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Jours tranquilles à Paris
3 août 2017

Visite des vestiges du mur de l’Atlantique

La tour de tir, les cuves à canon et les bunkers, construits par les Allemands en 1943, livrent leurs secrets, à Plouharnel.

Pas moins de 700 soldats allemands occupaient les dunes de Plouharnel, il y a plus de soixante-dix ans. Il leur a fallu deux ans pour construire la batterie la plus puissante du mur de l’Atlantique dans cette zone sauvage de 1 400 ha. En 1940, après l’Armistice, les Allemands occupent alors l’ensemble des côtes françaises, entre la Belgique et l’Espagne. Afin de protéger le port de Lorient, où ils gardent de puissants sous-marins, l’armée décide d’investir les dunes de Plouharnel.

Une visite de plus de deux heures

Ce lieu de défense, particulièrement conséquent, a également été élaboré afin d’empêcher le débarquement des alliés sur la façade atlantique. Plus de soixante-dix ans plus tard, les vestiges de cette période restent visibles pour les visiteurs. En tout, une centaine de bunkers ainsi qu’une tour de tir et quatre cuves à canon demeurent sur le site. Un retour dans le passé effectué régulièrement par l’association Liberty breizh memory group. Ses membres, dont Jean-Pierre Morane, organisent chaque semaine une visite guidée de ce site historique. Pendant plus de deux heures, les curieux peuvent ainsi découvrir les secrets des vestiges toujours sur place, dont la tour de tir, de 20 mètres de haut. Même les enfants y trouvent leur compte. C’est le cas de Sana, 10 ans :« C’est intéressant car à l’école, on apprend beaucoup de choses sur la Seconde guerre mondiale. On va faire des photos de la visite pour les montrer à la classe, à la rentrée » . Article d'Emélie LAILAVOIX.

Jeudi 3 août, et jeudi 10 août, à 14 h 30. Rendez-vous devant le musée de la Chouannerie, à Plouharnel. 5 € pour les adultes, gratuit pour les moins de 12 ans.

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3 août 2017

Une île belle comme un tableau

Le Guide du routard nous présente une région de France. Aujourd’hui, le golfe du Morbihan et Belle-Ile-en-Mer.

Au sud ensoleillé de la Bretagne, le golfe du Morbihan dessine une heureuse parenthèse marine. Formé par la remontée des eaux dans un bassin d’effondrement il y a plusieurs milliers d’années, il n’est relié à l’océan que par un goulet étroit séparant la presqu’île de Locmariaquer de celle de Rhuys.

Dans ce monde plat, les journées s’écoulent au rythme du flux et du reflux qui découvre et recouvre tour à tour parcs à huîtres et vasières. Les paysages, doux, le climat, tempéré, les eaux, calmes en surface, peignent le tableau idyllique d’un paysage fait pour l’aquarelle, avec ses tons de bleu et de vert, relevés de l’argent du soleil se reflétant sur l’eau et de l’or des genêts tapissant les landes. Un sacré beau tableau dont fait partie Belle-Ile-en-Mer, la plus grande des îles bretonnes.

irrémédiablement enchanteresse

Le miracle de Belle-Ile, diablement somptueuse, irrémédiablement enchanteresse, c’est cette écharpe de champs et de pâturages, ce vert omniprésent que broutent chevaux, vaches et moutons, ces landes que survolent en rasant les goélands. Beaucoup de nature pour peu d’habitants et le sentiment exalté des grands espaces.

C’est, au nord, face au continent, où prospèrent les jardins et s’étalent de vastes baies ourlées de grandes plages propices à la baignade. C’est là que se sont développées les principales localités, là que l’on débarque : dans le charmant port de pêche de Sauzon, ou à Palais, puissamment fortifié par Vauban. Les maisons aux murs rose pastel, voire violine ou aubergine, y font écho à l’ardeur des lilas, géraniums et glycines.

L’été, la mer s’abandonne parfois à l’indolence du soleil et à la magie des fonds turquoise léchant des anses aux sublimes plages de sable blanc.

3 août 2017

Clocher de l'Eglise St Gildas à Auray - morbihan

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1 août 2017

La météo en Bretagne...

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1 août 2017

Tire-Bouchon. Le train du bout de la presqu'île de QUIBERON

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Article de Maïté Charles

Un train qui sent bon les vacances, les huîtres et le Muscadet ? Le Tire-Bouchon, bien sûr !

Nous avons voyagé à bord de ce train touristique reliant Auray à Quiberon. Embarquement immédiat à 10 h 17 !

Découvrir le massif des Juras avec la Ligne des Hirondelles, avoir un panorama imprenable sur la vallée du Mont-Blanc grâce au Mont-Blanc-Express, survoler le littoral méditerranéen avec le train de la Côte Bleue... et en Bretagne, voyager en bord de mer avec le Tire-Bouchon !

Créé en 1985 pour désengorger l'unique route de la presqu'île menant à Quiberon et « tirer les bouchons » comme son nom l'indique, le petit train roule pendant la saison à raison de dix allers-retours par jour.

Travailleurs saisonniers, surfeurs, vacanciers d'un jour ou d'une semaine, cyclistes, locaux... Le Tire-Bouchon ne désemplit pas. En 2016, il a accueilli 153.220  voyageurs et offre un accès rapide et sûr à la presqu'île.

Neuf gares traversées en 45 minutes

« Les voyageurs du Tire-Bouchon sont différents des autres trajets, ils sont plus sereins », confie Anne Dewulf, chef de gare de Vannes, Auray et Quiberon. Effectivement, le cadre qu'offre la ligne de chemin de fer du Tire-Bouchon invite à la sérénité. Neuf gares traversées pour un trajet de 45 minutes.

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La plus improbable est certainement celle de l'isthme, qui offre une vue à couper le souffle. À gauche la baie de Quiberon, à droite, l'océan. Au loin, les voiles des kite-surfeurs forment un arc-en-ciel.

À chaque passage à niveau, le Tire-Bouchon signale son arrivée par un sifflement puissant. « Cela fait partie du folklore », sourit Anne Dewulf. « Le train roule à une allure de 60 km/h » précise-t-elle. Une vitesse parfaite pour admirer les maisons qui défilent, les forêts de pins, la mer. Le roulis du train berce les voyageurs. Certains se laissent aller à une petite sieste. Les enfants font coucou au passage du Tire-Bouchon, les touristes s'arrêtent pour le regarder... « Il fait partie du décor », résume Anne Dewulf.

Comme le résume si bien Thierry, voyageur grenoblois d'un jour à Quiberon, avec Anouk et Lucas, ses enfants : « Il y a un aspect pratique et romantique à prendre le Tire-Bouchon ». Placés à l'avant du train, dans la toute première voiture, ils ont la même vue que le conducteur. C'est la première fois qu'Anouk, 3 ans, prend le train. Lucas, 5 ans, est lui impressionné par le « château », le Fort de Penthièvre.

Mardis contés et jeudis gourmands

« Quiberon, terminus de ce train », annonce le chef de bord. À la descente, une surprise culinaire attend les voyageurs. Une dégustation de produits quiberonnais est offerte aux voyageurs dans le cadre des « jeudis gourmands ». Rillettes de sardines de la conserverie la Belliloise, palets au caramel à la fleur de sel et galettes au beurre de baratte de la biscuiterie de Quiberon... Une belle arrivée gourmande ! Une autre animation est proposée jusqu'au 24 août, pour les « mardis contés », au départ d'Auray (10 h 17) et de Quiberon (11 h 12) des guides touristiques montent à bord et racontent l'histoire de la presqu'île à travers des anecdotes sur les villes traversées.

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Extrait d'un shooting en extérieur aux "Sables blancs"

Presqu'ile de Quiberon

Avec Virginie et le tire-bouchon

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27 juillet 2017

BRETAGNE : L’Art dans les chapelles rayonne à l’international

Reportage - Le Télégramme

La 26e édition de l’Art dans les chapelles a lieu tout l’été en pays de Pontivy et dans la vallée du Blavet. Le principe : un plasticien se voit attribuer un édifice pour lequel il crée une œuvre, peinture, sculpture, dessins, photo, vidéo, installation, etc. L’édition 2017 regroupe treize artistes et vingt sites patrimoniaux. Cela veut dire treize lieux dans lesquels sont présentées des œuvres et sept églises qui méritent d’être visitées pour la richesse de leur architecture. Parmi les artistes présents : l’Américaine Polly Apfelbaum. Née en 1955 en Pennsylvanie, elle vit et travaille à New York. On trouve ses travaux dans des collections publiques et privées du monde entier. Sa biographie court sur une douzaine de pages. Au Sourn, elle présente des céramiques suspendues inspirées d’un système d’écriture musicale utilisant des « shape notes » (notes à formes géométriques). Dans cette méthode apparue aux environ de 1800, les notes telles qu’on les connaît depuis plusieurs siècles sont remplacées par des losanges, carrés, triangles, etc.

Recherche d’harmonie

« Il y a sept formes, pour les sept notes d’une gamme, explique l’artiste. Cette méthode nord-américaine d’écriture de la musique était destinée aux personnes qui ne savaient pas la lire de manière traditionnelle. » Elle est encore utilisée aujourd’hui pour l’interprétation de chants de différentes confessions religieuses aux États-Unis. Au Sourn, ses notes en céramique répondent aux « motifs très simples des vitraux ». Quand le soleil pénètre dans la chapelle, il apporte « une lumière colorée au sol et des ombres portées aux murs. J’adore cette harmonie », dit-elle. Polly Apfelbaum a été recommandée aux organisateurs de L’Art dans les chapelles par Bénédicte Delay, de la galerie londonienne Frith Street Gallery. C’est un fait marquant de cette édition : une internationalisation certaine de la manifestation. Sur treize artistes invités, quatre viennent de l’étranger : Thierry de Mey (Belgique) à SainteNoyale à Noyal-Pontivy ; Henri Jacobs (Belgique également, tout en étant représenté par une galerie des Pays-Bas) à Sainte-Tréphine, à Pontivy ; Armanda Duarte (Portugal), à La Trinité, à Bieuzy et donc Polly Apfelbaum. À noter, inversement, qu’un Français comme Dove Allouche, dont deux dessins sont exposés à la chapelle de Moric à Évellys, est représenté par une galerie new-yorkaise. C’est la patte du nouveau directeur artistique, Éric Suchère, critique d’art, poète et écrivain. Il a déjà préparé la programmation 2018, composée d’une quinzaine d’artistes. Elle sera marquée par « cette volonté d’ouverture à l’étranger, de faire venir le Monde ici ». Ils sont quatre étrangers cette année, soit quasiment un tiers. « Ce sera encore un tiers l’an prochain et 50 % l’année suivante », précise-t-il. Article de Claude LEMERCIER.

26 juillet 2017

Saint-Malo. L'œuvre de l'abbé menacée

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Entre1895 et1907, l'abbé Fouré, inspiré de la « grande voix » de la mer, a sculpté la falaise de Saint-Malo.

Il y a un siècle à Saint-Malo (35), la mer chuchotait à l'oreille d'un abbé sculpteur. L'étrange « musée de granit » créé par Adolphe Fouré, chef-d'oeuvre de l'art brut, est aujourd'hui menacé de disparition.

« Je n'entends plus le bruit des hommes mais je saisis le bruit des flots ». C'est ainsi qu'entre 1895 et 1907, l'abbé Fouré, inspiré par la « grande voix » de la mer, sculpta la falaise malouine, un étrange musée de granit qui menace de bientôt disparaître.

C'est à Rothéneuf, quartier paisible à l'est de Saint-Malo, qu'Adolfe Fouré se retire en octobre 1894. Après 30 ans de bon et loyal sacerdoce, il vient d'être remercié par l'Église. Officiellement pour « dureté d'oreille », officieusement, sa hiérarchie aurait trouvé le brave homme un tantinet trop remuant.

À 55 ans, il se retrouve donc à Rothéneuf où il assiste le curé de la paroisse. Mais, « ce n'est guère une occupation suffisante », déclare-t-il dans l'une des innombrables interviews qu'il donna. « Alors j'ai eu l'idée de m'en aller sur la falaise, en tête à tête avec la mer, ma vieille amie. (...) Et je me suis mis, tous les jours, à piquer de la pierre. D'abord, les enfants du pays, encouragés par leurs parents, m'ont poursuivi de leur méchanceté. Toutes les nuits, ils détruisaient à coups de marteau mon travail de la veille ».

Le bienfaiteur de Rothéneuf

Et puis, progressivement, celui qu'on voyait comme « déjanté et un peu fou », est devenu « le bienfaiteur de Rothéneuf », raconte Joëlle Jouneau, qui s'est prise de passion pour ce personnage. Elle a créé une association - Les amis de l'oeuvre de l'abbé Fouré - et a tenté de comprendre qui était vraiment « l'ermite de Rothéneuf » comme il se surnommait lui-même.

Qu'il pleuve ou qu'il vente, chaque jour, les villageois pouvaient apercevoir sa silhouette familière et son inséparable chapeau romain emprunter le sentier des chèvres et crapahuter à travers les ajoncs, la soutane relevée.

Et là, racontait l'abbé, « souvent après avoir longuement regardé un amoncellement de granit, tandis que la mer faisait entendre sa grande voix et berçait ma rêverie, je finissais par voir en pensée se dessiner un sujet dans une pierre. Alors (...) je me mettais résolument à l'ouvrage : sujets religieux ou profanes se succédaient tour à tour sous mon ciseau ». Dragons volants, saints bretons ou épisode de la guerre des Boers, le vieux prêtre, tantôt couché sur la roche, tantôt perché sur son échelle rustique, construit un monde bien à lui où il alterne histoire religieuse et patriotique.

Patrimoine en péril

Solitaire, l'ermite reçoit pourtant des visiteurs de plus en plus nombreux car le tramway transforme alors le petit village de pêcheurs en une station balnéaire. Il prend régulièrement la pose et fait imprimer des milliers de cartes postales de ses rochers sculptés. Les autographes sont gracieux, mais ça et là, des troncs rappellent aux admirateurs que l'obole est la bienvenue. Depuis sa mort en 1910, la photo a bien changé.

D'abord, les revenus de l'oeuvre, initialement destinés aux pauvres, sont collectés par une société commerciale privée, qui fait payer 2,50 € le droit de passage vers la pointe de laHaye, la plus riche en sculptures, pourtant accessible directement par la plage à marée basse. La pointe du Christ est, elle, ouverte à tous.

Ensuite, sur les quelque 300 figures de pierre recensées sur les cartes postales, les trois quarts ont disparu, notamment celles qui étaient scellées avec du ciment sur la falaise. Et le quart restant peine à survivre : entre les lichens, les racines qui font éclater la roche, le vent, la mer ou le piétinement des visiteurs, le granite s'effrite chaque jour un peu plus. Joëlle Jouneau reste préoccupée par la préservation de cet « exceptionnel » patrimoine : « Si on ne réagit pas tout de suite, on est sur le point de le perdre ».

21 juillet 2017

Bretagne

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20 juillet 2017

PLOUHARNEL - Histoire. Le bunker musée a rouvert

L'association Liberty Breizh memory group (LBMG) va rouvrir occasionnellement son bunker, rénové sur le site du Bégo durant l'été. Dimanche, c'était la première journée où il était possible de pénétrer dans ce lieu et y découvrir costumes et objets d'époque pour une plongée dans l'histoire.

Visite le 30 juillet

Il faudra maintenant attendre le 30 juillet ou les 13 et 14 août pour de nouveau pouvoir visiter ce musée temporaire. Depuis 2010, les membres de LBMG oeuvrent à nettoyer, repeindre et aménager ce bunker, qui fait partie de la batterie du Bégo, pièce défensive majeure du mur de l'Atlantique. Durant l'hiver, dans le but de cette exposition, l'association a ainsi reconstitué fidèlement l'intérieur d'une chambrée allemande d'un abri à personnel, tel qu'elle devait être dans ce bunker à l'origine. « Nous avons également compété les vitrines, explique Frédéric Le Baquer, l'un des membres de l'association. Une plus grande place a été faite aux femmes pour présenter leur uniforme et toute la place qu'elles ont pu tenir durant cette période de l'histoire ». Frédéric explique également avec passion tout le soin qu'il a mis pour réaliser la maquette représentant l'une des fosses avec l'un des fameux canons, les 340 : « Je me suis servi de document d'époque pour être au plus près de la réalité, en calculant les pentes, pour remettre les camouflages aux bons emplacements ». Grâce à ces passionnés, l'histoire prend ici une autre dimension et le devoir de mémoire est assuré.

17 juillet 2017

Bretagne : Marées vertes. Une fin rapide ?

Article de Hervé Queillé - Le Télégramme

Leur arrivée a été précoce et massive. On en mesure tous les désagréments en ce début de saison. Mais le déclin des marées vertes pourrait être tout aussi précoce en raison du faible débit des cours d'eau et donc du manque d'apport d'azote.

Relativement discrètes depuis huit ans, les algues vertes ont fait leur grand retour de façon massive dès le printemps, sur le littoral. Et ça se sent, en ce début juillet, dans les secteurs de champs d'algues en décomposition. Dès avril, des plages ont même dû être fermées, comme à Bréhec (22).

Le premier inventaire mené par le Ceva (Centre d'études et de valorisation des algues) de Pleubian (22), après le survol de la région, avait montré un niveau six fois supérieur à la moyenne. « Au mois de mai, les volumes ont encore augmenté de façon significative. Il y avait, par exemple, dix fois plus d'algues vertes dans la baie de Saint-Brieuc qu'une année moyenne. Ce qui a contraint à des ramassages là aussi précoces, confie Sylvain Ballu, chargé du suivi des marées vertes au Ceva.

Peu de houle, du soleil...

Cette invasion n'a aucunement surpris le spécialiste. « Dès décembre, nous avions averti les collectivités que l'année allait être difficile car les stocks résiduels en octobre étaient importants (le double de surface par rapport à la période 2009-2015). Des stocks qui, de plus, en raison d'un hiver calme avec exceptionnellement peu de houle - neuf jours à plus 3,5m de novembre à mars contre 27 en moyenne et 74  en 2014 - n'ont pas été dispersés, comme c'est souvent le cas ».

Une météo très ensoleillée (30 à 40 % de bonus en avril), favorable à la photosynthèse, et une température de l'eau plus élevée que la moyenne (+0,74° C) ont fait le reste. Va-t-on pour autant dépasser les records (70.000t) ? A priori, non. Le dernier inventaire, effectué à la fin juin, a, en effet, révélé une légère diminution des superficies de marées vertes. Et, surtout, des algues de couleur plus claire ; ce qui traduit un manque d'azote. Là encore, le phénomène ne surprend pas Sylvain Ballu : « Les débits des cours d'eau sont bas, voire très bas. On se retrouve donc à un moment où, à la fois, les algues, beaucoup plus qu'en mars, ont un fort besoin de croissance et n'ont plus assez de nutriments ».

Le ciel décidera

Deux scénarii sont possibles. Soit la sécheresse persiste ; les algues n'auront plus à « manger » et déclineront. Soit l'été est pluvieux et les marées vertes risquent de proliférer. Mais les prévisions météo ne privilégient pas cette dernière option. Le déclin des algues vertes pourrait donc s'avérer tout aussi rapide que leur prolifération, en début d'année. Avec quelques nuances, toutefois, souligne Sylvain Ballu : l'anse du Dossen et la baie de Guissény ne devraient, de fait, pas connaître d'amélioration sensible. Compte tenu de la géologie (socle granitique) et de la pluviométrie (plus importante qu'à l'est de la Bretagne), ces secteurs connaissent traditionnellement des débits moyens de cours d'eau élevés l'été. Tout ceci confirme qu'il reste encore du chemin pour réduire la production d'azote bien en deçà, parfois, des 20 mg/l de nitrate. C'est ce à quoi va s'attacher le Plan algues vertes 2 qui va entrer en action pour les quatre ans à venir.

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