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Jours tranquilles à Paris
8 septembre 2018

Willy Ronis - exposition - prolongation

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6 septembre 2018

Musée des Beaux Arts de Rennes

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5 septembre 2018

Concorde Art Gallery

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4 septembre 2018

RENNES - UNE EXPOSITION EXCEPTIONNELLE (derniers jours)

Visitez l'Exposition de la Collection Pinault "Debout !" jusqu'au dimanche 9 septembre 2018, un événement incontournable à vivre en exclusivité cet été à Rennes ! Une exposition exceptionnelle au Couvent des Jacobins et au Musée des Beaux-Arts, avec une soixantaine d'oeuvres issues de l'une des plus importantes collection d'art contemporain au monde, dont une grande partie n'avait jamais été exposée au public. Une vingtaine d'artistes à la renommée internationale tels que Maurizio Cattelan, Marlene Dumas, Bertrand Lavier ou Thomas Schütte sont exposés.

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3 septembre 2018

Heinrich Hoffmann, le photographe d’Hitler

Par Philippe Dagen, Montpellier

L’exposition « Un dictateur en images », à Montpellier, rassemble des portraits qu’il a tirés du Führer jusqu’à la fin du IIIe Reich. Donnant à voir le nazisme en photos, jusqu’au dégoût.

Dans l’histoire de la photographie, Heinrich Hoffmann (1885-1957) n’a aucune importance. Praticien de qualité moyenne, il apprend son métier auprès de son père, Robert Hoffmann, photographe officiel de la cour de Bavière, et d’Emil Otto Hoppé, portraitiste établi à Londres, où il séjourne en 1907-1908. De retour à Munich, il se spécialise dans le reportage de presse et, en 1909, ouvre un studio. En 1912, il y tire le portrait d’un jeune artiste français qui séjourne alors dans la ville, Marcel Duchamp. Bon commerçant, il développe aussi une production de cartes postales et collabore avec des magazines et des agences de presse.

Le 2 août 1914, il photographie la foule qui manifeste sur l’Odeonsplatz son enthousiasme à l’idée de l’entrée en guerre. Ce n’est que plus tard qu’il est apparu que, dans ces centaines de jeunes gens qu’enchante la perspective de massacrer et d’être massacrés, figure, souriant, Adolf Hitler. L’image est devenue célèbre mais, quand il la prend, Hoffmann a juste de la chance.

Pas tout à fait cependant : s’il est là ce 2 août, c’est qu’il est d’accord avec le nationalisme des manifestants – d’accord, mais pas au point de s’engager aussitôt. Mobilisé en 1917 seulement – dans l’aviation, mais pas comme pilote –, il participe à peine à la guerre. Il est de retour à Munich pour y photographier le soulèvement révolutionnaire de la République des conseils, qui finit par la prise de la ville par des corps francs d’extrême droite le 3 mai 1919. Dès ce moment, il affiche des convictions ultranationalistes, dont l’antisémitisme est l’un des aspects. Il est un « gut Deutsch », un bon Allemand, et dirige une revue qui porte ce titre.

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Epreuve

Après 1920, les groupes d’extrême droite prospèrent à Munich, sur fond d’affrontement avec les communistes et d’effondrement de l’économie. En 1923, deux hommes s’associent pour tenter le putsch dit « de la brasserie » : le général Erich Ludendorff et le président d’un parti se réclamant d’une doctrine nommée national-socialisme, Adolf Hitler.

Parmi les membres de ce parti, carte d’adhésion numéro 427, Hoffmann. Lequel essaie dès octobre 1922 de prendre son grand homme en photo, ce à quoi celui-ci se refuse violemment. Mais, après l’échec du putsch de la brasserie et l’emprisonnement de ses auteurs dans la forteresse de Landsberg, il faut des photos d’Hitler, et c’est Hoffmann le mieux placé. Ainsi commence leur histoire commune. Ainsi devient-il le photographe officiel d’Hitler, jusqu’à la fin du IIIe Reich, et inonde l’Allemagne de ses images de propagande. Hoffmann, c’est le nazisme en photos.

Lui consacrer une exposition se justifie de ce point de vue historique, qui est celui d’Alain Sayag, le commissaire d’« Un dictateur en images ». Il est difficile de surmonter le dégoût qui grandit au fil de la visite. Devoir regarder des dizaines de portraits d’Hitler est une épreuve.

L’exposition déploie en effet largement la production d’Hoffmann et de son entreprise Presse Illustrationen Hoffmann. Le chiffre d’affaires de celle-ci est de 700 000 Reichmarks en 1933 et de 15,4 millions en 1943 : succès financier adossé à celui de l’Illustrierter Beobachter (« l’observateur illustré ») fondé par Hitler et Hoffmann en 1926, hebdomadaire officiel du parti qui publie 255 portraits d’Hitler en couverture entre 1928 et 1945 – les deux tiers réalisés par Hoffmann. Sa société exerce un quasi-monopole, qu’elle fait fructifier par l’album, la vignette publicitaire et le livre : le Führer partout, du mur au paquet de cigarettes.

Faire du dictateur une obsession visuelle

Le recueil d’images Hitler wie ihn keiner kennt (« Hitler comme personne ne le connaît », non traduit), paru pour la première fois en 1932 – tirage initial de 140 000 exemplaires –, est retiré six fois, pour une diffusion totale d’environ 2,5 millions d’exemplaires. Pour suggérer efficacement et même jusqu’à la nausée la prolifération, les salles sont saturées de clichés, dans tous leurs états, pages de journaux, affiches, épreuves anciennes ou modernes, négatifs de verre, planches-contacts, etc. Certains sont de piètre qualité, mais cette médiocrité elle-même est significative : il s’agit par tous les moyens de faire du dictateur une obsession visuelle de tous les Allemands, des plus pauvres aux plus riches.

La plupart de ces scènes sont connues : parades à Nuremberg, séjours alpins à Berchtesgaden, passage à Paris le 28 juin 1940, rencontres avec Mussolini et Pétain. L’est aussi la séquence d’août 1927 : dans le studio d’Hoffmann, le dictateur et son ami essaient les poses les plus grandiloquentes, les gestes les plus énergiques, les clairs-obscurs les plus dramatiques. Bras levés, poings serrés, œil exalté ou furieux : la fabrique du pitre. On s’en amuserait, tant le comédien est mauvais, si ce n’était ce comédien monstrueux-là et s’il ne démontrait ici sa parfaite compréhension de la communication de masse.

Hitler est en effet, avec Mussolini, le premier dictateur qui ait pris le pouvoir et l’ait conservé en partie grâce à la puissance des images. En ce sens, il est moderne. Aussi a-t-il fait école. Les Hoffmann d’aujourd’hui sont mieux équipés, plus subtils parfois, mais le principe est le même : inventer une imagerie du chef suprême qui impressionne ou séduise. Le monde actuel est plein de tels chefs qui ont à leur service de telles agences.

Elles ont aussi pour fonction d’empêcher la diffusion d’images « non conformes » comme on dit désormais, et c’était déjà le cas avec Hoffmann. Pas d’Hitler à lunettes, plus d’uniforme de SA à culotte de peau et chaussettes de laine passé 1929. Mais un sourire de temps en temps, car le Führer est bon vivant ; ou une pose avec les enfants de la famille Ribbentrop ou les petits-fils de Richard Wagner, car le Führer aime les enfants. Avec son chien-loup aussi, Blondi : le Führer aime les animaux, du moins certains. On aperçoit Eva Braun, sa maîtresse, et quelques dignitaires, dont Himmler et Göring, mais au second plan évidemment : hiérarchie oblige.

Une deuxième exposition, « Regards sur les ghettos »

A cette leçon d’histoire impitoyable en est associée une deuxième, pour rappeler à qui n’y penserait pas – mais qui n’y penserait pas ? – la réalité. « Regards sur les ghettos » est une reprise abrégée de l’exposition présentée en 2013-2014 au Mémorial de la Shoah. A partir de la conquête de la Pologne, le IIIe Reich regroupe par la force les habitants juifs des territoires conquis dans des ghettos. Le premier est établi à Piotrkow, près de Lodz, en octobre 1939. Ils se multiplient ensuite, pour les juifs polonais et ceux d’Autriche, de Tchécoslovaquie, des pays baltes et d’Ukraine.

Ce système carcéral appliqué sans distinction de sexe et d’âge est le premier stade du processus d’extermination décidé en janvier 1942, d’une part parce qu’il enferme déjà celles et ceux qui seront voués aux chambres à gaz, d’autre part parce que la famine, les épidémies, le travail forcé jusqu’à l’épuisement et les exécutions assassinent plus d’un million de personnes avant que ne commencent les transferts vers Auschwitz et les autres camps d’extermination.

Dans ces ghettos, des milliers de photos sont prises. Les unes le sont à des fins de propagande ou, à titre personnel, par des soldats de la Wehrmacht autorisés à pénétrer dans les ghettos avec un appareil ou entrés en fraude. Leurs pellicules sont réapparues longtemps après 1945.

Ce serait peu de dire qu’elles mettent mal à l’aise : faut-il y voir des documents pris par curiosité plus ou moins morbide, sans compassion ou, comme le commentaire le suggère souvent, les signes, sinon d’une sympathie, du moins du trouble d’hommes effarés par l’horreur qu’ils découvrent ? Que penser ainsi de cet Hugo Jaeger, employé d’Hoffmann, portraitiste d’Hitler en couleurs, qui photographie en 1940 les internés de Kutno (Pologne) sans tomber dans les stéréotypes de l’antisémitisme ? A-t-il compris ?

Les autres photos sont celles que réalisent des prisonniers des ghettos, Mendel Grossmann, Henryk Ross, George Kadish. Ils ont caché leurs rouleaux dans des bouteilles ou des boîtes qu’ils ont enterrées. Retrouvées après la guerre, les photos ont été publiées. C’est en elles que se trouve la vérité du nazisme.

« Un dictateur en images » et « Regards sur les ghettos ». Jusqu’au 23 septembre au Pavillon populaire, esplanade Charles-de-Gaulle, Montpellier. Tél. : 04-67-66-13-46. Du mardi au dimanche, de 11 heures à 13 heures et de 14 heures à 19 heures. Entrée libre.

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2 septembre 2018

MuCEM - De Pékin à Marseille, Ai Weiwei retrace la route du soi

Par Emmanuelle Jardonnet

Le MuCEM propose une exposition au carrefour de l’intime et de la grande histoire, où l’artiste fait dialoguer ses œuvres avec les collections du musée.

Le Chinois Ai Weiwei au Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MuCEM) ? Il fallait y penser. « Ai Weiwei Fan-Tan » est la troisième exposition française à lui être consacrée, après celle de 2012 au Jeu de paume, sur son travail photographique, et celle du Bon Marché en 2016, qui déployait dans les airs un ensemble de sculptures réalisées selon la technique des cerfs-volants. Première à explorer l’ensemble de son œuvre, « Fan-Tan » n’est pourtant pas une rétrospective, car elle est construite autour du prisme (kaléidoscopique) des relations entre la Chine et la France.

L’idée de cette drôle d’exposition est venue à Judith Benhamou-Huet, sa commissaire, en 2014 alors qu’elle rentrait de Pékin, où elle avait rencontré l’artiste, à l’époque assigné à résidence. Alors qu’elle fait un crochet par Marseille, Jean-François Chougnet, tout juste nommé à la présidence du MuCEM, lui fait part de son souhait de trouver des manières de revisiter les collections du musée, qui restaient trop dans l’ombre de son spectaculaire bâtiment.

Si Ai Weiwei s’est laissé convaincre par sa proposition, c’est que la critique d’art a touché la corde sensible : le lien entre Marseille, qui fut longtemps la porte d’entrée de l’Orient en France, et la trajectoire de son père, Ai Qing, figure de la poésie moderne chinoise.

Sur les traces de son père

Ce dernier a 19 ans, en 1929, lorsqu’il débarque à Marseille. Etudiant en art, il vient se frotter au Paris des avant-gardes. Son retour en Chine, trois ans plus tard, signera le début d’années de persécutions politiques. Pendant la Révolution culturelle, notamment, il est exilé et déporté dans un camp de rééducation. Né en 1957, Ai Weiwei reste marqué par une enfance où il a vu son père chargé de tâches des plus humiliantes. Connue, l’histoire familiale, qui porte en germe l’attitude frondeuse d’Ai Weiwei, est le point de départ de l’exposition, et a donné lieu à une recherche inédite du fils sur les traces de son père à partir des quais de La Joliette, à proximité du MuCEM, où les bateaux débarquaient à l’époque.

Au moment où le poète est réhabilité dans son pays, à la fin des années 1970, c’est au tour de son fils de partir étudier en Occident. Lui choisit les Etats-Unis, et s’installe à New York, où il découvre Duchamp et Warhol. L’exposition présente plusieurs de ses œuvres de jeunesse d’influence duchampienne et surréaliste, où il détourne des objets usuels avec l’œil d’un Chinois sur la culture occidentale. A son propre retour en Chine, dans les années 1990, il commencera à collectionner les objets chinois anciens, qui vont devenir sa matière première. Et c’est ce rapport particulier de l’artiste aux objets et aux traditions qui fait tout le sel de son exploration des collections du MuCEM.

Si l’exposition se déploie selon une logique chronologique à l’échelle de l’artiste, les objets et les œuvres se répondent par ailleurs à la manière de rébus. Une particularité qui ne serait pas étrangère à la Chine, dont le système d’écriture fonctionne sur ce principe, souligne la commissaire.

Ainsi le nom de l’exposition, « Fan-Tan », qui est à l’origine le nom d’un jeu de paris, fait référence au sobriquet donné à un char d’assaut offert par un homme d’affaires chinois aux Alliés pendant la première guerre mondiale. Un œil, peint par des membres du Corps de travailleurs chinois (CLC), appelés à contribuer à l’effort de guerre, ornait ses flancs, comme certains bateaux traditionnels, en Chine. L’artiste duplique ce symbole sur des savons de Marseille, qu’il sigle également des lettres CLC ou de l’oiseau de Twitter, symbole des réseaux sociaux muselés en Chine, et sur lesquels il est très actif.

Sacrifice du patrimoine au profit du clinquant

Un autre va-et-vient visuel s’opère avec son motif le plus connu : le doigt d’honneur de sa série de photos Study of Perspective, brandi devant des monuments emblématiques chinois. On le retrouve notamment en frise discrète sur des faïences réalisées par l’artiste qui racontent le face-à-face des policiers et des migrants à Calais. Ai Weiwei les a peintes dans un style « chinoisant » qui fait écho à celui des assiettes marseillaises du XVIIIe siècle, trouvées dans la collection du MuCEM.

Les guerres de l’opium, perdues par la Chine face aux puissances européennes au XIXe siècle, ont laissé des traces. Au-delà de pipes à opium faites dans le métal des douilles retrouvées dans les tranchées, Ai Weiwei a débusqué dans les collections françaises toute l’imagerie oubliée du « péril jaune » et de ses Chinois barbares, déclinée sur des objets du quotidien : jeux, cartes-réclames…

Ai Weiwei évoque la Chine d’hier et d’aujourd’hui à travers des artefacts, versions au luxe dynastique d’objets contemporains (flacons de parfum, sextoy ou iPhone en jade), menottes, bouées ou caméras en marbre, échos de sa présence auprès des migrants, de Lesbos à Calais. A l’inverse, l’artiste détruit les objets patrimoniaux qu’il collectionne : il casse des jarres han, en recouvre d’autres de peinture industrielle, transforme du mobilier traditionnel en anomalies contemporaines. Comme la Chine, il fait disparaître l’ancien, sacrifie le patrimoine au profit du nouveau et du clinquant.

L’exposition se clôt sur un écho à une récente polémique franco-chinoise : la mise en vente, en 2009, lors de la dispersion de la collection Bergé-Saint Laurent, de deux bronzes pillés lors de la mise à sac du Palais d’été par les troupes françaises en 1860 avait fait scandale en Chine. Ai Weiwei propose une version en bronze doré de l’ensemble des têtes d’animaux du zodiaque chinois qui ornait l’horloge-fontaine détruite. Au-dessus, Ai Weiwei reproduit une déclaration du ministre de l’économie, Bruno Le Maire, prononcée en janvier en Chine à propos des investissements chinois en France : « On accepte des investissements sur le long terme, pas des investissements de pillage. »

« Ai Weiwei, Fan-Tan », jusqu’au 12 novembre au MuCEM, 201, quai du Port, à Marseille. Ouvert tous les jours sauf le mardi, de 11 heures à 19 heures.

1 septembre 2018

MARTIN PARR : Centre Commercial de Beaugrenelle (derniers jours)

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L'exposition gourmande du photographe britannique Martin Parr c'est à Beaugrenelle que ça se passe ! Sans prendre un kilo et sans dépenser un centime.

C'est la troisième année que l'atrium de Beaugrenelle se transforme en un lieu culturel. Après la performance du designer végétal Alexis Tricoire, début 2018, les œuvres éphémères de Felice Varini en 2017 et l’exposition « Think Big » en 2015, c'est Martin Parr qui s'expose cet été.

Dans cette exposition inédite conçue par Manifesto et l'agence Magnum Photos, l'exposition Foodographie pose un objectif malicieux sur la nourriture après avoir étudié les habitudes alimentaires du monde entier pendant plus de 20 années. Les 26 photos aux couleurs vives tirées en grand format, se découpent en trois parties :

- Les arts de la table (présentation de la nourriture)

- La finger food (nourriture qui se mange avec les doigts)

- Le café gourmand (gourmandise sucrée sous toutes ses formes).

Une exposition qui fera valser vos papilles pour prendre conscience esthétiquement de l'importance de la nourriture dans notre vie.

CENTRE COMMERCIAL BEAUGRENELLE

Jusqu’au 3 septembre 2018

12 rue Linois, 75015 - M°10 Charles Michel

Du lun. au sam. de 10h à 20h30

Le dim. de 11h à 19h

29 août 2018

Exposition de la Collection Pinault à Rennes

28 août 2018

Musée des Beaux Arts de Rennes

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27 août 2018

Collection Pinault - exposition à Rennes

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