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Jours tranquilles à Paris
25 mai 2019

Festival de Cannes : la Palme d'or au Sud-Coréen Bong Joon-ho, réalisateur de "Parasite"

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Le nom du vainqueur de la Palme d'or a été révélé, samedi 25 mai, à 20h15.

Le Sud-Coréen Bong Joon-ho reçoit sa Palme d\'or, le 25 mai 2019, à Cannes.Le Sud-Coréen Bong Joon-ho reçoit sa Palme d'or, le 25 mai 2019, à Cannes. (VALERY HACHE / AFP)

Clap de fin sur la Croisette. Le jury du Festival de Cannes a dévoilé, samedi 25 mai, le palmarès de la 72e édition. Le Sud-Coréen Bong Joon-ho a remporté la Palme d'or pour son film Parasite. Suivez la soirée dans notre direct.

 Le Grand Prix pour Mati Diop. La jeune réalisatrice franco-sénégalaise a reçu la "médaille d'argent" du festival avec son film Atlantique. "C'est un peu fou, ce que vous avez fait", a-t-elle lancé, incrédule, au jury qui venait de la récompenser.

 Deux prix du jury pour le prix d'un. Le Français Ladj Ly a reçu le prix du jury pour son film remarqué Les Misérables. Il partage cette récompense avec les Brésiliens Kleber Mendonca Filho et Juliano Dornelles, qui ont signé Bacurau.

 Emily Beecham meilleure actrice, Antonio Banderas meilleur acteur. Le prix d'interprétation féminine a été remis à l'Anglo-Américaine Emily Beecham, qui apparaît dans Little Joe, de Jessica Hausner. Antonio Banderas remporte le prix d'interprétation masculine, pour son rôle dans Douleur et gloire, de Pedro Almodovar.

 Et aussi... Première Française récompensée de la soirée, la réalisatrice a reçu le prix du scénario pour Portrait de la jeune fille en feu. Le prix de la mise en scène a, lui, été accordé aux frères Jean-Pierre et Luc Dardenne, avec Le Jeune Ahmed. La Caméra d'or, récompensant un premier film dans la sélection cannoise, est revenu à César Diaz pour Nuestras madres.

 Bong Joon-ho succède à Kore-Eda. En 2018, la Palme d'or avait été remise au Japonais Hirokazu Kore-Eda, pour Une affaire de famille. Le dernier Français récompensé par ce prix prestigieux reste Jacques Audiard, en 2015, pour Dheepan.

 Des prix parallèles. Le prix Un certain regard a été attribué au Brésilien Karim Aïnouz pour La Vie invisible de Euridice Gusmao. La Queer Palm 2019 a été décernée au long métrage Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma, qui concourt dans la sélection officielle. L'Œil d'or du documentaire a été remis à Pour Sama, de Waad Al-Kateab, et La Cordillère des songes, de Patricio Guzman. Plus décalée, la Palm Dog a été remportée par le pitbull Brandy, dans Once upon a time... in Hollywood, de Quentin Tarantino.

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25 mai 2019

Photocall au Festival de Cannes

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25 mai 2019

En attendant la Palme d'Or

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25 mai 2019

Cannes 2019 : le Carlton et le cinéma, une histoire d'amour mythique

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PAR MANON GARRIGUES

Mythique palace de la Croisette, le Carlton vibre chaque année au rythme du Festival de Cannes, dont il est indissociable. Retour sur cette belle histoire d'amour entre l'hôtel des stars et le 7ème art.

Le Carlton est le décor du film La Main au Collet d'Alfred Hitchcock. Imaginé sur fond de palaces et de vols de bijoux,le film culte sorti en 1955 a été tourné en grande partie au sein du Carlton, devant sa spectaculaire entrée comme dans ses sublimes intérieurs. Ayant toujours eu un faible pour la Côte d'Azur, le réalisateur américain y filmait Grace Kelly, plus belle que jamais, succombant au charme du voleur de bijoux Cary Grant. Notamment dans la chambre 623, immortalisée à l’écran et qui est aujourd'hui baptisée la suite Alfred Hitchcock.

Il vibre au rythme du Festival de Cannes

Le Carlton est intimement lié à l'histoire du Festival. En 1946, il est le premier hôtel à accueillir les huit journalistes qui couvraient l'événement et les présidents du jury y résident chaque année. Sur son ponton, de nombreux photocalls attisent la curiosité des passants, souvent nombreux à attendre devant les portes du palace pour, peut-être, apercevoir le réalisateur mexicain Alejandro González Iñárritu, président du jury de cette 72ème édition. Partenaire du Festival de Cannes depuis ses débuts, le Carlton fait briller le cinéma durant la quinzaine.

Carlton hôtel des stars

Le Carlton a vu défiler du beau monde. Elizabeth Taylor y séjournait sous 7 noms différents. Des actrices y ont exigé les plus grandes folies. Le Carlon et les stars, c'est une belle histoire d'amour depuis son ouverture au début des années 1910. Saviez-vous que de nombreuses suites portaient le nom d'icônes du cinéma ? Grace Kelly, of course, Sophia Loren, Uma Thurman, Sean Penn, Alain Delon, Sean Connery, Sharon Stone... Des étoiles pour des suites prestige aussi éblouissantes que la carrière de ceux qui ont donné leur nom à ces chambres exceptionnelles.

 58 Boulevard de la Croisette, 06414 Cannes

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25 mai 2019

Festival de Cannes - clôture

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25 mai 2019

En attendant la Palme d’or 2019, la migraine du jury cannois

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Par Thomas Sotinel

Sur la Croisette, l’alchimie des jurys change d’année en année, et rend le palmarès imprévisible. Mais « Le Monde » vous livre son verdict, à l’issue d’une quinzaine foisonnante.

Les deux derniers jours de la 72e édition du Festival de Cannes ont passé à l’ombre de Mektoub, My Love : Intermezzo d’Abdellatif Kechiche, pour toutes les mauvaises raisons auxquelles on s’attendait. La durée du film, 210 minutes, dont les trois quarts filmés à l’intérieur d’une boîte de nuit sétoise où l’on écoute Voulez-vous d’ABBA en boucle, l’exacerbation de l’obsession du réalisateur pour les fesses des femmes, ont poussé jusqu’à la transe une petite minorité des spectateurs – lors des projections de presse comme lors de la séance officielle. Les autres sont sortis pris d’un malaise qui devait moins aux lumières stroboscopiques et à la musique techno des années 1990 qu’au regard que porte le cinéaste sur le corps de ses interprètes féminines. La principale, Ophélie Bau, était absente lors de la conférence de presse très tendue, le 24 mai, au lendemain des projections.

Ce jour-là, il a fallu la créativité foisonnante de la cinéaste Justine Triet et l’interprétation de Virginie Efira dans Sibyl et la rêverie mélancolique d’Elia Suleiman dans It Must Be Heaven pour dissiper ce goût amer. Ces deux films ont conclu la compétition pour la Palme d’or, qui doit être décernée ce samedi 25 mai, par le jury présidé par Alejandro Gonzalez Iñarritu.

On le répète chaque année, les pronostics ne servent pas à grand-chose sur la Croisette. L’alchimie des jurys change d’année en année, que le président mène son équipe à la baguette ou qu’il laisse chaque membre attribuer un prix en se réservant la Palme d’or.

Deux œuvres se détachent nettement

Les appréciations des critiques sont loin de correspondre toujours au palmarès. Deux publications professionnelles, le Film français et Screen International font paraître chaque jour un tableau dans lequel des critiques (français pour le premier, du monde entier pour le second) attribuent une note aux films en compétition.

Cette année, deux titres se détachent nettement, dans les deux tableaux : Douleur et gloire de Pedro Almodovar et Parasite de Bong Joon-ho. Cette unanimité se défait en égrenant les autres candidats : les Anglo-Saxons ont beaucoup aimé Le Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma qui a divisé la critique française, à l’inverse de ce qui s’est passé pour Le Jeune Ahmed de Jean-Pierre et Luc Dardenne.

Pour une fois, les candidats aux prix d’interprétation sont aussi nombreux chez les actrices que chez les acteurs : Emily Beecham (Little Joe de Jessica Hausner), Noémie Merlant et/ou Adèle Haenel (Portrait de la jeune fille en feu), Virginie Efira ou Isabelle Huppert (Frankie, d’Ira Sachs) d’un côté ; Antonio Banderas (Douleur et gloire), Song Kang-ho (Parasite), Leonard DiCaprio (Once Upon a Time… in Hollywood, de Quentin Tarantino) ou Pierfrancesco Favino (Le Traître, de Marco Bellocchio) de l’autre. Il faut se souvenir qu’un film ne peut remporter qu’un prix, ce qui, par exemple, limite les chances d’Antonio Banderas.

Cette année, les paris pris sur les nouveaux venus (dont les quatre réalisatrices, Mati Diop, Justine Triet, Jessica Hausner et Céline Sciamma) dans la compétition ont payé. La présence de leur film n’a pas été remise en cause (seul Mektoub, My Love : Intermezzo, réalisé par un récipiendaire – enfin, corécipiendaire, avec Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux – de la Palme, a connu ce sort), la plupart ont été bien accueillis, par la presse comme par le public des séances officielles.

Le jury leur fera-t-il une place ? Entre le goût d’Iñarritu pour le spectacle et son attachement à la représentation du monde, entre le cinéma épuré et sensible de la réalisatrice Kelly Reichardt (Wendy & Lucy, Certain Women) et les envolées opératiques du dessinateur et cinéaste Enki Bilal, le jury cherchera-t-il une vision commune ou fera-t-il coexister plusieurs idées du cinéma ?

En attendant la réponse, donnée samedi à partir de 19 h 15 sur la scène du Grand Théâtre Lumière, voici ma version du palmarès :

Palme d’or : Douleur et gloire, de Pedro Almodovar

Grand Prix : Parasite, de Bong Joon-ho

Prix de la mise en scène : Le Lac aux oies sauvages, de Dao Yinan

Prix du jury : Atlantique, de Mati Diop

Prix du scénario : Les Misérables, de Ladj Ly

Prix d’interprétation masculine : Pierfrancesco Favino, dans Le Traître, de Marco Bellocchio

Prix d’interprétation féminine : Adèle Haenel et Noémie Merlant, dans Portrait de la jeune fille en feu, de Céline Sciamma

Il suffit de se livrer à cet exercice pour deviner le casse-tête auquel est confronté le jury : Parasite, par exemple, peut légitimement prétendre à trois ou quatre récompenses. Il n’y a pas de scénario plus puissant, sa mise en scène est éblouissante, ses interprètes impeccables. A l’inverse, plusieurs candidats se pressent pour la même case : Atlantique, de Mati Diop, aussi plein de promesses que de beautés ou le modeste et émouvant Matthias et Maxime de Xavier Dolan feraient de parfaits prix du jury. La migraine du jury, c’est la rançon des années fastes à Cannes.

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25 mai 2019

Festival de Cannes: Emmanuelle Seigner accuse Tarantino de «piétiner» la vie de son mari, Roman Polanski

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POLEMIQUE Mais elle n’a pas vu « Once Upon a Time… In Hollywood », en lice pour la Palme d’or

L'actrice Emmanuelle Seigner et le metteur en scène Roman Polanski sont mariés depuis 29 ans.

Présenté en compétition au Festival de Cannes, Once Upon a Time… In Hollywood, le nouveau film de Quentin Tarantino met en scène des personnages entre fiction et réalité.

Il est de notoriété publique que si Leonardo DiCaprio et Brad Pitt jouent des personnages inventés de toutes pièces, Margot Robbie, elle, interprète une personne ayant vraiment existé, Sharon Tate, la femme de Roman Polanski, assassinée en 1969 par la « famille » de Charles Manson.

« Le concept me dérange »

Or, la femme actuelle du cinéaste, Emmanuelle Seigner, a critiqué l’existence même du projet sur Instagram. « Comment peut-on se servir de la vie tragique de quelqu’un tout en le piétinant, à méditer », écrit-elle en commentaire d’une photo noir et blanc de Roman Polanski et Sharon Tate.

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Face aux commentaires et à la potentielle polémique, l’actrice a tenu ensuite à préciser sa pensée : « Petit ajustement car je vois que des gens ne comprennent pas mon propos. Je ne critique pas le film. Je dis juste que cela ne les dérange pas de faire un film qui parle de Roman et de son histoire tragique, et donc de faire du business avec ça, alors que de l’autre côté, ils en ont fait un paria. Et tout cela sans le consulter bien sûr.

Que le film soit bien, heureusement, j‘ai envie de dire. Mais le concept me dérange. »

25 mai 2019

Léa Seydoux

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25 mai 2019

« On a beaucoup discuté de la manière de chuter de Gena Rowlands » : entretien avec Virginie Efira

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Avec « Sibyl » , Virginie Efira retrouve Justine Triet pour un nouveau portrait de femme au bord de la crise de nerfs. Interview : Toma Clarac

Votre rencontre avec Justine Triet a été comme un coup de foudre. Votre amitié a-t-elle bouleversé votre manière de travailler ?

Notre rencontre est simple comme une évidence. J’ai eu aussi-tôt envie de connaître son monde, de lui voler tous ses amis ! À l’époque de Victoria, c’était le travail qui nous avait réunies. La relation s’était bâtie sur le film et son héroïne nous avait servi de lien. Là, c’est un peu l’inverse. La question était : « Qu’est-ce qu’on va faire de notre relation maintenant ? » Ça s’est dessiné très facilement, même si j’ai eu peur, un temps, qu’elle ne me confie plus ses envies. Je lui disais souvent : « Telle actrice est géniale. Tu devrais travailler avec elle », comme s’il fallait exorciser quelque chose. J’avais peur que le projet qu’elle pourrait porter avec une autre soit une affaire taboue entre nous, alors que ça ne me pose aucun problème... Enfin, je crois (rires). On a un rapport équilibré. Avant le film, je lui avais suggéré qu’on reprenne un peu de distance ; je ne sais pas si on l’a vraiment fait. Le regard qu’elle a porté sur moi a changé ma vie de manière très concrète. Elle pourrait tout me demander ou presque. Je ne connais pas ma limite avec elle.

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Victoria n’allait pas très bien. Sibyl va encore plus mal...

Vous voulez dire qu’on a franchi un cap ? Il ne faudrait pas qu’on en fasse un troisième : ça va finir en corbillard... Justine est très attirée par l’idée de la chute. C’est quelque chose d’existentiel, mais aussi de physique. On a beaucoup discuté de la manière de chuter de Gena Rowlands. On a revu Opening Night. Il y aun truc en commun avec Sibyl. Dans les rôles qu’elle joue, tout a beau être complètement défait, ses cheveux restent incroyables – et ce n’est pas anecdotique. Sibyl va mal, mais sa situation n’est pas catastrophique. Son mec n’est pas navrant ; les enfants sont cools : on pourrait considérer qu’il y a pire. Mais c’est justement là que se joue quelque chose de moins lisible. Un truc que Justine ne laisse pas filtrer. Elle est dans la drôlerie tout le temps. C’est un vrai personnage burlesque qui pose des questions absurdes aux gens, mais ce n’est pas non plus le prototype de la fofolle.

On se demande à qui ses personnages ressemblent le plus.

Dans Victoria, il m’est arrivé d’imiter Justine par moments, mais je dois bien être là, quelque part. Ça vaut aussi pour le film de Paul Verhoeven [Benedetta, sortie prévue en 2020], même si je ne suis pas une nonne lesbienne de la Renaissance obsédée par Jésus. Ou pour Un amour impossible. Le film de Catherine Corsini trimbale une mélancolie et j’ai pu puiser dans la mienne.

Sibyl est-il un film de famille ?

Si c’est l’idée que notre propre intimité est intéressante et qu’elle se suffit à elle-même, alors non. On était souvent entre proches sur le tournage. Ça donne des choses amusantes, mais la question c’est plutôt : à quel moment ça peut être intéressant et à quel moment ça devient dangereux ? En règle générale, ça nous a facilité la vie. On s’est débarrassé des politesses superflues. Ce qui ne veut pas dire qu’on se parlait mal, mais qu’on pouvait se dire les choses. Et dans les scènes avec Niels [Schneider, son compagnon], on a pu s’appuyer sur une confiance préexistante.

Le film s’est construit au montage. Comment avez-vous navigué dans cette chronologie éclatée ?

À l’instinct. L’avantage, dans ce cas, pour un acteur, c’est qu’il n’est jamais vraiment en position de trop penser son personnage. Quelque chose de lui reste étranger. Il faut avoir confiance dans le metteur en scène, bien sûr. La séquence au Stromboli, par exemple, était extrêmement floue pour moi. Pourquoi arrive-t- elle dans cette fête ? Pourquoi couche-t-elle avec Gaspard Ulliel sur la plage ? Mais, après tout, Sibyl le sait-elle elle-même ? Il y a du plaisir à se perdre dans ses méandres.

Stromboli, le volcan, c’est pour Rosselini/Bergman ?

Justine voulait un lieu qu’on ne voit pas souvent dans le cinéma français. Elle voulait une plage très exotique, des palmiers, une eau claire... L’occasion de tourner à Stromboli est arrivée plus tard, mais ça a ouvert quelque chose. On sent que c’est un endroit chargé. Le lieu ouvre une correspondance possible, mais le but n’était pas de dire : « Regardez comme on est intelligents. »

C’est votre première en compétition dans un rôle principal. Ça veut dire quelque chose ?

Victoria, à la Semaine de la critique, avait été une expérience marquante. J’avais surtout fait des films de marché jusque-là, avec des choses très chouettes dedans, mais d’un coup, on me disait que j’avais fait un film anormal, ce qui répondait à un désir profond. Je suis mal à l’aise dans les moments chargés de symboles, mais le rite cannois avait un sens. Là, j’imagine que c’est un peu la même chose, avec une exposition dix fois plus forte.

25 mai 2019

Festival de Cannes

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