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Jours tranquilles à Paris
11 mai 2017

Qui pour sauver William Saurin ?

La branche plats cuisinés du groupe FTL compte 1 300 salariés. Les offres de reprise de la branche plats cuisinés doivent être déposées avant le 15 mai.

William Saurin saura-t-il se relever du scandale des 300 M€ de fausses factures découvertes au décès de sa présidente, Monique Piffault ? Les offres de reprises pour les activités plats cuisinés de la Financière Turenne Lafayette (FTL), qui emploie 1 300 personnes, doivent être déposées avant lundi 15 mai. Avec les marques William Saurin, Garbit, Petit Jean et la Belle Chaurienne, la division plats cuisinés est la branche la plus rentable du groupe FTL. Plus d’un Français sur deux aurait un produit de ces marques dans son placard pour une part de marché de 33 %, selon Nielsen, 44 % si on inclut les marques distributeurs. Au total, le chiffre d’affaires s’élève à 320 M€.

Deux divisions déjà reprises

Selon « le Figaro » daté d’hier, quatre repreneurs sont sur les rangs : la Cecab, coopérative propriétaire des légumes D’Aucy, le concurrent Raynal et Roquelaure, le fonds d’investissement LBO France et « un fonds ayant déjà accompagné des entreprises de l’agroalimentaire en difficulté ». Contactées hier, ces entreprises n’ont pas accepté de s’exprimer. « Nous ne faisons pas de commentaires. Les choses avancent, mais on ne peut rien confirmer », répond un porte-parole de la FTL qui préfère rappeler que les deux autres branches du groupe, les charcuteries et les pâtes, « ont fait l’objet de reprises fermes et les repreneurs s’engagent à garder tous les emplois ».

Le 2 mai, Cooperl est devenu locataire gérant du pôle charcuterie Salaisons (jambons Madrange et Paul Prédault, saucissons Montagne noire). Pastacorp propose 1 M€ pour reprendre la section pâtes fraîches. La sortie de crise pour FTL, ses 21 usines et ses 3 200 salariés en France ? Devant la faillite virtuelle, Bercy avait dégainé un plan de sauvetage en urgence et l’Etat avait déboursé 12,5 M€ pour sauver le groupe et ses sous-traitants, les banques mettant 58 autres millions au pot. Un répit avant la vente à la découpe. A.D.

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11 mai 2017

La gadoue...la gadoue...la gadoue ! - save the date

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11 mai 2017

Un, deux, trois...soleil !

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11 mai 2017

Bruxelles se dote enfin d’une « Maison de l’Histoire Européenne »

Par Cécile Ducourtieux, Bruxelles, bureau européen - Le Monde

Ouvert au public depuis le 6 mai dans le parc Leopold, le lieu a pour ambition d’incarner l’UE à travers des centaines d’objets et de documents.

Cela surprend forcément les visiteurs débarquant par la station de métro Schuman, au cœur du quartier européen de Bruxelles, dans l’espoir de voir d’au plus près à quoi ressemblent la machine communautaire et ses trois principales institutions, Commission, Conseil et Parlement européen.

Du béton, des autoroutes urbaines assourdissantes… A part un pan du mur de Berlin au pied du Berlaymont, le siège de la Commission et le « Parlementarium », expérience pédagogique pour enfants dans l’enceinte du Parlement, rien n’est proposé pour incarner davantage l’Union européenne (UE), l’inscrire dans son histoire, courte mais intense.

La Maison de l’histoire européenne, qui a ouvert au public samedi 6 mai dans le parc Leopold, à deux pas des institutions, a le mérite de pallier ce manque.

Le bâtiment est splendide : ce bel exemplaire d’Art déco bruxellois, édifié au début des années 1930 par l’architecte suisse Michel Polak et financé par George Eastman (fondateur de la firme Kodak), fut d’abord utilisé comme clinique dentaire pour les petits Bruxellois. Il a été soigneusement rénové, rehaussé de trois étages en verre apportant modernité et luminosité, selon les plans du consortium international Atelier d’Architecture Chaix & Morel et Associés (France), les Allemands de JSWD Architekten et les Belges de TPF, à partir de 2012.

Ne léser personne

La visite des 4 000 mètres carrés de l’exposition permanente est déroutante. Est-ce en l’absence de textes explicatifs ? Le fait que l’exposition ne commence réellement qu’en 1848, à la troisième révolution française, et non pas à partir de la première, en 1789, ou même, à la Rome ou la Grèce antiques ?

La naissance de la bourgeoisie moderne est résumée par un tableau du portraitiste belge Gustave Vanaise (1854-1902), celle de la classe ouvrière par un beau triptyque du Wallon Alexandre-Louis Martin (1887-1954). Un pistolet de fabrication belge, un Browning 1910 identique à celui utilisé pour assassiner l’archiduc François-Ferdinand et Sophie Chotek, sa femme, le 28 juin 1914 à Sarajevo, est censé expliquer l’enchaînement des événements ayant conduit à la première guerre mondiale.

Un peu plus loin, dans une longue vitrine, une vingtaine d’objets témoignent de la seconde guerre mondiale : des douilles récupérées sur les sites d’exécution de masse des juifs par les nazis en Ukraine, la carte d’identité d’un Italien recruté par le service du travail obligatoire en Allemagne, des cartes de rationnement néerlandaises…

Le parti pris s’entend : pour ne léser personne, le Parlement européen, à l’origine de la « Maison » qu’il a entièrement financée (à hauteur de 55 millions d’euros), a choisi de fournir le matériel explicatif dans les vingt-quatre langues officielles de l’UE. Il est accessible par des tablettes, indispensables, fournies gratuitement aux visiteurs. Sans elles, la déambulation s’apparente au parcours d’un vaste « imagier » de l’UE (1 000 objets, venus de trente-cinq pays différents), coloré mais un peu vain.

Traitement quasi escamoté de la Shoah

Le choix du comité scientifique, présidé par l’historien polonais Wlodzimierz Borodziej (spécialiste des relations polono-allemandes), est également compréhensible. Il a voulu éviter une superposition d’histoires nationales ; il a refusé de se laisser enfermer dans une définition commune de l’identité européenne, toujours sujette à d’intenses débats.

« Nous avons préféré proposer un concentré des mémoires européennes, baser notre propos sur l’exposition de quelques grands thèmes : l’individualisme, le colonialisme, le totalitarisme », explique Taja Vovk Van Gaal, l’une des deux conservatrices de la « Maison ».

Susciter les questions, multiplier les points de vue ? Pourquoi pas. Au risque de perdre le visiteur en route. Et à condition de ne pas multiplier les propos impressionnistes, voire les impasses. Quid de la religion, qui irrigue toute l’histoire européenne ? Quid des raisons profondes, dans les années 1930, du basculement des démocraties parlementaires vers les totalitarismes et les dictatures, alors que la période résonne tellement avec la nôtre ? Pourquoi ce traitement quasi escamoté de la Shoah ?

La tâche était-elle impossible, l’histoire trop complexe, les divisions entre les Européens trop profondes pour s’extraire du carcan du politiquement correct ? Peut-être : la récente crise des migrants a montré à quel point les pays de l’Est, rétifs à l’accueil des musulmans, restaient éloignés de ceux de l’Ouest, aux sociétés multiculturelles.

Les futures expositions temporaires devraient permettre à la Maison de l’histoire européenne de gagner en profondeur, d’oser des questionnements plus dérangeants, mais plus enrichissants.

11 mai 2017

David Hockney

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10 mai 2017

Les années Rothschild d’Emmanuel Macron

Par Isabelle Chaperon

Comme Georges Pompidou, le président élu a travaillé quelques années comme banquier.

« Notre projet, pendre le banquier. » La pancarte, brandie lundi 8 mai lors de la manifestation organisée à l’appel de sections CGT, SUD ou UNEF et d’associations mobilisées contre la loi travail, en dit long. Même élu président, Emmanuel Macron reste, aux yeux de ses opposants, un représentant de la finance honnie.

Durant la campagne, le candidat d’En marche ! n’a cessé d’être attaqué sur son passage chez Rothschild, où il a travaillé de septembre 2008 à mai 2012. Rothschild, un patronyme célèbre, qui est souvent la cible des cercles antisémites et complotistes. On se rappelle la caricature d’Emmanuel Macron représenté avec un nez crochu publiée sur le compte Twitter des Républicains.

Emmanuel Macron n’est pourtant pas le premier président de la République à être passé chez Rothschild. Ironiquement, quand le jeune inspecteur des finances s’était interrogé avant de rejoindre la banque, il s’était d’ailleurs raccroché à ce précédent : « Il y a bien eu Pompidou. » Il se demandait à l’époque si une incursion dans ce lieu risquait de contrarier ses ambitions politiques naissantes, caressant l’idée de se présenter au Touquet, dans le Pas-de-Calais.

Rothschild, de son côté, n’a jamais imaginé qu’Emmanuel Macron y ferait carrière. « On voulait le garder le plus longtemps possible », relate un associé. L’établissement a l’habitude d’ouvrir ses portes à des hauts fonctionnaires afin de capitaliser sur le carnet d’adresses de ces recrues, tels François Pérol, Sébastien Proto, deux anciens membres des équipes de Nicolas Sarkozy, ou Grégoire Heuzé (ancien conseiller de Dominique de Villepin).

Très sollicité

Quand la commission Attali achève ses travaux, en janvier 2008, Emmanuel Macron, qui a été son rapporteur-adjoint, croule sous les propositions. Il est notamment sollicité pour intégrer le cabinet de Christine Lagarde, la ministre de l’économie. Mais le tout juste trentenaire ne veut pas servir un gouvernement de droite. Deux ans plus tard, il refusera, pour la même raison, d’intégrer la garde de François Fillon à Matignon.

L’inspecteur des finances recherche une expérience enrichissante, dans tous les sens du terme. Serge Weinberg, l’ex-patron de PPR (devenu Kering), membre de la commission Attali, appelle alors François Henrot, l’un des associés gérants les plus en vue de Rothschild : « Des comme ça, on en voit un tous les vingt ans », lui assure-t-il.

Au printemps 2008, le jeune Macron débarque donc avenue de Messine dans le 8e arrondissement de Paris, au siège de la banque, situé à un jet de pierre du parc Monceau. François Henrot le reçoit dans l’un des salons anonymes réservés aux clients, avec pour seul apparat une machine à expresso et des crayons à papier aux armoiries de la maison. Les deux hommes devisent de musique, de philosophie… « J’ai des engagements politiques », prévient Emmanuel Macron.

Deux heures plus tard, charmé, François Henrot annonce à l’impétrant qu’il est engagé et prie intérieurement pour que David de Rothschild ne le désavoue pas. Pas de risques. Le chef de la maison, le jugera « époustouflant ». Emmanuel Macron démarre donc comme « directeur », avec une période d’essai de six mois. Dans l’organisation militaire qu’est la banque d’affaires, cela correspond au grade de capitaine. Deux ans plus tard, il sera général, autrement dit associé-gérant.

Carnet d’adresses

Il arrive pourtant chez Rothschild au pire moment, le 1er septembre 2008, quinze jours avant la faillite de Lehman Brothers. En pleine crise financière, plus une seule entreprise ne songe à se marier. Il ne reste à traiter que les cas difficiles. Le novice va avoir droit à une leçon accélérée de capitalisme, dans une ambiance de fin du monde.

François Henrot installe son protégé dans un bureau proche du sien, au sixième étage de la banque, et l’expédie au chevet de Cofidis, le spécialiste du crédit à la consommation qui est au plus mal. Si Cofidis tombe, tout le peloton des banques françaises vacille… Rothschild est chargé de trouver d’urgence un acheteur. Le Crédit mutuel est pressenti.

Emmanuel Macron gère l’intendance dans l’ombre de son mentor. Il enchaîne les nuits blanches. Le « bleu » n’a jamais analysé un bilan de banque. Mais il comprend vite. Rue de la Victoire, l’hôtel particulier du Crédit mutuel-CIC, qui abrita les amours de Napoléon et de Joséphine, sert de décor à des négociations tendues. En un mois, Cofidis est vendu. Et Macron est adoubé.

ARRIVÉ EN SEPTEMBRE 2008 DANS LA BANQUE, LE NOVICE VA AVOIR DROIT À UNE LEÇON ACCÉLÉRÉE DE CAPITALISME, DANS UNE AMBIANCE DE FIN DU MONDE

Le directeur traite d’autres dossiers compliqués, à l’image de la restructuration du capital de la foncière Gecina. Lors de la recapitalisation du Monde, il conseille à titre gracieux la Société des rédacteurs (SRM). « On ne savait pas très bien pour qui il travaillait », se souvient un des protagonistes. Une ambiguïté illustrée par une scène survenue en septembre 2010 : un membre de la SRM débusque Emmanuel Macron caché dans l’escalier de l’immeuble haussmannien hébergeant les bureaux d’Alain Minc, ancien président du conseil de surveillance du Monde et soutien de l’offre du groupe espagnol Prisa.

Il s’aliène Matthieu Pigasse, le banquier de Lazard. Candidat au rachat à titre personnel du quotidien, avec Xavier Niel et Pierre Bergé – le trio l’emportera finalement –, M. Pigasse est convaincu que son rival de Rothschild veut les doubler. Mais, grâce à cette transaction, Emmanuel Macron se bâtit un carnet d’adresses dans les médias, un univers qui le passionne.

Fin tacticien

En quelques mois, le novice apprend à faire parler les chiffres et à éviter la faute de goût ultime dans la banque d’affaires : les chaussures marron. L’économie repart et, en 2010, il aide Atos – un vieux client de Rothschild – à fusionner ses activités dans l’informatique avec celles de l’allemand Siemens.

Sa vie, ce sont aussi ces dizaines de transactions restées dans les limbes, ces mois passés à essayer de vendre les magazines publiés hors de France de Lagardère à un groupe allemand, quand c’est l’américain Hearst qui tient la corde.

En avril 2012, il boucle le « deal » qui assoira sa réputation : le rachat des laits pour bébé de l’américain Pfizer par le suisse Nestlé, pour 12 milliards de dollars (11 milliards d’euros). Avant d’y parvenir, Emmanuel Macron s’échinera en vain sur de multiples combinaisons pour le compte du groupe suisse. « Il s’est accroché comme un mort de faim », insiste un associé de Rothschild.

Nestlé n'était pas client de la banque, mais le Français avait accès à son président, Peter Brabeck, un autre membre de la commission Attali. Connaître le patron est rarement une condition suffisante pour décrocher un mandat. Que cette multinationale courtisée par toutes les banques de la planète ait choisi ce quasi-néophyte pour mener une transaction aux Etats-Unis a bluffé tout le monde. Et fait enrager, à Londres, les Britanniques de Rothschild.

Pour autant, le fondateur d’En marche ! n’a jamais été un « Mozart de la finance », celui qui invente la double OPA ou façonne le montage hors pair. Fin tacticien, entre tutoiement et clin d’œil, le jeune homme excellait dans un rôle de conseiller matrimonial des affaires.

« Quand il vous écoute, il a l’air d’être immensément intéressé par ce que vous dites. C’est très flatteur », relate un ancien client. En revanche, le jeune banquier se montrait « mal à l’aise » quand il devait s’exprimer en public, se remémore un autre dirigeant, stupéfait par la transformation.

Chez Rothschild, enfin, Emmanuel Macron avait su aussi s’attacher la loyauté des sans-grade. « Il est arrivé en terrain hostile, témoigne un ex-junior. Mais il a gagné la sympathie de tous avec sa bienveillance naturelle et son attitude respectueuse. » Il ajoute : « Il était évident qu’il n’allait pas faire sa vie chez Rothschild. La blague entre nous, c’était qu’il finirait président... »

10 mai 2017

Vu sur internet - j'aime beaucoup

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10 mai 2017

La roue tourne pour Marcel Campion

Le célèbre propriétaire de la grande roue installée place de la Concorde s’apprête à démonter son attraction phare et prépare une nouvelle bataille pour cet hiver.

Par  Éric Le mitouard

Marcel Campion, le patron de la très grande roue de la Concorde, s’apprête à fermer son manège dimanche prochain « à partir de 20 heures », indique-t-il sans trop de précision. Après démontage, il aura quitté les lieux le 18 mai, après une demande de prolongation faite le 22 mars à la préfecture de région, qui lui a donné ce petit rab. « Je me suis installé en septembre. J’ai une autorisation pour six mois du fait d’un contrat de deux ans renouvelable, signé l’été dernier. Je respecte ma parole et je démonte », affirme-t-il. En fait, il a bien grappillé quelques jours. Selon la Société pour la Protection des Paysages et de l’Esthétique de la France (SPPEF), il aura en effet dépassé de dix-huit jours la date prévue au départ.

Habitué aux coups de force, Marcel Campion n’est pas à dix-huit jours près. Déjà menacé de démontage prématuré, le 26 novembre, à la suite d’une procédure des services du ministère de la Culture, tous les forains de France s’étaient alors mobilisés pour bloquer la place de la Concorde et… Paris. Mais la roue a bien tourné et compte pas moins de 400 000 visiteurs, à 12 € le tour pour les adultes et 6 € pour les enfants. « L’affaire serait vraiment rentable si, comme me l’avait promis la Ville, je pouvais avoir un autre emplacement pour quatre mois supplémentaires », souligne Marcel Campion. Mais du fait des affaires judiciaires (lire ci-dessous) qui assombrissent les relations entre les forains et la municipalité, point d’entente. Il devra donc remballer ses 400 t et les mettre dans un entrepôt en attendant son remontage… le 17 novembre, date de l’ouverture du marché de Noël.

Le calendrier tournerait parfaitement rond, si les amis de Marcel pouvaient compter sur le Grand Palais pour la traditionnelle opération « Jour de fête » qui occupe la verrière des Champs-Elysées tous les deux ans. « Normalement, nous devrions pouvoir installer les manèges cet hiver. Mais le Châtelet a prévu d’y créer un spectacle », s’inquiète Marcel Campion. Sylvie Hubac, la nouvelle président de la Réunion des musées nationaux et du Grand Palais des Champs-Élysées s’inquiète, elle aussi, de cette situation. Le 23 mars, elle écrivait à Bruno Julliard, premier adjoint auprès de la maire de Paris et en charge de la culture, pour l’inviter « à donner suite à la requête de Marcel Campion afin de permettre aux commerces forains d’envisager sereinement cette fin d’année ».

La réaction du cabinet d’Anne Hidalgo est sans ambiguïté : « La Ville de Paris n’a pas vocation, lorsqu’un événement privé ne peut pas se tenir au Grand Palais ou dans une autre salle parisienne non municipale, à trouver un lieu de substitution. Elle n’a à ce titre pris aucun engagement auprès de M. Campion. C’est à l’organisateur de rechercher par lui-même un autre lieu à louer dans Paris. »

« J’ai compris, ils virent les forains. Il faut qu’ils s’attendent à des problèmes cet hiver » prévient Marcel Campion, prêt à lancer ses troupes sur la Concorde ou les Invalides. En face, l’Etat et la Ville comptent bien faire respecter la loi. L’hiver sera chaud.

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10 mai 2017

De l’amour à vendre...

Une grappe à 200 € ? Une grille à 5 000 € ? Les « cadenas d’amour » de la capitale sont mis aux enchères au bénéfice d’associations venant en aide aux migrants.

Par  Céline Carez

Qui veut acheter des cadenas en laiton rouillé payés trois francs six sous au quincaillier du coin, mais symbole de l’amour à Paris ? Si vous êtes sentimental, fétichiste, sociologue ou ferrailleur, ne manquez pas cette vente aux enchères !

Samedi, plus de 4 t de « cadenas d’amour » seront adjugées sous le marteau d’un commissaire-priseur au Crédit Municipal (IV e). En grappes ou sur grille ! Et c’est pour la bonne cause. Les bénéfices seront reversés, à l’initiative de la Ville, à trois associations mobilisées dans l’accueil des réfugiés : Emmaüs Solidarité, Solipam et l’Armée du Salut.

Ces cadenas verrouillés et sans clés proviennent principalement du pont des Arts (VI e), mais aussi du pont de l’Archevêché, près de Notre-Dame (V e). Ils ont été accrochés aux grilles par les amoureux venus du monde entier se jurant fidélité dans la « City of love ». « Tout ça, c’est une mode, décrypte, ironique, Jean-Pierre Lecoq, maire (LR) du VI e. Ça aurait pu être aussi bien des scoubidous. Et ça aurait été moins lourd ! »

C’est justement le poids qui est à l’origine de cette vente. Les grilles du pont des Arts se sont retrouvées surchargées au fil des ans, posant non seulement un problème d’esthétique, mais aussi de sécurité. En juin 2014, l’une d’elle s’est effondrée non pas dans la Seine, mais côté pont, sans faire de victime. « Vous imaginez, s’étrangle Jean-Pierre Lecoq. Ça aurait été le comble ! Tué par un cadenas d’amour ! »

La Ville en a profité pour sonner la fin de la récré. En juin 2015, 65 t sont décrochées par les agents municipaux. Et les grilles en métal sont remplacées par des plaques lisses en verre. Au grand dam des tourtereaux du monde entier qui, désormais, se rabattent sur les réverbères du pont des Arts, les grilles de la passerelle Léopold-Sédar-Senghor ou encore sur la statue d’Henry-IV. Une déception également pour « les vendeurs à la sauvette qui, tout comme certains bouquinistes des quais, avaient flairé le business et guettaient les amoureux sur le pont », se souvient l’élu. Reste à savoir si le Crédit municipal va réussir, pour la bonne cause, à en faire un négoce aussi juteux… Qui sont les Parisiens ou les touristes « in love » qui vont acheter une « grappe » de cadenas d’amour adjugée à partir de 200 € ou une grille de plusieurs tonnes à plus de 5 000 ou 10 000 € ? @leparisien_75

Exposition à partir d’aujourd’hui jusqu’à vendredi, de 10 heures à 16 heures, et samedi de 10 heures à 13 heures. Vente, samedi à 15 heures, 55, rue des Francs-Bourgeois (IV e). Tél. : 01.44.61.64.00.

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10 mai 2017

Bellissima !

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