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5 septembre 2020

Brésil - À 90 ans, le cacique Raoni a guéri du Covid-19

raoni

O GLOBO (RIO DE JANEIRO)

Internationalement reconnu pour son combat contre la déforestation en Amazonie, le leader indigène brésilien avait été interné le 28 août en raison de problèmes pulmonaires provoqués par le nouveau coronavirus.

Le cacique Raoni Metuktire, leader du peuple Kayapó, a été autorisé vendredi 4 septembre à sortir de l’hôpital de la ville de Sinop (Mato Grosso), dans le centre du Brésil, où il était interné depuis une semaine

Comme le rappelle le site du groupe Globo G1, Raoni, dont l’âge est estimé à 90 ans, avait été contaminé par le nouveau coronavirus et “souffrait de problèmes pulmonaires”. Il a quitté l’hôpital dans la matinée et d’après son petit-fils, Patxon Metuktire, il ne rentrera pas dans son village de Metuktire, situé dans le territoire indigène de Capoto-Jarina, avant le mardi 8 septembre.

Raoni avait été interné vendredi 28 août après avoir été testé positif au Covid-19. Le cacique a été traité “avec un anticoagulant, un corticoïde et des antibiotiques, selon le protocole de l’hôpital”, précise G1.

Déjà hospitalisé en juillet

En juillet, Raoni, qui a perdu son épouse Bekwyjkà Metuktire, le 23 juin dernier, avait déjà été admis dans un hôpital du Mato Grosso en raison de complications gastro-intestinales.

Les peuples indigènes ont été durement touchés par la pandémie : selon la Coordination des peuples indigènes du Brésil (APIB), environ 30 000 indigènes ont été infectés et 785 sont morts du Covid-19.

Internationalement reconnu pour son combat en faveur des peuples indigènes et contre la déforestation en Amazonie, “le cacique avait été reçu en novembre 2012, au palais de l’Élysée par le président français, François Hollande”, rappelle G1.

En 2019, le président brésilien Jair Bolsonaro l’avait accusé d’être manipulé par les gouvernements étrangers pour “faire avancer leurs intérêts en Amazonie”. Une déclaration faite après une rencontre entre Raoni et le président français, Emmanuel Macron, pour évoquer la protection de l’Amazonie.

Source

O Globo

RIO DE JANEIRO http://oglobo.globo.com/

5 septembre 2020

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5 septembre 2020

La République est volonté, la République est transmission. Jamais achevée, toujours à reconquérir

Vendredi 4 septembre, au Panthéon, Emmanuel Macron a présidé une cérémonie de naturalisation. L’occasion de prononcer un discours célébrant les 150 ans de la proclamation de la République par Léon Gambetta. Mais aussi, pour le chef de l’Etat, de préciser son agenda sur les questions de sécurité et de séparatisme.

Matthew, Noura, Patricia, Catherine, Rana. Le moment, je le mesure, est solennel et émouvant, pour vous, pour vos proches. Non seulement vous accomplissez un rêve, mais vous le faites dans un lieu à part, le Panthéon, là où reposent les grandes femmes, les grands hommes honorés par notre patrie ; la vôtre désormais. Qui plus est votre cérémonie de naturalisation se tient le jour même où la République célèbre son anniversaire. C’était le 4 septembre 1870.

Alors que l’Empire venait d’être défait à Sedan, un jeune député de 32 ans, Léon Gambetta, répondait à l’appel du peuple de Paris et proclamait la République depuis le balcon de l’Hôtel de ville. Léon Gambetta, dont nous avons entendu les mots, était comme vous : fils d’immigré, récent naturalisé. Français de sang mêlé. C’est lui, pourtant, qui ressuscita la République, ce régime politique de liberté sous lequel nous vivons depuis cent cinquante ans.

Il y a tant d’autres Léon Gambetta. Tant de figures, françaises non par héritage mais par les combats menés, qui ont façonné notre histoire. Marie Curie naquit et grandit en Pologne. Elle reçut deux prix Nobel, fit le choix de servir la France dans les tranchées comme simple infirmière. Avant d’ouvrir aux femmes deux portes qui leur avaient été jusque-là closes : celles des chaires d’enseignement de la Sorbonne et les portes de bronze du Panthéon. Joséphine Baker, née américaine, choisit la France pour la faire briller de son talent et de son énergie. Elle aimait sa patrie d’adoption au point de risquer sa vie pour elle, en entrant en résistance.

Et bien d’autres héros, Français par la naissance, nés parfois loin de métropole, ont porté si haut nos valeurs et marqué l’édification de notre République. Félix Eboué, descendant d’esclaves, répondit dès le 18 juin à l’appel du général de Gaulle. Il fut le premier à planter l’étendard de la France libre au Tchad. Sans lui qui allait devenir compagnon de la Libération et repose en ces lieux, l’épopée des Forces françaises libres n’aurait pas été la même. Comment ne pas évoquer Gisèle Halimi, disparue cet été ? De sa chère Tunisie à notre Assemblée nationale, des prétoires aux hémicycles, de plaidoyers en manifestes, celle qui était née Zeïza Taieb plaida pour l’émancipation des peuples et fit faire des bonds de géant à la cause des femmes. Un hommage national lui sera prochainement rendu dans la cour des Invalides.

Léon Gambetta, Marie Curie, Félix Eboué, Joséphine Baker, Gisèle Halimi : autant d’exemples, avec d’autres figures que nous mettons à l’honneur ce jour, de vies en République. Autant de destins dont Matthew, Noura, Patricia, Catherine, Rana, vous êtes aujourd’hui les légataires. Car c’est votre tour désormais. Votre tour, par-delà la diversité de vos origines — vous venez du Royaume-Uni, d’Algérie, du Pérou, du Cameroun, du Liban, d’écrire vos vies en République. Je ne parle pas là de façonner vos existences personnelles : à 35, 36, 42, 46 et 48 ans, vous avez tous déjà un métier, souvent une famille ici. Mais d’endosser pleinement les habits de citoyen français, en vous hissant au-delà de vous-mêmes.

Devenir français, c’est est en effet accepter d’être plus qu’un individu poursuivant ses intérêts propres ; un citoyen, qui concourt au bien commun, fait preuve de responsabilité vis-à-vis de ses compatriotes, qui cultive une vertu toute républicaine. Des devoirs et des droits. Mais toujours des devoirs d’abord. Devenir français, c’est avoir ancré en soi-même la conscience que, parce que la République est toujours fragile, toujours précaire, elle doit être un combat de chaque aube, une conquête de chaque jour. Ce que j’appelle le « patriotisme républicain ».

« Liberté, liberté chérie », entonne La Marseillaise. Etre français, c’est d’abord aimer passionnément la liberté. De Gaulle a évoqué le « pacte vingt fois séculaire entre la France et la liberté du monde ». A partir d’aujourd’hui, vous êtes liés par ce pacte.

La liberté, dans notre République, est un bloc. C’est la liberté de participer au choix de ses dirigeants — et donc le droit de vote. Mais qui est indissociable de la soumission au verdict des urnes, à la liberté collective du peuple. C’est la liberté de conscience et en particulier la laïcité, ce régime unique au monde qui garantit la liberté de croire ou de ne pas croire. Mais qui n’est pas séparable d’une liberté d’expression allant jusqu’au droit au blasphème.

Le droit de caricaturer

Et je le dis au moment où s’ouvre le procès des attentats de janvier 2015 : être français, c’est défendre le droit de faire rire, la liberté de railler, de moquer, de caricaturer dont Voltaire soutenait qu’elle était la source de toutes les autres. Etre français, c’est être du côté des combattants de la liberté. Et plus encore quand les renoncements prospèrent, quand la censure progresse.

Egalité. Etre français, c’est reconnaître en chaque femme, en chaque homme, une même dignité. Etre français, c’est aimer la justice. Abolition des privilèges et Déclaration des droits de l’homme et du citoyen en 1789, suffrage universel masculin et abolition de l’esclavage par Schœlcher en 1848, droit de vote des femmes en 1944, abaissement de la majorité à 18 ans en 1974, abolition de la peine de mort en 1981 : vous vous inscrivez dans une belle et grande histoire, celle du progrès de l’égalité des droits.

Vous êtes aussi les continuateurs d’une marche encore inachevée vers l’égalité concrète, effective. Péguy, Jaurès, Blum, Mendès France, ont porté haut la République sociale. Cette idée simple au fond : chaque citoyen, quel que soit le lieu où il vit, le milieu d’où il vient, doit pouvoir construire sa vie par son travail, par son mérite. Nous sommes encore loin, trop loin de cet idéal. Combien d’enfants de France encore discriminés pour leur couleur de peau, leur nom ? Combien de portes fermées à de jeunes femmes, de jeunes hommes, parce qu’ils n’avaient pas les bons codes, n’étaient pas nés au bon endroit ? L’égalité des chances est une priorité de ce quinquennat. Nous irons plus loin, plus fort dans les semaines à venir, pour que la promesse républicaine soit tenue dans le concret des vies.

Force à la loi

Mais l’égalité, elle aussi, est un bloc. Des droits, des devoirs. L’égalité devant la loi implique ainsi que les lois de la République sont toujours supérieures aux règles particulières. C’est pourquoi il n’y aura jamais de place en France pour ceux qui, souvent au nom d’un dieu, parfois avec l’aide de puissances étrangères, entendent imposer la loi d’un groupe, non. La République, parce qu’elle est indivisible, n’admet aucune aventure séparatiste. Un projet de loi de lutte contre les séparatismes sera présenté dès cet automne.

Fraternité. Etre Français, c’est voir en son compatriote plus qu’un semblable, un des siens. Notre nation a ceci de singulier qu’elle a développé un Etat-providence, un modèle de protection sociale qui ne laisse personne au bord du chemin. Or, ce système unique au monde ne tient que par les liens toujours fragiles qui unissent nos concitoyens. Liens du respect et de la civilité qu’à tout moment, la violence et la haine peuvent venir briser. C’est pour cela qu’en République, les policiers, les gendarmes, les magistrats, les maires, toutes celles et ceux qui luttent contre la violence, contre le racisme et l’antisémitisme, jouent un rôle déterminant et que, par symétrie, ceux qui s’en prennent à eux doivent être lourdement condamnés. Force à la loi. Jamais à l’arbitraire. Ceux qui s’en prennent aux forces de l’ordre, aux élus, ne passeront pas.

Liens de la solidarité et de l’engagement. Notre Etat-providence a une nouvelle fois montré sa force en accompagnant chaque Français durant la pandémie. Et nous nous souviendrons longtemps du courage de nos soignants, du dévouement des bénévoles, de l’entraide entre voisins qui nous ont permis de faire face au plus fort de la crise. Mais là encore, la fraternité est un bloc. Elle ne peut vivre, perdurer elle que si chacun reconnaît l’autre comme digne d’être aidé, accompagné. C’est pourquoi le partage d’un commun est décisif. Je ne peux, en effet, consentir des sacrifices pour mes compatriotes que si je me sens lié à eux non seulement par un contrat social, mais par des références, une culture, une histoire commune.

« La France, écrivait Marc Bloch, est la patrie dont je ne saurais déraciner mon cœur. J’ai bu aux sources de sa culture, j’ai fait mien son passé, je ne respire bien que sous son ciel, et je me suis efforcé, à mon tour, de la défendre de mon mieux. » C’est tout cela, entrer en République française. Aimer nos paysages, notre histoire, notre culture. En bloc, toujours. Le sacre de Reims et la Fête de la Fédération. On ne choisit jamais une part de France, on choisit la France.

La République commence, vous l’avez compris, bien avant la République elle-même car ses valeurs sont enracinées dans notre histoire. Devenir français, c’est aussi épouser une langue qui ne s’arrête pas à nos frontières, mais fut un des ciments de notre nation. « Ma patrie, c’est la langue française », écrivait Camus. Maîtriser le français permet bien sûr de communiquer, d’échanger avec ses compatriotes, de comprendre notre droit. C’est pour cela que la langue est un prérequis pour accéder à la nationalité. Maîtriser le français, c’est un passeport vers une culture et une histoire incomparables, aux dimensions des cinq continents. C’est accéder à l’imaginaire de Hugo, Dumas, Zola, Malraux, Césaire tous, honorés ici au Panthéon. C’est accompagner les personnages de Mauriac, disparu il y a cinquante ans, de tous ces écrivains dont la grandeur honore non seulement l’esprit français, mais le génie universel.

Maîtriser notre langue, c’est plus encore, toucher l’âme de la nation, une forme « d’éternel français ». La France est en effet l’un des rares pays qui, avec l’ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539, a été comme créé, engendré par sa langue.

Notre langue a forgé notre rapport à la liberté et à l’universel : l’abbé Grégoire, qui repose ici, ne disait-il pas que le français est « l’idiome de la liberté » ? Notre langue est le berceau de la République bien avant qu’elle ne soit proclamée par les conventionnels de 1792. La République prend forme dans les textes de Bodin à la Renaissance, elle s’affirme chez Condorcet, Rousseau, tous les penseurs des Lumières. Notre langue, c’est ce qui tient ensemble notre peuple, notre histoire, c’est ce qui fait que Charles Péguy pouvait clamer « la République… notre Royaume de France ! » En France, décidément, tout commence par les mots.

La République est transmission. La République est volonté. Jamais achevée, toujours à reconquérir. Si elle tient depuis la Révolution, c’est parce qu’entre ceux qui l’ont rêvée, ceux qui l’ont fait advenir, ceux qui l’ont défendue, parfois dans les heures les plus tragiques de notre histoire, et ceux qui l’ont renouvelée dans le projet européen, s’est nouée une « chaîne des temps » qui a traversé les siècles.

En ce jour anniversaire, ce n’est pas tant la joie qui domine qu’une gravité lucide face aux menaces qui pèsent sur elle. Matthew, Noura, Patricia, Catherine, Rana, c’est à vous aujourd’hui de reprendre le flambeau, de faire vivre la promesse républicaine dans les bourrasques des temps. Reprendre le flambeau. Et le confier à notre jeunesse représentée par des collégiens qui nous entourent ce matin. Notre jeunesse à qui j’ai souhaité redonner le goût des rites républicains en créant le service national universel.

Je souhaite à notre jeunesse de France, d’aimer la République d’une passion toujours intacte. A chaque fois qu’il sera à terre, rehisser le drapeau. A chaque fois que quelques-uns la menacent, défendre de toutes ses forces ce régime qui lui a permis de naître et de vivre libre. Soyons donc tous rassemblés, vous qui venez de rejoindre la communauté nationale et tous les autres qui en êtes membres depuis plus longtemps. Etre français n’est jamais seulement une identité. C’est une citoyenneté, l’adhésion à des valeurs, à une langue, un combat chaque jour recommencé. Ensemble, formons la France Unie. Ainsi pourrons-nous clamer, pour longtemps encore : vive la République ! Et vive la France !

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