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Jours tranquilles à Paris
31 mars 2020

Virginie Efira et Omar Sy

cirginie55

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31 mars 2020

Vu de Colombie - Face au coronavirus, nous devons passer de la peur à l’espoir

EL ESPECTADOR (BOGOTA)

Avec cette pandémie, la Terre nous envoie un message. Mais il faut regarder notre effroi droit dans les yeux et en tirer des leçons d’espérance pour le nouveau monde qui vient, estime ce poète et romancier colombien.

On dirait des choses qui n’arrivent que dans les contes. Soudain, on doit rester bouclé chez soi, consommer ce qui est indispensable, craindre les contacts. Les écoles et les commerces ferment, les spectacles sont annulés, les usines paralysées. En un instant, les économies plongent, les monnaies s’effondrent, les transports s’interrompent. Qu’essaie de nous dire la Terre ? La dernière grande pandémie, celle de la grippe espagnole de 1918, n’a pas été vécue de la même manière. C’était un événement planétaire, mais avant tout on en faisait l’expérience localement. Aujourd’hui, pour la première fois, nous sentons qu’il nous arrive la même chose sur la planète entière. Dans nos sociétés surinformées et mondialisées, nous faisons une expérience nouvelle, nous partageons la curiosité, la peur et la fragilité de toute l’humanité. Il est étrange de ressentir pour la première fois (car avant c’était différent, ce sont d’autres l’ont vécu) à quel point la civilisation vacille sous nos yeux.

Il ne paraît plus si loin, le temps où de vieux oracles déchiffraient des signes dans le vol des oiseaux, tiraient des messages des faits de la nature et des tragédies de l’histoire. Désormais plus rien ne semble l’effet du hasard, pas même la forme des nuages, nous mesurons enfin combien nous sommes connectés, de quelle manière étonnante toutes les parties du monde s’enchevêtrent. Alors, chacun d’entre nous se demande quel est le message. Ne sommes-nous pas déjà bien assez nombreux ? Avons-nous tort de dévorer des animaux ? La plupart de nos aspirations ne sont-elles pas vaines ? La lenteur et la solitude ne seraient-elles pas préférables ? Les villes, au-delà de certaines limites civilisées, ne sont-elles pas une erreur et un piège ? Notre modèle économique, intrinsèquement inégalitaire et injuste, n’est-il pas absurde et d’une fragilité étonnante ? Ce que nous appelons le pouvoir n’est-il qu’un brin d’herbe balayé par le vent de l’histoire ? De même que Richard III, à la fin de la pièce de Shakespeare, était prêt à troquer son royaume contre un cheval, n’y a-t-il pas un moment où nous serions prêts à céder toutes nos richesses pour un peu d’air pur, pour une gorgée d’eau ?

Retour à l’équilibre

Tout vient nous rappeler que nous pouvons vivre sans avions, mais pas sans oxygène. Que ceux qui travaillent le plus pour la vie et pour le monde ne sont pas les gouvernements, mais les arbres. Que le bonheur est la santé, comme le voulait Schopenhauer. Que, comme l’a dit un Latino, la religion ne consiste pas à s’agenouiller, à prier et à supplier, mais à regarder autour de soi, l’âme tranquille. Que si les hommes travaillent jour et nuit à raréfier la vie, à intoxiquer l’air, à priver d’espace les autres êtres vivants, à altérer les rythmes de la nature, à détruire leur équilibre, le monde n’en possède pas moins un savoir plus ancien, un système de climats qui se complètent, de vents qui dévastent, de catastrophes compensatoires, de silences forcés, de quiétudes obligatoires, d’armées invisibles qui tracent des lignes rouges, neutralisent les dommages, refrènent les excès, imposent la modération et équilibrent la Terre.

Après des siècles à amasser des connaissances, à chérir notre talent, à vénérer notre audace, à adorer notre force, l’heure est venue pour nous aussi de mesurer notre fragilité, d’apprécier notre étonnement, de respecter notre peur. La peur a aussi quelque chose de poétique : elle nous montre les limites de la force, la portée de l’audace, la valeur véritable de nos mérites. Comme la mer, elle sait nous rappeler que certaines choses nous dépassent. Comme la gravité, elle nous montre quelles forces sont au-dessus de nous. Comme la mort et comme le corps lui-même, elle nous rappelle quelles lois nous ne pouvons pas violer, ce qui n’est pas permis, quelle frontière est sacrée. Et elle ne le fait pas par des admonestations, des discours, des menaces, mais par un langage sans paroles, efficace et subtil comme un oracle, qui œuvre “sans pitié et sans colère”, comme l’a dit le poète portugais Luís de Camões, et qui est lumineux et inflexible comme la flamme.

Mais si la peur est une réaction face aux menaces planétaires, elle rend évident le mystère du monde, elle ravive la mémoire et ses fantômes, elle révèle l’efficacité de l’invisible, le pouvoir de l’inconnu. L’imminence du désastre met une pointe de magie funeste dans ce qui paraissait contrôlé, elle donne aux jours une saveur d’hallucination, elle lance une rafale de folie sur tout ce qui est établi, une étincelle de Dieu dans la prose du monde. Et nous sentons qu’il y a quelque chose à apprendre de ces dangers. Si tout ce qui était le plus ferme est bouleversé, les peurs nous enseignent que tout peut changer, et pas nécessairement en mal. Elles nous apprennent que si la tempête ébranle tout, nous aussi nous pouvons être la tempête. Et qu’au cœur des tempêtes il peut y avoir, comme disait Chesterton, non pas une furie, mais un sentiment et une idée.

Dans cet intervalle de patience et de peur, les méditations de Hamlet et les délires de Don Quichotte, les conseils du Christ et les questions de Socrate, les rêves de Shéhérazade et l’ivresse d’Omar Khayyam [poète, mathématicien et astronome persan du XIe siècle] prennent un nouveau sens. S’il y a un monde fatigué et malade qui craque et s’effondre, il doit y avoir un monde neuf en gestation qui nous défie. Nous aimerions dire comme le poète colombien du début du XXe siècle Porfirio Barba Jacob : “Donnez-moi du vin et remplissons les montagnes de nos cris !” Nous voulons dire avec Nietzsche : “Et que chaque jour où l’on n’a pas dansé une fois au moins soit perdu pour nous ! Et que toute vérité qui n’amène pas au moins une hilarité nous semble fausse !”

William Ospina

31 mars 2020

Restez à la Maison

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31 mars 2020

Didier Raoult

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Didier Raoult, né le 13 mars 1952 à Dakar au Sénégal, est un infectiologue et professeur de microbiologie français. Il est spécialiste des maladies infectieuses tropicales émergentes à la faculté des sciences médicales et paramédicales de Marseille et à l'IHU Méditerranée Infection.

Lauréat du grand prix de l'Inserm en 2010, il décrit, avec son équipe marseillaise, des virus complexes. Il est l'un des chercheurs français les plus cités, avec de nombreuses publications scientifiques à son actif.

Connu pour son franc-parler et ses prises de position iconoclastes, il acquiert une notoriété médiatique internationale en 2020 quand, avec son équipe, il affirme avoir trouvé un traitement contre la maladie à coronavirus 2019.

31 mars 2020

Milo Moiré

milo446

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30 mars 2020

Votre horoscope pour la semaine...

corona horoscope

30 mars 2020

Le dessin de Plantu

plantu 2020

30 mars 2020

Ailona Hulahoop

ailona

30 mars 2020

Coronavirus : pourquoi autant de dirigeants et d'élus sont-ils contaminés ?

En France comme à travers le monde, la classe politique paraît davantage touchée par le Covid-19 que l’ensemble de la population. La faute, notamment, à leur fonction qui les amène à multiplier les contacts humains.

corona dirigeants

Par Nicolas Berrod

Le début d'une triste série dans la classe politique? En trois jours, un ancien ministre, Patrick Devedjian, et deux maires de communes rurales ont perdu la vie des suites du Covid-19. Le coronavirus n'épargne pas les élus politiques, c'est même le contraire.

Depuis le début de l'épidémie fin janvier, au moins 18 députés ont attrapé la maladie. Sur un total de 577 parlementaires à l'Assemblée nationale, cela représente une proportion beaucoup plus importante que pour l'ensemble de la population, même si les élus sont soupçonnés de se faire davantage dépister.

Au gouvernement, ils sont trois ministres ou secrétaires d'Etat, sur 38, atteints du Covid-19. Sans parler des nombreux élus locaux contaminés. « C'est compliqué d'avoir un décompte exhaustif. Mais d'après les infos qui me remontent, il y en a beaucoup, dans une proportion plus grande que la population », souffle André Laignel, vice-président de l'Assemblée des maires de France (AMF).

Sept ministres infectés au Burkina Faso

En Iran, le Covid-19 a déjà coûté la vie à 12 hommes politiques ou hauts dirigeants, dont deux députés récemment élus. En Afrique, sept ministres du Burkina Faso ont été infectés et la deuxième vice-présidente de l'Assemblée au Burkina Faso est décédée. Le sommet de l'Etat est aussi touché au Royaume-Uni, où Boris Johnson a annoncé, le 27 mars, être infecté. La chancelière allemande Angela Merkel, qui s'est placée d'elle-même en quarantaine après avoir fréquenté un médecin contaminé, a - pour le moment - échappé au couperet du test positif.

Par nature, leur fonction amène les élus et les dirigeants politiques à fréquenter bien plus de monde que de nombreuses autres professions. « Je pense qu'il y a peu de métiers avec une aussi grande multiplicité de contacts. Un enseignant va fréquenter d'autres enseignants et ses étudiants mais souvent à distance, un employé va côtoyer la dizaine de collègues dans son open space… Pour un politique comme un parlementaire, il peut y avoir des contacts avec des dizaines de citoyens ou d'autres élus », pointe Jean Garrigues, historien de la politique, interrogé par le Parisien. D'où une surmultiplication du risque d'attraper la maladie… et ensuite de la transmettre.

Coronavirus : pourquoi autant de dirigeants et d'élus sont-ils contaminés ?

Des députés « supercontaminateurs »

Au Royaume-Uni, les 650 députés ont même été considérés comme des « superspreaders », selon le terme utilisé par une source parlementaire dans The Sunday Times. C'est-à-dire des personnes pouvant potentiellement contaminer des dizaines d'autres gens. Ces parlementaires britanniques « passent la moitié de leur semaine dispersés aux quatre coins du pays pour y rencontrer les électeurs de leur circonscription, et l'autre moitié à s'affronter à Westminster », résumait l'interlocuteur du Times.

Le Premier ministre Boris Johnson et le prince Charles, lui aussi malade, ont-ils croisé l'un d'eux ? On ne le saura sans doute jamais. « Avec la pyramide des pouvoirs et le cumul des fonctions pour certains d'entre eux, les élus sont amenés à rencontrer des réseaux différents : à l'échelon local à, national, à l'intérieur même du parti, etc », pointe Jean Garrigues.

En France, le parti Les Républicains est particulièrement décimé. Son président Christian Jacob a été infecté, tout comme six de ses députés et plusieurs de ses barons locaux comme Christian Estrosi, le maire de Nice. Quant au ministre de la Culture, Franck Riester, il a très certainement attrapé la maladie au contact de députés de la commission des Lois, eux-mêmes infectés.

Le coronavirus en pleine campagne électorale

La crise sanitaire du Covid-10 a d'autant plus touché les élus français qu'elle est survenue en pleine campagne des élections municipales. Lorsqu'il a été très fortement recommandé, pour la première fois, de se laver les mains et de respecter les gestes barrières, nous étions alors à deux semaines du premier tour fixé au 15 mars. Dans ce sprint final, très peu de candidats et de leurs soutiens imaginaient arrêter les tournées sur les marchés et les réunions publiques, fixées à 500 personnes maximum jusqu'à l'avant-veille du scrutin.

Le mercredi, quatre jours avant le premier tour, André Laignel tenait encore une sorte de mini-meeting avec moins de 500 personnes. Mais respecter les gestes barrières dans ces conditions s'est avéré « impraticable ». « Quand vous dites à 500 personnes de venir, ils veulent tous s'approcher de vous ensuite », souligne le maire d'Issoudun, qui a obtenu 78 % pour sa réélection.

D'autres reconnaissaient aussi ne pas oser rabrouer un citoyen qui viendrait à eux la main tendue pour les saluer. « Ne pas serrer de mains a posé un vrai problème pendant plusieurs jours », reconnaît Philippe Laurent, maire de Sceaux et secrétaire général de l'AMF.

Aujourd'hui, les politiques en bonne santé doivent s'astreindre au confinement, comme l'ensemble des Français. Ce qui ne semble pas si évident à certains d'entre eux. « L'idée de ma mission n'est pas de rester enfermé chez moi, tout en prenant un maximum de précautions », glisse André Laignel, selon qui « les élus sont le dernier recours, ceux qui tiennent la France et qui assurent le contact avec personnes fragiles ». Et le vice-président de l'AMF de se rappeller un exemple vécu : « Quand une vieille dame appelle le maire pour dire qu'elle n'a plus de médicaments et que la pharmacie est à 20 kilomètres, c'est le maire qui prend sa bagnole. »

29 mars 2020

Coronavirus : le chanteur Christophe hospitalisé à Paris

L’artiste de 74 ans se trouve depuis quelques heures en réanimation dans un hôpital de la capitale.

christophe chanteur

Le chanteur a été admis en réanimation dans un hôpital parisien. LP/Frédéric Dugit

Par Eric Bureau

Christophe est hospitalisé depuis quelques heures à Paris, où il vit. Le chanteur a été testé positif au Covid-19 et admis en réanimation dans un hôpital parisien. Daniel Bevilacqua, de son vrai nom, est âgé de 74 ans. L'information nous a été confirmée par plusieurs proches.

L'auteur des « Mots Bleus », des « Paradis Perdus » et « Aline » devait reprendre sa tournée lorsque la pandémie s'est déclarée. Il devait se produire à Paris au Grand Rex les 29 et 30 avril, mais en respect des nouvelles règles de confinement prises il y a deux semaines, ses deux concerts ont été reportés aux 28 et 29 septembre prochains.

Toujours des plus inspirés et prolifiques, le chanteur a sorti l'an dernier « Christophe Etc. », volumes 1 et 2, deux albums de reprises de ses propres chansons en duo avec pléthore d'artistes proches ou aimés, dont Etienne Daho, Laetitia Casta, Eddy Mitchell, Camille, Raphaël… Cet immense cinéphile était aussi en septembre dernier à l'affiche de « Jeanne », le dernier film de Bruno Dumont, dont il avait composé la musique. Sa cinquième bande originale.

« Il y a trois jours, il allait bien »

La dernière fois que nous l'avons croisé, cet hiver à la fin d'un concert parisien, ce charmant « oiseau de nuit » nous disait travailler sur de nouvelles chansons dans son appartement-studio du boulevard Montparnasse (XIVe arrondissement). « Je l'ai eu au téléphone il y a trois jours et il allait bien », témoigne un collaborateur, surpris par la nouvelle de son hospitalisation.

En France, Christophe est le deuxième chanteur que l'on sait touché par la maladie. Le 24 mars, le virus a emporté le saxophoniste, interprète et producteur camerounais Manu Dibango à l'âge de 86 ans.

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