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Jours tranquilles à Paris
15 septembre 2019

Galerie ARGENTIC 43 rue Daubenton, Paris 5eme

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Marilyn Monroe par Bert Stern en 1962. Tirage argentique vintage. 

Venez vous faire photographier par Marilyn...! La galerie est exceptionnellement ouverte samedi 14 et dimanche 15 septembre de 14h à 19h.

Exposition ICONES

Galerie ARGENTIC

43 rue Daubenton, Paris 5eme

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14 septembre 2019

La Biennale de Paris 2019 au Grand Palais - vu aujourd'hui

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C'est LE rendez-vous de septembre pour les acteurs du marché de l'art et les passionnés. Depuis près d’un demi-siècle, la Biennale de Paris a lieu sous la nef du Grand Palais. Exposants nationaux et internationaux s’y réunissent, sans distinction de styles ou d’époques. Une foire géante qui couvre six millénaires d’Histoire de l’art, un véritable musée éphémère.

Les temps forts de cette édition :

L'hommage à Carlos Cruz-Diez
Pour replonger dans l'univers onirique et futuriste du pionner vénézuélien de l'art cinétique récemment décédé, la Biennale accueille une de ses œuvres majeures, inédite à Paris. Transchromie est une expérience immersive dans un espace de 15 mètres carrés où les formes, les couleurs et la lumière se confondent. Incontournable !

Le Bahreïn, invité d'honneur
On connait peu la très riche histoire du royaume du Bahreïn, l'une des plus anciennes du Moyen-Orient. Dans un dialogue interculturel passionnant, vous découvrirez les artistes et les artisans d'excellence, entre traditions et modernité. Vous verrez les plus beaux produits de la sculpture sur métal, la gypserie, le tissage et la céramique, ainsi que les fameuses perles du Bahreïn.

La scénographie de Vincent Darré
Le poumon de verre qu'est le Grand Palais devient le temps de la Biennale le terrain de jeu de l'artiste français. Une obsession : la métaphysique, qu'il dit avoir guidé son projet.Fantasque, baroque et agile, le parcours du visiteur de la Biennale sera à l'image de Darré.

GRAND PALAIS
Du 13 au 17 septembre 2019
3 av. du Général Eisenhower, 75008 - M° Champs-
Elysées (1/13) Du 13 au 16/09 : 11h-22h -
Le 17/09 : 11h-18h De 20 à 35 € - Gratuit -12 ans

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Reportage photographique : J. Snap

13 septembre 2019

Patrick Demarchelier

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La galerie CAMERA WORK présente une exposition de Patrick Demarchelier, jusqu’au 14 septembre 2019. L’exposition propose une vue d’ensemble de l’œuvre de l’artiste avec une sélection de 30 œuvres. Celles-ci comprennent des œuvres majeures ainsi que, dans la partie principale de l’exposition, de nombreuses œuvres nouvelles et jamais exposées qu’il a créées au cours des deux dernières années.

Patrick Demarchelier est considéré comme l’un des artistes photographiques classiques les plus importants dans les domaines de la mode, du nu et du portrait.

Kate Moss, Christy Turlington ou Gigi Hadid: Les œuvres de Patrick Demarchelier présentent les plus célèbres mannequins de l’histoire et du présent. Par leur expressivité naturelle et leur immédiateté, elles sont tirés de leur podium d’intouchabilité. Grâce à son style individuel, il parvient à concrétiser l’intimité des personnalités et à en intégrer les idées ambivalentes. Dans ses photographies, il célèbre la beauté des modèles sans les étouffer dans une atmosphère d’artificialité construite. Les œuvres de Demarchelier se caractérisent par leur perfection. La suggestion, qui ne se superpose pas à la réflexion et au calcul, est un élément central de ses oeuvres.

Il semble que des modèles tels que Gigi Hadid et Anna Ewers soient capturés à l’instant où elles interagissent avec le photographe, sans être cernées par leur propre apparence. La grâce, la grandeur et l’élégance sont des caractéristiques récurrentes dans les œuvres de Demarchelier.

Cet accès à la photographie, qui s’adapte constamment au modèle, rend le travail créatif de Demarchelier unique dans chaque photo et donne en même temps à l’ensemble une valeur de reconnaissance. La capacité de rééquilibrer cette fine ligne entre reconnaissance et innovation lui permet de donner un sens durable à ses œuvres, en faisant de lui une partie de l’élite mondiale et en répondant à ses propres aspirations: “J’aime être considéré comme un photographe, pas comme certain type de photographes.”

Patrick Demarchelier

Patrick Demarchelier (* 1943 à Paris) a grandi avec ses quatre frères et sa mère au Havre. Sa passion pour la photographie a été suscitée par un appareil photo Kodak, qu’il a reçu pour son 17e anniversaire de son beau-père. La passion d’abord vague pour la photographie s’est avérée être un objectif clair pour sa future carrière. La curiosité et le désir de perfectionner ses compétences en photographie l’ont amené à s’installer à Paris à l’âge de 20 ans. Alors qu’il travaillait dans un labo photo, il a étudié l’imagerie et l’esthétique de photographes renommés des principaux magazines de mode. Dans les temps suivants, son succès grandissant fit de Patrick Demarchelier l’un des photographes de mode les plus célèbres au monde. Sa percée internationale réussit lorsqu’il s’installe à New York en 1975. Depuis la fin des années 1970, ses œuvres sont présentées dans des magazines tels que “Elle”, “Vogue”, “Glamour”, “GQ”, “Mademoiselle” et “Rolling Stone”. Patrick Demarchelier vit et travaille avec sa femme et ses trois fils à New York.

Patrick Demarchelier

Jusqu’au 14 septembre 2019

CAMERA WORK

Kantstrasse 149 · 10623 Berlin · Allemagne ·

Horaires d’ouverture: du mardi au samedi · de 11h à 18h

www.camerawork.de

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12 septembre 2019

Critique - Rétrospective au Centre Pompidou : au cœur du chaos de Francis Bacon

Par Philippe Dagen

Surprenante, cette rétrospective, qui se tient jusqu’au 20 janvier 2020, permet de réévaluer les deux dernières décennies du peintre britannique.

Francis Bacon (1909-1992), l’un des peintres les plus célèbres de la seconde moitié du XXe siècle, sujet de tant de rétrospectives à Londres, Paris et ailleurs, et d’innombrables livres : on se dit qu’on connaît. On se dit que l’exposition au Centre Pompidou, la deuxième en ces lieux après celle de 1996, sera la confirmation de cette royauté. Et on se trompe, parce que Bacon est imprévisible, parce qu’il a le pouvoir de vous prendre au dépourvu, à l’improviste. L’exposition paraît avoir été conçue dans ce dessein : multiplier les surprises et laisser le visiteur légèrement hébété devant des œuvres impitoyables.

Elle est construite selon deux principes. Le premier est énoncé dans le titre, « Bacon en toutes lettres ». L’œuvre est examinée dans ses rapports avec des écrivains dont l’artiste a dit combien il les fréquentait régulièrement. Ils sont six : Eschyle, Nietzsche, T. S. Eliot, Joseph Conrad, Georges Bataille et Michel Leiris. De chacun, des pages s’écoutent dans des espaces sombres, où il n’y a aucun tableau mais leurs livres, exemplaires venus de la bibliothèque de Bacon et en mauvais état, preuve qu’ils ont servi. A proximité de chaque boîte sont accrochées des œuvres en relations avec le texte.

Ce mode de présentation, très peu employé, a plusieurs mérites. Il rappelle cette évidence si souvent négligée : un peintre est un individu qui lit le journal, des poètes, des philosophes, des romanciers. L’histoire des arts visuels est aussi peu dissociable de celle de la littérature et des idées que des événements politiques contemporains. La création plastique ne se comprend pas hors de ce qui l’entoure. Mais cette présentation fait aussi échapper Bacon, pour une fois, aux deux commentaires qui recouvrent si souvent ses toiles, le financier et le ragoteur. Le financier ne s’intéresse qu’aux enchères en salle de vente, qui prouvent seulement que Bacon est célèbre, au cas où on l’ignorerait. Le ragoteur ne s’intéresse qu’aux histoires sentimentales et sexuelles, surtout si elles peuvent paraître un tout petit peu scandaleuses. Ce sont deux façons de manquer l’essentiel, le peintre dans l’atelier.

Formulations elliptiques

Le deuxième principe de l’exposition est lui aussi à contre-courant. L’exposition ne montre que cinq œuvres d’entre 1967 et 1971, date de l’exposition Bacon au Grand Palais, et s’attache aux deux dernières décennies : les 55 autres pièces, dont dix triptyques. Or cette période est souvent tenue pour moins inventive que les débuts, les variations à partir du portrait du pape Innocent X de Velasquez et d’un autoportrait de Van Gogh, les boucheries, les cages. En faisant venir des œuvres d’Australie, des Etats-Unis et de toute l’Europe, issues de collections privées et publiques, l’exposition démontre à quel point cet a priori est faux. Non seulement Bacon ne faiblit pas en vieillissant, même quand il reprend des compositions antérieures, mais il prend des risques nouveaux, en épurant, en allant jusqu’à des formulations elliptiques à l’extrême, si elliptiques parfois que leur interprétation est ouverte à plusieurs hypothèses. Ce sont elles qui prennent le plus au dépourvu, elles dont le surgissement scande violemment le parcours.

IL Y A DE L’AUTOBIOGRAPHIE DANS CE TRIPTYQUE DE 1973, MAIS AUSSI UNE RÉFLEXION SUR LES RAPPORTS DE LA PEINTURE ET DE LA PHOTOGRAPHIE

Pour prendre un exemple, on n’a que la difficulté du choix, tant il y en a. Parmi les toiles de grand format qui ne sont cependant pas prises dans un triptyque, ce sera Study for the Human Body – Bacon ne cherchait pas des titres originaux et étranges –, de 1991. Des corps, il en a étudié des dizaines. Celui-ci est formé d’une sorte de jambe-colonne droite et épaisse plantée sur un pied tendu qui paraît s’enfoncer dans un sol meuble, d’un buste très court – si court que c’est moins un buste que le raccord des hanches aux épaules – et d’une tête de profil penchée en avant. A hauteur des épaules, il y a un deuxième pied, vu par en dessous, et le menton s’appuie sur un poing fermé. La tête est à l’intérieur d’un cube défini par ses arêtes et un fond bleu ciel. Il se détache sur les deux aplats qui recouvrent une partie de la toile, l’un brun terreux, l’autre du rouge allant vers l’orange caractéristique de Bacon.

Le reste de la toile – plus de la moitié – est nu, non peint, juste marqué par deux verticales rouges. Les éléments anatomiques sont traités de façon sculpturale, avec des modelés rehaussés de blanc et une flèche écarlate imprimée sur le muscle fessier. L’un des rehauts de blanc trace une sorte de ligament oblique sans aucune vraisemblance anatomique, observation qui s’applique évidemment au buste compressé et au second pied, dans une position incompréhensible.

NON SEULEMENT BACON NE FAIBLIT PAS EN VIEILLISSANT, MAIS IL PREND DES RISQUES NOUVEAUX, EN ÉPURANT, EN ALLANT JUSQU’À DES FORMULATIONS ELLIPTIQUES À L’EXTRÊME

Vue en reculant, la disposition générale du corps fait penser à une demi-croix et les aplats à la lame d’une guillotine. Peut-être ces suggestions sont-elles excessives, mais c’est pourtant ce que l’on voit : une image entre crucifixion et exécution capitale, un corps voué à la découpe, un condamné qui attend la mutilation ou la mort. C’est peint sobrement, sans le moindre effet expressionniste, avec une extrême maîtrise des gestes. La toile est froidement insupportable, pour peu qu’on la ressente physiquement. Le pire de l’histoire du XXe siècle s’y trouve concentré, comme dans Conrad, Bataille et Leiris. La remarque s’applique à une autre étude de 1983, avec corps acéphale sur un perron sous un interrupteur, ou une autre de 1988, sidérante, avec membres inférieurs d’un corps tronçonné à mi-ventre marchant sur un trottoir sous le regard d’un autoportrait.

Les triptyques, conformément à leur nature, développent des fables ou des allégories quand les toiles uniques les cryptent en peu de signes. Aussi opèrent-ils moins par choc et sidération que par prolifération des questions. Après avoir capté l’œil de loin par leurs dimensions et quelque extravagance chromatique, ils l’absorbent et précipitent la réflexion dans des labyrinthes.

Du triptyque de 1967, qui est l’œuvre la plus ancienne de l’exposition et que l’on peut associer à Eliot et Bataille, on ferait un livre, tout en points d’interrogation. Les deux couples, dont l’un copulant ou se battant, sur les deux panneaux latéraux : homos ou hétérosexuels, repus ou enragés ? Pourquoi dans des cages transparentes et sur des podiums partiellement non peints ? Pourquoi la répétition du motif et la symétrie ? Pourquoi l’homme au téléphone à droite et l’aigreur des verts associés à un rose morbide ? Au centre, quel est ce paquet de chair ensanglanté ? La décollation de saint Jean-Baptiste ? La victime sans nom de n’importe quelle guerre ? Elle est dans une chambre, au-dessus d’un crâne de taureau renversé. L’accumulation des signes et symboles déjoue la compréhension, de même que les discordances de couleurs blessent la rétine. Une géométrie de droites et d’angles stabilise ce chaos, de loin. De près, on s’y perd.

Interprétation périlleuse

D’autres triptyques sont plus faciles à décrire : un homme à chapeau et lunettes descendant d’un trottoir à gauche, un autre nu avec des jambières blanches au centre, une machine électrique drapée d’un linge taché de sang à droite. Mais comment ces trois parties fonctionnent-elles entre elles ? Même quand il est sûr que les hommes représentés sont George Dyer – amant de l’artiste – et le peintre Lucian Freud – ami et ennemi –, il demeure périlleux de proposer une interprétation. Il y a de l’autobiographie dans cette œuvre de 1973 ; mais aussi une réflexion sur les rapports de la peinture et de la photographie, puisqu’il y a deux images en noir et blanc épinglées au mur, qui n’est pas un mur mais un pan de couleur ; et une aussi sur ce qu’il y a de cinématographique dans cette construction en travelling.

Ceci entraîne du côté du portrait. Il y en a de peu connus, dont un autoportrait assis de 1973, révélation qui s’inscrit aussitôt parmi les plus foudroyantes de son auteur. Mais la meilleure définition que l’on puisse donner de Bacon portraitiste est dans Au cœur des ténèbres, de Conrad : « C’était comme si un voile s’était déchiré. Je vis sur ce visage d’ivoire se peindre l’orgueil sombre, le pouvoir implacable, la terreur – le désespoir intense et absolu. »

Bacon en toutes lettres, Centre Pompidou, Paris 4e. Du mercredi au lundi de 11 heures à 21 heures, 23 heures le jeudi. Entrée : de 11 à 14 €. Jusqu’au 20 janvier. Centrepompidou.fr.

12 septembre 2019

Du 12 septembre au 26 janvier 2020. « Bacon en toutes lettres », au Centre Pompidou

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Retour de Francis Bacon au Centre Pompidou, qui lui avait consacré une rétrospective en 1996. Cette fois, l’exposition s’attache aux deux dernières décennies de l’œuvre, de 1971 à 1992, qui sont examinées du point de vue des relations, très fortes, du peintre et de ses auteurs essentiels : Eschyle, Nietzsche, Eliot, Conrad, Bataille et Leiris. Sont réunies soixante œuvres, dont douze triptyques, des portraits et des autoportraits. Montrer ainsi que peinture, théâtre, roman et philosophie ne sont pas des disciplines séparées, comme on le dit par paresse, mais des modes de penser le monde et le temps qui se rencontrent, se renforcent et s’éclairent mutuellement, est une manière de présenter les arts visuels que l’on aimerait plus fréquente en France.

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10 septembre 2019

A la Galerie Templon actuellement...

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10 septembre 2019

Maison Européenne de la Photographie ( M.E.P.)

A partir du 11 septembre, la MEP devient la Maison Marocaine de la Photographie et présente la première rétrospective en France de l’artiste anglo-marocain Hassan Hajjaj qui investit, pour l’occasion, la totalité de ses espaces d’expositions et de la programmation culturelle. Séries photographiques, installations, vidéos et éléments de décorations, l’artiste multiforme plonge le visiteur dans son univers pop et aborde, non sans humour, la question des traditions ou encore celle de l’identité.

Tout au long de l’exposition, un studio photo est installé dans les Ateliers, au niveau -1 de la MEP. Seul ou en groupe, en famille ou entre amis, prenez-vous en photo devant le fond coloré d’Hassan Hajjaj et partagez vos portraits sur instagram avec le hashtag #hassanalamep.

Autre événement, la MEP inaugure sa nouvelle librairie ! Plus spacieuse, située dorénavant au niveau de l’ancienne vitrine, elle propose une sélection enrichie d’ouvrages de photographie ainsi qu’une sélection d’objets exceptionnels designés par Hassan Hajjaj.

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HASSAN HAJJAJ · Carte Blanche

La MEP est heureuse de présenter la première rétrospective en France de l’artiste Hassan Hajjaj. Le grand parcours, qui retrace plusieurs années du travail de l’artiste anglo-marocain, présente de nombreuses séries photographiques, mais également des installations, des vidéos, du mobilier et des éléments de décoration.

10 septembre 2019

Exposition collective à la Concorde Art Gallery

10 septembre 2019

Francis Bacon, dévoreur de livres

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Attention : réservation obligatoire pour retrouver au Centre Pompidou, à Paris, le grand trublion de la peinture anglaise (du 11 septembre au 20 janvier) ! Par-delà la fascination pour ses chairs distordues et ses couleurs sublimes, l’exposition mettra en lumière les sources littéraires de Francis Bacon, fin connaisseur d’Euripide, T. S. Eliot ou Joseph Conrad… En se concentrant sur les tableaux, parfois mal-aimés, de sa dernière période (de 1971 à 1992), dont douze triptyques.

9 septembre 2019

Visa pour l'image : Patrick Chauvel, 50 ans de photo d'un "rapporteur de guerre"

Visa pour l'image propose jusqu'au 15 septembre une exposition consacrée aux clichés de Patrick Chauvel, photoreporter pendant cinquante ans sur tous les théâtres de guerre.

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Deux jihadistes étenus par les Américains à Baghouz en Syrie, mars 2019. (PATRICK CHAUVEL/SIPA/SIPA)

A 70 ans, le photoreporter de guerre Patrick Chauvel vient de donner ses archives au Mémorial de Caen. Et quelles archives ! 400 000 clichés dont les plus anciens datent de la Guerre des Six Jours, en 1967, puis de la guerre du Vietnam. Le reporter sort alors tout juste de l'adolescence. L'exposition que lui consacre Visa pour l'image tente de résumer en quatre-vingt-deux images la couverture de trente-quatre conflits.

Chaque reportage, je rencontre des gens, qui sont souvent des gens généreux, des gens en danger, des gens qui acceptent d'être filmés, photographiés, qui me racontent leurs histoires. Et donc je porte toutes ces histoires en moi. J'ai envie de les partager à travers les photos, les films, les bouquins que j'écris... Je continue à essayer de les refaire revivre en permanence.

Patrick Chauvel, photoreporter

Photographe mais aussi documentariste et écrivain, Patrick Chauvel a raconté sa vie de photoreporter dans, notammment, un livre et un documentaire portant le même titre : Rapporteur de guerre.

Un survivant

Patrick Chauvel est un survivant, le photoreporter a en effet été blessé sept fois : en Irlande (balle en caoutchouc qui lui brise le fémur), au Salvador (une balle de M16 qui le touche au ventre, ablation d'une grande partie de l'intestin et un trou dans le dos), en Iran (une balle dans la cheville), au Cambodge (quatre éclats provenant d'un obus de mortier), et enfin au Liban par un obus d'artillerie lourde.

ses livres

Dans Rapporteur de guerre (J'ai lu, 2003), Patrick Chauvel revient sur plusieurs missions qu'il a eu à remplir sur les théâtres de conflits. Il raconte notamment comment il s'est retrouvé, presque encore adolescent, à couvrir le conflit entre les Américains et les communistes vietnamiens.

Dans Sky, L’histoire d’une amitié, de l’enfer du Vietnam aux terres Chiricahuas (J'ai lu, 2005), il précise son point de vue en racontant l'amitié qui le liait à un Amérindien rencontré alors que ce dernier combattait sous la bannière étoilée. Cette histoire réelle déborde la guerre du Vietnam puisque Chauvel suit notamment son ami dans un Paris des années 70 où l'on croise entre autres personnalités de cette époque, le musicien Jim Morrison.

Dans Les pompes de Ricardo Jesus (Editions Kero, 2012), il revient sur sa couverture des conflits en Amérique du Sud.

Deux jihadistes étenus par les Américains à Baghouz en Syrie, mars 2019.Deux jihadistes étenus par les Américains à Baghouz en Syrie, mars 2019. (PATRICK CHAUVEL/SIPA/SIPA)

Deux Jihadistes détenus par les Américains à Baghouz en Syrie. Photo de Patrick Chauvel exposée à Visa pour l'image.

Patrick Chauvel a eu également l'occasion d'être comédien dans une dizaine de films dont deux dirigés par son oncle Pierre Schoendoerffer, lui-même ancien caméraman pour l'armée. Ses parents étaient résistants pendant la seconde guerre mondiale. Son père était le journaliste Jean-François Chauvel.

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