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Jours tranquilles à Paris
29 octobre 2020

Jean-Pierre Rouvery Photos et Vidéos from ROUVERY Jean-Pierre on Vimeo.

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28 octobre 2020

Renouer avec mes racines

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Propos recueillis par Claire Steinlen

Au Festival de Deauville, Maïwenn présentait « ADN » (*). Avec ce nouveau film personnel et très émouvant sur la recherche de ses racines et la quête de son identité algérienne, elle poursuit son parcours de - grande - réalisatrice à fleur de peau.

Comment est née l’idée d’« ADN » ?C’est le deuil de mon grand-père. C’est devenu, du jour au lendemain, un bouleversement intersidéral, auquel je me préparais. Je savais que je ne serais plus la même, que je n’aurais plus les mêmes centres d’intérêt, mais je ne m’attendais pas à ce que ça me chamboule autant. J’ai changé d’habitudes, de quotidien. Je me suis mise à regarder les infos tous les jours, comme si c’était la messe. Pour retrouver le quotidien avec eux, comme quand j’étais petite. Mes grands-parents ont toujours été très informés. Le journal de 20 h, ça ne plaisantait pas !Ce n’était pas le cas avec vos parents ?

Non, avec mes parents, je n’avais pas de rituels, pas de débats, aucun repas avec ma mère qui n’était jamais là. Mon père ne regardait pas la télé. J’étais coupée du réel, alors que mon grand-père m’ancrait dans la vie. À sa mort, j’ai eu envie de retrouver des rituels pour me sentir plus proche de lui. Au bout de plusieurs mois, je n’arrivais pas à sortir la tête de l’eau. Ça dépassait sa mort : il avait 93 ans, sa disparition était dans l’ordre des choses. Les gens ne comprenaient pas que je prenne le deuil aussi longtemps.

Cet intérêt pour l’Algérie, cela remonte à loin ?

Je ne me suis jamais posé les bonnes questions sur mes racines. Je connais mieux la Bretagne, d’où vient mon père. De l’Algérie, je ne savais pas grand-chose, j’y ai été beaucoup en vacances. Je ne connaissais pas la différence entre les harkis et le FLN. J’avais honte du peu que je savais.

Et puis l’envie à la mort de votre grand-père ?

J’avais commencé des démarches pour avoir la nationalité. J’attendais ça comme les clefs de la voiture, la liberté enfin qui allait commencer. Dès que j’ai eu mon passeport algérien, j’ai pris un billet pour le lendemain, pour Alger. Je me suis sentie authentiquement chez moi. Je me sentais étrangère, mais chez moi, alors qu’à Paris je ne me sentais pas étrangère mais pas chez moi, vous voyez ?

Votre personnage, Neige, évolue même physiquement dans le film

Oui, je voulais commencer le film avec ce personnage qui se grimait, se surcoiffait et se maquillait à outrance. Elle est obsessionnelle avec son test ADN, parce qu’elle ne sait pas vraiment d’où elle vient, elle n’est pas du tout elle-même. Puis elle évolue, elle quitte ce look outrancier, c’est comme une naissance.

Comment avez-vous travaillé avec Louis Garrel et Fanny Ardant ?

Louis est très drôle, tout le temps. Il improvisait une scène entière à partir de trois lignes de texte. Il est incroyable. Fanny Ardant, c’est une grande actrice, elle donne des choses fortes et généreuses, mais c’est une star, elle est oppressante, il faut que ça aille vite. Je prends les comédiens pour ce qu’ils sont et je leur demande de rentrer à leur manière dans une histoire. L’improvisation est importante.

Il faut un événement particulier pour faire un film ?

Je travaille avec la douleur, je la malaxe, j’en fais un film. Il y a besoin d’une certaine distance pour écrire un film, un minimum de passion avec le sujet. Ça va même plus loin : pour moi, le sujet doit être une question de vie ou de mort.

C’est très autobiographique, cet « ADN » non ?

Je parle de ce que je connais, je ne raconte pas toute ma vie non plus. Je m’inspire de choses que je sens, que je vois, de ce qu’on me raconte aussi… C’est un film sur l’identité.

« ADN » Sortie au cinéma le 28 octobre.

27 octobre 2020

D’animatrice populaire à comédienne branchée

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L’actrice franco-belge Virginie Efira est actuellement à l’affiche du dernier film d’Albert Dupontel, « Adieu les cons », en salles depuis mercredi. Photo archives EPA

Article de Claire Steinlen

Il a fallu dix ans à Virginie Efira pour décoller l’étiquette d’animatrice télé populaire à celle, plus pointue, d’actrice « bankable ». Elle est à l’affiche du dernier film d’Albert Dupontel, « Adieu les cons ». Du cinéma d’auteur à la comédie populaire, le 7e art tout entier lui fait les yeux doux et le public en redemande.

Dans le dernier film d’Albert Dupontel, elle est Suze Trappet, une coiffeuse quadragénaire qui a inhalé trop de laque, et qui apprend qu’elle est malade et qu’il lui reste peu de temps à vivre. Elle décide d’utiliser toutes ses forces pour retrouver un enfant qu’elle a eu adolescente et qu’elle a donné à l’adoption. Au seuil de la mort, elle commence enfin à vivre et à aimer…

Au même âge que Suze, Virginie Efira a déjà eu 1 000 vies, depuis sa naissance en 1977, à Schaerbeek, dans la banlieue de Bruxelles.

Après des débuts à la télévision belge pour animer « Megamix », un programme musical pour ados survoltés, elle est propulsée à la tête de « Nouvelle Star », sur M6. Le public français tombe sous le charme de cette blonde pleine de courbes, de charme et de spontanéité. Connue, certes, reconnue, aussi, elle développe pourtant le « complexe belge », que décrit aussi Cécile de France. Virginie Efira n’est pas complètement dans les codes de la Parisienne, qu’elle imagine cultivée, élancée et snob. Un mélange de Charlotte Gainsbourg et de Léa Seydoux. Elle est tout le contraire, avec sa voix grave, son franc-parler et sa gouaille, qui la rendent immédiatement sympathique et populaire. Mais aussi, son maquillage et ses talons de douze centimètres. Heureusement, l’autodérision qu’elle pratique avec entrain, la fait se traiter sans honte de « blonde à grosses joues »…

Justine Triet et Paul Verhoeven

Une carrière à la Karine Le Marchand semble toute tracée. Sauf que la jeune femme n’a aucune envie de rester animatrice. Son rêve, c’est le cinéma. Mais personne n’y croit. Même si son statut de célébrité du petit écran lui offre un strapontin dans les comédies grand public. « Invariablement, je courais sous la pluie et je roulais des pelles juste avant le générique », confiait récemment la comédienne dans Marie-Claire. Dans « L’Amour, c’est mieux à deux », « La chance de ma vie », ou « 20 ans d’écart », elle est tête d’affiche… de bluettes.

Mais à force d’obstination, petit à petit, Virginie Efira force les portes, jusqu’au cinéma d’auteur, comme un petit rôle avec Anne Fontaine, en 2011. Avec laquelle elle resigne pour le tout récent « Police », avec Omar Sy. Mais le basculement se fait en 2016, avec « Victoria », de Justine Triet, où elle interprète une jeune avocate dans la tourmente, professionnellement et sentimentalement. Nommé cinq fois aux César, le film la propulse dans une autre dimension. Depuis, les scénarios s’accumulent. Elle retrouve Justine Triet, dans « Sibyl », film à nouveau sélectionné à Cannes, en 2019. Est embauchée par Paul Verhoeven, dans « Elle », où elle donne la réplique à Isabelle Huppert, puis à Charlotte Rampling dans « Benedetta », du même réalisateur, qui doit sortir en 2021.

Consciencieuse et engagée

Tourner pour Albert Dupontel aussi, c’est une forme de reconnaissance. Le réalisateur est connu pour son amour du cinéma, pour son exigence envers ses comédiens, lui qui se plaignait du côté trop « cool » de Sandrine Kiberlain qu’il avait fait tourner dans « 9 Mois ferme ». Sous ses dehors débonnaires, Virginie Efira n’est pas cool, en tout cas, pas sur ses rôles. Elle est consciencieuse et engagée. « Dans le cinéma de Dupontel, il y a du Ken Loach et du Tex Avery », dit la jeune femme, qui loue le sujet d’« Adieu les cons ». « C’est une critique du pouvoir mais il y a des renversements possibles. Jouer au con, c’est aussi sortir du rang. »

Mère d’Ali, une petite fille de 7 ans qu’elle a eue avec le comédien Mabrouk El Mechri, elle forme aujourd’hui un couple discret avec Niels Schneider, un jeune acteur de 33 ans rencontré sur le tournage d’un film de Catherine Corsini, en 2017. Issu d’une lignée d’acteurs, le franco-canadien lui offre le glamour et aussi le reste de légitimité nécessaire pour devenir une comédienne incontournable. La « blonde à grosses joues » a décidément fait du chemin…

« Adieu les Cons », d’Albert Dupontel. 

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27 octobre 2020

Maïwenn

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"L'Algérie, c'est ma madeleine de Proust" : la réalisatrice Maïwenn évoque le pays de son aïeul dans son nouveau film "ADN"

La réalisatrice de "Polisse" est de retour en salles mercredi 28 octobre avec "ADN", un drame intimiste où l'Algérie, le pays de son grand-père, est en filigrane tout du long. Que représente ce pays pour elle ?

"Pour moi, l'Algérie c'est plein de choses: c'est une source d'amour inépuisable, c'est mon enfance... C'est ma madeleine de Proust", explique la réalisatrice dont le nouveau film, ADN, en salles le 28 octobre, est un récit intimiste sur le deuil et la quête identitaire.

"ADN n'est pas un film sur l'Algérie", insiste-t-elle. Pourtant, ce pays, qui fut celui de son grand-père, est présent en filigrane tout du long de ce long-métrage. Comme lorsqu'il reprend une phrase d'une chanson d'Idir, décédé en mai dernier. Ou lorsqu'il évoque, à travers le personnage de Neige (jouée par Maïwenn), le livre Nedjma, chef d'oeuvre du romancier Kateb Yacine (1929-1989). L'Algérie est présente jusque dans l'affiche du film, qui représente Maïwenn dans une manifestation du mouvement Hirak de contestation populaire - mais c'est le seul aspect politique du film.

L'Algérie "malade de sa dictature"

Si elle devait faire un film dédié à l'Algérie, projet auquel elle pense depuis des années, "il développerait les rapports entre nos deux pays. C'est ce film-là que j'aimerais faire", affirme la réalisatrice de 44 ans. En attendant, elle juge que ce pays "malade politiquement est tenu par la dictature même si officiellement c'est la démocratie".

Dans ADN, un drame non dénué d'humour, Maïwenn incarne Neige, très proche de son grand-père algérien qui, en l'élevant, l'a sauvée de sa mère toxique et de son père castrateur. Mais à la mort du patriarche, la famille se déchire. Choix du cercueil, des rites funéraires... Tout tourne au conflit. Neige, bouleversée par cette mort, va se lancer dans une quête identitaire qui la poussera à faire un test ADN et à demander la nationalité algérienne.

Ce film, Maïwenn l'a voulu aussi contre le racisme "sans l'évoquer directement", et pour les immigrés. "Quelqu'un m'a dit : en sortant de ton film, je me suis senti citoyen du monde. C'est le plus beau compliment qu'on puisse me faire".

Solidaire avec les exploitants de salles face au Covid

Alors que de nombreux films ont été reportés à cause de la crise sanitaire, elle a tenu à maintenir la sortie d'ADN par "solidarité" avec les exploitants. "C'est très important de montrer que les artistes sont toujours là. Et puis surtout, il faut accepter l'idée que le Covid sera parmi nous encore un moment".

Estimant que le gouvernement a "puni" la culture, en n'autorisant pas les professionnels du secteur à bénéficier d'un assouplissement du couvre-feu, elle veut oeuvrer à sa pérennité. "On ne fera peut être pas les même chiffres qu'avant mais il faut l'accepter pour ne pas devenir un pays fantôme".

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27 octobre 2020

Helmut Newton: The Bad and the Beautiful

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Critiques, Films

Equipe: Charlotte Rampling, Gero von Boehm, Grace Jones, Isabella Rossellini

Durée: 93‘

Genre: Film documentaire

Date de sortie: 21/10/2020

Cotation: ** (cotations de « ooo » -restez chez vous- à « **** » -rdv de toute urgence au cinéma)

Si vous avez manqué le début:

‘Helmut Newton: The Bad and the Beautiful’ raconte l’histoire sans pareille d’un des photographes les plus iconiques du 20e siècle, depuis son enfance dans une Berlin où tout était permis, jusqu’au faîte de son art en France.

Notre critique:

Seize ans après sa mort dans un accident de voiture, voici qu’un documentaire consacré à Helmut Newton débarque dans nos salles. Le célèbre photographe de charme australien d’origine allemande a certainement été l’un des plus marquants de son époque, s’intéresser à sa riche carrière n’est donc pas surprenant.

Le réalisateur s’est intéressé à l’œuvre de Newton principalement au travers de témoignages de mannequins l’ayant fréquenté. Certaines lui doivent d’ailleurs leurs clichés les plus connus, tel est le cas par exemple de Grace Jones. Toutes expliquent leur relation avec Newton, sa façon de voir les choses, ses mises en scène, la confiance souvent aveugle qu’elles lui faisaient,… Outre Grace Jones, défilent Charlotte Rampling, Isabelle Rossellini, Claudia Schiffer ou encore la papesse de la mode Anna Wintour.

Mais Helmut Newton, ce n’étaient pas que des clichés érotiques ou sensuels. Il avait une certaine fascination pour la figure du pouvoir. C’est ainsi qu’il a un jour signé un cliché de Jean-Marie Le Pen avec son chien qui n’est pas sans rappeler de célèbres photos d’Hitler prises par Leni Riefenstahl.

Le documentaire se plonge évidemment dans la personnalité de ce polyglotte. Ce ne fut pas le plus controversé mais son art lui a tout de même valu quelques remous. Ses collaboratrices mannequins lui rendent hommage dans ce portrait évidemment à décharge.

Pour ceux qui ne sont pas forcément familiers avec l’œuvre de Newton, HELMUT NEWTON – THE BAD AND THE BEAUTIFUL est certainement une bonne porte d’accès. Les témoignages sont riches, le tout est abondamment illustré (encore heureux) et la qualité des intervenants fait le reste. C’est un bon moyen de découvrir cet homme excentrique à la vie pas si facile qui a marqué indéniablement le monde de la photographie.

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26 octobre 2020

9th Nude Workshop from Gene Oryx on Vimeo.

26 octobre 2020

Adieu les cons : le duo de choc Efira et Dupontel

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Suze Trappet apprend qu’elle est condamnée par la médecine à très brève échéance. Elle se lance à la recherche de l’enfant qu’elle a dû abandonner 28 ans plus tôt, à l’âge de quinze ans. Elle rencontre JB, cadre au bord du suicide depuis qu’on lui a refusé une promotion méritée. Leur quête devra s’affranchir des aléas administratifs…

Albert Dupontel s’autorise des ascenseurs émotionnels avec ses deux personnages piégés par les circonstances : l’une veut vivre mais ne peut pas, l’autre pourrait vivre mais ne veut pas. Son énergie devant et derrière la caméra impulse cette tragédie colorée. Par son jeu naturaliste, Virginie Efira l’ancre dans une certaine réalité, détournée par une artificialité d’apparence. La troupe de seconds rôles absurdes (en premier lieu Nicolas Marié magistral en archiviste aveugle) accentue le côté kafkaïen du scénario, mais aussi son humour et sa poésie. Sur un rythme intense parfois frustrant, de nombreux thèmes actuels sont abordés, ce qui permet une critique acerbe de notre société timorée et égocentrique. Le titre est à la fois politique et mélodramatique, comme le prouve la conclusion forte qui rattrape les quelques moments creux.

P.L.D.

Comédie dramatique de et avec Albert Dupontel, et avec Virginie Efira, Nicolas Marié et Jackie Berroyer.

26 octobre 2020

Frames From The Edge - Helmut Newton from DSP on Vimeo.

25 octobre 2020

Théâtre

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24 octobre 2020

Frames From The Edge - Helmut Newton from DSP on Vimeo.

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