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Jours tranquilles à Paris

4 mars 2019

"C'est devenu l'enfer" : à Paris, l'exaspération des habitants de la rue Crémieux face au défilé des instagrameurs

cremieux

La petite rue du 12e arrondissement, avec ses façades colorées, est le paradis des photographes amateurs ou professionnels. Mais les habitants, eux, n'en peuvent plus.

Les habitants de la rue Crémieux, dans le 12e arrondissement de Paris, sont à bout. Depuis quatre ans, des dizaines de personnes s'arrêtent chaque jour dans la rue piétonne pour admirer toutes les façades colorées. Et ils sont nombreux à se prendre en photo. Certains prennent la pose sur les marches devant les portes d'entrée. D'autres font même des selfies contre les fenêtres des habitations. "J'ai connu cette rue grâce aux réseaux sociaux, Instagram, raconte Alexandra, étudiante. Les influenceuses viennent ici, mettent le nom de la rue, du coup on vient ici." 

Le hashtag "rue Crémieux" compte déjà plus de 30 000 publications sur Instagram. Audrey est aussi venue prendre des photos de la rue piétonne. Elle n'arrive pas à se rendre compte que ces maisons sont vraiment habitées. "Comme c'est très particulier au milieu de l'architecture de Paris qui n'a rien à avoir, on oublie un petit peu que les gens vivent là tous les jours et que ça peut être dérangeant pour eux."

Une association créée

Et on ne croise pas uniquement des touristes. Des séances photos ou des tournages de clips de musique sont aussi organisés juste devant les fenêtres des habitants. Ces derniers  ont créé une association pour faire entendre leur colère. "C'est devenu l'enfer, soupire Antoine, vice-président de l'association. En semaine ça peut aller parce que ce sont des touristes, ils ne sont pas trop dérangeants. Mais le week-end, c'est 200 personnes sous nos fenêtres. Nous on a la table ici, et les gens sont juste à côté en train de prendre leurs photos."

Tous les jours, Antoine est obligé de dérouler un ruban de signalisation autour de sa façade bleu pastel, pour que personne ne s'en approche. Avec l'association, il a alerté la mairie du 12e arrondissement. "On demande la fermeture [de la rue] au moins le week-end et le soir à partir d'une certaine heure. Sur certaines voies privées de Paris, vous avez des fermetures."

Du côté de la mairie du 12e, on réfléchit à une solution avant l'été. Mais ce n'est pas facile de restreindre l'accès à une voie publique.

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4 mars 2019

Extrait d'un shooting

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shoot99

shoot100

4 mars 2019

Le Havre

lehavre

4 mars 2019

PARIS. En 2021 il ne devrait plus y avoir de tickets de métro... à suivre ?

2021 plus de tickets

4 mars 2019

Chronique - Les hommes simulent aussi... et pourraient le faire plus

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Par Maïa Mazaurette

Simuler l’orgasme n’a rien de dramatique, explique Maïa Mazaurette, chroniqueuse de « La Matinale », parce que montrer son plaisir c’est aussi communiquer.

LE SEXE SELON MAÏA

Les deux tiers des femmes simulent parfois l’orgasme : a priori, rien de nouveau sous le soleil (enfin, sous la couette). Mais ce serait oublier un autre chiffre, moins connu, plus surprenant : un quart des hommes ont simulé au moins une fois dans leur vie. Ils sont 27 % dans la toute récente enquête Zava 2019, réalisée en Europe et aux Etats-Unis. Mais ils étaient déjà 25 % dans une enquête de 2009 du Journal of Sex Research. Attendez, les choses se gâtent : chez l’Ifop / Online Séduction en février, on trouvait 42 % de mâles simulateurs. La moitié des homosexuels seraient concernés, un tiers des bisexuels, et un quart des hétérosexuels (cette répartition ne se retrouve pas chez les femmes : les lesbiennes simulent moins que les hétérosexuelles).

Bien sûr, la fréquence de ces cachotteries reste faible : 1,7 % seulement des hommes simulent régulièrement, mais 11 % des femmes. Logique, quand on sait que 90 % des hommes ont un orgasme à tous les coups ou presque, contre la moitié des femmes (celles qui ont toujours des orgasmes sont moins de 10 %).

Banals, ces petits arrangements avec le réel ? Pas tant que ça. Car ces simulations masculines, quand elles sont découvertes, sont très dramatisées : elles aboutissent à une dispute dans 21 % des cas, et dans une séparation dans 15 % des cas. Chez les femmes, la simulation a des conséquences beaucoup plus bénignes… elles ont d’ailleurs moins honte de simuler que les hommes.

Et pourtant ! Faux-semblants, vrais problèmes : 58 % des hommes ont déjà peiné à atteindre l’orgasme (Ifop 2019). Un phénomène normal, perçu comme une défaillance dans notre culture de la performance sexuelle. Car le vrai mâle, comme chacun sait (hum hum), bande comme un âne, copule comme un lapin et jouit comme un robot. Difficile de ne pas comprendre les raisons qui poussent certains individus à sauver la face !

Et après tout, pourquoi pas ? Personnellement, je suis d’avis que les hommes devraient simuler plus souvent. Ou plutôt, qu’ils devraient simuler plus amplement. Car s’il est un aspect frustrant de la sexualité masculine sauce traditionnelle, c’est son redoutable manque d’expressivité (sans généraliser évidemment, #notallmen). Le syndrome du concombre de mer répond ainsi au syndrome de l’étoile de mer (c’est ainsi que sont désignées les femmes inertes pendant l’amour).

Deux poids, deux mesures

Nous touchons là un phénomène de deux poids, deux mesures désagréable : une femme peu expressive sera traitée de frigide ou de mal baisée. Mais un homme conservant un masque mortuaire pendant l’acte ne sera jamais traité de mal baiseur, ou de piètre forniqueur, ou même d’amant ennuyeux. Les hommes sont – seuls – dispensés de l’obligation d’exprimer leur plaisir.

Quels que soient les prétextes qui la justifient, cette autocensure est apprise. Elle correspond à l’attente sociale concernant la masculinité traditionnelle : quand on a des sentiments, on serre les dents. Le ressenti est perçu comme féminin, donc peu glorieux, voire humiliant : on dit par exemple que les sentiments « dégoulinent » (comme le sexe, ces choses sont un peu sales).

A cela s’ajoute une question de vulnérabilité : montrer son plaisir, c’est accepter d’avoir été touché. C’est rappeler qu’on n’est pas un pur esprit flottant au-dessus de l’édredon (même si ce serait amusant). Pire encore, s’exprimer implique qu’on est en train de recevoir du plaisir, or la position masculine consiste à donner, certainement pas à recevoir – comme si le rapport sexuel était une expérience masculine purement sacrificielle (ça se saurait), et comme s’il fallait tenir des rôles unilatéraux (un envoyeur, une destinataire, donc zéro partage).

De même que certains hommes simulent, certains concombres de mer seraient bien inspirés de repenser leurs modalités de participation au rapport sexuel. Nulle sournoiserie là-dedans, puisque toute expression sexuelle relève de la simulation. Par exemple, selon une publication de l’Académie des sciences américaine (mai 2018), nos expressions faciales pendant l’orgasme sont culturellement variables. Les Occidentaux ouvrent la bouche en O, les Asiatiques sourient et plissent les yeux (vidéo explicative ici).

Tout orgasme est simulé

Au royaume des contrefaçons, tout orgasme est simulé. Soit entièrement, soit partiellement. Dans ces conditions, pourquoi ne pas simuler un peu plus de motivation pendant le reste du rapport sexuel ?

Bien sûr, cette forme de dévoilement demande de la confiance (« je suis légitime pour exprimer mon plaisir ») et des compétences (« je vais m’exprimer de telle ou telle manière »), lesquelles ont culturellement tendance à faire défaut aux hommes. Les femmes bénéficient d’un répertoire riche et constamment actualisé d’expressions : d’Hollywood au X en passant par la publicité ou la photographie, le visage féminin extatique baigne notre quotidien. Les hommes sont moins montrés. Dans le porno, leur visage n’apparaît pas toujours. Du coup, les modèles masculins extatiques restent partiellement à inventer (par vous, chers lecteurs).

Mais peut-être n’avez-vous pas l’envie, ou le courage, de vous lancer dans une éblouissante mascarade (vous pouvez toujours relire notre guide pratique de l’orgasme simulé). Je vous rassure : vous n’êtes pas obligé de pousser des gémissements de mouton ou de rouler des yeux… Utilisez simplement le langage du visage, du corps, et bien sûr le langage tout court. Vous pouvez exprimer votre bien-être ou votre gratitude verbalement, pendant le rapport sexuel, mais aussi après.

Le jeu (d’acteur) en vaut la chandelle ! Tout d’abord parce qu’exprimer son plaisir lors d’une activité plaisante relève du minimum de politesse (vos partenaires font des efforts et possèdent des compétences sexuelles, ils/elles méritent votre appréciation enthousiaste). Ensuite, parce que ces épanchements sont extrêmement motivants. Enfin, parce que montrer son plaisir est une forme de feedback : en exprimant son ressenti en nuances, avec des gradations, on transmet un savoir – ce qui marche, ce qui marche moins, ce qui coince, ce qui précipite l’orgasme, etc. En somme, on communique.

Bien sûr, si vous simulez, le sexe cesse d’incarner Le Lieu de L’Authenticité Absolue (en majuscules). Cette tension entre le réel biologique et l’expression sociale peut agacer : en attendant, elle définit notre condition humaine. Et surtout, attention : ce n’est pas parce que c’est culturel que ce n’est pas authentique. Le plaisir pris demeure parfaitement réel. D’ailleurs, même si tout était faux du début à la fin, la simulation constituerait encore une preuve authentique de votre attachement à votre partenaire (on ne cherche pas à impressionner quelqu’un dont on se fiche).

Il s’agit essentiellement de troquer une performance contre une autre : c’est soit la mascarade du plaisir (« ça me plaît, oui, encore »), soit la mascarade de la masculinité vieille école (« je ne ressens rien, je suis une statue de cire »). La première permet de partager le moment, la seconde vous isole. Alors, il arrive, ce gémissement de mouton ?

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3 mars 2019

Abdelaziz Bouteflika

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3 mars 2019

Toilet Paper

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3 mars 2019

Marguerite Duras (décédée le 3 mars 1996)

3 mars 2019

Laetitia Casta

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3 mars 2019

Ellen von Unwerth

Le mythe de la Parisienne piquante, rebelle, raffinée et bohème inspire les créateurs français les plus emblématiques. Loin des clichés, une allure forte, hymne à la joie de vivre, sublimée par la photographe Ellen von Unwerth.

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