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Jours tranquilles à Paris
12 décembre 2019

Vu sur internet. Studio en extérieur

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12 décembre 2019

Milo Moiré

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11 décembre 2019

Un jour de grève vu par Balkany....

balkany teletravail

11 décembre 2019

Pierre Soulages fête ses cent ans : retour sur 80 ans de création du père de l'outrenoir

soulages

Pierre Soulages, un des plus grands artistes vivants, fêtera ses cent ans à Noël. Retour sur 80 ans de création, des brous de noix à Conques à l'outrenoir.

Pierre Soulages va fêter son centième anniversaire le 24 décembre. A l'approche des cent ans, le père de l'"outrenoir" travaille toujours. Trois des œuvres qui sont exposées dans l'exposition hommage du Louvre, qui débute le 11 décembre, ont été peintes en 2019. Retour sur plus de 80 ans de carrière du plus grand artiste français vivant.

"Enfant, je préférais tremper mes pinceaux dans l'encre noire plutôt que d'employer des couleurs. On m'a raconté que je faisais de grands traits noirs sur le papier, j'aurais répondu que je faisais de la neige", racontait Pierre Soulages en 2009, lors de la rétrospective organisée par Centre Pompidou pour ses 90 ans. Il rendait ainsi le blanc du papier plus blanc en mettant du noir.

Pierre Soulages a toujours aimé le noir : "Ce fut la couleur de mes vêtements dès que j'ai pu les choisir. Ma mère était outrée. Elle me disait : 'Tu veux déjà porter mon deuil ?'", racontait-il à l'AFP en février dernier. Et c'est en noir qu'il s'est marié en 1942 avec Colette, dont il partage la vie depuis 77 ans. En 1979, Pierre Soulages a commencé à ne mettre que du noir sur ses toiles, inventant ce qu'il a appelé l'"outrenoir", un autre "champ mental que le noir".

Le choc de Conques

Pierre Soulages est né en 1919 à Rodez, dans l'Aveyron. Son père, un carrossier qui fabrique des charrettes, meurt alors qu'il n'a que sept ans. Il est élevé par sa mère et sa sœur, plus âgée que lui. Enfant, il s'évade en fréquentant les artisans de son quartier. Il en gardera un goût pour les outils, utilisant des pinceaux de peintre en bâtiment ou fabriquant lui-même ses instruments.

Lors d'un voyage de classe, il visite l'abbatiale romane de Conques (dont il créera les vitraux, des années plus tard), un choc esthétique qui décidera de sa carrière : "C'est (…) là, je peux le dire, que tout jeune j'ai décidé que l'art serait la chose la plus importante de ma vie", disait-il dans un entretien à la Bibliothèque nationale de France en 2001.

Il peint régulièrement à partir de 1934 et monte à 18 ans à Paris pour préparer le concours de l'école des Beaux-Arts. Il est admis mais il trouve l'enseignement médiocre et décide de retourner à Rodez.

La période de la guerre est mouvementée : il est mobilisé en juin 1940, démobilisé début 1941, il étudie à l'Ecole des Beaux-Arts de Montpellier, puis travaille dans un vignoble sous une fausse identité pour échapper au travail obligatoire en Allemagne.

Soulages, ce n'est pas que le noir

La carrière de peintre de Pierre Soulages commence réellement quand il s'installe à Courbevoie, en banlieue parisienne, avec Colette, en 1946. D'emblée, ses œuvres sont abstraites. Il combine d'épaisses lignes verticales, horizontales, obliques, comme des idéogrammes. Il peint sur papier avec du brou de noix, sur des verres cassés avec du goudron.

Au-delà de Conques, il a été impressionné par l'art pariétal, dans lequel il puise ses couleurs. Des couleurs sourdes, de l'ocre au noir en passant par le rouge ou des bruns plus ou moins intenses.

A partir de 1951, Soulages pratique aussi la gravure, sur plaques de cuivres. Ses estampes de petite taille utilisent toutes ces couleurs, en contraste avec le noir. Il réalise plus tard des lithographies où il utilise des couleurs plus vives et contrastées, rouge vermillon, jaune vif, bleu. Puis des sérigraphies (c'est une sérigraphie de Soulages qui est utilisée pour l'affiche du festival d'Avignon en 1996). Sur papier, il peint des gouaches où il introduit des bleus intenses et lumineux.

Dans ses peintures des années 1950 1970, il fait contraster des formes noires avec des fonds colorés, puis il fait apparaître les couleurs du fond en raclant le noir. Ou bien il fait contraster le noir avec le blanc.

L'outrenoir : le noir et la lumière

C'est en 1979 que Pierre Soulages invente l'"outrenoir" et ces toiles, pour lequel il est le plus connu, où il n'utilise que le noir. En 2009, lors de la rétrospective du Centre Pompidou, il expliquait à Hans-Ulrich Obrist que l'"outrenoir" est né alors qu'il était en train de "rater une toile. Un grand barbouillis noir". Malheureux, il est allé dormir. "Au réveil je suis allé voir la toile", racontait-il. "J'ai vu que ce n'était plus le noir qui faisait vivre la toile mais le reflet de la lumière sur les surfaces noires. Sur les zones striées, la lumière vibrait, et sur les zones plates tout était calme." Un nouvel espace s'ouvre, pour lui, devant la toile : "La lumière vient du tableau vers moi, je suis dans le tableau."

Il se met alors à jouer avec la matière de la peinture noire qu'il travaille avec des outils, créant du relief, la rendant luisante ou mate. Dessus, la lumière produit des changements de couleur.

D'une toile en trois panneaux (Peinture 222 x 449 cm, 30 septembre 1983) qu'il avait observée chez lui à Sète, près de la Méditerrannée, et qu'il présentait au Centre Pompidou en 2009, Pierre Soulages a dit : "Certains matins, elle est gris argent. A d'autres moments, captant les reflets d la mer, elle est bleue. A d'autres heures, elle prend des tons de brun cuivré (…). Un jour, je l'ai même vue verte : il y avait eu un orage et un coup de soleil sur les arbres qui ne sont pas loin de là."

Les vitraux de l'abbatiale de Conques, une commande publique, sont une des grandes œuvres de Pierre Soulages. Elles lui ont demandé sept ans de travail, entre 1987 et 1994. Pour les 104 verrières il a imaginé un verre particulier, créé avec le maître-verrier Jean-Dominique Fleury. Il utilise l'opacité et la transparence qu'il a réparties pour faire varier les intensités lumineuses en fonction de l'heure du jour : cela a donné des effets de couleurs inattendus. Des lignes fluides, obliques légèrement courbes, courent sur le verre.

Un autre lieu qu'il faut visiter absolument pour rencontre Soulages, c'est le musée qui lui est consacré dans sa ville natale et qui possède le plus important ensemble de ses oeuvres. Le musée Soulages de Rodez a ouvert ses portes en mai 2014. L'artiste en a accepté l'idée à condition qu'il soit ouvert à d'autres artistes. Il a fait une donation de 500 pièces au musée dont de nombreuses gravures, des gouaches, des encres, des brous de noix, des huiles sur toile et tous les travaux liés à la création des vitraux de Conques (notamment les cartons). Il y a ajouté quatorze peintures dont un Outrenoir de 1986.

Pour ses cent ans, le Louvre rend hommage à Pierre Soulages en exposant dans le Salon Carré une sélection d'une vingtaine d'œuvres couvrant toute sa carrière, prêtées par les grands musées du monde (du 11 décembre 2019 au 9 mars 2020). Le Centre Pompidou expose une sélection de 14 des 25 œuvres de l'artiste conservées dans sa collection, dont sept provenant du legs de Pierrette Bloch jamais encore montrées au Centre. Le musée Fabre de Montpellier, qui possède une collection importante de Soulages, lui rend aussi hommage avec un parcours enrichi de nouvelles oeuvres, dont des prêts.

10 décembre 2019

Marine Vacth

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9 décembre 2019

Jean Paul Gaultier

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9 décembre 2019

Cara Delevingne

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8 décembre 2019

Anna Johansson

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6 décembre 2019

ITALIE - Pour sauver Venise, sauvons les Vénitiens

Submergée par les marées hautes, la Cité des doges est en danger. Mais selon cet éditorial, la source des problèmes de Venise est l’abandon de la ville par ses habitants, et une solution radicale s’impose.

Venise est sous les eaux. Les images de la basilique Saint-Marc, inondée une deuxième fois en moins de quatre cents jours, ont particulièrement frappé les esprits. D’autant plus que, avant ces épisodes, cela n’était arrivé que quatre fois au cours des 1 200 dernières années. Au cours des prochaines décennies, même des changements climatiques modestes pourraient être fatals à la Sérénissime et à son fragile réseau de ruelles, petites places et palais au ras de l’eau.

Dès lors, beaucoup envisagent aujourd’hui des scénarios apocalyptiques et se demandent s’il sera encore possible d’empêcher qu’ils ne se réalisent. On évoque même la possibilité d’une “mort de Venise”. Toutefois, au-delà de ce décès annoncé, je crois qu’une autre mort devrait nous alarmer plus encore : celle des Vénitiens. Les villes ne sont jamais des entités purement matérielles : pour rendre vie à l’urbs – la ville physique, avec ses murs et ses rues –, il doit exister une civitas, c’est-à-dire une société de citoyens actifs et engagés. Or aujourd’hui la civitas vénitienne est presque morte.

Les facteurs ayant contribué à ce résultat sont nombreux. Tout a commencé par des choix malavisés faits dans les années 1980, qui ont amené la ville à ne plus miser sur l’innovation, mais à se replier sur un modèle de développement aussi commode qu’irresponsable : l’exploitation du tourisme.

Le désengagement citoyen de Venise ainsi que l’hémorragie de résidents du centre historique ont eu pour conséquence de priver la ville des moyens naturels de maîtrise du territoire et de l’environnement. Résultat, la ville s’est recroquevillée dans une inaction pleurnicharde.

L’histoire de Venise des dernières décennies, hormis les cas de quelques dirigeants éclairés, est celle d’un échec dramatique. Et c’est pourquoi la première réponse possible devrait être de soustraire la ville de la lagune à la juridiction italienne, pour faire de Venise une cité sous juridiction internationale. Une ville qui se voudrait ouverte, où tout nouvel arrivant pourrait devenir aussitôt citoyen de plein droit, à condition que son horizon mental ne soit pas celui, éphémère et irresponsable, du touriste.

Nouveau modèle urbain

Pour reconstruire sa civitas, Venise n’a plus qu’une seule option : s’ouvrir au monde et solliciter la contribution de tous ceux qui pourront apporter des idées et des projets concrets. Des innovateurs qui ont l’esprit d’entreprise, en passant par les étudiants prêts à passer quelques années dans la ville pour restaurer ses magnifiques palais, jusqu’aux ingénieurs capables de mettre au point de nouveaux ouvrages pour faire face au changement climatique (car les problèmes de Venise aujourd’hui pourraient bien être ceux de New York demain), tous ceux qui voudraient s’engager dans la reconstruction de la glorieuse mais aujourd’hui décrépite civitas vénitienne seraient les bienvenus. La Sérénissime pourrait alors devenir un champ d’expérimentation pour un nouveau modèle urbain, un banc d’essai pour un “pacte de citoyenneté” audacieux.

La solution peut sembler irréaliste, mais il existe un précédent. Après avoir été décimée par la peste au milieu du XIVe siècle et avoir perdu environ 60 % de sa population, Venise décida de s’ouvrir aux étrangers, non seulement en acceptant des immigrés, mais en offrant la citoyenneté vénitienne à tous ceux qui comptaient s’y installer à long terme. Ce type de citoyenneté reposait sur le désir des non-Vénitiens d’embrasser la “vénitienneté” dans son entièreté, y compris en ce qui concerne la volonté de travailler sur le territoire. Il n’y a aucune raison pour que cette méthode ne fonctionne pas aujourd’hui contre le fléau moderne du tourisme. Un mal dont la contagion est plus lente, mais les effets plus dévastateurs, puisque depuis les années 1950 la population de Venise a diminué d’environ 70 %.

Bien sûr, ce nouveau statut de “ville ouverte” ne suffira pas à lui seul à inverser le déclin de Venise. D’importantes interventions physiques et infrastructurelles seront nécessaires. Mais agir sur l’urbs n’aura aucun sens si nous oublions l’importance de la civitas. Pour sauver Venise, nous devons sauver les Vénitiens, et les sauver tout d’abord d’eux-mêmes.

Article de Carlo Ratti

SOURCE : LA STAMPA Turin www.lastampa.it Créée en 1895, La Stampa est à la fois le principal journal de Turin et le troisième quotidien d’Italie, après le Corriere della Sera et La Repubblica.  Créée en 1895, La Stampa est à la fois le principal journal de Turin et le troisième quotidien d’Italie, après le Corriere della Sera et La Repubblica.

Née des cendres de la Gazzetta Piemontese, La Stampa a réduit progressivement son format, pour se stabiliser depuis un moment sur le tabloïd. Après la Seconde Guerre mondiale, une série de rédacteurs en chef brillants ont permis au titre de se détacher de son image locale pour devenir un des grands quotidiens nationaux. Depuis 2011, le journal attribue le Premio Informazione Digitale (“prix de l’information numérique”), qui récompense les meilleurs reportages numériques envoyés par les lecteurs. Le site du quotidien est assez statique. Le 23 juin 2011, La Stampa a lancé le portail Vatican Insider, consacré à l’information sur le Vatican, le pape et le Saint-Siège.

5 décembre 2019

Luc Besson

Besson25

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