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Jours tranquilles à Paris
13 novembre 2018

Faux amis - Editorial du Parisien

Pour Donald Trump, la vengeance est un plat qui se mange chaud. A peine rentré de Paris, il a étrillé son hôte du week-end, Emmanuel Macron, à coups de tweets flingueurs. Aux piques feutrées du Français, dimanche, sur le « nationalisme » dont son homologue américain s’est récemment revendiqué, ce dernier a répliqué de façon brutale. Au fleuret a répondu le flingue. Mordant (sur la popularité en berne de Macron), humiliant (sur les Français qui apprenaient l’allemand avant le débarquement en Normandie), ironique (en reprenant son slogan de campagne - Make America great again - que le Français avait lui même détourné) et enfin menaçant : le vin français est désormais dans sa mire, comme les voitures allemandes il y a quelques mois. Après une « bromance » qui tenait d’une illusion tant les deux leaders incarnent des visions différentes du monde, voilà donc le temps de la brouille. Elle a au moins le mérite de clarifier ce qu’on peut attendre des Etats-Unis version Trump. Si la France reste une alliée dans l’absolu, elle sera pour encore deux ans (voire six en cas de réélection) un simple partenaire avec lequel ce businessman topera ou cognera. Autre leçon à en tirer : seule, la France ne fera pas le poids. Subitement, on mesure très concrètement l’enjeu des élections européennes.

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