les créateurs passés à la tête de la maison Saint Laurent ont goûté au « scandale ». Cela va sans doute avec la définition du poste. Dans tous les cas, cette collection a aussi le grand mérite de réconcilier le sexe et la mode. A force de vouloir être avant-garde, intello, streetwear, réaliste, etc., l’industrie du style d’aujourd’hui a fini par excommunier la libido. Il est temps de réconcilier vêtements et plaisirs.

abbey lee kershaw pour ysl

Abbey Lee Kershaw

D'emblée, ce qui marque les esprits, c’est évidemment le décor spectaculaire de ce show Saint Laurent. Les mannequins ont littéralement marché sur l’eau, sur un immense podium-bassin construit à ciel ouvert sur la fontaine du Trocadéro, bordée de palmiers lumineux dont le profil se reflétait avec celui de la tour Eiffel sur ce miroir d’eau. Une vision onirique qui n’a laissé personne indifférent. On sait que la maison française voit grand. Elle en a les moyens. Surtout, Anthony Vaccarello, son directeur artistique, a une idée très précise de l’histoire qu’il veut raconter et l’émotion qu’il veut susciter. Pour cette collection, il a livré sa vision de la femme Saint Laurent, LA Parisienne dans ce qu’elle a de plus sensuel, téméraire et libre. Il fallait voir l’allure frondeuse de cette sublime créature défilant mains dans les poches en micro-short en jean, veste à rayures banquier et blouse de satin à col lavallière, dans une version rock de la bourgeoise parisienne, ou encore en robe mini en daim bleu lapis lazulis, brodé d’étoiles argentées qu’aurait illico adoptée Loulou de la Falaise, l’une des muses d’Yves Saint Laurent.

Pour cette collection de prêt-à-porter printemps-été 2019-2020 au pied de la Tour Eiffel, Anthony Vaccarello a réaffirmé sa vision d’une Parisienne libre, sensuelle et singulière, dans un show à la scénographie spectaculaire.

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27 septembre 2018

Extrait d'un shooting - nu

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27 septembre 2018

L’avocat d'Alexandre Benalla annonce sur Facebook qu’il quitte l’affaire

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Les soutiens d’Alexandre Benalla, déjà peu nombreux, se réduisent encore : son avocat, Laurent-Franck Liénard, a annoncé mercredi 26 septembre qu’il quittait l’affaire. Sur son compte Facebook personnel, il écrit : « En accord avec Monsieur Benalla, j’ai décidé de quitter sa défense pour les faits du 1er mai. Je lui souhaite beaucoup de courage pour affronter la suite ».

Une annonce qui tombe seulement quelques jours avant l’audition du 28 septembre, où Alexandre Benalla, mis en examen pour violences en réunion, doit être entendu par les magistrats lors d’un premier interrogatoire. Impossible de connaître les réelles raisons d’un tel désistement. Il semble pourtant que l’avocat en ait eu assez du traitement médiatique réservé à son client, comme il l’avançait à l’AFP mardi 25 septembre. « Je m'étonne, alors qu'il y a des choses sérieuses à traiter dans ce dossier, qu'on continue à chercher des éléments tous azimuts pour nuire à la réputation de Monsieur Benalla. Lâchez-le ! », avait-il lancé.

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27 septembre 2018

Affaire Benalla... suite

27 septembre 2018

Le Voyage à Nantes

voyage nantes

27 septembre 2018

Homme ensablé

homme ensablé

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