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Jours tranquilles à Paris
21 janvier 2020

Les surprises bretonnes du palmarès des villes où il fait bon vivre

drapeau

Le Télégramme

Classée au dixième rang, Lorient est la première ville bretonne de plus de 2 000 habitants du palmarès établi par Le Journal du Dimanche et l’association Villes et villages où il fait bon vivre.

Le Journal du dimanche a publié un palmarès des villes et villages français où il fait bon vivre. L’attrait de la Bretagne se confirme mais le classement final réserve des surprises.

Chaque année paraissent des classements des villes de France, aux résultats variés selon les critères choisis. Dimanche, le Journal du dimanche a publié une étude réalisée sur deux ans par l’association Villes et villages où il fait bon vivre, qui a épluché les données de l’Insee de 34 841 communes. 182 critères ont été pris en compte pour établir ce classement avec, d’un côté, les villes de plus de 2 000 habitants, de l’autre les communes de moins de 2 000 âmes.

L’étude prend en compte la qualité de vie, la sécurité, les transports, les commerces et les services, la santé, l’éducation, les sports et les loisirs, ainsi que la solidarité. Si Annecy caracole en tête, l’ouest de la France est bien représenté. Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), La Rochelle (Charente-Maritime), Angers (Maine-et-Loire) et Le Mans (Sarthe) complètent le podium, quand Bordeaux occupe la 8e place.

Un classement breton inédit

Pour la Bretagne, le classement réserve des surprises. Sept villes - huit, en incluant Nantes - figurent au classement, mais pas forcément dans l’ordre habituel. Lorient (10e) ouvre la marche, suivie par Brest (16e), Rennes (17e), Nantes (20e), Lannion (28e), Saint-Brieuc (30e), et enfin Quimper, à la 40e place.

Rennes et Nantes, habituées à truster les premières places, sont donc devancées par Brest. Pour le maire de Brest, François Cuillandre, la ville a changé de visage : « Ça fait plaisir. Les Brestois sont aujourd’hui fiers de leur ville, c’est le premier classement qui nous place devant Rennes, le coût de la vie et nos infrastructures doivent y être pour quelque chose ».

Petites communes inattendues

Du côté des communes de moins de 2 000 habitants, la surprise est plus vive : Saint-Quay-Perros (22) est 8e, Ploulec’h (22), 17e. Pour la première, coupée en deux par une route à quatre voies, séparée du littoral et sans réel centre-bourg, ce sont les commerces, le cabinet médical regroupant plusieurs médecins et la proximité de Lannion (22) et Perros-Guirec (22) qui lui valent cette place. Pour le maire, Pierrick Rousselot : « C’est la meilleure médaille pour un maire, même s’il s’agit d’un travail d’équipe. Notre leitmotiv a toujours été le vivre ensemble. Il y a une vie associative riche que nous avons aidée au maximum ».

Même son de cloche à Ploulec’h, également limitrophe de Lannion, accessible par un rond-point rempli de commerces. Matthieu Dupuis, le maire, précise : « Il y a une trentaine d’associations pour 1 695 habitants. Ploulec’h s’est équipée d’une salle de spectacle et d’un city stade. Peut-être que cela permettra à la commune d’attirer de nouveaux médecins, la dernière est partie, et nous souhaitons agrandir la maison de santé ».

Pour le maire de Lannion, Paul Le Bihan, « c’est une belle satisfaction. La ville a moins de 20 000 habitants, mais avec ses collèges, son lycée, son hôpital, des écoles de musique et de dessin, sa salle de spectacle, elle bénéficie d’équipements d’une ville plus grande. Après l’attractivité des métropoles, ce résultat illustre le regain d’attrait des villes moyennes ».

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13 janvier 2020

Le drapeau breton a son émoji en test sur Twitter

L'émoji "drapeau breton" est utilisable en test sur Twitter jusqu'au 9 février, date à laquelle le réseau social décidera de le pérenniser ou non.

Par Charles Deque

Les Bretons vont pouvoir arborer fièrement leur drapeau sur Twitter.

TWITTER - Présent un peu partout dans le monde lors de manifestations et autres concerts, le drapeau breton est désormais sur Twitter. Grâce aux hastags #emojiBZH et #GwennHaDu, les irréductibles bretons vont pouvoir utiliser leur drapeau dans leurs tweets.

Ses utilisateurs ont quatre semaines pour convaincre le géant américain de le conserver. Une première victoire pour l’association bretonne .BZH qui s’est battue pendant plus d’un an contre vents et marées pour mettre en place ce projet un peu particulier.

En juin 2018, l’association .BZH et la région avaient lancé une pétition pour la création d’un émoji aux couleurs de la Bretagne, une pétition qui avait récolté, les signatures des Bretons du monde entier. Par la suite, une demande officielle de soutien a été adressée à sept géants du net (Google, Apple, Facebook, Microsoft, Samsung, IBM et Twitter). Twitter est, pour l’instant, le seul à avoir répondu positivement.

9 janvier 2020

Enquête - Les eaux usées seraient à l’origine de la gastro-entérite des huîtres en Bretagne

Par Benjamin Keltz, Bretagne, correspondance

Quelque 200 conchyliculteurs ont reçu l’interdiction de commercialiser leurs huîtres. Des eaux usées rejetées à la mer ont souillé des milliers de parcs ostréicoles et transmis le virus aux coquillages.

« La nouvelle m’a fait l’effet d’un coup de massue. Vendredi, 19 heures, un client m’a informé qu’un arrêté préfectoral venait de tomber interdisant la vente et imposant le rappel d’une partie des produits élevés dans la baie », grommelle François-Joseph Pichot, dirigeant des Parcs Saint-Kerber, à Cancale (Ille-et-Vilaine).

A peine le combiné raccroché, le professionnel s’est rué derrière son ordinateur pour vérifier l’information. C’était donc vrai. Des coquillages de la baie du Mont-Saint-Michel, cette vallée quadrillée par des milliers de pieux, sur lesquels pullulent les moules, et de tables, où maturent les huîtres dont la production locale a récemment été inscrite au patrimoine immatériel de l’Unesco, ont été contaminés par un norovirus provoquant la gastro-entérite.

Comme les soixante-dix conchyliculteurs du bassin, il s’est mis « en situation de crise ». Le professionnel a multiplié mails et coups de fil à ses clients – grossistes, grandes surfaces, restaurateurs, particuliers… – pour écarter les produits concernés avant de placer en quarantaine les stocks restant. Puis, il a rapatrié des huîtres dormant dans des parcs « sains » et s’est décidé à en acheter à des confrères afin d’honorer ses commandes. Période de grande consommation de mollusques oblige.

« Même si 99,9 % des coquillages sont très certainement sains, on ne peut pas prendre de risque. Les conchyliculteurs ont compris notre décision », constate David Harel, directeur adjoint des territoires et de la mer en préfecture d’Ille-et-Vilaine. En décembre dernier, Santé publique France a recensé 123 cas de toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) suspectés d’être liés à la consommation de coquillages. Au moins 660 personnes ont ainsi contracté la gastro-entérite. Une donnée « exceptionnellement élevée », selon les autorités de veille sanitaire. En moyenne, elles déplorent 70 TIAC par an.

Des eaux usées ont pollué le littoral

Après enquêtes et analyses, des huîtres bretonnes issues de la baie du Mont-Saint-Michel, mais aussi de parcs morbihannais, ont été à l’origine d’une partie de ces intoxications. Sept zones de production en Bretagne sud, sur lesquelles œuvrent 170 ostréiculteurs, ont été condamnées jusqu’à nouvel ordre. Le président du Comité national de la conchyliculture, Philippe Le Gal, dirigeant d’une exploitation morbihannaise, réclame une « enquête » au gouvernement pour « comprendre ».

« Les huîtres se nourrissent en filtrant l’eau de mer. Certains mollusques ont capté le norovirus. Une fois logé dans les tissus à la manière d’un micrograin de sable, il peut intoxiquer qui l’ingérera », expliquent Soizick Le Guyader et Jean-Côme Piquer, biologistes à l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer). « Ce virus est présent dans le milieu naturel parce qu’il y a été rejeté par l’homme. » Comment ? Pour les scientifiques, pas de doute, des eaux usées ont pollué le littoral et contaminé les coquillages.

Ces dernières semaines, la Bretagne a souffert d’une épidémie de gastro-entérite ainsi que de fortes précipitations, l’équivalent de 75 % de la pluviométrie annuelle. Cet afflux a inondé les réseaux d’assainissement mêlant par endroits eaux pluviales et domestiques alors chargées en matières fécales. Incapables d’absorber le flux, des stations d’épuration ont rejeté sans traitement ce mélange en mer. Ailleurs, des dysfonctionnements de systèmes d’évacuation individuels non raccordés au tout-à-l’égout ont probablement favorisé la contamination des nappes phréatiques ruisselant jusqu’à la mer. Au large, des navires ont, eux, possiblement vidangé leurs eaux souillées accentuant la pollution.

« Lorsqu’une personne est malade, son vomi ou ses selles contiennent une forte dose de virale, entre dix mille et un million de virus se répandent dans un litre d’eau non traitée. Ils résistent à l’eau et à l’air. Leur champ de contamination peut donc être long et lointain. Il suffit de peu de choses pour contaminer le milieu maritime », insiste l’Ifremer.

« L’image de qualité des produits bretons a été salie »

En préfecture d’Ille-et-Vilaine, on se veut « prudent » sur la définition des causes de la pollution et refuse de répondre de « manière univoque ». Oui, en baie du Mont-Saint-Michel, trois stations d’épuration pourtant aux normes ont « débordé ». Un phénomène « regrettable » mais « admis pour des cas exceptionnels ». Si les services de l’Etat refusent de circonscrire l’origine de la pollution, les élus locaux ne s’y risquent pas davantage.

Sollicité, Denis Rapinel, président de la communauté de communes et maire de Dol-de-Bretagne (UDI) en charge du traitement des eaux sur la zone concernée, a refusé de répondre à nos questions. « Cet épisode infectieux met en évidence l’impact des eaux douces sur notre littoral, reconnaît Elodie Boucher, responsable du syndicat des bassins côtiers de la région de Dol-de-Bretagne. Les problématiques liées à l’assainissement interrogent notre territoire, d’habitude salué pour la bonne qualité de son eau, comme tout le reste du littoral français. »

Le norovirus a d’ailleurs sévi hors de Bretagne. Mardi, deux zones ostréicoles de Charente-Maritime ont été fermées. Le Comité national de la conchyliculture redoute la publication de nouveaux arrêtés préfectoraux dans d’autres départements. Vendredi, une délégation sera reçue au ministère de l’agriculture et de l’alimentation. Philippe Le Gal prévient : « L’image de qualité des produits bretons a été salie. La méfiance du consommateur se répercute sur toute notre filière. On veut comprendre pour ne plus être les dindons de la farce. »

En attendant, aux Parcs Saint-Kerber à Cancale, comme dans toutes les exploitations impactées, on scrute sa messagerie dans l’espoir de l’annonce d’une amélioration de la qualité de l’eau permettant la levée de la quarantaine des coquillages. A défaut de traitement existant, seul le temps peut désamorcer la toxicité du novovirus. Compter au moins vingt-huit jours.

5 janvier 2020

Premier bain de l’année à Erdeven

Erdeven accueille son premier bain de l’année. Juste avant, à 14 h 30, concours du déguisement « le plus fun ». Le groupe Spontaillou animera cette édition, celle des 25 ans du rendez-vous.

L’association Les Mains dans le sable se joint à la journée : elle tiendra un stand de sensibilisation à l’environnement et propose un nettoyage de la plage.

À 14 h 30, plage de Kerhillio, Erdeven. Ouvert à tous, gratuit. Inscriptions sur place à partir de 13 h 30.

erdeven bain

Le premier bain de l’année à Erdeven fête ses 25 ans ce dimanche.

L’histoire incontournable

Le premier bain est devenu le rendez-vous festif incontournable du début de l’année à Erdeven. Entre courageux qui se baignent et spectateurs, il rassemble jusqu’à un millier de personnes. Retour sur la trajectoire de cet événement.

Françoise Le Jossec, ancienne directrice de l’office de tourisme, se souvient comment l’idée avait germé au sein du conseil d’administration de l’office de tourisme d’Erdeven à l’époque. « Il y avait un partenariat avec l’entreprise Cotten et les baigneurs du premier bain de l’année recevaient des équipements de ce partenaire », en récompense du courage qu’il faut aux baigneurs pour se lancer dans une eau à parfois 8 ou 10 degrés. Aux débuts, les baigneurs étaient une quinzaine.

Travail collectif

Le travail collectif est toujours le fil rouge de cette histoire de professionnels du tourisme passionnés par leur commune et son animation. Les aménagements sont de plus en plus importants, avec notamment le podium monté par le comité des fêtes d’Erdeven. La musique est présente aussi pour donner l’esprit festif du moment, avec Spontalliou cette année. Et le fameux vin chaud pour réchauffer les courageux et visiteurs. « Pas moins de 70 litres sont préparés pour la 25e édition », précise Pierrick Lofficial, président de l’association Erd’événement Vôtre.

Et toujours avec l’équipe des sponsors partenaires locaux : la pizzeria le Gallileo pour nourrir les équipes de bénévoles, la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) présente toute la journée, ainsi qu’Intermarché pour les affiches, Mr Bricolage, la Voile Bleue, le Camping des Ormeaux et Keravel pour les cadeaux de la tombola.

Approche écologique

Pierrick Lofficial met aussi en avant « l’organisation écologique » avec la fourniture des gobelets en plastique réutilisables. Un nettoyage de la plage « est aussi organisé par l’association Les Mains dans le sable, ce qui donne à l’événement l’importance de l’attachement à la qualité et à la propreté des plages d’Erdeven ».

Variable météo

Même si la SNSM veille à la sécurité de tous, avec en particulier les jeunes sauveteurs en formation qui seront sur les plages l’été prochain, certaines éditions se sont vues décalées dans le temps car Dame Météo commande. Pierrick Lofficial se souvient ainsi « d’un bain qui après un report s’était transformé en bain de la Saint-Valentin » et un autre s’était déroulé finalement en septembre.

Succès grandissant

Passant d’une quinzaine de baigneurs la première année, 348 baigneurs s’étaient mis à l’eau en 2019. Il semble que le « pari givré » lancé par Émilie Affinito, chargée de mission d’Erd’événement Vôtre ait été entendu « car les inscriptions sont en forte hausse ».

Ce dimanche, à 14 h 30, plage de Kerhillio, à Erdeven. Inscriptions sur place à partir de 13 h 30. Petite restauration sur place.

4 janvier 2020

Dans l'ouest, les huîtres aussi sont victimes de la gastro

Dans le Morbihan et la baie du Mont-Saint-Michel, les coquillages “sont interdits de pêche, de ramassage, d’expédition et de commercialisation, jusqu’à nouvel ordre”.

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En Bretagne sud, les huîtres sont victimes du virus de la gastro-entérite (image d'illustration).

SANTÉ - Plusieurs bassins de production de coquillages sont à l’arrêt dans le Morbihan et la Baie du Mont-Saint-Michel après la contamination d’huîtres au virus de la gastro-entérite. Une situation qui intervient alors que les ostréiculteurs dénoncent une pollution issue de rejets côtiers, a-t-on appris ce samedi 4 janvier de sources concordantes.

En raison de la détection du “norovirus”, cause la plus courante de gastro-entérite, tous les coquillages en provenance de la zone de la baie du Mont-Saint-Michel et la zone conchylicole d’Hirel, en Ille-et-Vilaine, “sont interdits de pêche, de ramassage, d’expédition et de commercialisation, jusqu’à nouvel ordre”, a indiqué dans un communiqué la préfecture d’Ille-et-Vilaine, après un arrêté pris le 3 janvier. Des rappels de produits ont également été réalisés.

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4 janvier 2020

Erdeven - Premier bain de l’année

Erdeven accueille son premier bain de l’année. A 14 h 30, concours du déguisement « le plus fun ». L’association Les Mains dans le sable se joint à la journée : elle tiendra un stand de sensibilisation à l’environnement et propose un nettoyage de la plage.

Ce Dimanche 5 janvier, à 14 h 30, plage de Kerhillio, Erdeven. Pré-inscriptions via la page Facebook Erd’evenement vôtre, jusqu’à samedi soir. Puis sur place dimanche, à partir de 13 h 30.

30 décembre 2019

AURAY - Port de Saint Goustan

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30 décembre 2019

Promenade dans la forêt et les mégalithes

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29 décembre 2019

Bretagne - D’où vient cette marée de billes en plastique ?

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Que sont ces petites billes en plastique qui déferlent sur nos plages ? À quoi servent-elles ? D’où viennent-elles ? Un rapport de l’association SOS Mal de Seine nous apporte une partie des réponses

Un rapport. En 2009, l’association SOS Mal de Seine, dont l’objectif est d’informer sur l’état de la pollution des milieux aquatiques, a réalisé un rapport dans le cadre du Grenelle de la mer et des déchets en milieu aquatique. Ce rapport portait notamment sur les granulés plastiques industriels comme ceux qui ont été rejetés par la mer, D’après le rapport, la présence de cette matière plastique de synthèse est scientifiquement observée depuis les années 70 sur toutes les plages du Monde.

Origine et utilisation.. Ces granulés plastiques industriels sont des petites billes, dont la taille est inférieure à 10 mm. Ils peuvent être de toutes les couleurs, mais la plus rencontrée s’avère le blanc translucide. Ces billes sont destinées à être fondues puis transformées en objets : sac plastique, jouets pour enfants, meubles de jardin, bouteilles de shampoing…

Les causes de l’échouage. Selon toute vraisemblance, la marée de billes constatée actuellement sur nos plages a été provoquée par le container d’un cargo qui serait tombé à l’eau avant de déverser ses petites boules. À terre, les fuites peuvent être provoquées par des incidents de manutention, de chargement, de transport… Les granulés plastiques rejoignent ensuite les canalisations, puis les rivières, les mers ou océans.

Billes mortelles pour les oiseaux. « 95 % de ces oiseaux marins retrouvés morts dans la Manche et la Mer du Nord ont du plastique dans l’estomac, peut-on lire dans le rapport de SOS Mal de Seine. Les scientifiques retrouvent des granulés industriels dans certaines dissections. Ces plastiques ingurgités ont naturellement des conséquences négatives pour la reproduction et la survie de l’oiseau… ». Confondant ces billes avec des œufs pour se nourrir, les poissons sont aussi contaminés en avalant ces granulés.

Que faire ? L’association SOS Mal de Seine, préconise « d’exercer des surveillances sur les sites de production industrielle ». « Il convient, ajoute-t-elle, d’améliorer les conditions de confinement pendant la fabrication, la transformation et le transport multimodal (…). L’Union Européenne doit réglementer la production, le conditionnement, le transport et l’usage de ces granulés plastiques industriels… ». À noter que la Thaïlande va interdire l’importation, la production et la vente de produits cosmétiques contenant des microbilles de plastique, à compter du 1er janvier 2020.

28 décembre 2019

Pourquoi vélelles et physalies envahissent les côtes bretonnes

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De nombreuses physalies ont été observées sur des plages du Finistère-Sud. (Le Télégramme)

Des physalies et des vélelles s’échouent sur les côtes finistériennes. Que viennent faire en Bretagne ces animaux qui ressemblent à des méduses sans en être, et vont-ils y rester ?

1 Où vivent les physalies et les vélelles ?

Elles vivent entre les zones subtropicales et tempérées mais sont parfois portées sur nos côtes, où elles s’échouent. Ces deux espèces font partie du zooplancton, ces animaux qui se laissent porter par les courants. De nombreux poissons ou coquillages passent par cette phase, notamment à l’état de larves. Les physalies et les vélelles, reconnaissables à leur couleur bleu métallique, vivent en colonies. Contrairement aux méduses, elles restent en surface. Munies de flotteurs-voiles pour les physalies et d’une petite voile pour les vélelles, elles se déplacent au gré du vent autant que des courants.

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Les vélelles deviennent malodorantes quand elles s’échouent et se décomposent sur les plages. (Photo Olivier Desveaux)

2 Peut-on dire qu’elles envahissent les côtes bretonnes ?

Selon Sébastien Cadiou, directeur du Marinarium de Concarneau, « une espèce invasive désigne une espèce importée dans une niche écologique, qui s’y adapte et entre en concurrence avec d’autres occupants des lieux ». Ce n’est pas le cas des physalies et des vélelles, qui vivent en haute mer. Elles n’ont pas vocation à s’installer sur la côte, puisque s’échouer signifie mourir.

3 Quel est le rôle de ces organismes dans l’environnement ?

Le plancton végétal a un rôle comparable à celui des forêts. Il capture le dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère et relâche de l’oxygène. Ce processus représente la moitié de la production d’oxygène consommée annuellement sur terre. En se nourrissant de plancton végétal, le plancton animal ingère le CO2 et le transforme en carbone solide.

4 Quels sont les risques au contact de ces animaux ?

Les physalies se reconnaissent à leur flotteur, toutefois, le danger réside dans leurs filaments, qui mesurent de 15 à 40 cm, pourvus de harpons toxiques. Si la première piqûre provoque douleur et brûlure, un contact répété peut entraîner la mort. C’est d’ailleurs en étudiant le poison des physalies, au Cap-Vert et aux Açores, que le phénomène extrême de l’allergie, le choc anaphylactique, a été défini en 1902. L’exposition répétée à la toxine entraîne une intolérance parfois fatale. Cette découverte a valu à son codécouvreur, Charles Richet, le prix Nobel de médecine en 1913. Dangereuse quand elle flotte en mer, une physalie morte et échouée reste toxique. Quant aux vélelles, s’il est déconseillé de les toucher, elles sont urticantes sans avoir la virulence des physalies.

5 Doit-on s’attendre à une prolifération dans les années à venir ?

Il n’y en a pas forcément plus qui s’échouent, le phénomène n’est pas nouveau. Selon Sébastien Cadiou, « aucune publication n’existe sur un lien entre les échouages, plus ou moins nombreux selon les années, et le réchauffement climatique. Simplement, notamment avec des arrivées de grandes méduses, le phénomène est plus médiatisé ». Le responsable du Marinarium précise que leur corps étant constitué à 90 % d’eau, les physalies se décomposent vite. Toutefois, on peut les enfouir dans le sable, sans contact manuel, afin de protéger les autres promeneurs. En cas d’échouage massif, les communes ferment les plages afin de ramasser les corps des animaux.

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