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Jours tranquilles à Paris
9 mai 2020

Tom of Finland - centenaire de sa naissance

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Tom of Finland, de son vrai nom Touko Valio Laaksonen, est un dessinateur et peintre finlandais, né le 8 mai 1920 à Kaarina et mort le 7 novembre 1991 à Helsinki. Il a durablement influencé la culture gay par ses représentations fantasmatiques et fétichistes d'hommes.

À l'âge de dix-neuf ans, Laaksonen quitta sa ville natale de Kaarina pour suivre des études d'art à Helsinki. C'est là qu'il commença à esquisser ses premiers dessins homoérotiques, inspirés d'images de travailleurs finlandais qu'il collectionnait depuis sa jeunesse. La Finlande s'engagea dans la Guerre d'Hiver contre l'URSS, puis dans la Seconde Guerre mondiale, Touko fut enrôlé dans l'armée finlandaise. Après la guerre, Laaksonen revint à la vie civile et travailla dans l'industrie publicitaire, continuant à dessiner par ailleurs. En 1957, il envoya quelques-uns de ses dessins homoérotiques au magazine américain Physique Pictorial, publiés sous le pseudonyme de « Tom of Finland » pour éviter qu'on le reconnaisse dans son pays.

L'œuvre de Laaksonen attira vite l'attention de la communauté gay dans son ensemble et, vers 1973, publia à la fois des livres de bande dessinée érotique et intégra le monde de l'art. « Tom » était surtout connu pour ses productions centrées sur des archétypes masculins tels que les bûcherons, les policiers à moto, les marins, les hommes d'affaires, les motards et les hommes habillés de cuir (que rappellent les rôles joués de manière ironique par les Village People). Sa série de bande dessinée la plus importante, les BD Kake, regorgent de ses personnages archétypaux.

Des expositions de l'œuvre de Laaksonen commencèrent dans les années 1970 et en 1973, il abandonna son travail à plein temps à Helsinki dans l'entreprise publicitaire internationale McCann-Erickson. Depuis lors, j'ai vécu en jeans et de mes dessins, ainsi décrivait-il la transition dans son mode de vie qui se fit à cette époque.

En 1979, Laaksonen fonda la Société « Tom of Finland » pour rassembler et commercialiser son œuvre. Cette société existe toujours et a évolué sous la forme d'une fondation à but non lucratif consacrée à la collecte, à la conservation et à l'exposition des œuvres d'art homoérotiques. À la fin des années 1990, la société présenta une ligne de mode inspirée des œuvres de « Tom », couvrant un large éventail de styles, en plus du "look" blousons et jeans déchirés de ses dessins. Cette ligne de vêtements équilibre l'homoérotisme d'origine avec la culture grand public de la mode et leurs défilés ont lieu en même temps que ceux des autres maisons de couture.

Avant sa mort, « Tom » a fait l'objet d'un documentaire, Daddy and the Muscle Academy - The Art, Life, and Times of Tom of Finland.

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Polémique et valeur artistique

De son vivant, et après, l'œuvre de Laaksonen a suscité l'admiration ou le mépris des différents clans de la communauté artistique. Laaksonen a entretenu une amitié avec le photographe gay Robert Mapplethorpe dont l'œuvre développant une iconographie sadomasochiste et fétichiste fut aussi un objet de scandale.

Une partie controversée de son œuvre consiste en dessins érotisant des hommes habillés en uniforme nazi. Ne représentant qu'une petite partie de son œuvre et d'époque ancienne, leur côté « sensible » les a écartés des anthologies les plus récentes de son œuvre. Laaksonen a plus tard désavoué ce travail et s'est efforcé de dissocier sa personne et son œuvre d'idéologies fascistes ou racistes. Tom a aussi représenté un grand nombre d'hommes noirs dans ses dessins, sans sous-entendre le moindre message racial ou politique dans le contexte où ils furent publiés.

Les avis des critiques d'art furent divers au sujet de l'apport de Laaksonen. Sa technique très détaillée lui a valu le titre de « maître du crayon », alors qu'un critique du journal néerlandais Het Parool a décrit son travail comme des « illustrations dénuées d'expressivité ».

Il y a une polémique visant à déterminer si ses portraits de « superhommes » (musclés et hyper membrés) sont faciles et sans goût ou si une complexité plus profonde repose dans son œuvre, jouant de ces stéréotypes et les subvertissant.

Dans ce dernier cas, un public assez large s'accorde à admirer son œuvre sur une base purement utilitaire, telle que la décrit Rob Meyer, propriétaire d'un magasin S/M et d'une galerie d'art à Amsterdam, « Ce ne sont pas des œuvres de conservation, mais de masturbation ».

Impact culturel et postérité

On peut avancer que l'œuvre de Laaksonen a fait revivre et a commercialisé une sous-culture S/M qui a émergé après la Seconde Guerre mondiale et qui a atteint son apogée à la fin des années 1970 et au début des années 1980, avant l'apparition du sida dans la communauté gay.

L'allure, les "looks", les accessoires adoptés par certains gays durant cette période semblent dériver directement de son œuvre (par exemple, Glenn Hughes de Village People).

Bien que la popularité de ce look ait décliné depuis le milieu des années 1980, les publications gays, les bars, les boîtes de nuit et les sites en ligne qui ont trait au sado-masochisme continuent de s'y référer de manière considérable.

La combinaison moustache-blouson-casquette de cuir s'est imposée dans la culture populaire du monde occidental comme un stéréotype visuel des homosexuels. En 1999, l'Institut finlandais de Paris lui a consacré une exposition. En 2004, le Musée d'Art moderne de New York a fait entrer plusieurs exemples de l'art de Tom dans sa collection permanente.

En juillet 2008, la marque de parfums alternative État Libre d'Orange lance un parfum à l'effigie de Tom of Finland, créé en partenariat avec la fondation Tom of Finland.

Du 6 septembre 2014 au 29 mars 2015 se tient l’exposition Salaisuuksin suljettu – kirjeiden Tom of Finland (en anglais : Sealed with a Secret – Correspondence of Tom of Finland, soit Au sceau du secret - Correspondance de Tom of Finland) au musée postal de Tampere en Finlande. À cette occasion, trois timbres issus de son œuvre sont mis en vente.

En 2017, un biopic (film biographique) sort au cinéma : Tom of Finland, réalisé par Dome Karukoski.

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9 mai 2020

Et hop !

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9 mai 2020

La Terre masquée

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9 mai 2020

Marisa Papen

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Marisa 80 (6)

Marisa 80 (7)

Marisa 80 (9)

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9 mai 2020

Vu sur internet

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9 mai 2020

Emmanuel Macron

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9 mai 2020

La Seine Musicale

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9 mai 2020

Rue de Rivoli en mode confinement

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9 mai 2020

BRESIL - Les « love motels » brésiliens prêts à accueillir des malades du Covid-19

Par Bruno Meyerfeld, Rio de Janeiro, correspondant

Parfaitement adaptés aux exigences d’hygiène et de distanciation, ces temples du libertinage très populaires dans le pays pourraient être réquisitionnés pour des patients placés en quarantaine.

Malgré la gestion de la crise sanitaire déplorable de la part du président brésilien, Jair Bolsonaro, magasins, bars, ­restaurants et autres commerces « non essentiels » sont fermés dans la plupart des grandes villes du pays. Mais, envers et contre la pandémie, il est des lieux particulièrement symbolique qui n’ont jamais baissé le rideau. Églises ? Stades de foot ? Centres de beauté ? Rien de tout cela. Il s’agit… des « love motels ». Ces lieux de rendez-vous intimes entre adultes consentants, une véritable institution ici, pourraient, dans certains États, être réquisitionnés pour isoler les malades mis en quarantaine.

Au nombre de 5 000, répartis sur tout le territoire, ils emploient environ 150 000 personnes, pour 100 millions de nuitées par an, et produisent un chiffre d’affaires annuel estimé à 4 milliards de reais (660 millions d’euros environ). Noirs et Blancs, jeunes et vieux, riches ou pauvres, hétéro ou queer, à deux ou davantage… toute la société brésilienne a l’habitude d’y réserver une chambre.

Tente berbère ou ring de boxe

Le concept débarque au Brésil dans les années 1960, sous la dictature militaire. Le pays est en pleine urbanisation et la jeunesse rêve de liberté, de transgression des mœurs et du corps, à l’opposé de la morale patriarcale et catho-conservatrice des généraux à lunettes fumées. Quoi de mieux, alors, qu’un motel, à l’image de ceux qui existent aux États-Unis pour les voyageurs, lorsqu’on veut se retrouver discrètement, de jour comme de nuit, loin des regards de la famille et de la société ?

« C’EST UN ESPACE UTOPIQUE CONCRET, ENTRE PUDEUR ET HÉDONISME, OÙ TOUT EST PERMIS CAR TOUT EST CACHÉ. » JÉRÔME SOUTY, ANTHROPOLOGUE

Aujourd’hui, le nom des établissements navigue entre le très explicite et le parfumé. Au choix : Nude, Fantasme, Playboy, mais aussi L’Amour, Bon goût, Fleur de lys ou encore le très culinaire Carbonara Motel. À l’intérieur, il y en a pour tous les goûts, depuis la chambre « classique » (draps rouges, lit rond, miroirs, Jacuzzi…) jusqu’aux suites les plus extravagantes et les plus kitsch. Pour quelques dizaines ou centaines d’euros, le client peut s’offrir une ambiance Taj Mahal, tente berbère, yacht de luxe, cockpit d’avion, temple grec, ring de boxe, Las Vegas ou donjon « sadomaso » médiéval en carton-pâte, le tout sur ­plusieurs centaines de mètres carrés, avec chaîne hi-fi, ­barbecue, piscine privative et, parfois, toit ouvrant inclus…

S’adapter ou mettre la clé sous la porte

Dans ces temples de la consommation, les clients peuvent passer commande de tout et n’importe quoi : fouet, combinaison de latex, godemiché, champagne, fruits de mer… « C’est un espace utopique concret, entre pudeur et hédonisme, où tout est permis car tout est caché. On y trouve à la fois des personnes qui veulent avoir une sexualité minoritaire, extrême ou tarifée, mais aussi des couples bien installés qui souhaitent seulement pimenter leur quotidien, s’offrir un peu d’imaginaire et de luxe », résume l’anthropologue français Jérôme Souty, auteur d’un ouvrage sur le sujet (Motel Brasil. Une anthropologie des love hotels, Riveneuve, 2015).

Confrontés à la crise due au coronavirus, ces établissements ont, dans un premier temps, connu une augmentation significative de leur fréquentation : au moins 20 % de plus que la normale, pour ceux de Rio, durant les trois premières semaines de mars, selon l’hebdomadaire Veja. Juste avant que les municipalités ne mettent en place des mesures de restriction, il s’agissait de transgresser une dernière fois les règles, comme avant la fin du monde. « La situation a fait que les gens ont réévalué l’importance d’être en vie et d’avoir du plaisir », analysait l’anthropologue Bernardo Conde dans ce magazine.

Mais l’acmé n’a pas duré. Début avril, les « love hotels » ont commencé à être désertés. « La fréquentation chez nous a chuté de 60 % », confie par téléphone « Espedito », 56 ans, sympathique gérant du New Star Motel, à Rio (qui, avec 48 chambres au bord de l’autoroute, propose « bon goût et raffinement à petit prix »). Comme dans d’autres établissements, il a fallu s’adapter pour éviter de mettre la clé sous la porte. « On travaille masqués, on propose du gel hydroalcoolique aux clients, on lave tout sans arrêt à l’eau de javel », poursuit « Espedito », qui a dû mettre un quart de ses trente-six employés en chômage partiel.

Temple du sans-contact

Tous les « love motels » n’ont cependant pas renoncé à attirer le client libertin et certains voient même dans le coronavirus une opportunité. « Si c’est pour être confiné, autant que ce soit en bonne compagnie », proclame ainsi le Love Time Hotel de Rio sur son site. Comme d’autres, il met en avant les deux atouts majeurs du motel en ces temps de pandémie : la distanciation et l’hygiène.

En règle générale, l’arrivée sur les lieux se fait, en effet, en voiture, après avoir passé un guichet où l’employé de l’hôtel est dissimulé par une vitre opaque. Depuis le garage, un escalier privatif mène directement à la chambre. Celle-ci, insonorisée et le plus souvent dépourvue de fenêtre, dispose d’une antichambre ou d’un système de trappe, permettant de se faire livrer sans aucun contact.

« C’est aussi un lieu d’hygiène absolu », remarque Jérôme Souty. Entre chaque « passage », les chambres sont en effet lavées à grandes eaux et à grand renfort de produits chimiques. C’est donc tout sauf un hasard si le gouverneur de l’État de Rio de Janeiro, Wilson Witzel, a signé au mois de mars une loi lui permettant le cas échéant de réquisitionner les nombreux « love motels » de la région pour des malades du Covid-19 en quarantaine. Un isolement sur des lits ronds aux draps rouges, encerclés de miroirs…

9 mai 2020

Vu sur internet

jaime67

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