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Jours tranquilles à Paris
9 mai 2017

Cap sur les législatives !

A peine le nouveau président élu, tous les partis se tournent vers les élections législatives, qui font figure de troisième tour de la présidentielle.

Par  Myriam Encaoua et Henri Vernet

La fête du Louvre est passée, les esprits sont dégrisés… Emmanuel Macron sait que, désormais, le plus dur commence. Cap sur les législatives ! Car le nouveau président doit impérativement s’assurer d’une majorité. Le pire, pour lui qui veut « révolutionner » le pays — mais une révolution tranquille, sans casser la vaisselle — serait de se retrouver, comme François Hollande, contrecarré par une Assemblée frondeuse. Le jeune président a beau croire dur comme fer qu’il parviendra à atteindre ce seuil fatidique de 289 députés (sur 577) avec sa seule formation, rebaptisée hier la République en marche, le pari est loin d’être assuré.

Son fidèle lieutenant Richard Ferrand en convient : « La moitié du chemin a été faite » dimanche. Si d’habitude les Français confirment, voire amplifient, aux élections législatives le résultat de la présidentielle, il pourrait en aller différemment cette fois-ci. Dans ce paysage politique éclaté avec quatre forces politiques qui font jeu égal — la République en marche, FN, LR et la France Insoumise —, bien malin qui pourrait prédire le verdict du scrutin de juin.

Les autres partis veulent leur revanche

D’autant que les Français semblent vouloir compliquer le jeu. Selon un sondage Ipsos Sopra Steria, 61 % des personnes interrogées ne souhaitent pas que Macron dispose d’une majorité absolue au Palais-Bourbon. Comme s’ils voulaient d’ores et déjà contrebalancer la toute-puissance du chef de l’Etat. Comme s’ils se méfiaient des réformes qu’il entend mener. Mais les Français peuvent changer d’avis d’ici au 1 er tour, le 11 juin.

Il n’empêche, pour les Mélenchon, Le Pen et Baroin, cette enquête nourrit tous les espoirs. A droite, l’objectif est clair : remporter à l’Assemblée cette majorité qui leur a échappé à la présidentielle et imposer au président Macron un gouvernement de cohabitation. Dirigé par son aîné de treize ans, François Baroin… qui réussirait ainsi, enfin, à occuper Matignon après avoir parié sur Sarkozy puis Fillon ! Le scénario n’est pas impossible. Mais à la condition pour LR d’empêcher une « fuite des cerveaux » vers le nouveau parti présidentiel. Déjà, Bruno Le Maire est prêt à franchir le pas, et d’autres pourraient suivre, comme certains juppéistes, tel le maire du Havre, Edouard Philippe.

Pour le FN d’une Marine Le Pen revancharde après sa défaite au second tour, le but est de s’imposer comme « la principale opposante ». Même si un conseiller stratégique de la patronne du FN, Mikaël Sala, rêve de « trois cents députés », rien n’est fait. L’ennemi ? Avant tout le mode de scrutin majoritaire, verrou qui reste efficace contre le parti d’extrême droite.

Reste le cas Mélenchon. Lui aussi veut préempter le rôle de premier opposant, fort de ses quelque 7 millions d’électeurs au 1 er tour et après avoir relégué le PS au rang de figurant. Mais le tribun insoumis ira-t-il jusqu’à mener lui-même la bataille en se présentant dans une circonscription, comme Marine Le Pen ? Rien n’est moins sûr. « Jean-Luc, c’est une belle locomotive… mais on craint de l’abîmer en cas de défaite », confie un proche. En 2012, il avait défié Marine Le Pen à Hénin-Beaumont sans succès.

Face à eux, Emmanuel Macron, à l’Elysée, aura dans son jeu une carte maîtresse : la nomination d’un Premier ministre qui pourrait faire bouger les lignes. Bref, dans ce paysage politique mouvant comme jamais, les législatives s’annoncent aussi imprévisibles que la présidentielle.

@myriamencaoua @henrivernet

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8 mai 2017

Le mouvement d'Emmanuel Macron, En marche !, va être renommé La République en marche.

Au lendemain de la victoire d'Emmanuel Macron au second tour de l'élection présidentielle, lundi 8 mai, son mouvement se tourne vers les élections législatives, qui auront lieu les 11 et 18 juin. Le secrétaire général d'En marche !, Richard Ferrand, a annoncé lors d'une conférence de presse que le mouvement serait rebaptisé La République en marche. Emmanuel Macron a démissionné de sa présidence.

27 avril 2017

Elections Législatives 2017

La présidentielle n’est pas terminée que les législatives des 11 et 18 juin se profilent déjà. Avec, pour le (ou la) futur(e) président(e), deux scénarios possibles : une dynamique présidentielle permettant de réunir une majorité de députés autour du Premier ministre et du chef de l’Etat.

Ou alors une majorité composite contraignant le président, entre les deux tours des législatives, à signer un contrat de gouvernement avec une autre force politique que la sienne. Mais qui accepte d’appliquer le programme présidentiel.

« Il y a vraiment une forte probabilité que l’échiquier parlementaire s’organise désormais autour de quatre forces politiques, estime Thomas Guénolé. Deux partis antimondialistes, la France insoumise et le FN; et deux partis européens et mondialistes, En Marche ! et les Républicains. Le second scénario — pas de majorité absolue à l’Assemblée — est donc le plus probable. Si Macron l’emporte, il devra alors pour mener à bien sa politique constituer un grand bloc central promondialisation. Et donc s’allier à LR. »

Les Républicains l’ont fort bien compris. «Il faut se battre pour les législatives », a déclaré, dès hier soir, l’ancien Premier ministre chiraquien Jean-Pierre Raffarin.

Pour ce parti qui vient de perdre la présidentielle, quelle meilleure revanche que d’organiser un contre-pouvoir de poids au Parlement face à un exécutif qui leur a échappé ? Et pourquoi pas, rêvent même certains, imposer l’un des leurs comme Premier ministre d’une éventuelle cohabitation ? François Baroin, par exemple .

J.A.

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