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2 novembre 2020

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1 novembre 2020

Fnac, Carrefour… Le gouvernement cède face à la polémique des librairies fermées

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Par Véronique Chocron, Aline Leclerc, Juliette Garnier - Le Monde

A la demande des libraires, les rayons livres des hypermarchés et autres grandes surfaces ferment temporairement. Les distributeurs de jouets saisissent le Conseil d’Etat.

C’est une première brèche dans le dispositif prévu jeudi par le gouvernement pour maintenir la vente de produits dits essentiels dans le pays. A peine publiée, la liste des activités commerciales autorisées pendant le reconfinement va déjà être amendée.

A l’issue d’une conférence téléphonique de Bruno Le Maire, ministre de l’économie, des finances et de la relance, et de Roselyne Bachelot, ministre de la culture, avec les représentants de la filière du livre et ceux de la grande distribution, le gouvernement a annoncé vendredi que « les rayons livres et culture des grandes surfaces », dont la Fnac, « seraient momentanément fermés ». La mesure, que Bercy excluait pourtant jeudi, entrera en vigueur, samedi 31 octobre.

« Un boulevard à Amazon »

Le Syndicat de la librairie française, qui réclamait cette restriction depuis l’annonce de la fermeture administrative des magasins de livres, jugés non-essentiels, concède qu’elle ne « résout qu’une partie du problème », offrant « un boulevard à Amazon ». Seule la réouverture des librairies contribuera au « rétablissement d’une concurrence véritablement équitable » selon lui. Bercy et le ministère de la rue de Valois promettent précisément une réunion « la semaine prochaine » avec « les acteurs de la filière du livre pour étudier (…) les modalités d’une éventuelle réouverture des librairies ».

Le gouvernement tente ainsi d’étouffer la polémique issue de la distorsion de concurrence qu’entraîne l’exploitation d’un rayon de produits « non-essentiels » par Carrefour, la Fnac et autres distributeurs de « produits essentiels ». Plusieurs voix avaient pointé l’aberration de la fermeture des libraires alors que la Fnac, ouverte parce que pourvoyeuse d’ordinateurs, de téléphones et de ramettes de papier dits essentiels au télétravail, pourrait vendre ses livres. C’est « dans un souci de responsabilité » que l’enseigne fermera l’accès à « ses rayons culture », a finalement fait valoir son directeur général, Enrique Martinez, vendredi soir.

La Fnac – qui réalise 17 % de son chiffre d’affaires sur les produits éditoriaux (livres, CD, DVD) – n’est pas la seule à faire cette concession au monde du livre, pour – sur le papier – une durée de deux semaines ; les Carrefour, Auchan et autres Leclerc devront faire de même. L’ensemble représente près de la moitié des ventes de livres en France. « Les premières victimes de cette décision sont les auteurs et les éditeurs », observe Jacques Creyssel, président de la Fédération du commerce et de la distribution. Le représentant des intérêts des grandes surfaces en France en parle à dessein pour éluder le risque de propagation de cette revendication à d’autres secteurs.

« Gilets jaunes du commerce »

En répondant favorablement à la requête des libraires, le gouvernement risque d’être confronté aux « gilets jaunes du commerce », formule le dirigeant d’une enseigne. Car, partout en France, des commerçants de jouets et de mode sont désespérés de devoir garder le rideau tiré, alors que les Carrefour, Leclerc et autres Fnac pourront continuer de vendre consoles, collants et pyjamas, à la veille du coup d’envoi des ventes de Noël. D’autant que la vente par Internet, en plein boom, promet de leur faire beaucoup de tort.

La Fédération des commerces spécialistes de jouets (FCJPE) ne décolère pas. Depuis plusieurs jours, Philippe Gueydon, directeur général de King Jouet, exige de Matignon qu’il ferme l’accès de la clientèle des hypers aux rayons de jouets, comme « ils doivent y procéder lors de matchs de foot régionaux, en interdisant l’accès aux rayons des alcools ». C’est « impossible », compte tenu de « l’imbrication des rayons non-alimentaires et alimentaires », prétend M. Creyssel, président de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD). Dès lors, faute d’avoir été entendus, les dirigeants d’enseignes de jouets, dont 60 % des ventes se réalisent en novembre et décembre, ont décidé d’entamer une procédure contre l’Etat, vendredi, « au regard des conséquences désastreuses » du décret de reconfinement. La FCJPE saisit en « référé le Conseil d’Etat pour violation manifeste du principe d’égale concurrence ».

D’autres secteurs pourraient s’engouffrer dans la brèche ouverte par les libraires. Le précédent Fnac « doit faire jurisprudence », explique Johann Petiot, directeur général de l’Alliance du commerce. Car « Pourquoi accorder cela au livre ? Et pas au vêtement ? Et au bijou ? ». L’Alliance du commerce suggère de sortir de cette « situation criante d’injustice » en « fermant tous les magasins et les rayons de produits non-essentiels » ou en « ouvrant tous les magasins avec de nouvelles mesures sanitaires renforcées ». La Fédération des entreprises de produits de beauté exige aussi le droit d’ouvrir tous les instituts de beauté, salons de coiffure et autres parfumeries en plaidant pour « ces commerces de proximité ».

La fronde des organisations du commerce est telle qu’elle attriste Laurent Milchior. Le gérant du groupe familial Etam, spécialiste de la mode féminine, appelle, lui, à « un confinement beaucoup plus strict sans se balader pour acheter autre chose que l’ultra-necessité » afin de « casser les courbes ascendantes » de propagation du virus. C’est, à ses yeux, le « seul moyen de tenir le calendrier de Noël ». Or, dans les rues, déplore-t-il, « le jour 1 du reconfinement n’a ressemblé en rien au 17 mars 2020 ».

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1 novembre 2020

Reconfinement : l’art comprimé

Par Didier Péron , Guillaume Tion , Ève Beauvallet , Jérémy Piette et Sandra Onana — Libération

Cinéma, théâtre, musique, librairies… Grands oubliés du discours de Macron, les professionnels de la culture replongent dans l’incertitude pour cette saison 2 du confinement.

Faire en sorte que «le secteur ne s’effondre pas totalement». C’était il y a une semaine, la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, l’air grave, égrenait des mesures de soutien financier afin de corriger les effets économiques du couvre-feu sur le spectacle vivant et le cinéma, largement pénalisés par la perte des revenus des séances et représentations du soir. L’épidémie court plus vite, désormais, que la mise en place des politiques qui visent à en contrecarrer les effets dévastateurs.

L’annonce d’un reconfinement d’au moins un mois par Macron, mercredi soir, replonge l’intégralité de la profession dans un black-out prolongé et accentue encore l’impression d’une perte de tout repère en dépit des efforts consentis. L’absence de toute mention, dans le discours présidentiel, n’a pas été très bien vécue par ailleurs, compte tenu du sentiment justifié d’être au premier rang des industries touchées par les restrictions sanitaires. «Nous venions à peine de discuter du plan couvre-feu avec le Centre national du cinéma (CNC) lundi matin, et le voilà déjà périmé, constate fatalement Valérie Lépine-Karnik, déléguée générale de l’Union des producteurs de cinéma (UPC). Tout le monde navigue à vue.»

«Rien n’est clair»

La semaine dernière déjà, la détresse était perceptible après les mois de fermeture du premier confinement et un redémarrage contraint avec jauges réduites, port du masque, réduction de l’offre faute de pouvoir faire venir des artistes internationaux : «On commence à comprendre que les festivals de l’été 2021 sont déjà fragilisés, expliquait Olivier Poubelle, tourneur et producteur de spectacles (à la tête de la société Astérios et des salles parisiennes des Bouffes du Nord, de la Maroquinerie et de l’Athénée). Alors je me lève le matin en me demandant ce que je vais bien pouvoir raconter aux artistes, aux responsables de salle, aux équipes techniques. Que devient notre histoire ? Notre projet ? On perd pied…»

De nombreuses voix expriment l’incompréhension et la détresse que le volontarisme de Bachelot, plus présente et mieux entendue à l’Elysée que ne l’était Franck Riester, ne suffit pas à apaiser. Les trésoreries diminuent à vue d’œil et tout effort de programmation, mise en production, anticipation pour les mois à venir, semble systématiquement réduit à néant.

Le distributeur Eric Lagesse, patron de Pyramide et coprésident du syndicat des Distributeurs indépendants réunis européens (Dire), en témoigne au sortir d’une réunion d’urgence : «On est un peu au fond du trou. Autant pour ceux qui ont sorti des films mercredi que pour ceux qui devaient en sortir mercredi prochain et dont les frais marketing sont déjà engagés. Des mois de travail pour nous, distributeurs, sont ruinés le temps d’une annonce. Et pour les producteurs et réalisateurs, vous imaginez que ce sont des années de travail, Nicolas Maury et son premier long métrage retiré de l’affiche après deux jours d’exploitation ! Que va-t-il se passer avec les mesures compensatoires originellement mises en place pour le couvre-feu [en partie indexées sur les entrées réalisées, ndlr], et grâce auxquelles on arrivait à sortir du marasme ? Elles existent, le budget est débloqué, mais maintenant, comment on s’en sert ? C’est la vraie question. Rien n’est clair.»

Le coup est d’autant plus rude que les distributeurs ont été fortement incités à sortir les films pour soutenir toute la chaîne professionnelle et ne pas affaiblir le réseau des salles. Et la nouvelle d’autant plus cruelle que les exploitants de cinéma, notamment, commençaient à sortir, enfin, la tête de l’eau. Richard Patry, président de la Fédération nationale des cinémas français (FNCF), accuse le coup : «C’est aussi douloureux que l’annonce du premier confinement. Une immense tristesse. D’autant plus qu’on était en train de gagner la bataille de la reconquête du public, sans un seul cluster dans une salle de cinéma. Nous sommes tristes, dégoûtés, mais nous ne sommes pas au-dessus des lois, il y a une forme de résignation.»

«Dans la merde»

En effet, malgré la suppression des séances en soirée en raison du couvre-feu dans 54 départements, les fréquentations réalisées dans la semaine écoulée étaient les meilleures depuis la réouverture du 22 juin : 3,2 millions d’entrées, dopées notamment par Adieu les cons d’Albert Dupontel (meilleur démarrage de sa carrière), Trente Jours max et, les vacances scolaires aidant, les films d’animation jeune public (les Trolls 2, Petit Vampire…). «Cette refermeture, c’est le pire de ce qui pouvait arriver au cinéma, déplore la déléguée générale de la Société des réalisateurs de films (SRF), Rosalie Brun. On pourra mettre tout l’argent que l’on voudra pour compenser la perte d’activité, cela permet de tenir un petit peu mais ne peut pas pallier la perte immatérielle. Que les salles perdent peu à peu leur place dans la vie des spectateurs, c’est dommageable pour tout ce pour quoi l’on se bat.»

Le moral est dans les chaussettes aussi du côté des représentants du spectacle vivant. Nicolas Dubourg, du Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles (Syndeac), joint par téléphone, évoque un désespoir profond : «Toute la journée j’ai des remontées négatives. Des directeurs me disent : "On a fait une réunion de service, tout le monde pleurait. Je ne compte plus les burn-out." Il devient compliqué de continuer à sans cesse s’adapter, à la reprise, au couvre-feu, au reconfinement. Nous sommes au moment où la tour Kapla s’effondre et on n’a plus le courage de la remonter. Nous avons demandé que les artistes soient traités comme des travailleurs sans possibilité de télétravail et qu’ils puissent profiter des plateaux pendant la période pour préparer les spectacles au moment de la réouverture.»

Il a été acté de fait que, contrairement à la situation de fermeture complète du premier confinement, cette fois les théâtres pourront continuer à accueillir les artistes en répétitions. Les tournages sont eux aussi autorisés en intérieur et extérieur, sous réserve de pouvoir se maintenir dans le respect du protocole sanitaire.

Paris, le 29 octobre 2020.  Devant La Cigale, au lendemain de l'annonce de la mise en place d'un 2e confinement afin de renforcer les mesures de préventions face à la "deuxième vague" du virus Covid19.Devant la Cigale à Paris, jeudi. Photo Denis Allard pour Libération

La scène musicale, elle, est en PLS depuis des mois. Les salles à grande jauge n’ont jamais pu rouvrir leurs portes, ni les concerts debout en intérieur reprendre, et les tourneurs internationaux ne se risquent plus à envisager de dates, même pour 2021. «On va tous se retrouver exsangues, à attendre des aides, sur le trottoir la main tendue, affirme le producteur et manager Alain Lahana, qui travaille notamment avec des poids lourds tels Patti Smith, Iggy Pop ou Tryo. Gros comme petits, tout le monde est dans la merde, les gros car cela veut dire aussi de grosses structures à financer, les petits car ils n’ont pas forcément la trésorerie nécessaire. Sans parler des intermittents…»

Certains festivals musicaux, parmi les plus prospectifs et aptes à trouver des configurations inventives, se retrouvent aujourd’hui le bec dans l’eau. C’est le cas des Transmusicales de Rennes, qui avaient réussi à maintenir à bout de bras leur 42e édition début décembre avec des concerts pop à la mode Covid (public masqué, assis, physiquement distancié). Peine perdue. Même branle-bas de combat pour le festival «d’exploration musicale» BBmix, qui devait se tenir du 20 au 22 novembre et ajustait encore ces jours-ci les horaires de ses divers concerts dans le cadre du couvre-feu.

«Combativité»

Au Théâtre national de Strasbourg, qui abrite par ailleurs une école supérieure d’art dramatique, le directeur et metteur en scène Stanislas Nordey, qui était l’un des invités de la visioconférence de Macron en mai lors de son show freestyle tout en injonctions à «enfourcher le tigre», affiche un fatalisme pragmatique : «Faut reconnaître qu’on n’a pas la main sur la situation, l’épidémie nous dicte le calendrier, le public le sait et il reviendra quand les choses se calmeront. Pour nous, l’essentiel, c’est de protéger les artistes, les compagnies. On s’est engagé à ne rompre aucun des contrats signés, quitte à caser plusieurs spectacles qui n’ont pas encore pu avoir lieu dans une programmation future. On continue de travailler, on a déjà deux spectacles prêts, on les met au congélo. Côté ministère, pour les théâtres nationaux subventionnés, on nous a assuré que la compensation serait au niveau de nos pertes… C’est une chance, mais évidemment que pour d’autres structures, il va y avoir des dégâts.» A la tête du festival Montpellier Danse, Jean-Paul Montanari reconnaît aussi que le filet de sécurité des subsides publics le protège de la catastrophe : «Nous, les grosses compagnies subventionnées, les théâtres nationaux, les festivals comme Montpellier Danse qui bénéficient du soutien indéfectible de la ville, sommes très privilégiés. Là où c’est dur, c’est pour les petites compagnies concentrées en Ile-de-France.»

L’expérience du premier confinement engage cependant une forme de résilience ou de plasticité face à une crise désormais inscrite sur le long cours. «Depuis la réouverture le 22 juin, les efforts déployés pour réactiver le lien avec le public ont été considérables. Avec le couvre-feu, les salles de cinéma ont fait preuve de souplesse, on a défait les grilles, refait les grilles, réorganisé… explique Béatrice Boursier du Syndicat des cinémas d’art, de répertoire et d’essai (Scare). On reste dans l’idée d’une combativité, c’est dans l’ADN des salles. La question qui se pose dans l’immédiat, c’est l’accueil des scolaires, puisque les écoles sont ouvertes, et les salles sont vraiment volontaires pour maintenir le périscolaire, cela fait partie de notre mission. On attend des précisions, en espérant des directives très claires et nationales qui ont manqué jusqu’à présent.»

L’«été culturel et apprenant» de Macron n’avait pas vraiment convaincu, mais Nicolas Dubourg, du Syndeac, pense qu’il peut être repensé de l’intérieur même du monde de la culture, des intermittents et artistes désireux de monter des projets avec les scolaires et dans les quartiers : «Il serait inenvisageable de ne pas documenter cette période et de ne pas proposer des interventions.»

«Laissez nos librairies ouvertes pour que le confinement social ne soit pas aussi un isolement culturel.» C’est le cri du cœur de la profession, unie. Le Syndicat national de l’édition (SNE), le Syndicat de la librairie française (SLF) et le Conseil permanent des écrivains (CPE) se sont unis dans un communiqué commun. La période est cruciale, un quart des livres sont achetés en novembre-décembre. Les librairies réclamaient de pouvoir pratiquer le click and collect avec des commandes sur le Web et un accès limité aux clients (option finalement validée par l’exécutif). L’académie Goncourt, dans un petit coup de pression sur le gouvernement, a annoncé qu’elle reculerait la proclamation de son prix en «soutien total aux librairies qui affrontent une nouvelle période si difficile». Le prix Interallié et le prix de l’Académie française font de même.

Le succès d’Antoinette dans les Cévennes franchissant les 731 000 entrées, Contes et Légendes de Joël Pommerat à guichets fermés aux Bouffes du Nord, 200 000 visiteurs pour l’expo «Pompéi» au Grand Palais, entre autres exemples, tendaient à prouver que l’attrait pour la culture «présentielle» n’avait pas disparu dans un bain de gel hydroalcoolique et de streaming. Le coup de frein majeur que représente ce confinement (sans pouvoir anticiper sur la période des fêtes) casse la dynamique et redonne toute latitude aux plateformes américaines pour occuper le temps domestique et capter de nouveaux publics.

Frédérique Magal, à la tête du Point éphémère, lieu d’expos, de concerts et bar-restaurant alternatif peinturluré de street art, fixe la mélancolie et le vertige du moment : «Malgré la profonde tristesse, je garde cette joie un peu étrange en moi de me dire que tout de même la création va continuer, que la crise a au moins ce mérite, de mettre les choses à plat, et que l’on va aller vers des lendemains où la recherche de nouvelles formes va s’imposer. On va devoir se débrouiller.»

1 novembre 2020

Le jour où Brigitte Bardot a popularisé les cuissardes

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Sur un texte sulfureux signé Serge Gainsbourg, le corps moulé dans une robe en cuir et les jambes gainées dans une paire de cuissardes, Brigitte Bardot chevauche sa Harley-Davidson. Dans ce clip sulfureux sorti en 1967, l'actrice et chanteuse française popularise ainsi cette paire de bottes au fort potentiel, ici signées du chausseur Roger Vivier. La maison française signe une nouvelle collection en hommage à ce modèle mythique.

par Léa Zetlaoui .

Si Serge Gainsbourg et Brigitte Bardot se rencontrent en 1963, il faudra attendre 1967 et le début d'une relation amoureuse passionnelle pour découvrir une collaboration artistique aussi sulfureuse que fructueuse. Pour l’actrice, l’auteur-compositeur signera une série de textes insolents voire provocants à l’instar de la chanson Harley Davidson qui s’accompagne d’un clip tout aussi sexy.

Le corps moulé dans une mini-robe en cuir noir, les jambes gainées dans une paire de cuissardes en cuir noir également et signées du chausseur Roger Vivier, Brigitte Bardot chevauche la fameuse moto américaine pétaradante en entonnant de sa voix trainante les paroles de Gainsbourg. Ainsi cette paire de bottes montantes conçues au départ pour les soldats et militaires et que l’on retrouve habituellement dans les panoplies fétichistes se retrouvent propulsées sur le devant de la scène pour devenir un classique du vestiaire contemporain. De 1967 à 1987, Roger Vivier déclinera son modèle phare fabriqué à la main dans différentes matières comme le satin, le cuir et la dentelle, parfois brodées ou agrémentées de plumes et cristaux ainsi que dans diverses coloris comme le rouge vif ou le orange pop.

Cet hiver, Gherardo Felloni, directeur de création de la maison, rend hommage à la créativité sans limite de Roger Vivier à travers une collection autour de la cuissarde Belle Vivier. En daim de couleurs vives, en cuir frangé rose, noir ou jaune; en velours ou tulle brodé de perles; en satin noir orné d’un volant rose; en daim bleu, jaune, rose, parme agrémenté de plumes et de strass dont la fabrication nécessite près de 48h de travail… la botte se décline même jusque des versions encore plus précieuses. Si le créateur italien se laisse aller à toutes les fantaisies avec la cuissarde, c’est pour mieux rehausser l’aura couture de ce soulier d’exception.

1 novembre 2020

À quoi ressemble la Normandie idéale de David Hockney ?

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Cela va faire bientôt deux ans que David Hockney a posé ses valises en pleine campagne normande. Tombé amoureux de cette région française, l'artiste britannique de 83 ans en fait le sujet principal de ses dernières peintures, dont une sélection est exposée jusqu'au 23 décembre à la galerie Lelong & Co.

Par Matthieu Jacquet .

Dans les prés, l’herbe est verte fluo et les toits des maisons rouges vif. Parsemés de petits traits bleu clair, les ciels vibrent aux vagues d'une peinture qui n’est pas sans rappeler les paysages d’un Vincent Van Gogh ou des artistes pointillistes. Derrière ces tableaux colorés, une émotion apparaît : celle ressentie par le peintre britannique David Hockney envers sa région d’adoption, la Normandie, pour laquelle il s'est pris d’affection il y a maintenant deux ans. Après un premier séjour à Honfleur, l’homme de 83 ans décide de poser ses valises dans la campagne normande en mars 2019 pour y aménager son atelier. Dès lors, la région ne cesse de féconder son inspiration picturale, lui soufflant aussi bien les panoramas de ses étendues vertes, les couleurs chatoyantes de ses arbres fruitiers et de ses parterres de fleurs ou encore les lignes graphiques de ses demeures à colombages.

Puis arrive le confinement. Limité à son atelier et ses alentours, l’artiste vivant le plus cher au monde traduit à l’acrylique sur toile, mais également au doigt sur son iPad, toute la beauté de la nature à la lumière du printemps, comme pour contrebalancer le contexte anxiogène qui domine ce début d’année. David Hockney publie même dans divers médias une lettre ouverte adressée à son amie Ruth Mackenzie, directrice artistique du théâtre du Châtelet. Si cette missive pouvait de prime abord sembler personnelle, elle révèle en réalité un véritable message d’amour destiné à la France et à la Normandie. C’est là tout l’enjeu de la nouvelle exposition consacrée à l’artiste par la galerie Lelong & Co. Jusqu’au 23 décembre, celle-ci présente onze peintures inédites de l’artiste ainsi qu'une série d'impressions sur papier représentant toutes cet environnement qui lui est si cher, où triomphent son regard poétique et contemplatif sur une nature silencieuse appelant le recueillement. Et comme l'énième célébration de cet amour sincère, la galerie édite un catalogue à cette occasion.

David Hockney, “Ma Normandie”, jusqu’au 23 octobre à la galerie Lelong & Co, Paris 8e.

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31 octobre 2020

Halloween

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31 octobre 2020

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