Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Jours tranquilles à Paris
19 mai 2020

Les drones de la police interdits de survoler Paris

Les drones de la Préfecture de police de Paris ne peuvent plus survoler la capitale déconfinée : le Conseil d’État a interdit, lundi, l’usage de ces appareils qui étaient utilisés pour surveiller le respect des règles du déconfinement en dehors de tout cadre légal.

La plus haute juridiction administrative ordonne « à l’État de cesser, sans délai, de procéder aux mesures de surveillance par drone », à Paris, dans le cadre du déconfinement.

Le Conseil d’État était saisi en référé (en urgence) par la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et la Quadrature du Net, dont le recours avait d’abord été rejeté par le tribunal administratif de Paris. « Quand j’ai découvert que l’utilisation des drones n’était pas encadrée, les bras m’en sont tombés », a raconté à l’audience, vendredi, Claire Rameix, l’avocate de la Quadrature du Net.

Au centre des débats, la possibilité d’identifier les personnes filmées par ces drones sur la voie publique, ce qui pose la question du respect de deux libertés fondamentales : le droit à la vie privée et le droit à la protection des données personnelles.

Le ministère de l’Intérieur et la Préfecture de police de Paris (PP) ont martelé que cette identification n’était pas l’objectif visé avec l’utilisation des drones : ils permettent, ont-ils assuré, de repérer des rassemblements de plus de dix personnes afin de déployer des forces de l’ordre pour disperser les personnes regroupées. Le représentant de la PP a cependant reconnu à l’audience qu’il était « éventuellement possible de reconnaître les gens » et « la couleur des vêtements » sur les images filmées par l’appareil, quand il vole à 80 ou 100 mètres du sol, ce qui est généralement le cas.

Dans son ordonnance, le juge retient les « risques d’un usage contraire aux règles de protection des données personnelles ». L’usage de ces drones, sans cadre juridique, « caractérise une atteinte grave et manifestement illégale au droit au respect de la vie privée ».

Transposable partout en France

Afin de pouvoir à nouveau utiliser ces drones, il faudra soit un arrêté pour encadrer leur usage, pris après avis de la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés), soit doter les appareils utilisés par la Préfecture de police de Paris de dispositifs techniques « rendant impossible, quels que puissent en être les usages retenus, l’identification des personnes filmées ».

L’avocat de la LDH, Patrice Spinosi, a salué « la volonté du Conseil d’État de marquer son attachement aux libertés fondamentales ». « Il n’y a aucune raison de penser que cette décision n’ait pas vocation à s’appliquer sur l’ensemble du territoire français », a-t-il expliqué.

« L’injonction a été prononcée à Paris, parce que nous avons attaqué l’utilisation des drones dans la capitale. Mais le raisonnement du Conseil d’État est parfaitement transposable et applicable sur tout le territoire français, dans les dizaines de villes qui utilisent des drones de surveillance », a ajouté l’avocat de la Quadrature du Net, Alexis Fitzjean O Cobhthaigh.

« Le Conseil d’État rappelle que l’État n’a pas le droit de tout faire et que, surtout, il y a des règles à respecter. C’est très important pendant les périodes d’état d’urgence, pendant lesquelles l’État recherche à être le plus efficace possible, parfois au risque de piétiner les libertés », a réagi l’avocat.

Publicité
19 mai 2020

Mitsubishi L200

mitsu L201

mitsu64

19 mai 2020

IMPLIED Magazine

implied mzg

19 mai 2020

Coronavirus

coronavirus

19 mai 2020

Fanny Müller

fanny62

fanny64

Publicité
19 mai 2020

Contrôle Technique...

controle technique

19 mai 2020

On se déconfine... on se reconfine...

deconfine

18 mai 2020

Les bouquinistes sur les quais de Seine sont de nouveau ouverts...

bouquinistes ouverts

18 mai 2020

IMPLIED Magazine

2222

 

18 mai 2020

Milo Moiré

milo pour gif (2)-ANIMATION

 

Publicité
Publicité