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26 juin 2020

Covid-19 : la longue prescription du professeur Didier Raoult aux députés

rapult

Par Hervé Morin, Solenn de Royer - Le Monde

Devant la commission d’enquête sur la gestion de la pandémie, le professeur marseillais a dénoncé l’organisation « désuète » et les conflits d’intérêts qui selon lui ont affaibli la riposte face au SARS-CoV-2.

Il est entré dans l’arène comme une rock star. Sans sa blouse blanche, un masque couvrant la moitié de son visage, encadré par de longs cheveux blonds. Suivi par une nuée de caméras et de photographes, le professeur Didier Raoult, devenu l’une des personnalités « politiques » préférées des Français, était attendu mercredi 24 juin dans une certaine effervescence par les députés de la commission d’enquête parlementaire, chargée d’étudier la généalogie de la crise sanitaire et les éventuelles failles de la réponse française à l’épidémie.

« Je n’ai pas mis mon tee-shirt Raoult », plaisante en l’attendant la députée La France insoumise Caroline Fiat, tandis que l’élu Parti socialiste des Pyrénées-Atlantiques David Habib sort son portable pour une photo mais rate sa cible, penaud : « Il a bougé, du coup j’ai eu Ciotti… » Même les policiers et les huissiers, tous penchés vers l’escalier qui descend dans les sous-sols de l’assemblée, n’ont pas résisté à suivre des yeux l’entrée fracassante de l’infectiologue marseillais, défenseur controversé de l’hydroxychloroquine pour soigner le Covid-19. « Votre action a suscité une multitude de réactions passionnelles qu’on n’a pas l’habitude de voir dans une crise sanitaire, a résumé le rapporteur LR Eric Ciotti. Vous êtes ou haï ou adulé. »

Devant les députés de la commission d’enquête, dont plusieurs sont des soutiens déclarés du professeur et de son traitement, Didier Raoult – qui a multiplié les longues digressions –, a alterné entre les attaques et les critiques d’un côté, et les constats plus conciliants ou humbles, de l’autre, reconnaissant la « difficulté d’avoir une ligne continue quand les vents soufflent dans tous les sens ». N’avait-il pas lui-même estimé en janvier « complètement fou que l’OMS s’en mêle » après la mort de « trois Chinois », et affirmé fin février que grâce à la chloroquine, le Covid-19 était « probablement l’infection respiratoire la plus facile à traiter ». Plus récemment ses déclarations sur la fin ou la résurgence de l’épidémie ont aussi pu paraître contradictoires. « L’avenir n’est à personne, l’avenir est à Dieu », a-t-il botté en touche au sujet d’une éventuelle deuxième vague, citant Victor Hugo.

Antisystème

Porté aux nues par les tenants de l’antisystème, qui surfent sur la fracture entre le peuple et les élites, Paris et la province, l’infectiologue – dont le visage orne des cierges vendus à Marseille – a expliqué pourquoi il n’avait pas siégé au sein du conseil scientifique, installé par Macron en mars pour l’aider dans sa prise de décisions. « J’étais un ovni, un extraterrestre », au milieu d’« une bande de types qui ont l’habitude de travailler entre eux », mais dont aucun « n’est expert des coronavirus », a-t-il argué. « Je ne suis pas un homme de réunion, je suis un homme de données », a-t-il insisté, précisant qu’il n’était « pas d’accord » avec ce que le professeur Jean-François Delfraissy et son cénacle avaient préconisé pendant la crise. Le divorce était inévitable.

Pour autant, Didier Raoult a expliqué qu’il n’avait jamais rompu le contact avec l’exécutif qu’il informait en temps réel de ses découvertes sur cette maladie si « bizarre ». « J’ai continué à penser que je pouvais être utile, ce qu’ont pensé aussi le président [venu le voir à Marseille le 9 avril] et le ministre », s’est-il rengorgé. S’il a donc pris soin de préserver Emmanuel Macron et Olivier Véran, il a en revanche durement mis en cause l’entourage du ministre de la santé. « Quand on est un politique, il faut avoir un rempart (…) une garde prétorienne (…) qui a des nerfs (…) et traite des données (…) afin que le ministre ne soit pas submergé d’informations inquiétantes qui ne se révèlent pas vraies », a-t-il plaidé, en précisant que si ce n’était pas le cas, le ministre pouvait « exploser de manière insupportable ». « Vous décrivez un ministre sous influence ! », a noté Eric Ciotti.

Pour le directeur de l’institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection de Marseille, les conflits d’intérêt peuvent expliquer une part des difficultés de la France face au Covid-19 : « Il faudra faire une véritable enquête sur l’américain Gilead et son remdesivir, dont la stratégie était fondée sur l’influence. » Il s’est étonné de la proximité entre le directeur du laboratoire Gilead et certains cliniciens au temps d’Ebola, qui « se tutoyaient ». Cette familiarité engendre selon lui « un écosystème favorable » à l’industrie.

Le scientifique marseillais a rappelé avoir récemment publié une analyse montrant une corrélation entre une expression publique défavorable à l’hydroxychloroquine et le fait d’avoir été financé par la société américaine – article dans lequel il se garde bien de nommer les médecins concernés. « Je ne dis pas qu’il y a une causalité, mais une coïncidence. »

« Conflits d’intérêts très sérieux »

Il a aussi mis en cause l’Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM) et la Haute autorité de santé (HAS) en raison de « conflits d’intérêts très sérieux » en leur sein. Mais a courtoisement renvoyé les députés vers le site Euros for Docs, qui milite pour la transparence du lobbying dans la santé, pour mener leur enquête. « Vous avez porté des accusations extrêmement graves, a relevé Eric Ciotti. Nous serons amenés à explorer cette voie, afin d’en tirer toutes les conséquences. »

Et les tests PCR, dont les autorités considéraient selon lui que « comme on ne pouvait pas les faire, ils étaient inutiles, ce qui n’était pas vrai » ? Il les a largement prodigués aux patients à Marseille : « Il était indispensable de les faire car on ne connaissait pas la maladie. » L’épidémiologiste a expliqué que l’un des obstacles à la montée en puissance de ces outils diagnostics – avec l’aide du monde vétérinaire, les laboratoires publics ou les laboratoires de ville pourtant volontaires – a été l’existence de Centres nationaux de références, ombrageux de leurs prérogatives, « comme des blaireaux dans leur terrier qui mordent quand on s’en approche ».

Il fait remonter à 2001 sa prise de conscience de l’impréparation du pays face à ce type de crise, lorsqu’il a fallu faire face en urgence à une menace bioterroriste présumée concernant l’anthrax – qui allait se révéler être le fait d’un ancien chercheur d’un laboratoire militaire américain.

Pour Didier Raoult, les maladies émergentes constituent « un domaine régalien ». Il voit son IHU comme un « fort de Vauban ». Dans un rapport rendu en 2003 commandé par le ministre de la santé Jean-François Mattéi, il préconisait d’en répartir sept sur le territoire pour assurer recherche, veille et protection en se calquant sur les zones de défense militaires. D’ailleurs, « une crise de cette nature doit être gérée par le Secrétariat général à la défense nationale ».

L’autre obstacle était selon lui une coupure entre le monde de la recherche fondamentale et celui des hôpitaux – estimant que l’Institut Pasteur et l’Inserm ne sont plus au contact des patients. « Le seul truc ouvert le week-end, c’est le CHU », a-t-il indiqué pour signifier que la réactivité était de ce côté. Au total, l’organisation actuelle est « désuète », conclut-il.

En dépit de ses critiques sur la gestion de la crise, Didier Raoult souligne n’avoir rencontré « aucune barrière » des tutelles pour mettre en œuvre sa propre stratégie. Son audition qui a parfois pris l’allure d’un cours ex cathedra s’est achevée sur une déclaration d’amour à la science, même si la compétition avec les pays asiatiques la rend plus compétitive que jamais, prévient-il.

Reste l’hydroxychloroquine et l’azithromycine, dont il assure qu’elles sont efficaces contre le Covid-19, alors qu’aucune étude d’ampleur et méthodologiquement solide ne l’a confirmé. « Ce n’est pas ma faute si on ne sait pas organiser d’essais cliniques dans ce pays », lâche le professeur. Mais alors, pour prouver l’efficacité du traitement, « pourquoi n’avez-vous pas fait d’essais cliniques dignes de ce nom ? » C’est face à cette ultime question, posée par le généticien et député Modem, Philippe Berta, que la bonhomie du personnage se craquelle. « Je suis resté un grand scientifique après avoir publié cela », clame-t-il. Celui qui a tonné « Je ne suis pas un prophète » le prédit : « Ce traitement sera dans les livres médicaux ! »

26 juin 2020

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