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Jours tranquilles à Paris

5 septembre 2020

Visa pour l’Image 2020 / ESJ PRO

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Le soulèvement de Hong Kong à travers les yeux de deux photographes de Visa

Anthony Wallace (« Points de vue opposés ») et Nicole Tung (« Les Contestataires ») exposent leurs photographies à Visa pour l’Image. Ils ont tous deux décidé de couvrir les manifestations à Hong Kong et offrent deux regards sur l’un des plus grands événements pro-démocratie de ces dernières années.

C’est l’un des moments phares de 2019. À Hong Kong, le peuple descend dans la rue pour manifester contre un projet de loi d’extradition vers la Chine continentale. Les manifestations sont violemment réprimées par les forces de l’ordre, pro-Pékin. À Visa pour l’Image, ce fait d’actualité a droit à un double traitement : les photographes Anthony Wallace (exposé au Couvent des Minimes) et Nicole Tung (à l’église des Dominicains) ont tous deux documenté les affrontements et proposent des points de vue légèrement différents.

Sur la couverture des manifestations et des échauffourées, la logique est la même. On voit la violence, les gaz lacrymogènes des forces de l’ordre, les cocktails molotov des manifestants, des arrestations. Chez Wallace, le mouvement est très présent : sur une photo, un policier prend son élan pour frapper un jeune garçon avec sa matraque. Il immortalise aussi la fuite des manifestants, en rappel le long d’un immeuble ou dans les égouts, lorsque les forces de l’ordre approchent.

Cependant, Wallace s’est majoritairement cantonné aux rassemblements près du complexe du Conseil législatif et à l’Université polytechnique. Alors que Tung a élargi son champ d’action dans d’autres quartiers de Hong Kong. Elle explore les ruelles dans le brouillard des gaz lacrymogènes, mais aussi le métro dont certaines stations avaient été fermées pour empêcher les manifestants de circuler dans la ville-État.

Au cœur de l’action

Anthony Wallace et Nicole Tung sont tous deux au cœur de l’action, cela ne fait aucun doute. Mais sur les clichés de Wallace, on voit souvent d’autres photographes de presse ou des caméramen qui couvrent les scènes en même temps que lui. Un parti pris sûrement volontaire. Tung, elle, se met plus souvent au niveau de ses sujets : elle se retrouve par exemple presque face à un lance-pierre, au moment où un manifestant s’apprête à tirer.

Les photographes se différencient réellement sur le traitement global de leurs projets. Anthony Wallace se focalise majoritairement sur les affrontements, et notamment sur quelques nuits précises, comme lorsque les jeunes sont retranchés sur le toit de l’Université Polytechnique.

Nicole Tung veut, de son côté, montrer que la vie continue, dans les cafés ou au milieu des affrontements. Sur une photo, un commerçant ferme son magasin face à des policiers anti-émeutes qui se dirigent vers des manifestants. « L’espoir, indéfectible » des Hongkongais comme des jeunes manifestants survit, écrit-elle dans le texte d’introduction de son exposition, et cela, » malgré des perspectives de plus en plus sombres quant à l’avenir politique de Hong Kong ».

Aubane Lemaire

https://www.visapourlimage.com/

www.esj-pro.fr

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5 septembre 2020

Milo Moiré

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5 septembre 2020

Nécrologie - La chanteuse et comédienne Annie Cordy est morte

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Par Sandrine Leconte - Le Monde

Chanteuse, meneuse de revue, actrice de cinéma ou de télévision… La carrière de cette artiste populaire s’est étendue sur plus de soixante-dix ans. Elle avait tourné avec René Clément ou Pierre Granier-Deferre. Elle est morte vendredi, à l’âge de 92 ans.

Annie Cordy, saltimbanque infatigable, est morte vendredi 4 septembre, à l’âge de 92 ans, près de Cannes, a annoncé sa famille à l’Agence France-Presse (AFP). « Elle a fait un malaise vers 18 heures. Les pompiers sont arrivés très vite, ont tout tenté pour la ranimer », a déclaré sa nièce, Michèle Lebon, qui vivait avec elle dans une maison sur les hauteurs de Cannes depuis des années.

Artiste à la carrière éclectique, elle a tout mené de front pendant plus de soixante-dix ans, à la fois meneuse de revue, chanteuse d’opérette et de variétés, comédienne, actrice de cinéma ou de télévision. Elle a à son actif plus de 700 chansons, dont près de 40 tubes qui ont fait les grandes heures des radios et des shows télévisés (La Bonne du curé, Ça ira mieux demain, Tata Yoyo, Cho ka ka O).

« Populaire et solaire, à la ville comme à la scène. Joyeuse et généreuse, avec son public comme ses amis. Ainsi était Annie Cordy. Avec elle disparaît la bande originale d’une vie faite de bonheurs simples, sincères, et communicatifs. Merci madame ! », a tweeté le premier ministre, Jean Castex.

Annie Cordy, de son vrai nom Léonie Cooreman, est née le 16 juin 1928 à Laeken, commune du nord de Bruxelles (Belgique). Elle passe une enfance heureuse auprès de parents d’origine modeste, père menuisier, mère tenant une épicerie. A la maison, l’atmosphère est musicale entre disques et radio allumée en permanence. Annie Cordy a 8 ans quand sa mère l’inscrit dans une école de danse réputée, celle des sœurs Ambrosini, qui lui apporte une solide formation de danseuse complétée par des cours de solfège.

Dès 1944, accompagnée par sa mère, elle s’inscrit dans des radiocrochets et se voit proposer un contrat dans une salle prestigieuse, l’Ancienne Belgique, à Bruxelles. Les engagements s’enchaînent et en 1948, elle enregistre ses premiers 78-tours, faits de reprises, et décroche, à 18 ans, un contrat de meneuse de revue au Bœuf sur le toit, cabaret réputé à Bruxelles.

Remarquée par Pierre-Louis Guérin, directeur artistique du Lido à Paris qui cherche une nouvelle meneuse de revue, elle débarque dans la capitale en 1950 et prend le pseudonyme d’Annie Cordy. Elle y rencontre son futur mari, François-Henri Bruneau, dit « Bruno », de dix-sept ans son aîné, qu’elle épouse en 1958. Il sera à ses côtés pendant plus de quarante ans en tant que manageur.

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« Quand je serai morte »

Dès 1952, elle fait une entrée remarquée dans le monde de l’opérette dans La Route fleurie, avec Bourvil. Parallèlement, elle commence avec succès une carrière de chanteuse et fait ses premiers pas au cinéma dans Si Versailles m’était conté, de Sacha Guitry (1954), ou la version filmée du Chanteur de Mexico (1956), avec Luis Mariano, qui deviendra un ami fidèle. Véritable artiste de music-hall, elle se produit à Bobino, à l’Olympia et part en tournée à l’étranger.

Actrice souvent de second rôle dans des films à grande distribution, elle dévoile une palette de jeu variée, comique comme dans Poisson d’avril, de Gilles Grangier (1954), Ces messieurs de la gâchette, de Raoul André (1969), mais aussi dramatique, comme dans Le Passager de la pluie, de René Clément (1969), où elle joue un rôle de mère alcoolique, ou Le Chat, de Pierre Granier-Deferre (1970), en prostituée, confidente de Jean Gabin.

Elle joue invariablement dans des films d’auteurs tels que La Rupture, de Claude Chabrol (1971), Rue Haute, d’André Ernotte (1976), ou dans des films populaires tels que Elle court, elle court la banlieue, de Gérard Pirès (1973). Et multiplie les succès sur scène, tant dans des récitals que dans des comédies musicales, comme Hello Dolly (1972), Nini la Chance (1976) qui restent plusieurs années à l’affiche.

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Dans les années 1970 et 1980, l’artiste est très demandée par la télévision. Elle se produit dans les émissions des Carpentier, de Danièle Gilbert ou de Michel Drucker. Et s’invite aussi dans des téléfilms ou des séries télévisées telles que Madame S.O.S (1981).

En 1989, elle surmonte l’épreuve de la mort de son mari, en multipliant ses apparitions à la télévision et au cinéma dans des séries tels que Fabien Cosma, et des films comme La Vengeance d’une blonde, de Jeannot Szwarc (1994), Disco, de Fabien Onteniente (2008), Les Herbes folles, d’Alain Resnais (2009), Les Souvenirs, de Jean-Paul Rouve (2015).

Parisienne depuis les années 1950, elle déménage près de Cannes à la fin de sa vie avec sa nièce Michèle, dite « Mimi », sa fidèle collaboratrice. Mais elle n’envisage pas un seul instant de prendre « sa retraite » qu’elle juge être un « vilain mot ». Répétant à l’envi : « Je suis tellement occupée que, quand je serai morte, je ne m’en rendrai même pas compte. »

La première ministre belge, Sophie Wilmès, a salué en Annie Cordy, vendredi soir, une incarnation de la « belgitude », mêlant humour et modestie, à l’unisson de tout un pays rendant hommage à l’une de ses plus célèbres ambassadrices. « Annie Cordy était une artiste accomplie dont l’humour et la joie de vivre représentaient si bien cette “belgitude” que l’on aime tant », a réagi dans un tweet la dirigeante libérale francophone.

5 septembre 2020

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5 septembre 2020

Macron insiste sur le régalien avant de dévoiler les mesures du projet de loi contre les séparatismes

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Par Olivier Faye - Le Monde

La présentation du texte annoncé pour la rentrée a été repoussée « à l’automne » par le chef de l’Etat, vendredi, dans son discours célébrant les 150 ans de la proclamation de la République.

Remettre l’ouvrage sur le métier, encore. Vendredi 4 septembre, lors d’une cérémonie au Panthéon célébrant les 150 ans de la proclamation de la République par Léon Gambetta, Emmanuel Macron est de nouveau monté au front sur les sujets régaliens – sécurité et séparatisme en tête. Des thématiques que le chef de l’Etat a abordées à de nombreuses reprises depuis trois ans, mais qui ne cessent de lui revenir tel un boomerang, tant les oppositions de droite et d’extrême droite l’accusent d’inaction en la matière.

Encore récemment, la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a tancé Emmanuel Macron pour son supposé « laxisme » et sa « culture de l’excuse ». « L’autorité est nulle part aujourd’hui en France », pourfend de son côté Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains du Sénat. Des attaques rejetées par l’Elysée. « Les gens qui disent qu’il n’y a que des mots, ils vont voir qu’il y a des actes », promet-on dans l’entourage d’Emmanuel Macron.

Alors que son premier ministre, Jean Castex, avait évoqué, mi-juillet, la présentation d’un projet de loi contre les séparatismes « à la rentrée », le chef de l’Etat a repoussé cette perspective « à l’automne », lors de son discours prononcé vendredi. « Il n’y aura jamais de place en France pour ceux qui, souvent au nom d’un dieu, parfois avec l’aide de puissances étrangères, entendent imposer la loi d’un groupe, non. La République, parce qu’elle est indivisible, n’admet aucune aventure séparatiste », a prévenu Emmanuel Macron.

Des déclarations dans la droite ligne de celles qu’il avait déjà tenues, en février, lors d’un déplacement à Mulhouse, sur le « séparatisme islamiste », ou lorsqu’il avait appelé, après l’attentat à la Préfecture de police de Paris, en octobre 2019, à traquer l’« hydre islamiste ». Selon l’entourage du ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, ce projet de loi pourrait être présenté en conseil des ministres au mois de novembre, avant un examen au Parlement début 2021.

En attendant, M. Macron entend détailler les principales mesures de ce texte à l’occasion d’un déplacement qui doit intervenir durant la deuxième quinzaine de septembre. Selon une source au sein de l’exécutif, le président de la République a l’intention de se rendre, en compagnie de M. Darmanin et de la ministre déléguée chargée de la citoyenneté, Marlène Schiappa, « dans un territoire qui a connu beaucoup de départs pour la Syrie, mais qui a mis en place des dispositifs efficaces de reconquête républicaine ».

Pourrait-il contraindre les associations subventionnées à signer une « charte des valeurs républicaines » ou leur couper les vivres en cas de contravention, comme l’affirme Le Parisien ? « Les arbitrages viendront dans les jours à venir », élude un proche du chef de l’Etat, selon qui le texte contiendra « de l’administratif, du judiciaire ».

Crainte d’une « opération de com »

En février, M. Macron avait déjà évoqué son souhait de mettre fin au système des « imams détachés » envoyés de l’étranger, préférant que ces derniers soient formés en France, en particulier grâce à l’appui du Conseil français du culte musulman. Mais le chef de l’Etat, soucieux de ne pas être accusé de stigmatisation, avait insisté en même temps sur sa volonté de « lutter contre les discriminations » et de restaurer « la méritocratie ».

Afin de paraître maintenir cet équilibre, il compte effectuer, la deuxième semaine de septembre, un déplacement sur le thème de l’égalité des chances. Ce qui ne devrait pas empêcher des remous de se créer au sein de la majorité, où les sujets régaliens sont souvent reçus avec fraîcheur. Certains députés, rappelant que des mosquées radicales sont déjà régulièrement fermées, craignent que cette loi ne soit qu’une « opération de com », n’apportant pas vraiment de nouveaux outils. Au sein même du ministère de l’éducation nationale, on reconnaît que des outils existent déjà pour lutter contre ces phénomènes dans le domaine éducatif ; ce nouveau projet de loi aurait simplement vocation à les compléter.

Au Panthéon, Emmanuel Macron a par ailleurs tenté de tourner la page du débat lancinant autour du terme d’« ensauvagement », qui agite son gouvernement depuis la fin du mois de juillet. Gérald Darmanin utilise cette expression empruntée à l’extrême droite pour qualifier le climat d’insécurité, quand le garde des sceaux, Eric Dupond-Moretti, déplore le fait qu’elle alimente le « sentiment d’insécurité ». « Force à la loi. Jamais à l’arbitraire », a tonné M. Macron, qui peine à tracer une ligne claire en la matière.

« Beaucoup de choses ont été faites sur le sujet, mais ce n’a pas été mis en haut de la pile d’un coup d’un seul, reconnaît un de ses proches. Peut-être qu’il y a un besoin supplémentaire de pédagogie, dans l’explication de la philosophie et des résultats. » Remettre l’ouvrage sur le métier, toujours.

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5 septembre 2020

Mark Arbeit - photographe ancien assistant d'Helmut Newton

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5 septembre 2020

Smart - Réaliser un portrait mode au smartphone ! from Normal Magazine on Vimeo.

5 septembre 2020

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5 septembre 2020

Vu sur internet

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5 septembre 2020

Au Grand Palais, une balade immersive dans les rues de Pompéi

Par Pierre Barthélémy

L’exposition, qui devait ouvrir ses portes le 25 mars, est désormais proposée au public dans une version réadaptée aux exigences sanitaires qu’impose l’épidémie de Covid-19.

Pompéi en a vu d’autres. La ville romaine a été détruite par l’éruption du Vésuve en l’an 79 ; ses habitants ont succombé à d’horribles nuées ardentes qui ont fondu sur eux comme un tsunami gazeux ; elle a été ensevelie sous plusieurs mètres de pierres ponces et de cendres ; enfin, elle a hiberné dix-sept siècles dans le sol avant de commencer à revoir le jour. Pompéi sait ce qu’est une catastrophe brutale et connaît la patience. Alors, que dire du Covid-19 qui a stoppé net la préparation de l’exposition sur Pompéi, laquelle devait ouvrir au Grand Palais mercredi 25 mars ? Pas grave, il suffisait d’attendre. Un peu plus de trois mois après, la voici offerte au public, dans une version réadaptée aux exigences sanitaires qu’impose l’épidémie : une capacité d’accueil réduite qui va de pair avec la réservation obligatoire des billets sur Internet, le port du masque, la désactivation de deux petits ateliers avec écrans tactiles.

L’essentiel, cependant, est préservé : l’idée d’une balade immersive dans le passé. Le temps de la visite, le salon d’honneur du Grand Palais se transforme en une rue de la ville antique. Sur les murs sont projetées, grandeur nature, les façades des maisons romaines. A un bout du quartier, les ombres des Pompéiens s’y promènent dans leur vie quotidienne. A l’autre, elles laissent place aux ombres des archéologues.

LE CÔNE DU VÉSUVE, IMPOSANT, TRÔNE AU BEAU MILIEU DE L’EXPOSITION, AUSSI CALME QUE MENAÇANT

Entre la Pompéi vivante du Ier siècle et la Pompéi ressuscitée d’aujourd’hui vient immanquablement le temps de la catastrophe. Le cône du Vésuve, imposant, trône au beau milieu de l’exposition, aussi calme que menaçant. Tous les quarts d’heure, dans une reconstitution réalisée pour le documentaire Les Dernières Heures de Pompéi, le volcan s’éveille, gronde et entre en éruption. Les lapilli tombent de partout, la rue-musée tremble, les nuées ardentes déboulent et le monde s’assombrit, devient silencieux, sombre dans la mort.

Tout n’est pas qu’émotion, mise en scène théâtrale et plongée dans une reconstitution numérique. Part belle est faite aux représentations des célèbres fresques pompéiennes, mais ce n’est pas tout. Comme l’explique Massimo Osanna, directeur du Parc archéologique de Pompéi et commissaire de l’exposition, « il était aussi essentiel de se confronter à la matérialité », par le biais d’objets issus des fouilles archéologiques. « Une soixantaine d’objets ont été sélectionnés pour illustrer des aspects importants de Pompéi, entrer dans la vie quotidienne de l’Antiquité, réaliser la relation que nous avons avec cette civilisation, reconnaître notre proximité avec ce passé », souligne-t-il.

Une « dolce vita »

Orné de figures masculines armées, un cratère de bronze, où l’on mélangeait l’eau et le vin, évoque les fêtes de la classe supérieure. Quelques bijoux disent l’attention que les Romaines aisées accordaient à la beauté, aux soins du corps, au maquillage et à la coiffure. Une paire de flûtes en bronze et en os rappelle la place de la musique dans les cérémonies. Bien sûr, Pompéi était aussi une ville aux rues animées où se croisaient marchands, esclaves, légionnaires, porteurs d’amphores et gladiateurs, où l’on mangeait à la va-vite dans des thermopolia, les fast-foods de l’époque, mais l’exploration des grandes et riches demeures a surtout construit l’image d’une dolce vita, d’élites aspirant à vivre comme des divinités, dans la projection terrestre d’un univers dionysiaque. Luxe, calme et volupté…

L’EXPOSITION A RÉSERVÉ UNE PART IMPORTANTE AUX DERNIÈRES FOUILLES ARCHÉOLOGIQUES, EFFECTUÉES ENTRE 2017 ET 2019 SOUS LA SUPERVISION DE MASSIMO OSANNA

L’exposition a réservé une part importante aux dernières fouilles archéologiques, effectuées entre 2017 et 2019 sous la supervision de Massimo Osanna dans le cadre du Grand Projet Pompéi, doté d’un budget de 105 millions d’euros fourni par l’Union européenne et l’Etat italien. Même si l’objectif principal de ce projet était de consolider le front de fouilles, c’est-à-dire la frontière entre la zone dégagée et celle qui ne l’est pas (un tiers de la ville antique dort encore dans le sol), plusieurs maisons situées sur des zones sensibles ont été mises au jour, comme la maison d’Orion, celle de Léda et le Cygne, ou encore la maison au Jardin.

C’est dans cette dernière qu’a été trouvée la pièce la plus originale de cette promenade antique, fraîchement restaurée et exposée pour la première fois : un petit « trésor » constitué d’une centaine de perles et de petits pendentifs en ambre, en faïence, en cristal de roche, en os, en pâte de verre, en ivoire, en bronze, en coquillage… Sans aucun doute des amulettes. Massimo Osanna se plaît à imaginer là le matériel d’une sorcière, négociant avec ses clients des talismans « contre le mauvais sort, contre… comment dit-on en français le malocchio ? Le mauvais œil ! Là, il y a un petit phallus pour la fertilité. Il va falloir étudier chaque amulette, chaque symbole… » Et se dire qu’aucun n’a été efficace contre le Vésuve.

« Pompéi ». Grand Palais, 3, avenue du Général-Eisenhower, Paris 8e. Jusqu’au 27 septembre, de 10 heures à 20 heures du jeudi au lundi, de 10 heures à 22 heures le mercredi. De 10 € à 14 €, réservation obligatoire.

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