Les surprises bretonnes du palmarès des villes où il fait bon vivre
Le Télégramme
Classée au dixième rang, Lorient est la première ville bretonne de plus de 2 000 habitants du palmarès établi par Le Journal du Dimanche et l’association Villes et villages où il fait bon vivre.
Le Journal du dimanche a publié un palmarès des villes et villages français où il fait bon vivre. L’attrait de la Bretagne se confirme mais le classement final réserve des surprises.
Chaque année paraissent des classements des villes de France, aux résultats variés selon les critères choisis. Dimanche, le Journal du dimanche a publié une étude réalisée sur deux ans par l’association Villes et villages où il fait bon vivre, qui a épluché les données de l’Insee de 34 841 communes. 182 critères ont été pris en compte pour établir ce classement avec, d’un côté, les villes de plus de 2 000 habitants, de l’autre les communes de moins de 2 000 âmes.
L’étude prend en compte la qualité de vie, la sécurité, les transports, les commerces et les services, la santé, l’éducation, les sports et les loisirs, ainsi que la solidarité. Si Annecy caracole en tête, l’ouest de la France est bien représenté. Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), La Rochelle (Charente-Maritime), Angers (Maine-et-Loire) et Le Mans (Sarthe) complètent le podium, quand Bordeaux occupe la 8e place.
Un classement breton inédit
Pour la Bretagne, le classement réserve des surprises. Sept villes - huit, en incluant Nantes - figurent au classement, mais pas forcément dans l’ordre habituel. Lorient (10e) ouvre la marche, suivie par Brest (16e), Rennes (17e), Nantes (20e), Lannion (28e), Saint-Brieuc (30e), et enfin Quimper, à la 40e place.
Rennes et Nantes, habituées à truster les premières places, sont donc devancées par Brest. Pour le maire de Brest, François Cuillandre, la ville a changé de visage : « Ça fait plaisir. Les Brestois sont aujourd’hui fiers de leur ville, c’est le premier classement qui nous place devant Rennes, le coût de la vie et nos infrastructures doivent y être pour quelque chose ».
Petites communes inattendues
Du côté des communes de moins de 2 000 habitants, la surprise est plus vive : Saint-Quay-Perros (22) est 8e, Ploulec’h (22), 17e. Pour la première, coupée en deux par une route à quatre voies, séparée du littoral et sans réel centre-bourg, ce sont les commerces, le cabinet médical regroupant plusieurs médecins et la proximité de Lannion (22) et Perros-Guirec (22) qui lui valent cette place. Pour le maire, Pierrick Rousselot : « C’est la meilleure médaille pour un maire, même s’il s’agit d’un travail d’équipe. Notre leitmotiv a toujours été le vivre ensemble. Il y a une vie associative riche que nous avons aidée au maximum ».
Même son de cloche à Ploulec’h, également limitrophe de Lannion, accessible par un rond-point rempli de commerces. Matthieu Dupuis, le maire, précise : « Il y a une trentaine d’associations pour 1 695 habitants. Ploulec’h s’est équipée d’une salle de spectacle et d’un city stade. Peut-être que cela permettra à la commune d’attirer de nouveaux médecins, la dernière est partie, et nous souhaitons agrandir la maison de santé ».
Pour le maire de Lannion, Paul Le Bihan, « c’est une belle satisfaction. La ville a moins de 20 000 habitants, mais avec ses collèges, son lycée, son hôpital, des écoles de musique et de dessin, sa salle de spectacle, elle bénéficie d’équipements d’une ville plus grande. Après l’attractivité des métropoles, ce résultat illustre le regain d’attrait des villes moyennes ».